Lust(Cormac & Annielle)

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

Je tenais la jeune femme contre l'arbre, elle soutint mon regard. Le mien dévia sur le pan de sa robe, qui tomba sur le sol, dévoilant sa jambe. Les beaux yeux de la princesse s'arrondirent, je remarquai sa gêne, qui me fit sourire.

Je ... Je devrais me trouver d'autres vêtements, balbutia Annielle.

Elle essaya de courir vers le village, mais je la retins et la réattirai contre mon torse. Elle planta ses noisettes dans mes yeux bruns. Je continuai de la fixer en souriant.

Une princesse ne doit pas ainsi dévoiler son corps, récita-t-elle.

J'émis un rire franc et sonore. Je me retournai un instant, pour voir les bateaux ennemis parti vers le large. Je hissai la princesse dans mes bras, accotant ses jambes contre ma taille et plaquai doucement son dos à l'arbre. J'embrassai doucement ses lèvres. Avant de lui jeter un regard moqueur.

Vous m'ennuyez avec vos leçons, dis-je la voix pleine de désir.

À l'aide d'une main, je posai les siennes sur mes larges épaules et plaquai mes lèvres contre les siennes. Je fis descendre mes baisers dans son coup jusqu'à l'orée de sa poitrine et remontai sous son lobe d'oreille, près de sa nuque. Au loin, j'entendis les cris de victoires des paysans de Zénor. Je me retournai en souriant.

Ne devrions-nous pas fêter cette victoire, demandais-je en souriant.

HJ: so court sorry

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Je ne comprenais pas du tout ce qui se passait entre nous deux en cet instant. Mais c'était comme si tous les événements qui s'étaient récemment passés s'étaient tout simplement envolés. Et me voilà maintenant, retenue contre son torse, le corps à moitié dénudé. Si mon frère me voyait à cet instant, il était certain qu'il ne me reconnaîtrait pas. Jamais Annielle d'Argent accepterait d'être ainsi dévoilée. Étrangement, ce Cormac exerçait une certaine influence sur moi que personne d'autre n'était capable de le faire. Ne sachant toujours pas quoi faire, je restais tout simplement figée dans ses bras, attendant la suite des choses. Cependant, j'eus à peine le temps de réciter mes dires qu'il éclata d'un rire franc, ce qui me prit légèrement au dépourvu. Je devais m'éloigner de lui afin de me trouver de nouveaux vêtements afin de ne pas le tenter avant notre mariage. Étant bien élevée, c'était exactement ce que je devais faire. Malheureusement pour moi, j'en étais totalement incapable.

Comme pour appuyer mes pensées, le jeune prince me souleva, accotant mon dos contre le tronc d'un arbre. Mes joues devinrent de plus en plus rosées tandis que je sentais mon entre-jambes frotter doucement contre son torse musclé. Je devais vraiment trouver une façon de me sortir de cette situation quelque peu malaisante pour moi, et plus rapidement que ça. Mais les lèvres de Cormac se posèrent de nouveau sur les miennes, me faisant de nouveau perdre tous mes moyens. Je me figeai dans ses bras, tandis qu'il détachait sa bouche de la mienne pour me jeter un regard moqueur. Lentement, ma main monta jusqu'à ma lèvre inférieure, la caressant avec tendresse. Étais-je réellement une petite princesse facile, ou alors était-ce cet homme en particulier qui me faisait perdre la totalité de mes moyens?

- Vous m'ennuyez avec vos leçons, râla alors Cormac.

Le désir que je décelai dans sa voix m'effraya quelque peu. Car je n'arrivais pas à déterminer s'il me voulait comme trophée d'après-guerre, ou alors si Annielle lui plaisait réellement. N'osant plus du tout bouger mon corps, ce fut le prince qui prit mes mains pour les déposer sur les larges épaules. Ensuite, il s'attaqua de nouveau à mes lèvres, me prenant totalement par surprise. Ses baisers descendirent alors vers ma poitrine, et je me cambrai bien malgré moi, les yeux mi-clos. Il parcourut lentement ma peau jusqu'à ma nuque, me faisant frissonner au plus haut point. Je fus même déçue lorsqu'il cessa, afin de se retourner vers le village en liesse.

- Ne devrions-nous pas fêter cette victoire ? me demanda-t-il, un large sourire aux lèvres.

Incapable de dire quoi que ce soit, je hochai négativement la tête, avant de glisser mes mains le long de sa nuque et de m'emparer brusquement de sa bouche. Je dévorais ses lèvres avec passion, tandis que le reste de ma robe se déchirait lentement pour se retrouver contre le sol. Et voilà. J'étais maintenant en corset, coincée entre un arbre et mon futur époux. Je tentais de cacher mon embarras par des baisers, puisque mon entre-jambes était maintenant à vue.

- On peut la fêter par nous-même, lui soufflais-je à l'oreille, reprenant soudainement le dessus sur moi-même.

Soudainement confiante, mes mains caressèrent son torse si parfait, alors que mon ongle déchirait lentement sa tunique usée par le combat. Je plongeai alors mes noisettes dans ses yeux de charbon, armée de mon fidèle sourire en coin qui faisait de moi Annielle d'Argent. Moqueuse, je finis de le débarrasser de ce morceau de tissu gênant, ce qui me permit de passer mes ongles sur sa peau tannée par le soleil. Décidément, il était plus que bien foutu.

- Cormac, minaudais-je alors.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

Annielle hocha la tête, glissant ses mains sur ma nuque et plaqua sa bouche sur la mienne. Je fus étonné de l'appétit de tigresse de la jeune princesse. Ses lèvres attaquaient les miennes avec ferveur, lorsque je sentis le pan de sa robe se déchirer et tomber au sol. Elle n'était que vêtue d'un corset et de ses souliers, son entre-jambe était maintenant au vent.

