Entraînement matinal ( Emerick )

Écuyer d'Émeraude Messages : 56 Date d'inscription : 16/04/2009

Je traînais longuement les pieds dans le long corridor de pierres. J'étais incapable de fermer l'oeil. Depuis mon arrivée à Émeraude, c'était une période assez tranquille. Il y avait eu quelques batailles sur les plages de Zénor, mais c'était tout. Cette fois, mon seul et unique frère partait seul en mission, et ça m'angoissait amèrement. J'étais excessivement attaché aux membres de ma famille, qui étaient de ma chair et de mon sang. Je ne voulais pas perdre Nathan. Bien qu'un chevalier d'Émeraude se devait de se détacher de sa propre famille. Mais c'était mon frère qui m'avait appris à canaliser mon énergie. Et c'était exactement ce que je faisais en ce moment. Je canalisais mon énergie. Je ne souhaitais pas déclencher une tempête dans le château qui m'avait accueilli. Après avoir pris plusieurs grandes inspirations, je retournai dans la chambre que je partageais avec mon maître. Célestia était profondément endormie dans son propre lit. Je restai dans l'encadrement de la porte, attendant que mon frère sorte de sa propre chambre. Je croisai mes bras contre ma poitrine. J'attendis ainsi quelques minutes avant de le voir finalement apparaître. Malgré mon immense fatigue, je trouvai la force de lui sourire.

- Qu'est-ce que tu fais debout Kesley? me demanda-t-il alors.

- Je voulais te voir avant de partir, murmurais-je moqueusement.

Un sourire se glissa alors sur ses lèvres, puis il m'attira fraternellement contre son torse. Je glissai mes bras le long de ses côtes afin de le serrer également contre moi. C'était grâce à lui si j'étais maintenant écuyer à Émeraude. Il avait insisté auprès de mes parents, et ça avait porté fruit. J'en profitai pour humer son parfum. Il finit par me repousser gentiment et posa tendrement ses lèvres sur ma tête. Je plantai alors mes yeux azurs dans les siens. Je m'ennuyais déjà de lui... Je forçai un petit sourire alors qu'il replaçait une petite mèche rebelle derrière mon oreille. Je savais qu'il me dirait aurevoir dans les prochaines secondes. Je pris mon courage à deux mains afin de me détacher de lui complètement.

- Allez, retournes te coucher avant que Célestia ne te voie, me murmura Nathan.

Je hochai la tête de haut en bas avant de tourner les talons. Je grimpai sur mon lit afin de me glisser confortablement sous mes couvertures. Je fermai aussitôt les yeux, et la fatigue s'empara rapidement de mon être.

À peine une heure plus tard, je battis des paupières. Mon sommeil était un peu trop agité pour que je puisse rester endormi. Je me redressai vivement sur mon lit. Je fus surpris de voir que mon maître n'était plus là. Pourtant, le soleil n'était même pas encore levé. C'était l'avantage d'avoir seize ans et d'être le petit frère du chef. J'avais accès à une plus grande liberté que bien des écuyers. Je me mis sur mes pieds avant de me diriger vers le coin de la chambre qui m'était assigné. Plusieurs piles de vêtements propres y jonchaient, et je me saisis de mon pantalon de toile noire ainsi que la tunique de la même couleur. Je revêtis le tout avant de mettre mes bottes en cuir les plus souples. Un petit défoulement ce matin ne serait pas du tout de refus. Je quittai donc ma chambre sur la pointe des orteils afin de ne pas réveiller un autre chevalier. Je ne tenais pas à me faire prendre. Je me dirigeai vers les cuisines, en prenant bien soin de m'arrêter chaque coin que je tournais. Il n'était pas question non plus de faire un face à face avec un quelconque employé de ce château. En entrant dans la pièce, une bonne odeur vint envahir mes narines. Les cuisinières étaient déjà à l'oeuvre... Je me concentrai donc fortement afin de me rendre invisible. C'était malheureusement de très courte durée, alors j'allais devoir faire rapidement. N'était plus visible, je courus vers la petite porte par lesquelles les victuailles entraient. Je l'ouvris discrètement avant de m'y faufiler. Bien. Je faisais ça tous les jours pratiquement. Devant moi se trouvait maintenant les douves du château remplies d'eau. Je me remis visible, car je n'étais pas assez puissant pour faire usage de plusieurs pouvoirs à la fois. Je me concentrai donc de nouveau, mais cette fois-ci pour me soulever dans les airs. Je maîtrisais très bien l'art de la lévitation, alors ce ne fut pas difficile de traverser ce canal artificiel.

Aussitôt que mes pieds furent au sol, j'entrepris une course rapide dans la forêt. Je devais éviter le regard des gardes. Mon frère savait que je m'échappais souvent comme ça, mais les autres ne devaient pas le savoir. Sinon, je perdrais probablement ce privilège. Bien que c'était grâce à cela si j'étais maintenant capable de contrôler mes pouvoirs déclenchés par mes émotions.

Je courais si vite que bien rapidement, je me retrouvai dans ma petite clairière habituelle. Je me dirigeai vers le petit terrier abandonné qui me servait de cachette pour mes armes. Je tassai le tas de feuillage qui le recouvrait afin de me saisir de ma cible, mon arc et mes flèche. Je posai la cible sur un arbre avant d'entreprendre de bander mon arc. Je décochai ainsi toutes les flèches de mon carquois, qui allèrent toutes se ficher au milieu. J'arborais un sourire satisfait, lorsque soudain j'entendis un bruit. Je me retournai vivement, ma main cherchant une flèche. Mais je n'en avais plus... Je me saisis donc rapidement du poignard que je portais toujours à ma ceinture, le pointant devant moi. Je restai silencieux, mes sens magiques aux aguets. Je détectai un homme, plus vieux que moi. Je gardai tout de même mon arme à la main.

Je me levai au beau milieu de la nuit, j'étais en sueur. Je venais de rêver à un regard, ce regard aussi bleu, que les eaux fluides de Zénor. Pertubé, je ne pus me rendormir, je décidai de me lever et de m'habiller. Je revêtis un pantalon noir et une tunique grise. Je descendis de ma tour, pieds nus afin de me rendre aux bains. Je savais que ces derniers seraient déserts, je me redéshabillai et descendis dans l'eau chaude. Je nageai un peu, avant de m'asseoir sur un rebord dans le bain. Je posai ma tête sur le bord et fermai les yeux, tentant de calmer mon battement de coeur.

Je ne pus me calmer, car le même regard intense me revint en esprit. Je sursautai en glissant dans le bain, je sortis, me séchai et revêtis mes vêtements. Je remontai dans mes appartements et mis mes longs bottes noires. Je mis ma ceinture et m'armai de mon épée et de deux dagues. Je descendis aux cuisines, les servantes remplirent deux saccoches de victuailles. Elles rougirent lorsque je leur racontai mon rêve. Je descendis aux écuries, avec mes deux saccoches, scellai Stella, ma jument isabelle, j'accrochai mes saccoches et mis les rennes. J'embarquai en scelle et sortis de l'écurie, j'arrivai devant le pont-levis, je levai la tête vers les gardes.

Baissez le pont!,ordonnais-je.

