Exécution royale - Aden & Sofia

Tueuse à gages Messages : 10 Date d'inscription : 25/06/2010

Mon arc bien bandé, mon oeil ne lâchant pas sa proie, c'était inévitable. C'était la mort qui l'attendait. Puis une assiette. Il n'était tout de même pas question que je gaspille. Déjà que je ne mangeais pas toujours à ma faim, je me devais de dépecer au complet chacune de mes victimes. Je pris une grande inspiration, puis je décochai la flèche lorsque de mon expiration. Rapidement, la pointe alla se ficher dans son coeur, et son cri se fit attendre jusqu'à Shola. Elle s'enfuit alors à la course, mais je n'allais pas la perdre. Je glissai donc mon arc en bandoulière, puis je courus à sa suite, poignard à la main. Heureusement que ma vue et mon ouïe étaient sans faille, sinon je perdrais un bon nombre de victimes. Ma proie perdit rapidement de la vitesse, avant de s'écrouler dans une clairière. Je m'agenouillai à ses côtés, avant de placer mon poignard sur sa gorge. Je la regardai dans les yeux, avant de la lui trancher sauvagement. J'affichai un sourire satisfait alors que la vie quittait son être. Le sang revola un peu partout sur l'herbe, mais également sur mon visage et mes vêtements. Je grognai de mécontentement. L'eau n'était pas simple à trouver dans ce pays. Ça avait beau être la première fois que je le visitais, mon maître m'en avait très bien informée.

Fal... Ce pays dans lequel les gens vivaient sur des oasis. Oasis... Petit endroit contenant une végétation luxuriante et bien souvent de l'eau. Beaucoup d'animaux y vivaient aussi, ce qui en faisait un endroit de chasse parfait. Le reste du pays n'était nul autre que du désert, et il ne fallait pas y voyager de nuit. Heureusement que je connaissais tout cela, sinon je serai probablement morte avant d'arriver à ma victime. Sofia de Fal... Je jetai un regard au corps qui jonchait le sol. Si facile... Si je ne me faisais pas tuer à mon tour ! Je me dépêchai donc d'aller cueillir du bois à l'orée de la clairière, afin d'en faire un feu. Étant habile, la feu se dressa rapidement près de moi et ma victime. Je pourrai ainsi la dépecer en paix, et éviter d'être attaquée par des serpents ou autres viles créatures. Qui étaient bien souvent venimeux. Je tenais encore à ma propre vie. Je pris place près de la dépouille, avant de la retourner sur le dos. Je plantai mon petit couteau de chasse dans son ventre, afin de l'ouvrir en deux. Je plongeai rapidement mes mains dans son intérieur, y retirant tout ce qui ne se mangeait pas. Je le jetai dans le feu. Satisfaite qu'il ne reste que la viande. je commençai à découper lentement la peau. Je l'envoyai également dans le feu. Impossible de se faire un vêtement avec ça. Je déssequai le reste, retirant les os, jusqu'à ce qu'il ne me reste que des beaux morceaux de muscles, ainsi que la tête. Je pris alors ma hache, et je la lui tranchai violemment. J'installai alors une broche par-dessus le feu, et j'y installai la chair fraîche.

Soudain, un frisson me parcourut le dos. Il était vrai que dans ce genre d'endroit, la température chutait rapidement lorsque le soleil laissait place à la nuit. Je devais donc me nettoyer rapidement. Je plantai mes doigts dans la terre. Son humidité m'indiqua où se trouvait la source qui faisait pousser toute cette végétation. En quelques minutes à peine, je trouvai la petite marre. Je me dévêtis rapidement, et je lavai mes vêtements. Je les suspendis au palmier le plus près, avant de m'enfoncer moi-même dans l'eau. Elle était chaude, ayant probablement absorbé le soleil durant toute la journée.

Aussitôt que je fus purifiée, je pris mes vêtements, et me dirigeai nue dans ma clairière. Lorsque j'y arrivai, je vis un homme accroupis près de mon feu. Silencieusement, je me dirigeai à petits pas vers mon arc. Je me relevai vivement, la corde bandée. Je visais son crâne.

- Qui êtes-vous et que faites-vous ici? lançais-je brusquement.

L'homme se retourna, mains en l'air. Il était vêtu d'une armure brillante. Des Émeraudes. Je souris, satisfaite de me retrouver devant un chevalier d'Émeraude. J'en avais déjà tué un. Sa pitié envers les humains lui avait coûté la vie... Il me fixait, les yeux ronds. Je baissai mon regard, constatant que j'étais toujours nue. J'insistai donc sur mon arme, continuant de le viser.

- Aden d'Émeraude, me dit-il enfin. Je suis en voyage, et il semblerait que nous ayons choisi la même oasis.

Je fronçai les sourcils, visiblement pas très contente. Je jetai mon arc au sol avant de revêtir mes vêtements froids et mouillés. Je m'approchai de lui, méfiante. Était-il là pour venger son défunt ami? Ou ne me connaissait-il pas du tout ?

- Trouvez-vous un autre oasis Aden, dis-je sèchement. Je n'ai jamais partagé et je ne partagerai jamais. Sinon vous finirez comme cette brebis, dis-je en pointant la chair qui rôtissait sur le feu. - Quoi? Vous pensiez que c'était la reine Sofia ?

Il ne semblait pas trop d'humeur à s'obstiner, car il quitta l'endroit, sourire aux lèvres. Je poussai un long soupir alors qu'il n'était plus dans mon champ de vision. Je me laissai choir près de mon feu, avant de retirer l'animal de sur le feu. Je mordis dans la cuisse, satisfaite d'enfin pouvoir me mettre quelque chose dans l'estomac. Je sentis soudainement une lame frôler délicieusement ma gorge. Je lâchai un petit cri, avant de renverser le Chevalier, inversant ainsi nos positions. Je me retrouvai donc sur lui, son propre poignard à la main, qui était bien encré sur sa gorge. Je pesais si fort qu'un petit flot de sang commençait à couler. Ses yeux me fixèrent un instant avec des étoiles, et je balançai son arme au loin, hurlant de rage. Étant trop fatiguée pour me battre, je m'enroulai dans ma couverture près du feu, n'avalant absolument rien.