On peut la fêter nous-même, dit-elle.

La princesse caressa ma poitrine, ses ongles déchirant ma tunique. Son regard se plongea dans le mien, un petit sourire en coin, lui donnait un air coquin. Elle me retira ma tunique et passa doucement ses mains sur ma peau basanée.

Cormac, minauda-t-elle.

Je fermai les yeux, un moment, tentant de retenir toute la luxure qui m'envahissait. Je repoussai doucement, la regardant droit dans les yeux. Je posai un doux baiser sur ses lèvres de ma princesse. Je la pris dans mes bras, la couvrit promptement de ma tunique et marchai vers le village. Je fus accueillis en héro et me dirigeai vers la demeure royale. On s'occupa d'Annielle, alors qu'on me fit monter dans une chambre finement décorée. Je me couchai sur le lit, après avoir retiré mon pantalon. Je sombrai dans un profond sommeil.

Je fus réveillé par un son et l'énergie de la princesse à ma porte. Je rouvris les yeux et vis Annielle à l'entrée de ma chambre.

Annielle, soufflais-je.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Lorsqu'il ferma les yeux, je sus que c'était pour résister à l'envie de me prendre. Et j'espérais fortement qu'il y résiste pour vrai. Je ne souhaitais pas perdre ma virginité sur un champ de bataille, mais je savais que je serais étrangement incapable de ne pas me donner à lui. Pas par désir propre, mais seulement par peur de le décevoir. Moi, Annielle d'Argent, j'avais peur de décevoir quelqu'un, à part moi-même. C'était une première, ça. Mais plus je tentais de mon coeur et mon esprit de Cormac, et encore plus seule je me sentais. C'était comme si à partir de maintenant, j'avais besoin de lui pour vivre et respirer. J'étais littéralement en train de tomber amoureuse de mon futur époux, que je m'étais juré de détester. Mais son comportement agressif et son étonnant sens du devoir m'avaient totalement eue. Je ne savais pas trop quoi penser de mes propres émotions en ce moment, puisque je savais que bien souvent, l'amour rendait aveugle et nous empêchait de vaquer à nos tâches et devoirs. Était-ce une bonne chose d'épouser un homme pour qui je ressentais de l'amour ? Et si lui ne ressentait pas la même chose... Je n'avais malheureusement pas de pouvoirs magiques pour le vérifier.

Il me repoussa lentement, mais fermement, et je ne pus m'empêcher de le fixer d'un air penaud. Une princesse telle que moi ne devrait pas être ainsi nue dans les bras d'un homme, même si c'était son futur époux. Malgré tout, je me sentais à l'abri, blottie contre lui, et je ne voulais pas que l'on soit séparés. Ses yeux de charbon posés dans mes noisettes, je ne pouvais m'imaginer nos corps en fusion, ainsi que les enfants que donnerait notre union. Ses lèvres se posèrent contre les miennes, mais je ne prolongeai pas le baiser. Je ne voulais pas donner l'impression d'être une fille facile, qui allait le tromper. Après tout, j'étais une femme droite. Ce n'était pas du tout mon genre de tromper mon mari, mais je me sentais tout de même dans l'obligation de le prouver.

Soudain, il me hissa dans ses bras telle une petite princesse, et me recouvrit aussitôt de sa tunique que je venais de déchirer. Je fus soulagée de constater qu'il n'allait pas tenter d'aller plus loin. Je me fis toute petite contre son torse, réfugiant mon visage dans son cou. Je ne voulais pas que les villageois me reconnaissent dans un tel état. Ce n'était pas digne d'Annielle d'Argent, et c'était ma réputation qui en souffrirait. Et ça, c'était bien la dernière chose que je voulais. Je respectais toujours le protocole, et je ne voulais pas que ça s'ébruite.

Cela prit plusieurs longues minutes avant que mon futur époux ne me dépose au sol. Je relevai un regard noble, rencontrant de simples paysannes de Zénor. Je savais qu'ici le roi ne vivait pas dans un château, mais qu'il possédait tout de même quelques servantes. Je ne daignai accorder aucun regard à Cormac tandis que des hommes le prenaient en charge. Encore une fois, les rumeurs m'effrayaient. Je voulais que ma nudité ne passe que pour un simple incident. C'était en fait ce que c'était réellement, mais parfois les mots se changeaient tellement vite d'une oreille à l'autre... Je resserrai davantage la tunique du Fallois sur ma poitrine, sentant soudainement un air glacial. Cela suffit à faire réagir les trois femmes qui se trouvaient devant moi.

- Dame Annielle, est-ce que ça va ? lança l'une des plus jeunes.

Je la foudroyai vivement du regard, la clouant sur place. Je ne savais pas comment elle appelait ses monarques dans ce royaume du Sud, mais j'étais loin d'être une simple dame. Comme si elle avait reconnu son erreur, elle me fit une courte révérence, avant de se reprendre avec le titre Altesse. L'une des autres servantes hissa ensuite une chaude couverture sur mes épaules, avant de m'entraîner vers une grosse porte de bois. Je haussai un sourcil en voyant le peu de confort que cette demeure royale offrait, mais je ne fis aucun commentaire, afin de ne pas insulter mes hôtes. Je me laissai traîner jusqu'à une bassine vide. Rapidement, les trois femmes me déshabillèrent, pour m'installer dans le bain. Elles arrivèrent alors avec des chaudières d'eau chaude, qu'elles déversèrent sur moi, en y ajoutant des huiles étrangement argentaises. Je fermai les yeux un moment, laissant ce luxe dénouer mes muscles et les femmes laver ma longue chevelure.