Le pont descendit doucement, avant de heurter le sol avec un bruit sourd. Je mis Stella au grand galop et partis vers Émeraude. Je ne savais pas ce que je cherchais, exactement, ni où je trouverais. Je savais seulement, que je ne reviendrais pas tant que je n'aurais pas trouvé. La route était longue avant d'atteindre Émeraude et Rubis. Afin d'éviter d'épuiser ma jument, je la mis au pas.

J'avais à peine traversé la frontière d'Émeraude, j'entendis le sifflement d'une flèche au loin, ne voulant pas que mon cheval soit blessé par une flèche perdue, j'attachai Stella à un arbre et m'enfonçai dans la forêt. Ce ne fut pas très long, que j'arrivai près d'une clairière, où je vis un jeune homme, viser l'un des arbres derrière lesquels je me trouvais. La dernière flèche arriva à pleine vitesse, pour se ficher dans une cible, je reculai,ne voulant pas déranger le jeune guerrier, mais, je pilai sur une racine, cette dernière craqua fort. L'adolescent voulu sortir une flèche de son carquois, mais il n'en avait plus, il retira une dague de sa ceinture et la pointa dans ma direction. Je n'eu d'autre choix, que de me montrer. Je sortis les mains en l'air, afin de lui prouver que je ne lui voulais aucun mal. C'est alors que je vis ce regard, plein de fougue, un regard bleu intense. Je dus me retenir de rougir.

Hey hey, dis-je, Ne vous en faîtes point. Je ne vous veux aucun mal, sire. Je suis Emerick d'Argent, je ne suis que de passage.

Je souris gentiment au jeune homme, me retournai pour décrocher les flèches et lui rapporter.

J'ai eu l'honneur d'être témoin de vos prouesses à l'arc, dis-je respectueusement. Vous devez être l'un des Chevaliers d'Émeraude. Êtes-vous Sire Nathan?

Je déposai les flèches sur le sol devant l'adolescent et croisai mes bras musclés contre ma poitrine, continuant toujours de regarder son regard fougueux.

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Mes sens magiques toujours aux aguets, je savais bien qu'un homme se tenait juste là, devant moi. En lisant son esprit, je pus me rendre compte qu'il ne me voulait aucun mal. Mais les sorciers savaient très bien changer leurs propres esprits afin de tromper les chevaliers. Je gardai donc ma dague bien en avant, afin de me protéger. L'homme finit par se montrer, les mains en l'air. Ouais, ben, ça, c'était tout qu'un homme. Une chance que j'avais le parfait contrôle de ce côté, sinon ma bouche en serait tombée au sol. Je ne baissai pas pour autant ma garde, alors qu'il s'approchait à petits pas. Il était grand, musclé avec une mâchoire carrée. Totalement mon genre de mec. Je croisai alors son regard, gris bleu.

- Hey hey, me dit-il comme pour me saluer. Ne vous en faites point. Je ne vous veux aucun mal, sire. Je suis Emerick d'Argent, je ne suis que de passage.

Sire? J'étais loin d'être un sire, mais je ne bronchai point. Ma dague toujours bien tendue, il ne pouvait pas s'approcher vraiment très près de moi, au risque d'être blessé. Je le regardai fixement aller décrocher mes flèches de leur cible, puis marcher vers moi, comme pour me les rapporter.

- J'ai eu l'honneur d'être témoin de vos prouesses à l'arc, me louangea-t-il. Vous devez être l'un des chevaliers d'Émeraude. Êtes-vous sire Nathan?

Mes flèches se ramassèrent à mes pieds, alors que je me retenais pour ne pas m'esclaffer. Avais-je l'air d'un chef qui était presque dans la trentaine ? Non, loin de là. Je faisais clairement mes seize ans, il était clair qu'il me disait cela que pour me flatter. Emerick croisa alors ses bras contre sa poitrine, révélant ses muscles. Un dernier examen de son esprit me confirma qu'il n'avait absolument aucun pouvoir. Je me permis donc de ranger ma dague, continuant de le fixer dans les yeux. Emerick d'Argent... Ce nom me disait fortement quelque chose... AH OUI.

- Par tous les dieux, m'exclamais-je. Vous êtes prince !

Je m'inclinai alors devant lui, avant de me relever rapidement. Puis, j'éclatai de rire. Je n'en avais franchement rien à battre de la royauté, je voulais simplement me foutre de sa gueule sur ce coup-là. Je relevai alors un regard moqueur dans le sien, qui me foudroya sur place. Il était juste... Trop beau.

- J'suis pas Nathan, mais vous le savez probablement, dis-je sèchement. J'suis son frère, ajoutais-je.

Je me penchai afin de ramasser mes flèches et les remettre dans mon carquois. Je bandai mon arc en y encochant une flèche. Je sentis alors deux bras musclés venir tenir la position par-dessus moi. J'avalai de travers, soudainement mal-à-l'aise. Mais que faisait-il?

Le jeune homme remit sa dague dans son fourreau. Je restai muet en le dévisageant. Ce dernier plongea son regard dans le mien.

Par tous les dieux,s'écria-t-il. Vous êtes prince!

Il s'inclina rapidement et se releva avec la même vitesse. Je voulus ricaner, mais ce dernier me prit de court en éclatant de rire. Son regard moqueur rencontra le mien, serein.

J'suis pas Nathan, mais vous le savez probablement, son ton était sec, J'suis son frère.

Il se pencha pour rammasser ses flèches et les remettres dans son carquois, je me déplaçai derrière lui. Je déduisis qu'il était le demi-frère de Nathan, Kesley, je crois qu'il se prénommait. Au moment où il encochait, je m'approchai de lui et pris position avec lui en bandant la corde de l'arc. Je le sentis avaler de travers. Mes doigts s'enroulèrent dans les siens, qui tenaient la corde.

Jamais personne n'a osé me parler sur ce ton, dis-je à son oreille, moqueusement.

Je dus me retenir de ne pas baiser sa nuque. Je sentais son coeur se débattre dans sa cage thoracique. Je lui fis lâcher la corde et la flèche tournoya gracieusement dans les airs, pour se ficher en plein milieu de la cible. Je me décollai de lui et lui tournai le dos, pour retourner à mon cheval.

Aurevoir Sire Kesley, dis-je d'une voix envoûtante. Oui je savais que vous n'étiez pas Sire Nathan. Sachez que vous serez toujours le bienvenue à Argent.

Je m'enfonçai dans la forêt, son regard sauvage encré dans mon esprit.

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Ses doigts ne firent qu'alors un avec les miens. Mon coeur se mit alors à accélérer dans ma poitrine. Merde, qu'est-ce qui m'arrivait ? Je devais maintenant avoir l'air d'un bel imbécile devant lui. Heureusement qu'il ne pouvait pas lire mes pensées... Par tous les dieux ! Peut-être pas lui, mais moi je le pouvais ! Pourquoi ne l'avais-je pas fait avant? Je n'eus cependant pas le temps de m'exécuter...

- Jamais personne n'a osé me parler sur ce ton, me murmura-t-il au creux de l'oreille.