- Servez-vous, maugréais-je.

Chevalier d'Émeraude Messages : 17 Date d'inscription : 09/02/2015

Je me réveillai à l'aube, le ciel était à peine clair. J'avais une journée remplie devant moi, on avait entendue parler de menaces envers la Reine Sofia de Fal, j'avais été désigné pour la protéger. Je soupirai, car je devrais laisser ma fille Maïna seule à Émeraude. Bien sûr, elle serrait protégé, par notre magiciene et les autres. Je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour elle, à chaque fois que je quittais le château. Je sortis de mon lit et ouvrit le grand coffre au pied de mon lit, j'en sortis une tunique verte, mes pantalons noirs, ma cuirasse et une bonne paire de bottes en cuir noires. Je revêtis le tout et sortis de ma chambre et me dirigeai vers les dortoirs des Élèves d'Émeraude. Une fois arrivé, je me glissai près du lit de ma fille, elle avait l'air d'un petit ange. Je m'accroupis vers elle et secouai doucement son épaule, afin de la réveiller. Elle ouvrit ses grands yeux et un grand sourire illumina son petit visage.

PAPA, s'écria-t-elle

En souriant, je lui fis signe de baisser le ton, histoire d'éviter de réveiller tout le dortoir. Je la pris contre moi et la serrai dans mes bras.

Maïna, dis-je en chuchotant. Je dois partir quelques jours en mission pour l'Ordre. Je veux que tu te tienne tranquille jusqu'à mon retour, pas de bêtises avec les autres élèves. Je ne veux pas avoir à m'inquiéter.

Je vis une petite lueur de rébellion s'allumer dans son regard. Je lui donnai un air sérieux et la flamme disparut. En la rasseyant dans son lit, je pris son visage entre mes mains.

Tu sais comment me rejoindre par la pensée, rajoutais-je. On pourra discuter quand tu veux.

Sur ce, j'embrassai son front et repartis, je descendis dans les cuisines, où les servantes m'avaient préparés deux grosses sacoches de provisions. Je leur souris en les remerciant, j'en vis certaines rougir. Il était vrai, que j'agissais en gentilhomme avec toutes les femmes qui m'entouraient. Je repartis en entendant leur gloussements. Je descendis vers l'écurie et préparai mon cheval Snow. Je montai en scelle et fit descendre le pont-levis magiquement.

******

Cela faisait quelques jours, que je me dirigeais vers Fal, je vis la grande étendue désertique de ce majestueux pays, s'étendre devant moi. Le soir était tombé, je me devais donc de me trouver un oasis, où m'abriter pour la nuit. Je m'enfonçais alors dans Fal, cherchant une oasis déserte. J'en trouvai une tout près du palais, un feu y était allumé. Je balayai l'oasis rapidement avec mes sens magiques, ne trouvant que quelques signes de vie, provenant de la faune. Je descendis de cheval, l'attachai à un palmier et me dirigeai vers le feux, afin de me réchauffer. Si pendant la journée, Fal avait une chaleur pressante, ses nuits étaient glaciales.

Qui êtes-vous et que faîte-vous ici, me lança une voix de femme.

Je me retournai et vis une jeune femme magnifique, en plus d'être compétement nue. Je levaai mes mains au ciel, afin de lui montrer que je ne lui voulais aucun mal et qu'elle ne me tue pas par, car elle était armée de son arc.

Aden d'Émeraude ,dis-je. Je suis en voyage, et il semblerait que nous ayons choisi la même oasis.

Trouvez-vous un autre oasis Aden, dit la jeune fille. Je n'ai jamais partagé et je ne partagerai jamais. Sinon vous finirez comme cette brebis.

Elle me pointa alors l'animal grillant sur une perche au dessus du feu. Je ne fis rehausser les épaules et marchai vers le palmier, détachai Snow et partit. Je pris une petite oasis voisine, y laissai mon cheval et repartis vers celle de la jeune femme. Il était anormal pour une femme, de se promener entre royaumes la nuit. Soit elle était une vagabonde ou une voleuse. J'arrivai dans son dos, dégainai ma dague et l'accotai sur sa gorge. En un instant, je me retrouvai sur le dos, la meurtrière par-dessus moi. Elle était armée de mon poignard et le pressait sur ma gorge, un petit flot de sang se mit à couler. Je soutins son regard, car son corps était enveloppé d'une douce aura blanche. Elle lança ma dague dans le désert en criant. La jeune femme se releva et s'enroula dans sa couverture.

Servez-vous, grogna-t-elle.

Je pris une cuisse de la brebis et m'assis en face d'elle. Mon regard la détaillait. Cette femme impolie et cruelle était mon âme soeur. Je reniflai la cuisse et passai ma main au dessus, afin de m'assurer qu'il n'y ait pas de poison. Je mordis alors dedans.

Mon repas terminé, je finis par me lever et jeter un regard de dédain sur la jeune femme. Je lui tournai le dos et partis récupérer mon poignard. Je marchai vers mon propre oasis et détachai Snow, que je fis marcher au pas jusqu'au palais. Une fois arrivé, la garde de la Reine et l'armé m’accueillirent, avec leur support, je leur montrai chaque points faibles de la protection de sa Majesté. Je fis poster plusieurs soldats dans les pièces et nous instaurâmes un couvre-feu. Une jeune servante vint alors me voir, pour me dire que la Reine voulait me parler dans ses appartements.

On me dirigea vers les appartements de la Reine, où une servante devait être en train de la réveiller. Lorsque je fis éruption dans le petit salon, elle m'attendait déjà. Je ne pus retenir une expression de surprise, la reine et la jeune impolie se ressemblaient comme deux gouttes d'eaux.