- Quels sont vos prénoms? laissais-je finalement tomber.

- Je suis Raïka, lança spontanément la plus jeune.

Son audace lui valut des regards sévères de ses aînées, mais moi je ne lui en tins pas rigueur. J'osai la regarder, lui trouvant un air fort joli. Comme la majorité des Zénoroises, sa peau était tannée par le soleil, mais son visage était parsemé de petites taches de rousseur et ses yeux bleus pétillaient de curiosité. De plus, elle avait une chevelure à faire plusieurs jalouses. Ses cheveux d'un roux vif descendaient à cascade jusqu'à ses hanches. Je chassai aussitôt les deux autres servantes de la main, afin de me retrouver seule avec Raïka.

- Tu aimerais vivre à Fal ? lui demandais-je doucement.

Elle posa sur moi un regard interrogateur, ne comprenant évidemment pas ma demande. Une fille aussi jolie ne devrait pas être servante dans un pays aussi pauvre. Elle devrait être la dame de compagnie d'une princesse ou d'une reine, comme moi ! Et c'était ce qu'elle allait devenir. Si elle le souhaitait, bien sûr.

- Milady ? me demanda-t-elle, incertaine.

- Je t'ai posé une question, Raïka, dis-je sur un ton sévère.

- Je crois, oui. Il paraît que c'est un pays magnifique !

Je lui souris, avant de me lever de la baignoire. Aussitôt, elle m'enroula dans une chaude couverture, et m'aida à me rendre près du feu. J'y pris place sur le sol, l'invitant à s'asseoir avec moi. Elle parut surprise de mon geste, mais s'exécuta tout de même. Je me laissai sécher, profitant de la chaleur de l'âtre. Puis, Raïka me présenta des vêtements Zénorois. Il était hors de question que j'aie l'air d'une pauvresse. Je fronçai les sourcils, me demandant comment récupérer mes vêtements...

- Ma malle est dans la forêt, probablement, dis-je alors. Envoie des hommes la quérir.

Elle s'exécuta promptement, avant de sécher mes cheveux avec une douce étoffe. Elle me rappelait ma servante à Argent, et c'était sans doute pour ça que je l'aimais bien. Une fois que ce fut fini, ma malle arriva, à mon plus grand soulagement. Elle en sortit un robe d'un jaune pâle, qui ne possédait qu'une seule crinoline, mais de nombreux fils en argent. Raïka m'aida à enfiler d'abord mes sous-vêtements, puis la robe.

- Elle est magnifique Votre Altesse, mentionna-t-elle d'une voix douce. Vous devez avoir l'une des plus grandes couturière à votre service !

- Je fabrique mes propres vêtements, lui répondis-je, quelque peu moqueuse. Que dirais-tu de venir à Fal avec moi? Tu pourrais être ma dame de compagnie...

Elle accepta aussitôt, avant de décoller comme un lapin afin de se préparer au départ. Je savais que j'avais déjà des dames qui m'attendaient à Fal, mais je souhaitais tout de même en avoir une que j'avais choisie de mon plein gré. Je pris le petit chapeau qui était assorti à ma robe, puis je me dirigeai vers la porte. Je l'ouvris, et m'assurai qu'il n'y avait personne. Je filai ensuite vers l'échelle, y ayant vu grimper mon futur époux du coin de l'oeil. Une fois en haut, trouver sa chambre ne fut pas difficile. En effet, il n'y avait qu'une seule porte de fermée. Je l'ouvris sans cogner, afin d'éviter de faire du bruit, mais les gonds grinça. Ne voulant pas manquer de respect à Cormac ou enfreindre le protocole, je restai dans le seuil de la porte, le visage noble. Il était nu comme un ver, mais on l'avait nettoyé.

- Annielle, râla alors l'héritier de Fal.

Il ne m'en fallut pas plus pour que je cours en direction de son lit de fortune et que je m'y jette dessus. Je réussis à me blottir dans ses bras malgré ma robe, et je plantai mon regard noisette dans le sien.

- Altesse, soufflais-je sur le même ton que lui.

Je lui offris un sourire moqueur puis, me rappelant qui j'étais, je me relevai dignement, en replaçant ma robe. Toutefois, ma main se glissa furtivement dans la sienne.

- Je vous remercie de m'avoir sauvé la vie, murmurais-je d'une voix inhabituellement tendre.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

Il ne fallut même pas quelques secondes, que ma promise, couru vers mon lit. Elle s'y jeta et se blottit dans mes bras. Le regard noisette d'Annielle se noya dans le mien. Le fait qu'elle soit de nouveau près de moi, me faisait le plus grand bien. Cela suffit pour me surprendre moi-même.

Altesse, souffla ma princesse.

Son sourire moqueur éclaira mon champ de vision, tel un soleil. Ma princesse se releva gracieusement et replaça sa robe. Sa main alla se cacher dans la mienne.

Je vous remercie de m'avoir sauvé la vie, dit-elle d'une voix douce.

Je tirai sur sa main, que je tenais, afin de la faire basculer à mes côtés. Je baisai sa main doucement, avant de plonger mon regard dans le sien. Elle était d'une beauté divine et semblait beaucoup plus femme que fille à mes yeux, maintenant. Je gardais toujours sa petite main dans la mienne, alors que mon autre alla se déposer sur sa hanche.

Restez avec moi, l'implorais-je. Vous me faîtes le plus grand bien, Princesse Annielle.