Je sentais son souffle chaud contre la peau de mon cou, ce qui me fit frissonner. C'est alors que sa main me força a lâcher la corde, ce qui envoya la flèche se foutre directement dans le milieu de la cible. Emerick se décolla alors de moi et j'en profitai pour aller fureter dans ses pensées. J'allai fouiller ses souvenirs, question de savoir ce qu'il était venu faire à Émeraude. Aucun prince n'est seulement de passage à Émeraude. De plus, son arrivée n'avait pas été annoncée, ce qui était plutôt louche à mon humble avis. Je le vis alors se réveiller cette nuit, hanté par quelque chose. Allez, concentres-toi Kesley, c'est pas si difficile. Je cherchai donc ce qui l'avait réveillé. J'étais tellement concentré que je n'entendis pas ce qu'il me disait. Après avoir dépensé beaucoup de mon énergie magique, ce que je trouvai me cloua sur place. C'était mes yeux ! Je me retournai vivement, et décochai une flèche aussitôt en sa direction. Elle frôla son oreille pour aller se foutre dans l'arbre devant lui.

- Vous êtes venu à Émeraude pour me trouver, criais-je, quelque peu (beaucoup) en colère. Alors pourquoi partez-vous?

Une masse de nuages noirs commença alors à se rassembler au-dessus de la forêt. Je devais me calmer, mais j'en étais incapable. Qu'est-ce que tout cela signifiait ? Un vent violent se leva soudainement. Eh merde... Il fallait que je perdre le contrôle alors que la seule et unique personne capable de m'arrêter était maintenant loin de moi. J'encochai alors une deuxième flèche, voyant qu'il ne se retournait pas.

- EMERICK ! hurlais-je alors qu'une pluie diluvienne commençait à s'abattre sur nous.

Eh oui, un rien ne me mettait en colère. Surtout ce genre de trucs là.

J'entendis Kesley encocher, mais je ne m'arrêtai point, je continuai à marcher, lorsque j'entendis le sifflement d'une flèche, cette dernière frôla mon oreille. Je portai ma main à mon oreille, afin de m'assurer que l'adolescent ne l'avait pas arraché, je vis quelques gouttes de sang sur ma main. Je continuai de m'éloigner.

Vous êtes venu à Émeraude pour me trouver,cria-t-il. Alors pourquoi partez-vous?

Je vis le ciel s'assombrir et sentis le vent se lever. Je pus entendre le jeune encocher, une deuxième fois. Je ne voulais simplement pas me retourner et succomber à cette pulsion.

EMERICK, hurla Kesley.

Une grosse pluie commença à tomber, je me retournai violement vers lui, je vis ses yeux bleus, pleins de colère. Ses cheveux étaient plaqués sur sa tête. Il me visait avec son arc, je savais que si je repartais, il lâcherait la corde. Je m'avançai vers lui, lui arrachai son arme, que je lançai dans un buisson.

Pour ne pas te faire de mal, dis-je la voix rauque.

Je plaquai mes lèvres sur celles de l'adolescent, le prenant par surprise. Je le relâchai et plantai mon regard acier dans les siens.

Ne me tire plus jamais dessus, dis-je d'une voix imposante.

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Des larmes de rage coulaient sur mes joues alors que la pluie que je créais collait mes cheveux sur mon crâne. Je continuais de viser le prince avec mon arme. Je savais qu'ils coupaient la tête des gens pour moins que ça au royaume d'Argent, mais j'avais la nette impression qu'Emerick n'accepterait jamais ça. Il se retourna enfin vers moi, juste au bon moment d'ailleurs, car j'étais sur le point de décocher ma flèche directement dans son coeur. Il s'avança vers moi d'un pas décidé. Je ne savais pas du tout quoi faire, sauf continuer de le viser avec rage. Il m'arracha alors mon arme avant de le lancer le plus loin qu'il le pouvait. Je me sentais petit maintenant...

- Pour ne pas te faire mal, me dit-il d'une voix rauque.

Il fit alors la chose la plus inattendue. Il posa ses lèvres contre les miennes en les embrassant sauvagement. Ma surprise se fit alors sentir par un éclair contre un arbre tout près. Merde, je n'étais plus du tout capable de m'arrêter... Il me relâcha, et son regard me transperça.

- Ne me tire plus jamais dessus, ajouta-t-il.

Mes yeux se dirigèrent alors vers son oreille. J'avais mal visé... Je ne voulais pas du tout le toucher. Peut-être qu'en tremblant... La rage laissa alors place à la culpabilité. La mauvais température n'arrêta pas pour autant. Je levai ma main doucement vers son oreille afin de la couvrir d'une lumière blanche. Instantanément, sa blessure se referma. J'avalai durement, tentant de trouver quoi dire.

- Je me bats contre des insectes, sire Emerick, dis-je encore plus sèchement. Croyez-vous vraiment qu'un prince puisse me faire du mal?

Je l'attirai durement à moi avec l'aide de mes pouvoirs de lévitation, bien que je m'affaiblissais de plus en plus. Je me grimpai sur la pointe des pieds, saisissant son visage entre mes deux mains pour l'embrasser avec rage. Lentement mais sûrement, je faiblissais, je le sentais. J'étais incapable de mettre fin à cette tempête, et c'était mon énergie entière qui en souffrait...

Son regard dévia de mon visage à mon oreille, autour de nous, la tempête ne s'arrêta pas. Sa main se leva vers mon oreille, recouverte d'une douce lumière blanche, il guérit ma blessure. Je le vis avaler de travers.

Je me bats contre des insectes, sire Emerick, Croyez-vous vraiment qu'un prince puisse me faire du mal?

Je fus soudainement attiré par une force magique, vers le jeune Kesley. Il se redressa sur le bout des orteils, prit mon visage entre ses mains et m'embrassa avec toute la fougue, dont il avait. Mes mains prirent sa taille et l'attirèrent plus sur mon torse, je marchai vers un gros tronc et accotai le dos du jeune homme contre ce dernier.

Je pourrais te condamner à mort, dis-je en fourrant mon visage dans son cou, l'embrassant tendrement. Physiquement, je ne pourrais te blesser, Kesley, c'est mentalement que je le pourrais. Je ne veux pas te pervertir.

Mes mains remontaient déjà sur son torse, défaisant les lacets de sa tunique. Je lui passai par dessus la tête, mes baisers passant de son cou à son torse, descendant doucement vers son bas ventre. Je m'arrêtai à sa ceinture le regardant de mes yeux aciers.

Dis-moi d'arrêter, l'implorais-je.

Je voulais qu'il parte, qu'il m'abandonne dans cette tempête. Déjà une bonne bosse se faisait voir au travers de mes pantalons.

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Je m'attendais à me faire repousser avec force. Ce que je sentis naître dans son être fut cependant le désir. Je l'embrassais avec passion et simplicité. Les yeux fermés, je tentais d'oublier cette tempête que j'avais créée et qui continuais de faire rage sur nous. Les mains d'Emerick se glissèrent alors doucement sur ma taille, avant de m'attirer avec fougue contre son torse. Je me sentis alors soulevé de terre, et ce jusqu'à ce que mon dos heurte violemment un arbre non loin. Je sentis alors son souffle chaud contre la peau de mon cou, ce qui me fit frissonner de désir.

- Je pourrais te condamner à mort, murmura-t-il.

Je ne pus m'empêcher de gémir sur ces paroles alors que mon prince posait tendrement ses lèvres au creux de mon cou. Mon stupide point faible rapidement mis à découvert. Mes yeux à demi fermés, je me laissais envahir par le désir.

- Physiquement, je ne pourrais te blesser, Kesley. C'est mentalement que je le pourrais. Je ne veux pas te pervertir, me dit-il d'une voix grave.