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Reine de Fal | Graphiste Messages : 7 Date d'inscription : 03/02/2015

Je m'en souvenais encore comme c'était hier… le long voyage jusqu'au Royaume d'Argent qu'Andreï et moi avions fait il y a une vingtaine d'années environ. Le royaume était plongé sous une énorme couche de neige en raison des nuits glaciales. J'étais couverte de fourrure alors que mon mari conduisait la carriole. L'enfant était dans mes bras. Laila, ma nourrice restait au château avec Cormac. Le voyage était long et pénible. La petite avait pleuré durant tout le trajet comme si elle savait ce que j'allais faire. Trouver une famille… une bonne famille qui prendrais soin de mon enfant chérie.

Andreï... Nous pourrions regarder avec nous… elle aurait toujours un meilleur avenir que dans une famille de pauvres paysans que nous connaissons pas.

Je t'ai déjà dit non Sofia ! Il est hors de question qu'une fille hérite de mon trône !

Mais il y a Cormac.

S'il lui arrive quelque chose elle serait la prochaine. Tu débarrasse de cette vermine un point c'est tout !

Nos restants missions sous durant le reste du trajet. Puis Argent se dessina devant nous. Il pleuvait maintenant abondamment.

***

Je me réveillai en sursaut. Ma domestique, Esmeralda, afficher une mine inquiète.

Madame, réveillez-vous… il y a un chevalier qui vous attend… il dit que c'est urgent !

Je la congédiai avant de me lever et d'enfiler mon peignoir. Je descendis les escaliers pour me rendre au salon bleu. Je m'installai sur le canapé et un homme entra. Il semblait surpris.

Qu'y a-t-il donc de si urgent pour réveiller une reine à cette heure de la nuit, lui demandai-je irritée.

Tueuse à gages Messages : 10 Date d'inscription : 25/06/2010

Non mais, c'était sérieux là ? Il s'installa réellement près du feu, se saisissant d'une des cuisses de la brebis. Je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils lorsque je le vis renifler la viande. Je ne mettais pas encore de poison dans ma propre nourriture, espèce d'idiot ! Je poussai un long soupir de découragement avant de me recroqueviller sur moi-même, cherchant de la chaleur. Après tout, il m'empêchait d'avoir accès à mon feu ! Il mangea alors la chair de l'animal comme s'il n'avait rien mangé depuis une semaine. Ce que ça pouvait être sans classe des hommes... Il se releva alors, me jetant un regard haineux. Je lui répondis par un sourire baveux, satisfaite de le voir quitter l'endroit. Ma couverture toujours sur mes épaules, je retournai près du feu, afin de me nourrir à mon tour de mon trophée de chasse. Je me saisis de l'autre cuisse, mordant dedans à pleines dents. Ça faisait du bien... Bien rapidement, mon corps se réchauffa, et mon estomac se remplit, me rendant de plus en plus fatiguée. Je me levai, afin de remettre du bois dans mon feu. Lorsque je fus certaine qu'il allait durer toute la nuit, je m'enroulai dans ma couverture et me permit de fermer l'oeil. Je m'endormis aussitôt.

Je me réveillai en sursaut, portant mes mains à ma gorge. C'était la première fois que je faisais ce genre de rêve... Ce que mon maître appelait les cauchemars. Il disait qu'ils représentaient le reflet de nos regrets. Alors pourquoi avais-je rêvé que ce chevalier m'égorgeait ? Je me secouai vivement la tête, visiblement pas reposée. Et dire que j'avais une reine à tuer aujourd'hui. Je fouillai dans mon sac, afin de revêtir des vêtements simples et amples. Je le hissai ensuite sur mes épaules, éteignit mon feu et mis le cap vers le château. J'y arrivai en moins d'une heure, mais il n'était pas question que je rentre ainsi vêtue. Je me rendis donc dans un village voisin. Je me cachai à l'orée de la forêt, cherchant une bonne victime. Je vis alors une jeune paysanne, de la même taille que moi. Elle était en train de puiser de l'eau. Je m'approchai donc d'elle à petits pas, et lui tranchai sauvagement la gorge. Elle n'eut même pas le temps de hurler. Je la déposai rapidement au sol avant que le sang ne tâche ses vêtements. À moins que... Je laissai le sang tâcher les vêtements, avant de les lui retirer et de les revêtir. Je devais faire vite avant de me faire voir. Je quittai rapidement l'endroit. Rendue assez loin, je pus entendre un cri déchirant. La jeune femme venait de se faire trouver...

J'arrivai soudainement dans le désert, à proximité de la demeure royale. Les portes étaient ouvertes, et plusieurs paysans y entraient et sortaient, certains avec des charrettes, d'autres avec les mains complètement vides. Il me fut donc aisé de me fondre dans la masse. Je resserrai le châle sur mes épaules, avant de me plaquer contre la muraille, à l'abri des regards. Je sortis alors un petit poignard se trouvant contre ma cheville, avant de me faire une profonde entaille contre ma poitrine. Je resserrai rapidement mon arme, avant de me diriger dans la cour.

- À l'aide ! hurlais-je en jouant la comédie.

Plusieurs paysans et gardes se dirigèrent alors vers moi, tandis que je m'écroulais dans le sable de la grande cour. Un des soldats royal me tendit doucement sa gourde afin de m'abreuver. J'en bus, alors qu'une larme perlait sur le coin de mon oeil. J'étais plutôt bonne comédienne.

- Allez chercher le soldat magicien ! cria alors un homme. Elle a besoin de son aide !

Un paysan me souleva délicatement, alors qu'il m'entraînait vers l'entrée du château. On me déposa sur l'un des fauteuils dans le hall, alors qu'un hurlait aux servantes d'aller chercher le soldat. En un rien de temps, l'homme arriva, et à ses trousses une femme... Que je pus rapidement identifier comme étant la reine Sofia, grâce à ses habits. Lorsqu'ils furent assez prêts, je me relevai vivement, dégainant l'arme du soldat de Fal, pour la pointer contre la gorge de Sa Majesté. C'est alors que je vis son visage... Identique au mien. Mon inattention me coûta mon contrat. Je pouvais dire adieu à ma tête, alors qu'une lame se posait délicieusement contre ma gorge, et que les soldats entraînaient la reine plus loin. Je laissai tomber mon arme contre le sol. Je ne pouvais m'empêcher de continuer de la fixer, le regard écarquillé. Comment cela se pouvait-il ?