Sur ces mots, j'attirai son petit corps contre le mien. Mes lèvres se posèrent au coin des siennes et mes mains commencèrent à jouer avec les lacets de satin de sa robe. Je désirais ardement ma jeune promise, nul n'avait à savoir, que nous aurions consommés les fruits du mariage avant le dit mariage. Je jetai un regard amusé à Annielle, avant de l'embrasser à pleine bouche. Mes yeux se fermèrent de plaisir, alors que je réussissais finalement à délacer sa large robe. Je rouvris les yeux et vis quelque chose, à laquelle je ne m'attendais pas. La lumière divine des âmes soeurs entourait ma princesse. Mes yeux s'arrondirent et en tentant de reculer, je dégringolai du lit.

C'est...c'est.... C'est impossible, bégayais-je.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Je ne savais pas du tout ce qui m'animait en ce moment, mais une chose était sûre; je me sentais affreusement bien à proximité de mon prince. Je me surprenais même à penser que je ne voulais plus jamais être séparée de lui. Comme si mon coeur n'allait s'agiter qu'en sa présence. Jamais je n'aurais cru cela possible. En effet, la seule chose qui m'avait importée tout au long de ma vie était de régner. Maintenant que je savais que j'allais l'obtenir, c'était comme si quelque chose changeait en moi. Ou alors était-ce de la faute de Cormac ? Je n'avais pas entendu de très bons commentaires de ce prince de la part des voyageurs. Ils disaient qu'il possédait des manières brutales et qu'il ressemblait davantage à un paysan qu'à un futur roi. J'avais donc toujours pensé qu'il serait laid et vêtu de loques, mais il semblait que ces gens avaient fait référence à sa personnalité. Étant moi-même cruelle et brutale à ma façon, il m'avait tout simplement plu. Il ne me restait qu'à lui montrer à se comporter en véritable prince, et c'était gagné. Mais j'avais la nette impression que ma stupide attirance envers lui allait me détourner de mes buts et devoirs...

Soudain, Cormac tira sur ma main qui était toujours dans la sienne, afin de m'attirer à ses côtés. Je fronçai les sourcils. Je ne m'étais pas relevée pour rien, et lui faisait exactement le contraire de mes désirs ! J'allais me défaire de son étreinte afin de lui dire ma façon de penser lorsque ses lèvres baisèrent tendrement ma main. Stupéfaite, je restai muette devant cette marque courtoisie, voire même d'amour. Je posai donc des petits yeux brillants dans les siens, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire dans une telle situation. Ma mère ne m'avait rien appris au sujet des hommes, seulement comment me comporter avec eux devant autrui. Mais maintenant, rien ne s'appliquait. Sa large main alla alors se poser tendrement contre ma hanche, ce qui me fit frémir. Chacun de ses contacts me rendait totalement folle.

- Restez avec moi, me dit-il d'une voix suave. Vous me faites le plus grand bien, Princesse Annielle.

Je n'eus pas le courage de lui dire que c'était exactement ce que je ressentais moi aussi. Je ne désirais pas lui désigner mes faiblesses. En fait, j'étais totalement incapable de démêler les émotions qui se déferlaient dans mon esprit. Je ne savais plus si je devais me comporter comme la petite princesse parfaite d'Enkidiev que j'étais, ou alors abandonner mon corps et mon esprit à mon futur époux.

Je n'eus malheureusement pas le temps d'y songer davantage que le prince m'attira contre son corps, avant d'embrasser délicatement le coin de mes lèvres. Je frissonnai longuement, souhaitant qu'il m'embrasse avec beaucoup plus de passion. Je fermai les yeux, tentant de me souvenir le moindre de mes entraînements à cet effet. Mais jamais ma mère biologique ne m'avait préparée à ce genre de trucs. Je pouvais sentir les mains de mon homme s'amuser avec les fils qui retenaient ma grande robe. J'ouvris les yeux, afin de le regarder, mais son regard moqueur acheva d'effacer mes craintes. Au fond de lui, je ne voyais que la vérité. De plus, ce n'était pas comme si j'avais couché avec un autre homme que mon mari. C'était celui-ci, simplement, quelques temps avant. Ses lèvres s'emparèrent alors des miennes avec ardeur, et je ne pus que m'abandonner complètement à son étreinte.

Après plusieurs minutes à nous embrasser, le lacet de ma robe finit par s'échouer au sol, rapidement suivi de ma robe, me laissant en simple corset devant mon futur époux. Cormac mit doucement fin à notre baiser, avant de planter son regard dans le mien. Mes yeux s'embuèrent de larmes tandis que les siens trahissaient un visible dégoût. Il recula, comme pour se débarrasser de moi, et atterrit en bas du lit.

- C'est... C'est... C'est impossible, murmura-t-il avec difficulté.

Je me relevai vivement, avant d'enfiler de nouveau ma robe. Je fis dos à Cormac afin qu'il ne voie pas les larmes dans mes yeux. Ne pouvant pas la lacer par moi-même, je me contentai de la retenir avec mes mains contre ma poitrine. J'effaçai la souffrance de mon regard, avant de me tourner vers le prince, avec mon air de prestance habituel.

- Je ne sais pas à quoi vous jouer, Altesse, pestais-je alors. Trouvez-vous une autre femme pour vos enfantillages. Nous nous reverrons au moment de notre union devant votre mère.