Je m'en fichais. J'avais été perverti il y avait bien longtemps déjà. C'était cela lorsqu'on ne croyait pas en l'amour. Je plantai mon regard dans le sien alors que ses mains allaient s'attaquer aux lacets de ma tunique. Je fus rapidement torse nu, et ses baisers descendaient de plus en plus bas. Faiblissant de plus en plus, je m'agrippai par derrière au tronc de l'arbre. Je baissai alors le regard vers le sien, suppliant.

- Dis-moi d'arrêter, me murmura-t-il.

Je hochai négativement la tête, allant fouiller dans son esprit. Il était sincère... Son désir était si intense, qu'il en était maladif. Mes yeux tournèrent alors vers le haut, mais j'eus juste le temps de voir une enveloppe blanche se former autour d'Emerick, et ce fut le néant total. Je venais d'épuiser les dernières réserves d'énergie qui me restaient. La pluie cessa drastiquement, ainsi que le vent. Les nuages noirs laissèrent place à un magnifique soleil levant.

Lorsque je demandai à mon jeune amant de m'arrêter, il secoua négativement la tête. Mes mains toujours accrochées à sa taille, je le sentis faiblir. Kesley tourna de l'oeil, je n'eus le temps que de l'empêcher de se fracasser le crâne contre le sol. Au moment, même où le jeune homme s'évanouissait, le beau temps reprit la place de la tempête.

Je pris Kesley dans mes bras et le déposai au milieu de la clairière. Je courus rapidement jusqu'à Stella et la rammenai avec moi. Je décrochai les sacoches de sa scelle et sortit deux bouteilles, l'une d'eau et l'autre de vin. Je levai le visage de Kesley vers le haut et approchai l'embout de sa bouche, j'y fis couler un mince filet d'eau, afin de l'aider à reprendre conscience. Sachant, que ces brillants guerriers d'Émeraude avaient leur propre façon de regénérer leurs énergies, je m'assis près de Kesley et débouchai la bouteille de vin.

Je ne sus combien de temps, je pensais à son regard sauvage, lorsque le jeune homme battit doucement des paupières. Il revenait à lui.

Kesley, murmurai-je. Tout va bien?

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J'avais vraiment épuisé toutes mes énergies, mais absolument toutes. Cela me prit donc quelques heures avant de me remplir de nouveau. Je battis alors doucement des paupières, complètement désorienté. Je ne savais plus du tout où j'étais, ni ce qui avait bien pu se passer. Lentement, ces souvenirs reviendraient. Une voix parvint alors jusqu'à mes oreilles. Une voix qui fit sauter mon coeur dans ma poitrine. Je me redressai vivement.

- Kesley, murmura la voix. Tout va bien?

Je plongeai alors mon regard azur dans ceux de l'homme qui se tenait près de moi. Mes souvenirs refirent alors brutalement surface. Sauf un... Il était encore là? J'étais incroyablement surpris de voir qu'il n'avait pas pris la fuite alors que je m'étais évanoui au tout début de nos ébats... Je levai mon regard au ciel, et je ne pus m'empêcher de sourire lorsque je vis le ciel complètement dégagé et ensoleillé. Je grimpai alors sur les genoux d'Emerick, mon regard fougueux planté dans le sien.

- Oh oui, murmurais-je. Tout va bien.

Je l'obligeai alors à se coucher contre l'herbe mouillée en m'emparant délicieusement de ses lèvres. Eh oui. Un être magique qui se réveillait d'un évanouissement était en pleine forme après, pas comme un simple humain ! L'une de mes mains alla bien malgré moi se nicher dans ses cheveux. Le désir se faisait de plus en plus grand en moi, c'en était inhumain. Je stoppai doucement les baisers afin de le contempler. J'écarquillai le regard lorsque je constatai que sa tête était entourée d'une lumière blanche. Non...

- Impossible... murmurais-je pour moi-même.

Lorsque Kesley ouvrit les yeux, je ne pus m'empêcher de soupirer de soulagement. Je le vis sourire en voyant le ciel bleu. Il grimpa alors sur mes genoux et planta son regard d'azur dans le mien.

Oh oui, dit-il. Tout va bien.

Il me poussa de façon à ce que je m'étende dans l'herbe humide et s'empara de mes lèvres. L'une de ses mains alla se nicher dans mes cheveux. Il s'interrompit un instant pour m'observer, je le vis soudainement ouvrir les yeux bien grand.

Impossible, murmura-t-il pour lui.

Mais je l'avais entendu. Je me redressai et posai doucement une main sur sa joue, mon regard était rempli de questions.

Qu'est-ce-qui est impossible, le pressais-je. Kesley, dis-moi.

Je pressai mes lèvres sur les siennes, pour le rassurer. Ne sachant que faire, je fis descendre mes baisers dans son cou. Je vis que mon érection n'avait pas lâcher, je continuai donc de presser mon jeune amant à continuer.

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Je ne pouvais pas y croire. Je refusais d'y croire. Moi, Kesley d'Émeraude, qui boudait l'amour plus que quiconque, était assis par-dessus mon âme sœur, complètement estomaqué. Ça ne pouvait pas m'arriver ! Pas à moi ! Emerick se redressa alors, visiblement inquiet. Croyez-moi, je l'étais encore plus. Mon cœur s'animait à une vitesse fulgurante dans ma poitrine, et un tas d'émotions qui m'étaient totalement inconnues prenaient dangereusement possession de mon corps. Et moi qui croyait qu'on ne pouvait apercevoir cette lumière blanche que lorsqu'on devait un homme... ''Mais tu es déjà un homme, me lança une voix féminine dans mon esprit.'' C'était une voix qui m'était totalement inconnue, était-ce une personne divine? La main d'Emerick contre ma joue me ramena à la réalité, et son regard insistant fit augmenter les battements de mon cœur.

- Qu'Est-ce qui est impossible? me demanda-t-il d'une voix pressante. Kesley, dis-moi.

Je restai muet. Ses lèvres rencontrèrent alors tendrement les miennes, mais je restai de marbre. Pourquoi? Pourquoi me faire ça? Je devais inventer quelque chose à dire à Emerick. Même si un chevalier se devait de ne pas mentir. Je n'eus cependant pas le temps de penser à quoi que ce soit que l'Argentais posa ses lèvres au creux de mon cou, ce qui me fit perdre mes moyens. Instinctivement, je créai un bouclier magique, empêchant quiconque d'entrer dans la clairière, mais également à un malheureux d'être emporté par ma tempête. Car en effet, un nouveau vent violent s'éleva, mais cette fois-ci dans la clairière seulement. Je faiblis sous l'intensité de ses baiser et m'étendis doucement sur le dos, lui permettant de grimper sur moi. Je fermai les yeux, complètement terrorisé par l'aura blanche qu'Emerick dégageait.

Calmes-toi Kesley, tout va bien, me parvint alors la voix de mon frère dans mon esprit. C'est totalement normal ce que tu vis. Calmes-toi, je sais que tu en es capable.

Aussitôt, je refermai mon esprit et me coupai magiquement de l'ordre en entier. Nathan savait ce qui était en train de m'arriver, et probablement beaucoup d'autres... Brutalement, j'inversai les positions d'Emerick et moi. Je plantai deux petits yeux emplis de rage dans les siens et allai puiser tout le courage que je possédais au fond de mon être.

- Tu es mon âme sœur, lâchais-je simplement et sèchement.