Sortant subitement de ma transe, je mis mes deux mains contre l'épée posée sur ma gorge, avant de faire une pirouette et de désarmer mon adversaire. Je pointai alors l'arme contre le coeur de celui-ci, surprise d'y retrouver le chevalier de cette nuit. Encore une fois, je l'avais battu.

- VOUS ! m'exclamais-je.

J'entendis alors deux lames se dégainer. Je me retournai vivement, tournant sur moi-même. Je tranchai la gorge du premier soldat, alors que j'évitais l'arme du second. Je lui fis un croche pied, avant de lui asséner violemment mon épée dans son dos, directement dans son coeur. Il cracha énormément de sang avant de s'effondrer contre le sol. Je me retournai vivement, et je reçus de plein fouet une lame dans mon abdomen. J'écarquillai les yeux, alors qu'une douleur atroce traversait mon être. Mon regard se remplit de larmes alors que je tombais à genoux. Je posai mes mains contre le manche, mais je les posai contre d'autres mains masculines.

- Achevez-moi, demandais-je à l'homme, alors que ma vue se brouillait et m'empêchait de voir c'était qui.

Chevalier d'Émeraude Messages : 17 Date d'inscription : 09/02/2015

On me fit entrer dans un grand salon, tout décoré de tons de bleu, je vis une jeune dame assise confortablement dans l'un des sofas. Son visage me frappa, car il était identique à celui de la vagabonde, que je venais de rencontrer.

Qu'y a-t-il donc de si urgent pour réveiller une reine à cette heure de la nuit, dit sa Majesté Sofia d'un ton sec.

Je m'inclinai devant elle, avant de poser mes yeux dans les siens.

Majesté, dis-je d'un ton doux et respectueux. Je suis Aden d'Émeraude, la protetion envoyée par le Roi d'Émeraude. Comme vous devez avoir entendue, quelqu'un en veux à votre vie. Je resterai ici, jusqu'à ce que la menace soit éliminée. J'ai posté des hommes à vos appartements et partout dans le Château. Sur ce, je vous souhaite bonne nuit.

J'allais me lever, lorsque la porte du salon s'ouvrit à la volée, une jeune servante entra et couru vers moi.

SIRE ADEN, hurla-t-elle. Une jeune femme est blessée, elle a besoins de vous, sinon elle ne passera pas la nuit.

Je me levai rapide comme l'éclair et suivit la jeune servante, la Reine Sofia me suivait de près. J'arrivai dans le hall, vis une jeune femme affalée dans un fauteuil, les yeux fermés. Je me dirigeai vers elle, préparant mes paumes, avant de la voir ouvrir les yeux. Elle se leva et pris l'arme d'un soldat, qui se tenait près d'elle, mais n'attaqua pas. Son regard posé sur le visage de la Reine. Je pris son arme, avant de dégainer la mienne et de poser la lame sur sa gorge, c'est alors qu'elle attrapa la lame à deux mains et de me faire basculer. Je tombai le dos sur le sol de pierre. Elle pointa la lame contre mon coeur, une chance que ma cuirasse me protégait.

VOUS!, s'écria-t-elle.

La criminelle se retourna vers deux soldats, qui venaient de dégainer leurs épées, elle tourna sur elle-même rapidement en tranchant la carotide de l'un en faisant tomber le deuxième. Elle planta sa lame dans le dos du pauvre soldat. Voyant qu'elle me faisait dos, j'en profitai pour dégainer ma dague et m'approcher d'elle en silence, je voulais simplement mettre ma lame sous sa gorge et l'arrêter, mais la jeune femme se retourna violement et la lame s'enfonça d'elle-même dans le corps de la criminelle. Elle tomba à genoux, son reegard devint larmoyant. Afin d'éviter qu'elle se brise le nez sur le sol dur, je la retins.

Achevez-moi, souffa-t-elle.

Son corps entouré d'une douce aura blanche s'écroula dans mes bras. Je retirai la dague et alluma l'une de mes paumes d'une lumière blanche et la passai au dessus des blessures de la jeune vagabonde. Les entailles se refermèrent d'elles-même, mais la jeune femme resta inconsiente. Je me retournai vers la Reine et sa garde.

Attachez-là, dis-je. Je veux l'interroger.

Ce fut le noir, je ne vis qu'une douce aura blanche m'entourer.

****

Je me réveillai dans une luxueuse chambre, mon énergie était revenue. Je me levai donc et me dirigeai vers le donjon. Je marchai dans un long corridor sombre, avant d'arriver à la seule cellule, gardée par deux soldats fortement armés. Je leur fis signe et ils me laissèrent entrer. La jeune criminelle était attachée aux poignets et chevilles, par de longues chaînes. Je pris une coupe d'eau et un pain que l'un des gardes me donna, avant de m'accroupir près d'elle.

Qui vous a payé pour assassiné la Reine Sofia, demandais-je directement.

Reine de Fal | Graphiste Messages : 7 Date d'inscription : 03/02/2015

J'étais en entretient avec un certain Aden d'Émeraude, chevalier envoyé pour me protéger. Ce qu'il semblait être un lèche cul. Il me donnait seulement envie de le mettre à la porte. J'allais enfin me décidée à le mettre dehors que subitement la porte s'ouvrit violemment, dévoilant le visage paniqué de Riham, la servante des gardes.

Sire Aden, une jeune femme est blessé, elle a besoin de vous, sinon elle ne passera pas la nuit.