Je me dirigeai vers la porte la tête haute. Je l'ouvris doucement, mais elle me claqua soudainement au nez. Je retins un cri de rage, en tentant de l'ouvrir de nouveau, mais elle refusait tout simplement de bouger. Je me tournai vers Cormac, le regard chargé de colère. Il n'était plus sur le sol, mais bien à quelques centimètres de mon visage, sa main accotée contre le châssis de la porte. Je déglutis avec difficulté en reculant, jusqu'à ce que mon dos heurte la seule sortie.

- À quoi vous jouez ? hoquetais-je alors.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

Je vis ma princesse se relever, afin de remettre sa robe. Elle me tourna le dos, comme pour me cacher so visage. Comme Annielle ne pouvait lacer sa robe dans son dos, je vis qu'elle tenait le devant, les mains plaquées contre sa poitrine. Elle se retourna vers moi avec un regard mauvais.

Je ne sais pas à quoi vous jouez, Altesse, dit la princesse avec un ton dur. Trouvez-vous une autre femme pour vos enfantillages. Nous nous reverrons au moment de notre union devant votre mère.

Annielle marcha vers la porte, avec fierté. Sa main se posa sur la poignée, mais lorsqu'elle l'ouvrit, j'entrai dans une colère noire. Je me levai rapidement et claquai la porte, avant que la jeune fille ne réussisse à sortir. Ma future épouse tenta tant bien que mal d'ouvrir la porte, elle se retourna avec le regard noir. Annielle me découvrit qu'à quelques centimètres d'elle.

À quoi vous jouez, demanda-t-elle.

Mon regard s'adoucit. Je coinçai ma princesse contre le mur et plantai mon regard dans le sien. La lumière des âmes soeur brillait toujours autour d'elle, comme un halo divin. Son regard noir me transperçait, pourtant je me sentais si bien avec elle.

Vous êtes mon âme soeur, dis-je tendrement. Ce n'est qu'aujourd'hui que la lumière est apparue autour de vous. Elle vous entoure de ce halo divin, je ne pus en croire mes yeux.

Sur ces mots, je posai mes lèvres contre les siennes, en un doux baiser amoureux. Je finis par reculer, en entraînant Annielle vers le lit. Je m'assis sur le rebord de ce dernier, tenant les hanches de ma princesse. Je lui lançai un regard plein d'adoration.

Annielle d'Argent, je vous aime, dis-je avec douceur. Aimez-moi.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Je ne savais pas quel masque mon visage affichait en ce moment, mais une chose était sûre, je détestais qu'on se joue de moi de la sorte. Je n'étais pas son petit jouet de compagnie avec lequel il pouvait faire tout ce qu'il voulait. Mais étrangement, son regard prit une forme plus douce, tandis qu'il resserrait l'espace entre lui et moi. J'étais maintenant littéralement coincée, impossible de me sortir de là. Je n'avais que pour seule défense mes paroles et mon autorité. Même par plus puissant que moi je savais me faire obéir. Il fallait seulement savoir comment s'y prendre. Bien souvent, je fonctionnais à coup de menaces que les gens me savaient capable de mettre à exécution. J'avais souvent obtenu de mon père ce que je voulais de cette façon. Ça devait être la même chose pour Cormac.

Pour le moment, j'optais pour le silence, mais un silence évoquant. En effet, je le dévisageais d'un regard noir, et terrible, voire hautain. Ce regard qui faisait de moi la Princesse Annielle d'Argent. Toute ma réputation était liée à cette attitude. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher d'avoir un pincement au coeur face à mon prince, puisque lui-même semblait vouloir afficher un air tendre et dévoué.

- Vous êtes mon âme soeur, me murmura-t-il alors sur un ton doux. Ce n'est qu'aujourd'hui que la lumière est apparue autour de vous. Elle vous entoure de ce halo divin, je ne pus en croire mes yeux.

Je haussai un sourcil, incrédule. Je n'étais l'âme soeur de personne, je le savais au plus profondément de mon être. Aucun être humain ne pouvait me compléter, puisque je me complétais à moi seule. Malgré tout, je me laissai emporter par son baiser, car au fond je voulais croire que tout cela était réel. Je voulais croire que j'étais aimée, et que je pouvais aimer en retour. Même si je savais que la haine forgeait de meilleurs souverains, je ne pouvais m'empêcher de vouloir laisser une chance à l'amour. Car après tout, c'était elle qui m'avait enseigné tout ce que je savais. Elle, armée de ma mère biologique.

Doucement, je me laissai entraîner vers le lit, mes yeux plantés dans les siens. Lentement, il prit place sur le rebord du lit, tenant mes hanches dans ses mains. Je tenais toujours ma robe, mais je n'avais qu'à la lâcher pour me retrouver de nouveau en sous-vêtements devant lui. Mais une princesse digne ne faisait pas ce genre de trucs. En ce moment, j'étais totalement déchirée entre ma réputation au sein des peuples, ou par l'amour naissant de Cormac. Je ne savais plus ce qui était bien ou ce qui était mal. Je voulais seulement rester avec lui, dans ses bras, et ce pour l'éternité.

- Annielle d'Argent, je vous aime, me souffla-t-il alors d'une voix empreinte de tendresse. Aimez-moi.

Comme hypnotisée par son regard, je laissai lentement tomber ma robe, qui cessa sa chute au niveau de mes hanches, puisque les mains de mon futur époux s'y tenaient. Toujours dans la même stupeur, je glissai furtivement mes petits doigts dans mon dos, afin de retirer le lacet de mon corset.

- Mais je vous aime déjà, Cormac de Fal, râlais-je avec grâce.