Je me relevai vivement, et lui fit aussitôt dos en croisant mes bras contre ma poitrine. Je pris une grande inspiration visant à me calmer. Mais aujourd'hui, c'était tout simplement impossible. Pas avec Emerick dans les parages. Mon cœur ne faisait que s'emporter. Je le désirais comme je n'avais jamais désiré personne. Le vent violent que je provoquais agitait mes cheveux de plus en plus intensément. Je sentis alors deux bras musclés encercler ma taille par derrière. Le vent tomba instantanément dans la clairière. J'avais réussi ! Je pivotai doucement vers lui et me hissai sur la pointe des pieds afin de poser délicieusement mes lèvres contre les siennes. Mon corps était si près du sien que je sentis finalement son érection contre mon bas ventre. Je relevai un regard moqueur au creux de ses prunelles.

- Dé... Désolé pour les tempêtes, minaudais-je. Ça... Ça m'arrive souvent.

Kesley commençait à faiblir sous mes baisers, il s'étendit dans l'herbe , afin que je puisse grimper par dessus lui. Un fort vent se leva dans la clairière, je sus que j'en étais la cause, car je troublais mon jeune ami. Je le vis fermer ses yeux fougueux. J'allais me pencher pour l'embrasser à nouveau, lorsqu'il nous renversa et planta son regard brillant de rage dans mon regard amusé.

Tu es mon âme soeur, dit-il platement.

Kesley se releva rapidement, il ne vit pas l'air amusé que mon visage affichait. Je vis ses épaules se soulever et se rabattre. Le vent devenait de plus en plus violent, je voyais bien que le jeune homme s'énervait, je me relevai et marchai jusqu'à lui. Voyant qu'il ne se retournait pas, j'entourai mon jeune ami, de mes bras musclés. Je le fis pivoter vers moi, ce dernier se hissa sur la pointe des orteils, pour poser ses lèvres sur les miennes. Son regard moqueur me fit fondre.

Dé...Désolé pour les tempêtes, dit-il. Ça... Ça m'arrive souvent.

P'tit sauvage, dis-je d'une voix rauque et pleine de désir.

Je me réemparai des lèvres du jeune homme, fit courir celles-ci dans son cou, sur son torse et arrivai de nouveau à sa ceinture. Je la défis rapidement, le débarrassai de son pantalon, pour me relever et planter mon regard amusé dans ses yeux. Je pris ses mains et les posai sur mon torse, avant d'apposer les miennes sur ses épaules et d'appliquer une légère pression. Kesley se retrouva à genoux devant moi, je pris un air satisfait.

T'es vraiment trop beau de haut, le taquinais-je.

Écuyer d'Émeraude Messages : 56 Date d'inscription : 16/04/2009

Je n'étais pas du tout gêné pour mon jeune âge. En effet, je continuais de fixer mon âme soeur dans les yeux, et ce regard moqueur, fougueux, disait absolument tout ce que je désirais. Et en ce moment, il était clair et net que je désirais qu'il me prenne. Et lui... c'était son érection contre mon ventre qui le laissait croire. J'étais plutôt dur à exciter...

- P'tit sauvage, répondit Emerick à mes pitres excuses.

Il s'empara alors de nouveau de mes lèvres, et je ne pus m'empêcher de me laisser enivrer par cette vague d'émotions qui me saisissait. Mais j'en étais à la fois terrifié. Car moi, Kesley d'Émeraude, ne croyait pas du tout en cette merde. Mais jamais je n'aurais pensé être mis au fait devant mon âme soeur. Le monde était si vaste... Je rejetai subitement la tête par en arrière lorsque ses lèvres si délicieuses se posèrent au creux de mon cou. J'en fermai les yeux de bonheur, profitant pleinement de ce moment, savourant chaque seconde qui passait. Il descendit en s'attaquant à chaque parcelle de ma peau dévoilée, puis me débarrassa habilement de mon pantalon. J'étais maintenant complètement nu et lui, entièrement vêtu. Je me mordis la lèvre inférieure alors qu'il se relevait pour poser un regard moqueur dans le mien. Aoutch... Qu'il me prenne au plus vite ! Ses mains se joignirent au miennes, qu'il emmena lentement jusqu'à son torse. Puis, il posa les siennes contre mes épaules, y exerçant une petite pression. Suffisante pour m'agenouiller.

- T'es vraiment trop beau de haut, me lança-t-il, satisfait.

J'éclatai alors d'un rire puissant, me laissant tomber sur le dos dans l'herbe humide. S'il croyait vraiment que j'étais du genre à m'exécuter comme ça, il se trompait. Prince ou roi ou paysan, peu m'importait. Je faisais ce que moi j'avais envie, pas ce qu'on ''m'obligeait'' de faire. Je me relevai lentement, me collant de nouveau contre son torse. Je plantai un regard plus que moqueur dans le sien, alors que mes mains s'affairaient lentement à détacher sa ceinture.

- Je préfère être trop beau, dis-je alors d'une voix bête.

Son pantalon se retrouva alors contre le sol, et sa verge déjà bien dure se tendit contre mon ventre. Ma main s'en saisit alors doucement, mais n'alla pas plus loin.

Kesley, tu vas m'écouter... me dit Célestia télépathiquement. De toute façon tu n'as pas le choix, je suis dans ta tête. Tu es un homme maintenant. Tu dois te contrôler, calmes-toi Kesley. Je vais t'aider, sors de cette forêt et reviens Kesley. Tout va bien aller, on va travailler ensemble, tous les deux... Allez Kesley, montres-toi... S'il-te-plait.

Je me tournai brusquement, mais ne vis aucune trace de Célestia. Mon bouclier fonctionnait à merveille alors ! Mais étant seulement écuyer, j'étais obligé de lui répondre. Je poussai un long soupir, puis me concentrai.

Ça va maître, je n'ai rien, dis-je. Vous pouvez rentrer au château, je vais vous rejoindre sous peu et... vous raconter.

Aussitôt fait, je reportai mon attention sur Emerick. Je m'emparai sauvagement de ses lèvres alors que ma main s'attaquait à son membre, entamant un violent mouvement de va-et-vient.

Kesley éclata de rire, se laissant tomber dans l'herbe. Il ne tarda pas à se relever pour se coller contre moi. Son regard rencontra le mien, alors que ses mains défaisaient pas ceinture.

Je préfère être trop beau, dit-il durement.

Il baissa rapidement mon pantalon, mon sexe se dressa alors contre son bas ventre. Sa main s'enroula autour, mais Kesley ne bougea pas. Il détourna abruptement le regard vers le Château d'Émeraude, poussa un long soupir et sembla se concentrer un instant. Il reporta son attention sur moi, pour plaquer durement sa bouche sur la mienne et entamer un rapide va et vien. Je ne pus m'empêcher de lâcher un râle au travers de notre baiser, son mouvement violent et rapide sur mon membre, me procurant une forte sensation de bien-être.

Après un bon moment, j'inversai nos positions, le plaquant dos à un arbre, je m'agenouillai devant lui, pris son sexe dans ma main et lui rendis la pareille, en un lent va et vien. Rapidement la nature suivit son cours et sa verge se durcit. Avec un air satisfait, je donnai un coup de langue sur le bout de son gland, le sentant frémir.

Définitevement, on voit que c'est ta première fois, dis-je avec un sourire taquin.