À ce moment exact, un long frisson me parcouru. Le même genre de frissons je ressentais lorsque Cormac, Draco ou Esa revenait au château après une longue absence. Je me précipitai à la suite d'Aden. La jeune femme en question attaqua alors un des gardes et lui vola son arme qu'elle points sur ma gorge s'arrêtant net. J'observais alors son visage qui était le miens. En transe, elle lâcha son arme qui tomba au sol dans un fracas métallique. le Chevalier, la rattrapa par les épaules et la coinça entre lui et son arme. Elle continua de se débattre, jusqu'à ce qu'il l'a poignarde. Il demanda à ce que la jeune femme soit attachée, puis s'évanouit. Je demandai à in de mes homme de l'emporté jusqu'à une chambre.

***

J'avais veillé la jeune femme toute la nuit, guérissant ses nombreuse blessures comme on me l'avait jadis enseigné lors de ma formation de chevalière.

Je quittai la pièce pour me rendre en cuisine afin de déniche de quoi nourrir la jeune femme. Assanatou, la cuisinière lui prépara une copieuse assiette de divers aliments. Je retournai alors à la chambre où j'avais fait installer la femme.
J'ouvris la porte et trouvai Aden agenouillé devant elle, lui tendant un vieux bout de pain sec. Je deposai le plateau contenant les victuailles sur la petite table avant de m'approcher de la jeune fille et de détacher ses liens.

Mangez mademoiselle.

Elle n'avait aucune chance de pouvoir s'échapper, la porte étant verrouillée. Je me retournai alors vers le chevalier.

Votre mission est terminée. Vous avez exactement cinq minutes pour quitter ma propriété.

Je jettai un coup d'œil rapide vers mon sosie avant de terminer.

Vous direz également à votre maître que le royaume de Fal se passera désormais de la protection de l'ordre.

Tueuse à gages Messages : 10 Date d'inscription : 25/06/2010

Je n'avais vraiment pas prévu l'arrivée de ce Chevalier d'Émeraude à Fal. Il venait non seulement de gâcher tous mes plans, mais il venait également de m'enlever ma vie. Bien que si ce n'était pas lui qui le faisait, c'était le Roi d'Argent. Car oui, c'était lui qui m'avait embauchée. Si j'échouais; c'était mes crimes dévoilés à tous, et ma tête tranchée devant les Argentais au complet. Je préférais donc mourir ici, là maintenant, et de loin. Ma vue s'embrouillait de plus en plus. Je savais que la vie quittait mon être. Pourquoi ne m'achevait-il pas ? Ne lui avait-on pas appris à abréger les souffrances des gens ? Je me sentis alors défaillir, puis ce fut le noir total.

• • • • • • • • •

Je battis doucement des paupières, avant de sursauter. En effet, je ne comprenais pas du tout ce que je faisais dans un donjon. Je tirai fortement sur mes liens, mais j'étais solidement attachée. Non seulement par les mains, mais également par les pieds. Je baissai un regard penaud sur ma robe, et vis le trou béant dans le tissu. Pourtant, plus aucune blessure n'en était visible. Probablement un magicien qui m'avait guérie. Mais pourquoi? D'une manière ou d'une autre, je quitterais cette vie assez rapidement, pourquoi ne m'avait-on pas laissée partir. Soudain, je tirai de nouveau sur mes liens, tout en serrant les dents. En effet, je pouvais sentir mes menottes m'entailler la peau lorsque je forçais. Je poussai un grand cri de rage. Je détestais être prisonnière. C'était pire que la mort à mon avis. Allais-je pourrir ici jusqu'à ce que le Roi d'Argent réclame ma tête ? Ou allait-on m'exécuter ici-même pour avoir tenté d'assassiner la reine ? La reine... Après tout, c'était de sa faute si je n'avais pas pu la tuer. Son visage... Il était identique au mien. Ça m'avait sidérée.

Soudainement, je lâchai un petit cri en voyant un rat se faufiler près de mes jambes. C'était décidément un endroit plus que dégoûtant. La porte de bois qui me gardait prisonnière s'ouvrit alors à la volée, et je vis ce stupide Chevalier. Il entra, puis s'agenouilla aussitôt à mes côtés. Je lui jetai un regard noir, ignorant totalement le petit bout de pain moisi qu'il me tendait. Je me retins fortement de ne pas lui cracher au visage. Car au fond, c'était plus que tentant.

- Qui vous a payée pour assassiner la reine Sofia ? me demanda-t-il sérieusement.

J'éclatai subitement d'un rire sonore et cristallin. Pensait-il vraiment que j'allais simplement lui révéler l'information. Je lui jetai un regard baveux. Malgré ses pouvoirs, il ne pouvait pas pénétrer mon esprit, et ainsi trouver ce qu'il voulait. Un entraînement très bien pensé de mon maître, bien qu'à l'époque je me demandais à quoi ça pouvait bien servir. La porte s'ouvrit alors de nouveau, et je me tournai vivement vers celle-ci. Je vis alors la reine en question entrer dans la pièce, et venir déposer un plateau rempli de victuailles à mes côtés. Elle s'empressa alors de détacher mes liens. J'étais une assassin. Je pourrais la tuer plus que facilement à mains nues. Mais sa soudaine confiance m'intrigua. Je me jetai donc dans la nourriture, sans même la sentir pour m'assurer qu'il n'y avait pas de poison. Car après tout, si elle m'avait voulue morte, elle m'aurait laissée mourir. Je n'entendis même pas ce qu'elle me dit.

- Votre mission est terminée, lança brusquement Sofia au chevalier. Vous avez exactement cinq minutes pour quitter ma propriété.

Un petit sourire en coin se glissa sur mon visage, alors que je m'empiffrais. J'aimais bien voir cet homme se faire bousculer de la sorte. À vrai dire, je ne l'aimais pas beaucoup. Même que je le détestais. Il avait été plus que dans mes jambes depuis cette nuit dernière. La reine me regarda soudainement, avant de continuer son discours.

- Vous direz également à votre maître que le royaume de Fal se passera désormais de la protection de l'Ordre, dit-elle d'un ton sec et sans réplique.

Je posai mes grands yeux noisettes sur le Chevalier, qui me fixait également. Pourquoi j'avais l'impression qu'il me dévorait du regard ? Je poussai un long soupir, en frottant mes poignets meurtris. Il fallait dire que j'avais tiré fort, et que les coupures n'étaient pas très agréables. Un silence de mort s'installa alors dans la pièce.