Sur ces paroles, mon corset s'écrasa contre le sol, révélant ma poitrine plutôt bien rebondie. Il ne lui restait qu'à retirer ses mains de mes hanches afin que la robe dévoile mon corps totalement nu. Voyant qu'il ne réagissait pas, je me penchai sur lui afin d'aller voler de langoureux baisers sur ses lèvres. C'est à ce moment que je me sentie complètement nue dans les bras de mon futur époux. Il était sûr que ma peau blanche et satinée n'allait pas le laisser indifférent, pas plus que mes courbes plutôt prononcées pour mon jeune âge. Heureusement, la noirceur de la pièce cachait mes joues rosées de timidité.

- Combien de femmes avez-vous aimées avant moi? lui susurrais-je au creux de l'oreille.

J'en profitai alors pour le renverser complètement contre le matelas de plumes, grimpant à califourchon sur lui.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

Je vis que je venais de percer ses défenses, alors que ses mains lâchèrent sa robe, qui tomba jusqu'à ses hanches, recouvrant mes mains. Toujours aussi stupéfiée, ma douce passa ses mains dans son dos, pour défaire son corset.

Mais je vous aime déjà Cormac de Fal, fit-elle de sa voix douce.

Sur ces mots, le corset tomba au sol, révélant une magnifique poitrine rebondie. La chose qui me restait à faire était de décoller mes mains des hanches d'Annielle, pour qu'elle soit complétement nue. Je restais en admiration pour son corps parfait et son doux visage. Prenant les choses en main, ma princesse se pencha sur moi, pour me voler de langoureux baisers. C'est à ce moment, que mes mains quittèrent ses hanches pour voyager sur sa peau douce. Annielle était nue dans mes bras.

Combien de femmes avez-vous aimer avant moi, susurra la princesse à mon oreille.

Elle poussa contre le matelas de plumes, alors qu'elle grimpait à califourchon sur moi. Mes mains se reposèrent sur ses hanches, alors que mon regard se posa dans le sien.

Je n'ai jamais aimé de femmes, mais j'ai eu quelques aventures, ma Dame, dis-je. Mais jamais la lumière des Dieux n'a brillée autour d'elles. Aucune n'a fait preuve de courage comme vous, aucune n'a la droiture d'une Reine comme vous et bien sûr, aucune n'est aussi belle que vous.

J'attirai ma princesse vers moi, pour poser mes lèvres contre les siennes, lui transmettant une puissante vague d'amour. Mes baisers voyagèrent dans son cou, contre son épaule, alors que je sentais sa poitrine frotter contre mon torse.

Je vous aime Annielle, râlais-je à son oreille. Je vous aime tant.

Je nous renversai sur le lit, alors que je me tenais maintenant au dessus d'elle. Mes lèvres allèrent cueillir un baiser sur les siennes, avant de voyager contre sa peau de satin jusqu'à l'intérieur de sa cuisse. Ma main voyagea de sa cuisse, jusqu'à sa poitrine. Je me relevai, lui jetant un regard tendre.

Partons d'ici demain, dis-je. Que je vous épouse dès notre arrivé à Fal.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Je n'arrivais pas à déterminer si c'était digne d'une dame tout ce que j'étais en train de faire. Bien sûr, je savais qu'il était pêché de se donner avant le mariage, mais était-ce également pêché de montrer son corps ainsi nu à son futur époux ? Je n'avais appris les usages de la cour pour terminer dans le déshonneur au final. J'eus envie de me rhabiller, ma timidité grimpante n'aidant pas à ma décision. Cependant, Cormac posa à ce moment ses mains contre mes hanches, et je me ravisai. Je ne devais pas lui déplaire, sinon il ferait comme la majorité des rois et il irait voir d'autres femmes. Je tentai un mince sourire, chassant ces sombres pensées de mon esprit. Les yeux du prince se posèrent dans les miens et mon coeur fit un puissant bond dans ma poitrine. Au diable les règles et les usages ! J'avais le droit d'aimer et d'être aimée de la même façon que tous les gens du peuple.

- Je n'ai jamais aimé de femmes, mais j'ai eu quelques aventures, ma Dame, chanta Cormac d'une douce voix. Mais jamais la lumière des Dieux n'a brillé autour d'elles. Aucune n'a fait preuve de courage comme vous, aucune n'a la droiture d'une reine comme vous et bien sûr, aucune n'est aussi belle que vous.

Je dus retenir un ricanement. J'avais gagné tous les concours de beauté de mon royaume, et ce haut la main. J'avais étudié toute ma vie afin d'un jour devenir reine, il était évident que des prostitués ne m'arrivaient pas à la cheville de ce côté. Je me retins de tout commentaire alors que le Falois m'approcha tendrement de son visage afin d'embrasser mes lèvres avec passion et douceur. Je ressentis une puissante chaleur dans tout mon être qui me détendit instantanément. Je me laissai donc aller à ses baisers et ses caresses, me préoccupant de moins en moins de ce que pouvaient bien penser les autres.

- Je vous aime Annielle, minauda le prince au creux de mon oreille. Je vous aime tant.

Rapidement, nos positions furent inversées, et je me sentis soudainement minuscule en-dessous d'un homme d'une telle stature. Ses lèvres s'attaquèrent de nouveau aux miennes, pour finalement descendre le long de ma peau nue. Je dus fortement me retenir de ne pas gémir tandis que sa bouche s'attardait à l'intérieur de ma cuisse, un peu trop près de mon intimité qu'elle n'était supposée l'être. Je n'en fis pas de scène, le laissant plutôt découvrir mon corps. Ses mains voyageaient à leur guise, mais l'une d'elle s'arrêta contre ma poitrine et son regard de charbon se posa de nouveau dans le creux de mes noisettes.