Je pris finalement Kesley en bouche, entamant un rapide et puissant va et vien. Je laissai mes dents effleurer la peau de son membre. Mes mains égratignant la peau de ses cuisses. Décidément, le jeune homme ne savait pas dans quoi, il s'embarquerait avec moi... Je me relevai rapidement, pour l'embrasser sauvagement.

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Nos baisers se faisaient rapidement de plus en plus ardents, alors que ma main continuait de s'activer contre sa verge bien tendue. Ses gémissements me provoquaient de plus en plus, et je devais me battre violemment intérieurement afin d'empêcher mon membre de se gonfler. Je refusais de me laisser aller aussi facilement à lui. Une chose était sûre, c'était qu'il allait devoir me gagner. Comme s'il avait lu mes pensées, Emerick inversa violemment nos positions avant d'aller fracasser mon dos contre le tronc d'un arbre. Mon regard croisa brièvement le sien. J'aimais les mecs qui agissaient aussi durement avec moi. Il s'agenouilla soudainement, se saisissant à son tour de mon membre. Je fermai alors les yeux, me concentra sur le plaisir qui naissait soudainement en moi. Bien rapidement, son habileté eut raison de moi. Ma verge se tendit droit devant lui, et à ce moment, le prince passa sa langue contre mon membre. Je ne pus m'empêcher de frissonner. C'était si bon...

- Définitivement, on voit que c'est ta première fois, me taquina-t-il.

J'ouvris subitement les yeux, mais je n'eus pas le temps de me défendre. Emerick me prit soudainement en bouche, me rendant totalement à sa merci. Je grognai intérieurement. Ma première fois ? J'avais vraiment l'air de vivre ma première fois ? La clairière s'ennuagea rapidement, signe de ma frustration. Je gémis alors que ses dents passèrent doucement sur ma peau, et que ses ongles se plantaient dans la peau de mes cuisses. Il y mit alors fin, se relevant pour s'emparer de mes lèvres. C'est alors que je repris possession de mes moyens et que je l'envoyai choir à l'autre bout de la clairière à l'aide de mes pouvoirs de lévitation. Il vit alors les nuages noirs qui avaient recommencés à se former sur la clairière. Pourquoi étais-je incapable de me contrôler avec lui? Je marchai à sa rencontre, m'acroupillant à côté de lui. Un sourire sadique aux lèvres, je le fixai.

- J'avais douze ans lorsque j'ai vécu ma première fois, murmurais-je. Et je peux voir dans ton esprit que j'ai beaucoup plus d'expérience que toi.

Aussitôt dit, je grimpai sur son bas-ventre, mon regard azur toujours planté dans le sien. J'entrepris alors de défaire lentement les lacets de sa tunique. Je faisais exprès de prendre mon temps. Lorsque cette tâche fut accomplie, je la lui retirai. Doucement, je me relevai, pour me rasseoir contre son membre, qui me pénétra du même coup. Elle était grosse, tant mieux. Je gémis fortement alors que je le sentais en moi. Mais cette fois-ci était différente de toutes les autres. Car cette fois-ci, je ne baisais pas. Je faisais l'amour. Je faisais l'amour avec mon âme soeur.

]Mon jeune ami sembla revenir à lui, ses lèvres contre les miennes. À l'aide de ses pouvoirs, il me projeta à l'autre extrémité de la clairière. Je tombai sur le sol, avec un bruit sourd. Je restai coucher, le sourire aux lèvres. Je le vis marcher vers moi, s'agenouiller à mon coté, son visage éclairé par un sourire cruel.

J'avais douze ans lorsque j'ai vécu ma première fois, chuchota-t-il. . Et je peux voir dans ton esprit que j'ai beaucoup plus d'expérience que toi.

Il avait raison, mais pas de beaucoup. J'avais eu mes premiers rapports sexuels à l'âge de 14 ans. Kesley grimpa sur mon bas ventre et planta ses turquoises dans mes yeux argents. Il commença à défaire les lacets de ma tunique, très lentement, il finit par me la retirer. Je finis par me retrouver complétement nu, avec un jeune de 16 ans, que je venais de rencontrer. Kesley se releva, pour s'asseoir sur ma verge tendue, celle-ci s'enfonça dans son antre. Il se mit à gémir, sentant mon membre frotter contre les parois de son intimité. Je commençai un doux va et vien, faisant gémir mon nouveau jouet.

Plusieurs minutes passèrent ainsi, lorsque je sortis de Kesley, le renversai, pour qu'il soit à quatres pattes devant moi. Son intimité ouverte devant mon sexe, je me mordis la lèvre inférieure, avant de doucement frotter ma verge contre l'ouverture, n'en pouvant plus, je pénétrai rapidement et violement Kesley, en lâchant un puissant râle de plaisir. J'entamai un violent va et vien en essayant de retenir mes râles de bonheur. Tout en continuant mon mouvement, je me penchai sur mon ami et embrassai sa nuque.

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Chaque premier coup de hanches lors d'une pénétration m'était affreusement douloureux. Et même parfois, ça se prolongeait assez longtemps. Et aujourd'hui, il fallait bien dire qu'Emerick possédait le membre le plus gros qui était entré dans mon intimité. Alors lorsqu'il commença à agiter son bassin, mes gémissements mêlaient plaisir et douleur. Mais à moins de ressentir mes émotions comme les chevaliers, il ne pouvait pas s'en rendre compte. Car je camouflais bien mon jeu. Et de plus, le fait d'être sur le dessus avec ses avantages. Je pouvais me retirer à n'importe quel moment, si la douleur devenait trop intense. Ses mains se posèrent alors sur mes hanches, forçant de plus en plus la pénétration. Je fermai les yeux, tentant de transformer mentalement cette douleur en plaisir. Mais je n'en eus pas le temps. Emerick se retira de mon antre, ce qui m'insulta quelque peu. Déjà ? Il en avait déjà marre ? Je ne pus y penser davantage car il me retourna subitement, m'obligeant à me mettre à quatre pattes. Je sentis rapidement sa verge frotter contre mon intimité, ce qui me fit frémir. Sans crier gare, il me pénétra d'un seul coup, violent et rapide, me faisant hurler, et lui gémir. Il n'y avait absolument aucune tendresse... Et de la part de mon âme soeur, ça ne me plaisait guère. Comme pour me contredire, il se pencha doucement sur moi, déposant tendrement ses lèvres chaudes contre ma nuque. Aussitôt, la douleur disparut pour faire place au plaisir.

Après plusieurs minutes, mon plaisir atteignait une apogée immense. La pluie se remit à tomber d'elle-même sur la clairière, donnant un petit lubrifiant à mon prince. Je me retournai alors vivement, me couchant sur le dos dans l'herbe tendre. J'attirai violemment sa tête vers la mienne, m'emparant sauvagement de ses lèvres si délicieuses. Le reste suivit alors son cours, j'écartai doucement les jambes alors que son sexe me pénétrait de nouveau, toujours avec la même rage. Je gémissais de plus en plus au travers les baisers.

- Eme... Emerick, haletais-je.

Kesley hurla de douleur, lorsque je le pénétrai. Je lâchai un long gémissement, avant d'embrasser sa nuque, ce qui le fit taire. Depuis un bon moment, je m'activais en lui, lorsqu'une pluie fine se mit à tomber, je savais que c'était de lui qu'elle venait. L'eau se faufilant partout donnait un lubrifiant naturel à la pénétration. Au moment où je me retirais de lui, pour rerentrer, Kesley se tourna vivement, pour se coucher dans l'herbe humide. Il attira rapidement mon visage vers le sien et plaqua sa bouche sur la mienne. Il écarta les jambes et je le repénétrai avec un peu plus de force. Ses gémissements m'excitaient au plus haut point.