- Je ne parlerai pas, dis-je alors sèchement. Aussi bien me couper la tête tout de suite, ajoutais-je, hautaine.

Je me levai brusquement, avant de marcher jusqu'à la fenêtre ornée de barreaux et de m'y accouder, en poussant un long soupir.

Chevalier d'Émeraude Messages : 17 Date d'inscription : 09/02/2015

Voyant une lueur rebelle étinceler dans les yeux de la jeune femme, je tentai de pénétrer son esprit, je n'y trouvai que l'histoire d'une enfance malheureuse. J'entendis la porte s'ouvrir et sentis une présence entrer dans la cellule. La Reine entra, elle tenait un plateau rempli d'aliments, elle le déposa sur une table, avant de détacher les poignets de la meurtrière. La jeune fille se lança sur le plateau et commença à s'empiffrer. Sofia se tourna vers moi et me lança un regard sévère.

Votre mission est terminée. Vous avez exactement cinq minutes pour quitter ma propriété.Vous direz également à votre maître que le royaume de Fal se passera désormais de la protection de l'Ordre, dit-elle d'un ton dur.

Je connaissais bien cette Reine, puisqu'elle était Chevalier autrefois. J'avais combattu à ses côtés. Je me retournai vers la criminelle, la lumière blanche flottait toujours autour d'elle. Elle poussa un long soupir en frottant ses poignets.

Je ne parlerai pas, dit-elle. Aussi bien me couper la tête tout de suite.

Je la regardai, m'avançai vers elle, allumai une de mes paumes et guérit les blessures sur les poignets de la jeune femme. Je me retournai vers Sofia, le regard noir. Vous faîtes une grave erreur et vous le savez, lui dis-je dans son esprit. Je sortis de la cellule et descendis aux écuries. Je scellai Snow et sortis de l'enceinte du palais. Je lançai un regard derrière moi et sentis le poids du regard de la prisonnière. Je mis Snow au galop et me dirigeai vers Émeraude avec le message de l'impolie Reine Sofia de Fal, autrefois Sofia d'Émeraude, déserteuse.

HJ: je retourne chez moi

Reine de Fal | Graphiste Messages : 7 Date d'inscription : 03/02/2015

La jeune fille engloutissait rapidement la nourriture que je venais tout juste de poser sur la table basse. Elle frottait parfois ses poignets rougis pas ses liens. Je n'adoucit pas mon expression sévère à l'égard du chevalier pour autant. Un lourd silence s'installa alors dans la pièce. La jeune fille le brisa quelques instant plus tard en parlant la bouche pleine.

Je ne parlerai pas. Aussi bien me couper la tête tout de suite, dit-elle sèchement.

Son ton me rappelait celui que j'avais l'habitude d'utiliser dans le but de bien me faire comprendre.

Le chevalier s'approcha de ma protégée avant de guérir ses poignets meutris. Il se retourna ensuite vers moi en me lançant un regard noir. Je me retenus de ne pas rire, rien ne pouvait impressionner une reine. Il passa enfin la porte en m'envoyant un message télépathique.

Vous faîtes une grave erreur et vous le savez.

Si il le disait. Je le regardai quitter la demeure et surveiller son énergie afin de m'assurer qu'il quitte mon domaine. Je détestais que l'on se croit tout permis dans mon château, sauf si l'on appartenait à la famille royale. Trois rapides coups cogner à la porte me ramenèrent à l'ordre. Andréa, la servante assignée à mes invités entra timidement dans la pièce avec des vêtements que je lui avait demandé quelques minutes plus tôt lorsque je l'avais croisé dans les couloirs. Je pris la robe qu'elle me tendait, je la remerciai d'un coup de tête et elle quitta la pièce. Je me retournai et tendis les vêtements à la jeune fille.

Tenez, changez vous. Ses vêtements seront peut-être un peu grand pour vous, il appartenait à ma belle fille, mais elle ne les portes plus. J'aimerais ensuite discuté avec vous dans le salon bleu si cela ne vous gène guère et que vous en avez le temps.

Je quittai alors la pièce et m'installai dans le salon bleu. J'ordonnai à une de mes domestiques de préparer le thé et le servir. Je devais absolument avoir une conversation avec cette jeune fille qui était la mienne.

Tueuse à gages Messages : 10 Date d'inscription : 25/06/2010

J'avais fini rapidement mon assiette. Je ne mangeais pas souvent, ni aussi copieusement, alors... Je devais avoir l'air non élevée... Ah oui, c'était exactement ce que j'étais. Je n'avais aucune manière, encore moins pour être dans un château. Je jetai un regard autour de moi. De toute façon, j'étais prisonnière... J'allais fortement m'arranger pour ne pas l'être longtemps. Si je n'étais pas capable de m'évader, je me suiciderais. C'était aussi simple que ça. Je n'avais pas peur de la mort, et ce depuis longtemps. Un enseignement de mon maître, j'imagine... Car lui non plus n'en avait pas peur. Je me rappelais, quand je l'avais tué. Il avait ri, un rire puissant et diabolique, malgré le fait que je le poignardais. Il a seulement arrêté lorsqu'il a rendu l'âme. Je n'étais cependant pas aussi dérangée que lui. Je ferais tout pour désarçonner la personne qui me tuerait, c'était vrai, mais pas de la même façon qui l'avait fait. Moi, je ne ressentais rien. Et c'était plutôt rare. Habituellement, les humains ressentaient la pitié, l'étonnement. Deux choses dont je savais me servir.