- Partons d'ici demain que je vous épouse dès notre arrivée à Fal, râla-t-il langoureusement.

Je lui souris tendrement, laissant ma main se glisser dans ses cheveux, pour descendre lentement vers son menton. Je le relevai ainsi vers moi avec grâce, laissant notre amour se perdre dans notre regard. On m'avait tellement éduquée sévèrement qu'on avait oublié de me parler de l'amour, le vrai. Au fond de moi-même, jamais je n'aurais pensé le trouver. En fait, jamais je n'aurais cru qu'il puisse exister. J'avais toujours cru me marier par devoir, mais je réalisais que pour une fois, la vie m'était favorable. Elle m'avait dotée d'un physique exceptionnel, mais elle avait oublié de me donner une personnalité attirante.

- Comme vous le désirez, Altesse, murmurais-je d'une voix à peine audible.

Une dame du Nord et un prince du Sud, qui l'aurait cru ? Je glissai mes deux bras derrière son cou, en me relevant doucement afin d'aller cueillir un baiser sur ses lèvres.

- Je... Je devrais probablement me rhabiller, ajoutais-je.

HJ/ Désolée manque de contenu, j'avais la tête dans les nuages.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

Son sourire fit fondre mon coeur, alors que sa petite main glissai sur ma tête, pour descendre contre mon menton. Avec une grâce et une douceur infinie, elle me releva vers elle, son regard noisette se perdant dans mes yeux marines presque noirs. L'amour, c'était finalement comme cela, qu'on le ressentait. Voyant que pour elle aussi, ce sentiment était nouveau, je ressentis une joie immense.

-Comme vous le voulez Altesse, murmura-t-elle doucement.

Notre couple, aussi hétéroclite soit-il, était parfait. La plus belle princesse humaine et l'un des Princes, les plus en demande. Une femme des contrées froides, un homme des Tropiques, tout de nous était contraire et pourtant c'était ce qui nous avait réunis. Les bras d'Annielle se nouèrent autour de mon cou, alors que ses lèvres allaient caresser les miennes.

-Je... Je devrais probablement me rhabiller, dit-elle.

Je souris, en reposant mes lèvres contre les siennes, avant de lui tourner respectueusement le dos, pour la laisser se rhabiller. Je remis promptement mes vêtements avant de me retourner vers ma promise, qui peinait à attacher son corset. En souriant, je posai mes mains contre ses hanches, avant de nouer d'une main experte son vêtement. Avec douceur, je posai mes lèvres contre sa nuque. Je remontai sa robe sur ses épaules et l'attachai doucement. Je retournai ma princesse contre moi, remontant son visage vers le mien. Je posai mes lèvres contre les siennes avec amour.

- J'ai hâte que vous soyez ma femme, Annielle d'Argent, susurrais-je à son oreille.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

J'avais retenu mon souffle en prononçant ces paroles, sachant très bien que ça pourrait fortement lui déplaire. Heureusement, j'avais son départ hâtif pour Fal en guise d'excuses, mais je savais que ça risquait de ne pas être suffisant. Voyez-vous, j'aimais être bien préparée à toutes les situations. Particulièrement face à mon futur époux qui semblait vouloir découvrir mon corps trop vite pour la jeune princesse que j'étais. En fait, je ne comprenais pas du tout comment je me sentais en ce moment. Déchirée entre être une bonne dame ou une bonne épouse, c'était comme si tous mes apprentissages m'avaient échappés à ce moment. Était-ce mal? Encore une fois, c'était impossible à déterminer pour moi. Jamais je n'aurais pensé laisser ma tête voguer vers mes parents, mais je sentais que j'avais terriblement besoin de ma mère en cet instant. J'avais besoin de ses conseils, j'avais besoin de lui demander d'où je venais, car il semblait que je l'avais déjà oublié. Pourtant, j'avais toujours été fidèle à mon pays, et une simple petite histoire d'amour me faisait perdre mon appartenance.

Je continuais de fixer mon prince dans les yeux, surprise de voir un léger sourire se dessiner contre son visage. J'eus envie de pousser un soupir de soulagement, mais je n'en fis rien. Je n'avais pas envie qu'il me prenne pour acquise après avoir vu ce que je ressentais. Doucement, il posa ses lèvres contre les miennes, avant de me libérer et de me faire dos. Derrière ses airs rebelles, il semblait avoir tout de même appris les usages de la cour, ce qui me réjouit quelque peu. Je n'aurais pas à toujours le reprendre lors d'événements. Je me relevai avec dignité, remontant lentement mes sous-vêtements. Je me mordis la lèvre inférieure, tandis que j'essayais de lacer mon corset. C'était chose impossible, bien évidemment. J'allais devoir appeler l'une de mes dames de compagnie, et j'aurais droit à des jugements et des rumeurs, ce qui ne me tentait pas réellement.

Doucement, deux mains se posèrent contre mes hanches, et je ne pus empêcher mon corps de se raidir. Allait-il réessayer de me baiser ? Après tout je ne le connaissais pas, et peut-être se fichait-il complètement des refus d'une femme. Je me calmai rapidement, alors que je sentais ses mains lacer mon corset. C'était surprenant de constater qu'il savait comment s'y prendre... Ce n'était sans doute pas son premier corset... Je me secouai doucement la tête, tentant de chasser les inconnues qui étaient passées dans son lit avant moi. Je le laissai remonter ma robe sur mes épaules, attachant ensuite le tout. Je n'eus pas le temps de faire le moindre geste que ses lèvres se posèrent contre ma nuque, avant qu'il me retourne afin de me prendre dans ses bras. Tendrement, Cormac remonta mon visage vers le sien, avant d'embrasser ma bouche avec une douceur inégalée.