Eme... Emerick, souffla-t-il.

Je souris moqueusement et posai mes lèvres sur son nez. Continuant mon mouvement, je m'assis sur le sol et le prit sur moi. La pluie m'aveuglait un peu et cela m'incommodait.

Dis Kesley, dis-je d'un ton moqueur. T'aurais pas besoins d'une pause, il pleut des cordes.

Je plongeai mon regard amusé dans le sien, qui selon mes calculs, allait virer de surprit à colérique. Je plaquai durement mes lèvres sur les siennes, le baillonant. Mes mains remontèrent dans son dos, pour que l'une aille se nicher dans ses cheveux. L'autre resdescendit sur ses hanches guidant le va et vien.

Nous restâmes de longues minutes dans cette position, si bien que je sentis l'orgasme s'en venir. Je m'activai alors plus en lui, sentant mon membre accoter la paroi du fond. C'en fut alors trop pour moi, l'orgasme me frappa de plein fouet. Je lâchai un profond râle, sentant mon liquide séminal emplir mon jeune ami.

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Je me sentais totalement ridicule en ce moment. J'étais littéralement en train de coucher avec un mec que je venais à peine de rencontrer et qui était, de surcroît, mon âme soeur, et qui semblait se foutre éperdument de ce que je pouvais ressentir. J'avais la forte envie de pleurer. Habituellement, j'adorais les coups d'une fois. Mais cette fois-ci, je sentais bien que ça en était un, et je désirais absolument le contraire. Je regrettai alors de m'être assis sur son membre. Gardant mon contrôle afin de ne pas éclater comme un bel idiot en sanglots, je fixai durement Emerick, qui lui me fixait d'un air taquin. Ses lèvres se posèrent alors doucement sur le bout de mon nez, ce qui réussit à me faire sourire. Il continuait toujours de me pénétrer avec force et aucune délicatesse. Soudain, mon prince s'assit, restant toujours à l'intérieur de moi. Je me retrouvai bien rapidement assis sur lui, et je n'eus d'autres choix que d'agiter mon bassin.

- Dis Kesley, me dit soudain Emerick. T'aurais pas besoin d'une pause, il pleut des cordes.

Je le foudroyai subitement du regard, et un éclair alla s'abattre un peu trop près de nous. Je n'eus cependant pas le temps de répliquer qu'il s'empara durement de mes lèvres, me provoquant encore plus. Mais le plaisir naissant dans mon antre était si intense que j'étais incapable de me préoccuper d'autre chose. Ses mains glissèrent alors tendrement dans mon dos, afin que l'une aille s'emparer brusquement de mes cheveux, et l'autre intensifier le mouvement à l'aide de mes hanches. Je continuai de gémir intensément, tellement fort qu'ils devaient sûrement m'entendre à Shola. Il alla donc de plus en plus rapidement, et de plus en plus profondément. Je me cambrai brusquement, alors que je sentais un liquide chaud envahir mon intimité. Je me redressai, saisissant son visage à deux mains. Mon coeur continuait de s'agiter à une vitesse effrénée dans ma poitrine, c'en était insupportable.

- Aimes-moi, réclamais-je alors dans un murmure.

Je m'étais levée tôt, au petites aurores. Je me retournai vers la porte entrouverte de la chambre de mon maître et prince Tristan, je me levai et me dirigeai silencieusement vers la porte et y jetai un coup d'oeil. Il n'était plus dans sa chambre. Je soupirai avec soulagement, me dirigeai vers mon coffre, l'ouvrit et y pris une tunique noire, une paire de braie noire et mes bottes de cuir brunes. Je revêtis le tout, avant de me repencher et de prendre ma ceinture d'arme, que j'attachai autour de ma taille fine. Depuis notre nommination d'Écuyers d'Émeraude, j'étais devenue proche de Kesley, l'Écuyer de la belle Célestia. Nous avons alors décidé de nous entraîner tous les deux hors du Château, avant le lever des autres. Personne ne le savait sauf nous. Je passai devant la glace et noua mes longs cheveux d'ébènes en une longue tresse, descendant au milieu de mon dos. J'allais sortir de ma chambre, lorsque je ressentis un mélange de colère, de surprise et de peur. Je me retournai vers la fenêtre et sus immédiatement que ces émotions provenaient de mon ami. Je vis à travers la vitre, un énorme nuage noir se former autour du bois d'Émeraude. Je courus hors de la pièce.

J'étais tout près des portes principales, lorsque j'installai un brouillard épais autour de moi et bloquai mes pensées de l'Ordre. Arrivée près des murailles, je me servie de mes pouvoirs de lévitation et me projetai derrière le mur, de l'autre côté des douves. Je courus vers la forêt, sentant un vent violent, me ralentir. Je tentai de localiser et d'envoyer une vague d'appaisement, mais cette dernière me revint violement, je m'écrasai donc sous cette force.

KESLEY, hurlais-je.

Je pris une grande inspiration, sachant que si je me laissais aller, je finirais bien par anéantir le continent moi-même. Je compris qu'il s'était coupé de l'Ordre et avait installé son fameux bouclier magique. Je me relevai et marchai doucement vers la forêt, je regardai au sol et vis ses traces de pas. Avec un sourire satisfait, je me mis donc à les suivre. Au même moment, le vent s'était calmé, il ne tarda pas bientôt à pleuvoir. Des cordes s’abattirent sur ma tête, me faisant soupirer, il saurait de quel bois je me chauffe. Je marchai longtemps dans la forêt, la pluie s'abattant toujours sur ma petite personne, si je tombais malade, il le paierait.

Au bout de longues minutes, je débouchai sur une clairière et vis deux jeunes hommes en train de forniquer. Non mais quels animaux, comme je m'avançais vers eux, pour leur dire se trouver une chambre, une étable ou une porcherie, je fus violement repousser par un mur magique. Bien sûr, je me retouvai sur le derrière. Je reconnus alors Kesley, en train.... en train de ... en train de se faire sodomiser! Un sourire moqueur apparut sur mon petit visage sournois. Je sus tout de suite quoi faire, il ne servait à rien d'essayer de traverser abruptement ou d'essayer de défoncer le mur invisible de mon ami. Je n'avais qu'à traverser doucement, ce que je fis. Je m'accotai alors sur un arbre, regardant mon ami se faire pénétrer par un homme beaucoup plus vieux et plus vigoureux que lui. Après de longues minutes, j'éclatai d'un rire sonore, mais cristallin.

Ouais Kes, dis-je moqueusement. Tu t'amuse bien en mon absence.

Je vis l'autre homme lever la tête et sourire moqueusement. Je reconnus le Prince d'Argent. Je me remis donc à rire de plus belle.

Kes, criais-je. Le Prince d'Argent, tu vise haut, je trouve.

J'avais raison, il me lança un regard meurtrier, je sursautai un coup, lorsqu'un éclair s'abattit près de nous. Il n'eu point le temps de me lancer une insulte, je plaquai mes lèvres sur les siennes. Lorsque j'éjaculai en lui, Kesley pris mon visage entre ses mains et planta son regard sauvage dans le mien.

Aime-moi, m'ordonna-t-il.