Soudain, je tournai brusquement la tête, sentant du mouvement près de moi. Je fus surprise de voir le chevalier à proximité. Il avait une belle gueule, une chance pour lui, car sinon il ne possédait pas grand chose. Je lui offris un sourire plus que baveux, alors qu'il se contentait de guérir mes poignets meurtris. Je fronçai les sourcils, en me distançant de lui. Mon dos contre le mur de pierre froide, je continuais de le fixer avec interrogation. En effet, personne n'avait jamais posé de geste aussi gentil envers moi. Surtout pas quand je venais tout juste de tenter de le tuer. Ou de simplement tuer quelqu'un à ses côtés. Déstabilisée, je me tournai de nouveau vers la fenêtre ornée de barreaux, fixant l'extérieur. Je ne connaissais absolument rien de ce pays. Mais j'étais satisfaite d'y voir qu'il y faisait beau et chaud en permanence. En effet, je fermai doucement les yeux en laissant les rayons du soleil réchauffer mon visage.

Soudain, j'entendis la porte se refermer violemment. Je ne réagis point, je me doutais fortement que c'était le chevalier qui avait quitté les lieux. Tant mieux. Il me perturbait. J'allais retrouver la possession de mes moyens ainsi. Cependant, je pouvais toujours sentir la présence de la reine dans mon dos. Je fus incapable de me retourner. Elle me ressemblait trop. En fait, j'aimerais dire que je me fichais éperdument de ce détail, mais ce n'était pas le cas. En effet, il m'avait empêché de remplir ma mission comme je le devais. Et maintenant que j'étais enfermée ici et désarmée, je ne pouvais rien faire. Même si j'essayais de l'étrangler, elle était un être magique. Elle saurait se défaire facilement de mon emprise. Il y eut alors trois petits coups timides à la porte. Je me retournai alors, intriguée. Je vis une servante entrer, vêtements à la main. Je fronçai les sourcils en y voyant une belle robe royale. Si c'était pour moi, il était sûr que je ne la porterais pas.

- Tenez, changez-vous, me dit la reine Sofia d'une voix infiniment douce. Ces vêtements seront peut-être un peu trop grands pour vous, ils appartenaient à ma belle fille, mais elle ne les porte plus. J'aimerais ensuite discuter avec vous dans le salon bleu si cela ne vous gêne guère et que vous en avez le temps.

Je haussai un sourcil, alors qu'elle quittait la pièce avec la servante. Si j'en avais le temps ? Elle se fichait de moi là, c'était sûr et certain. J'étais prisonnière, j'avais malheureusement tout le temps du monde devant moi. Et ce temps me servirait à échafauder un plan d'évasion ou de vengeance, mais certainement pas à discuter avec ma cible. Je me tournai de nouveau vers la fenêtre, et je me surpris à regarder le chevalier grimper sur sa monture afin de quitter le pays. Tant mieux, plus jamais je ne le croiserais. Je poussai un long soupir, avant de regarder les vêtements qu'on m'avait apportée. Jamais je ne porterai ça. Je me dirigeai donc vers la porte, afin d'appeler quelqu'un, mais je fus surprise de voir qu'elle n'était point barrée. Je l'ouvris donc, le regard rempli de points d'interrogation. Un soldat montait la garde. Il me fit un simple hochement de tête, comme pour me saluer, mais ne m'arrêta guère. Hésitante, je commençai à me promener dans les dédales des couloirs, cherchant la sortie.

- Pardonnez-moi, mais qui êtes-vous, et que faites-vous ici ? me demanda une voix masculine.

Je me retournai vivement, cherchant à dégainer mon arme. Mais je n'en avais plus sur moi. Je feignai alors un mince sourire, détaillant l'homme qui se trouvait devant moi. Grand, imposant, musclé, une petite couronne en argent ornait sa tête. Probablement un prince, pensais-je. Je poussai un long soupir avant de rire faussement, me grattant l'arrière de la tête.

- Comme c'est bête ! m'exclamais-je d'une voix qui n'était pas la mienne. Je... je me suis égarée.

L'homme ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais rien n'en sortit. En fait, il semblait plutôt regarder quelque chose qui se trouvait derrière moi. Je haussai un sourcil, me demandant ce qui pouvait le perturber à ce point.

- Mère, murmura-t-il.

Ah non... Je me retournai vivement, tombant nez à nez avec la reine Sofia. Et moi qui rêvait de m'évader d'ici... Mon plan n'avait pas fonctionné... Ce n'était tout de même pas de ma faute si ce château se trouvait à être un véritable labyrinthe ! Je baissai le regard. Je n'avais même pas pris la peine de revêtir les vêtements qu'elle m'avait donné. Je préférais de loin porter mes vêtements sales de ce moment, soit un pantalon de toile avec une tunique, plutôt qu'une longue robe de soirée. Il en allait grandement de mon confort, rien de plus.

Reine de Fal | Graphiste Messages : 7 Date d'inscription : 03/02/2015

J'étais monté me préparer dans ma chambre. J'espérais de tout coeur qu'elle accepterait de revêtir la robe que je venais de lui emmener. Après tout, cette jeune femme appartenait à la royauté. Je détestais l'idée que Cormac puisse un jour accéder au trône, il avait biensûr l'étoffe, mais surtout le caractère de son père et j'en avait toujours voulu à mon époux de m'avoir forcer à me départir de ma petite fille.

Je passai une robe moulante jusqu'au hanche jaune doré, celle que j'avais porter lorsque j'avais du remettre ma petite fille adorée à cette famille du royaume d'argent il y plus de vingt ans maintenant. J'espérais de tout coeur que ma petite fille chérie accepterait son rang, mais surtout de rester ici, dans cette demeure qui l'avait vu voir le jour et qui aujourd'hui l'accueillais à bras ouvert.

Intérieurement je me doutais bien qu'elle refuserait tout ce que je lui offrirais, mais la simple idée d'avoir ma fille unique en ses murs me rassurait, mais surtout me donnais espoir. L'espoir de la former pour le trône, car mon fils qui devait hériter du trône dans quelques années n'avait aucune aptitude pour son peuple. Il était égocentrique, mais surtout ne dégageait pas l'aura d'un roi.

Terminant de boutonner mon vêtement, je me dirigeai en direction du salon. Les longs couloirs de cette somptueuse demeure me paraissait soudainement sans vie, bien qu'ils avait vue grandir Cormac, Draco et Esa, mais maintenant que ma petite était revenue à bon port, il me semblait de plus en plus vide de vie.