- J'ai hâte que vous soyez ma femme, Annielle d'Argent, me susurra-t-il avec envie.

Je lui souris discrètement, avant de prendre mes distances avec lui. Je levai ma robe avec grâce, afin de remettre mes petites chaussures ballerines. Je lui fis une courte révérence, avec un sourire moqueur, avant de chercher la glace la plus proche. Je m'y dirigeai à petit pas royaux, grimaçant devant mes cheveux légèrement amochés. Je les recoiffai rapidement, me retournant vers mon futur époux, qui me fixait avec adoration.

- Allez-vous toujours salir mon apparence de la sorte, Altesse ? demandais-je avec une pointe de moquerie dans la voix.

Je marchai vers lui, me hissant sur la pointe des pieds afin de poser mes lèvres contre la peau suave de sa joue. Je me reposai ensuite au sol, posant mes petites noisettes au creux de ses iris. Je ne savais pas du tout comment agir en sa présence.

- Nous nous reverrons sous l'autel, Prince Cormac, minaudais-je tendrement.

Je me retournai vivement, me dirigeant vers la sortie de la porte. Je posai ma main délicate contre la poignée, mais j'étais incapable de la tourner. Était-elle barrée ? Je continuai de forcer quelque peu, mais je voyais bien que mes efforts ne me menaient nulle part. Je me râclai doucement la gorge, me retournant vers le Falois, père de mes futurs enfants.

- Pardonnez mon étourderie, je manque probablement de sommeil, me répandis-je en excuses, faisant de ce fait une courte révérence.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

Annielle me sourit avec discrétion et mit une petite distance avec moi. Avec toute la grâce d'une vraie princesse, elle releva sa robe et enfila ses petits chaussons. Ma fiancée me fit une petite révérence, un sourire moqueur ornait son beau visage et se dirigea vers la glace. Je la vis se faire une grimace, en voyant ses cheveux un peu emmêlés. Avec une certaine presse, elle replaça sa belle chevelure et se retourna vers moi.

- Allez vous toujours salir mon apparence de la sorte, Altesse? demanda-t-elle, moqueuse.

Annielle marcha d'un pas gracieux vers moi, se mit sur la pointe des pieds, pour poser ses douces lèvres sur ma joue. Lorsqu'elle remit ses pieds sur le sol, elle plongea son regard vers moi.

- Nous nous reverrons sous l'autel, Prince Cormac, dit-elle, séduisante.

Ma douce se retourna vers la porte et marcha vers cette dernière. Elle posa sa main sur la poignée, mais ne put la tourner. Annielle se mit à forcer un peu plus fort contre la porte, voyant que c'était en vain, elle se retourna vers moi et racla doucement de la gorge.

- Pardonnez mon étourderie, je manque probablement de sommeil, s'excusa-t-elle en faisant une petite révérence.

Je souris et m'avançai vers la princesse, qui allait partager ma vie. D'un seul coup d'oeil, je remarquai que la porte était brisée et coincée. Je devais l'avoir endommagée en claquant la porte, plus tôt. Je poussai doucement ma future-femme derrière moi, avant de poser mes mains sur la poignée. D'un bon coup, je tirai violemment sur la porte, la sortant de ses gonds. Je posai la lourde porte sur le sol et me retournai vers ma fiancée avec un petit sourire coupable.

- Vous êtes libre, Ma Dame, dis-je, moqueur.

Je posai mes lèvres contre son front et lui fis une révérence.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Je gardai ma révérence, jusqu'à ce que mon futur époux me lance un léger sourire. Visiblement, je lui plaisais, même si je ne comprenais pas pourquoi. J'étais toujours la même femme qui avait fait mourir ces innocents afin de faire la femme en détresse. Bien sûr, ce n'était pas moi qui les avait tué, c'était Cormac et ses hommes, mais je ne comprenais pas. Comment avait-il pu me pardonner aussi facilement ? Comment pouvait-il passer par-dessus nos différents afin de m'aimer ? Je gardai un visage impassible, tandis qu'il passait à mes côtés, question d'ouvrir cette porte qui se refusait à moi. Sans doute était-elle brisée, mais une dame ne devait pas toucher à ces choses. Elle devait attendre qu'un domestique s'en occupe. Cependant, à Fal, les choses semblaient différentes. Même les personnages royaux semblaient mettre la main à la pâte. Chose que je n'allais pas faire, bien évidemment, je préférais grandement prendre le thé avec mes dames de compagnie plutôt que d'épousseter les salles du château.

Doucement, mon fiancé me poussa derrière lui, question que je ne sois pas blessée par ce qu'il s'apprêtait à faire. Je m'exécutai, en profitant du même coup pour regarder les muscles bien fournis de Cormac. Il était plus que bien foutu, ce qui faisait que je paraissais minuscule à ses côtés. C'était sans doute ce qui allait faire le charme de notre couple. D'un coup sec, le prince tira sur la porte, afin de la retirer de ses gonds. Il la posa ensuite contre le mur le plus près, se retournant vers moi, quelque peu moqueur.

- Vous êtes libre, ma Dame, s'exclama-t-il alors.

Je lui souris humblement, tandis qu'il posait ses lèvres contre mon front, puis s'exécutait en une légère révérence. Je lui répondis d'un salut de Dame, avant de quitter la chambre afin de me diriger vers ma carriole. Je devais être à Fal depuis un long moment déjà.

Hj/ Court, mais c'était simplement pour quitter

» Cormac, futur Roi de Fal
» Annielle, héritière du trône de Fal