Cela me prit au dépourvu, je ne pus répondre. On ordonnait pas à un Prince d'aimer. Il n'avait pas le droit, mais le fait qu'il se fiche qu'il ait le droit ou non, m'excitait. Je plongeai mon regard gris acier dans son regard océan.

Toi aime-moi, dis-je.

Je n'eus pas le temps de rajouter quelque chose, un rire aigu et sonore éclata dans la clairière. Je me retournai pour voir une petite adolescente, qui devait avoir le même âge que Kesley, accotée sur un arbre, un air et un sourire moqueur au visage. Ses yeux bridés et ses longs cheveux noirs de jais me firent voir qu'elle était d'origine Jadoise. Je lui renvoyai son sourire moqueur, il faut dire, qu'elle n'était vraiment pas laide. Je me retournai vers mon jeune amant.

Ouais Kes, dit-elle. Tu t'amuse bien en mon absence, elle s'interrompit, pour ensuite crier. Kes. Le Prince d'Argent, tu vise haut.

J'éclatai d'un rire sonore, avant de me retourner vers mon amant.

C'est ta petite copine, demandais-je. Tu sais on peut l'inviter.

Je me retournai vers la Jadoise et la détaillai, elle avait une jolie taille fine et de jolis petits seins, couverts par sa tunique. Je remarquai sa ceinture sertie de pierres. Une Écuyère. Je souris. Kesley semblait sans mots, pour le réveiller, je donnai une pichenette sur son membre tendu. Celui-ci sursauta.

On est pas très polis, dis-je en riant.

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Le visage d'Emerick afficha bien rapidement la surprise. Il ne devait pas y avoir beaucoup de personnes qui lui parlaient de cette façon dans son royaume, car à chaque fois, je semblais le prendre au dépourvu. Cependant, mon visage resta de marbre alors que j'attendais une quelconque réponse. J'avais envie d'aller fouiller dans ses pensées, mais comme je n'aimerais pas la situation contraire, je me gardais une certaine gêne. Cependant, je pus sentir que je le provoquais au plus haut point. Il planta durement ses yeux dans les miens.

- Toi aimes-moi, me réclama-t-il en retour.

Un sourire satisfait se glissa alors sur mon visage. J'étais déjà complètement et éperdument fou amoureux de lui, et pourtant je ne le connaissais pas. La seule chose que je désirais était qu'il tombe également amoureux de moi. Je n'eus malheureusement pas le temps d'en réclamer davantage qu'un rire assez désagréable et familier me parvint aux oreilles. Je me retournai vivement, les sourcils froncés. Une rage intense monta en flèche dans tout mon être alors que j'aperçus Aëlys, ma meilleure amie.

- Ouais Kes, tu t'amuses bien en mon absence, se moqua-t-elle.

La pluie se mit à tomber de plus en plus intensément, et des orages commençaient à faire rage autour de nous. Elle n'avait pas le droit de venir me surprendre ainsi dans mon intimité ! J'étais tellement en colère et sous le choc que j'étais incapable de dire quoi que ce soit. Je restais totalement immobile, le fixant d'un oeil mauvais.

- Kes ! ajouta Aë. Le prince d'Argent ! Tu vises haut !

Elle éclata d'un rire sonore et puissant, et Emerick se joignit à elle. Je vis du coin de l'oeil qu'il s'était tourné vers moi, mais je ne lui accordai aucune attention. Ce n'était pas comme si il en méritait.

- C'est ta petite copine? me demanda-t-il. Tu sais on peut l'inviter.

Je ne dis toujours rien. Cependant, je bouillonnais de l'intérieur. Je me branchai sur les pensées de mon prince. Cette fois, il le méritait. Il la trouvait jolie ! Et en plus il osait regarder ses seins ! La colère fit alors un peu de place pour la jalousie. Il était hors de question qu'elle participe à nos ébats. Surtout pas ceux avec Emerick. Car bon... Il était... Il était différent à mes yeux que tous les autres que j'avais bien pu me taper. Soudain, je sursautai alors que mon amant donnait une pichenette contre mon membre bien tendu. Je le foudroyai alors du regard. Je n'avais jamais été autant hors de moi.

- On est pas très polis, lança-t-il à la blague.

J'envoyai magiquement Emerick choir contre un arbre non loin. Il dut se cogner solidement car je perdis son énergie. Il avait perdu connaissance. Un vent de plus en plus violent s'éleva autour de moi, commençant à ressembler fortement à un ouragan. Je me dirigeai vers Aëlys, avant de l'envoyer choir à son tour à l'autre bout de la clairière. Me calmer. Je devais me calmer ! Je me tournai vers Emerick, voulant m'attaquer à lui de nouveau. Mais je le vis inconscient contre l'herbe. J'écarquillai les yeux, et courus en sa direction. Je m'agenouillai près de lui, alors que la tempête continuait de faire rage et d'augmenter. Je soulevai doucement sa tête afin de la déposer contre mes genoux. Des larmes embrouillèrent alors ma vue. Je tentai de le ranimer, mais j'étais incapable de contrôler ma magie.

- A... A... Aëlys, hurlais-je alors.

C'est ta copine, demanda le Prince. On peut l'inviter.

Je grimaçai un peu. Le Prince d'Argent se mit à me reluquer, Kesley lui lança un regard meurtrier, je sentis qu'il devenait de plus en plus en colère. Le Prince Emerick donna alors une pichenette sur le membre de Kesley. Je dus me retenir de rire. Ce dernier entra dans une colère immense.

On est pas très poli, rajouta le Prince.

Il ne devait pas connaître Kesley, car on voyait très bien que le pauvre entrait dans une rage sans contrôle. Mes inquiétudes furent rapidement réalité, lorsque je vis Emerick s'envoler, pour atterrir contre un arbre. Je fus surprise de voir que Kesley avait attaqué un membre des Familles royales. Je n'eus pas non plus le temps de réagir, Kesley m'envoyait choir à l'autre bout de la clairière.OH NON, il ne m'aurait pas comme ça. J'entrai alors dans une colère noire. Je me relevai rapidement, en voyant mon ami se retourner vers son amant, lorsqu'il vit que Emerick était inconscient. Il souleva sa tête pour la mettre sur ses genoux. Sa paume s'illumina d'une lumière blanche, mais s'éteignit aussi tôt.

A... A... Aëlys, hurla-t-il.

J'arrivai près de lui, mais évitai son regard penaud. J'illuminai ma paume et la passai sur la tête d'Emerick. Ce dernier ouvrit les yeux au bout de quelques secondes. Je me tournai vers mon ami et fit éclater un éclair si près de lui, que ses cheveux faillis prendre en feux.

ON S'ÉTAIT PROMIS DE JAMAIS ATTAQUER L'AUTRE, hurlais-je. NE ME REFAIS PLUS JAMAIS ÇA KESLEY D'ÉMERAUDE, SINON C'EST PAS À MOI QUE TU VAS AVOIR AFFAIRE, MAIS À TON FRÈRE.

Je me retournai vers le Prince d'Argent, le regard noir.

ET VOUS,poursuivis-je, DE QUEL DROIT AVEZ-VOUS DE RIRE DE MON MEILLEUR AMI ET DE ME RELUQUER AINSI! RETOURNEZ DONC À ARGENT, PRINCE DE PACOTILLE.

Je me retournai vers Kesley et lui offrit un énorme cou de tonnerre et une averse de grêle.

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