Je tournai un couloir me retrouvant face à Cormac, menaçant du regard sa soeur.

Mère, questionna-t-il alors dans un murmure.

Je gardai une expression sereine, même si je bouillonnais intérieurement d'une telle confrontation.

Cormac, ne devrait-tu pas être déjà en route pour le royaume d'Argent, lui demandais-je sévèrement.

Il remonta alors immédiatement et je me radoucis devant mon invité.

Désolé si mon fils vous as importunez, il n'as aucun sens des bonnes manières malheureusement et ce n'est pas faute d'avoir essayer de les lui apprendre pourtant, dis-je mal à l'aise.

Je posai alors une main sur l'épaule de ma fille et la guider vers mes quartier.

Avant de prendre le thé, nous devrions peut être vous trouver une tenue à votre taille et digne de ce goutter, lui dis-je gentillement.

La guidant vers ma penderie, je savais pertinement qu'elle ne pourrais pas se défiler devant tant de choix, et voir ma fille porter mes robes me comblerait tout autant de bonheur.

HJ SORRY POUR LE DÉLAI je viens de me souvenir pourquoi il était pas fait... C'était parce que à chaque fois que j'essayais j'le perdais XD DÉSOLÉE QUAND MÊME !

Tueuse à gages Messages : 10 Date d'inscription : 25/06/2010

Je soutenais le regard du prince, qui lui visiblement n'appréciait pas ma ressemblance avec sa mère. Je décidai tout de même d'afficher un léger sourire baveux. Après tout, la reine était juste derrière moi, et je savais fortement qu'elle me protégerait s'il tentait quoi que ce soit. Même si je n'avais pas du tout envie de la voir et de simplement m'évader d'ici, je pouvais tirer profit d'elle, comme en cet instant. Je fis donc un minuscule pas vers l'arrière, afin de me rapprocher de ma protectrice et d'indiquer à cet homme qu'en ce moment, je valais plus que lui aux yeux de sa propre mère. Bien sûr, elle prétendait être la mienne, alors il était techniquement mon frère. Ce que je trouvais bien dommage, puisqu'il possédait une rare beauté et un corps comme celui de Parandar. Il souleva un sourcil, bien évidemment peu à l'aise avec la situation. Qui étais-je? Pourquoi étais-je identique à sa mère, si ce n'était pas de l'âge et de la couleur de la chevelure ? Tant de questions devaient se bousculer dans sa tête...

- Cormac, ne devrais-tu pas être déjà en route pour le royaume d'Argent? le gronda brusquement Sofia.

Et voilà. Il n'en fallait pas plus pour que mon visage affiche un sourire victorieux. Et il n'en fallait pas plus non plus pour qu'il quitte l'endroit, se dirigeant instantanément vers l'escalier le plus près. Je me retournai alors vers la femme qui prétendait être ma mère, tentant de ne pas afficher mon dédain à son égard.

- Désolée si mon fils vous a importunée, il n'a aucun sens des bonnes manières malheureusement et ce n'est pas faute d'avoir essayé de les lui apprendre pourtant, me dit-elle, armée de son sens du protocole.

Elle posa une main qui se voulait probablement rassurante sur mon épaule, et se mit à marcher vers je-ne-sais-où. Je me vis donc dans l'obligation de la suivre, mais je ne pouvais m'empêcher de rager en mon fort intérieur.

- Avant de prendre le thé, ajouta-t-elle soudainement, nous devrions peut-être vous trouver une tenue à votre taille et digne de ce goûté.

Nous entrâmes dans ce qui semblait être ses quartiers, et m'emmena lentement vers sa penderie. Elle ne comprenait pas que je n'en avais absolument rien à foutre de ses vêtements ? Je ne voulais pas les porter, et je ne les porterai jamais. Je fis donc dos à toutes les robes, préférant plutôt explorer la chambre afin de trouver un quelconque passage secret. Dans les vieux château parfois, lorsqu'on touchait un chandelier un tunnel s'ouvrait et il y avait pleins de vieilleries et d'armes et de richesses.

- Mes vêtements me conviennent, merci, lançais-je alors.

Je posai doucement ma main sur une statuette étrange, mais rien ne se produisit. Je fis de même avec le chandelier et une trappe s'ouvrit subitement sous le tapis aux couleurs faloises. J'écarquillai les yeux d'émerveillement, avant de me précipiter à son entrée.

- Vous le saviez qu'il y avait ça ? m'exclamais-je.

Chevalier d'Émeraude Messages : 17 Date d'inscription : 09/02/2015

Après la bataille de Zénor, je transportai Ema à Émeraude, lui demandant d'être sage jusqu'à mon retour. Je serrai ma fille unique contre moi, avant de croiser mes bracelets et de me transporter dans le Hall du palais de Fal.

Les serviteurs Falois étaient si occupés à préparer un mariage, celui du fils de Sofia, qu'ils ne me virent pas apparaître au milieu du Hall. À l'aide de ma magie, je camouflai ma présence à la Reine magicienne. Sachant que cette dernière me ferait exécuter si je restais pas loin de sa demeure, je décidai de passer par les passages secrets du château, pour récupérer ma prisonnière. Je localisai l'entrée d'un passage, tout près de moi, je me dirigeai derrière le grand escalier d'ivoire et y vis une petite porte de bois. J'y entrai et tombai sur un escalier de pierre. Je le gravis lentement, je sus que j'approchais de mon but en entendant des voix et arrivai devant une trappe de bois, ne s'ouvrant que de l'extérieur.

- Vous le saviez qu'il y avait ça? fit la voix de la tueuse.

Magiquement, j'ouvris la trappe et aggripai le bras de Noëlle et refermai la trappe, la scellant pour toujours. Serrant la cruelle femme contre moi, je croisai mes bracelets magiques et nous entraînai à l'intérieur.

HJ: Noëlle voulait sortir :/! Tu peux poster ou tu veux ma jolie!!!

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