Les Chevaliers d'Émeraude
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Les Chevaliers d'Émeraude

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 Arrivée désastreuse

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Annielle

Annielle


Messages : 47
Date d'inscription : 26/03/2009

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MessageSujet: Arrivée désastreuse   Arrivée désastreuse Icon_minitimeMer 9 Mar - 1:35

Nostalgique, je regardais le paysage défiler à l'extérieur. Cela faisait maintenant plusieurs jours que j'avais quitté Zénor, et ce sans mon futur époux. Je me sentais quelque peu seule, même désorientée. Heureusement, Raïka était avec moi, et elle me divertissait avec ses histoires. Une fois que je lui avais retiré ses vêtements de pauvresse et que je lui avais donné certains de mes anciens vêtements, elle paraissait beaucoup plus à la hauteur d'une vraie dame de compagnie. Sans doute n'en avait-elle jamais été une, mais elle savait comment se comporter. Cela me faisait bien plaisir, en fait. Jamais je n'aurais pensé avoir le mal du pays, jamais je n'aurais cru regarder derrière moi avec regrets, mais je l'avais fait. J'avais espéré voir ma mère biologique courir derrière ma carriole afin de m'accompagner, ou alors mon père me demander de rentrer au pays. Mais rien de tout ça n'était arrivé. C'était à se demander s'ils m'aimaient réellement, ou alors s'ils avaient simplement cherché à se débarrasser de moi. Après tout, j'étais loin d'être la princesse la plus aimée des royaumes, j'étais pourtant la mieux élevée. Je connaissais le protocole par coeur et je savais comment me comporter en public. Cependant, plus je m'éloignais de mon pays, et plus je comprenais que ces enseignements ne me seraient pas très utiles, finalement. Ce n'était pas en sachant comment faire une révérence parfaite que j'allais me bâtir des relations. À Argent, j'avais des amis, de la famille. Ailleurs, c'était totalement différent. Jamais je n'avais pensé à ça, et jamais je n'aurais cru que ça m'affecterait. Bien rapidement, j'allais me retrouver complètement seule dans un pays qui m'était totalement inconnu.


Subitement, la carriole arrêta, me projetant sur le banc en face de moi. Ma nouvelle dame de compagnie m'aida à me rasseoir, avant de sortir afin de s'assurer que tout était correct. Je pus l'entendre parler avec des gens, mais il me fut impossible de saisir le moindre mot. Après à peine une minute, elle remonta en refermant la petite porte derrière elle. Les rennes claquèrent et nous repartîmes aussitôt, ce qui m'intrigua quelque peu. Je jetai un regard interrogateur à mon amie, qui me répondit d'un sourire. Décidément, elle ne connaissait pas mon caractère.


- Qu'est-ce que c'était ? crachais-je alors.


- Des mendiants, répondit-elle sur le même ton.


Je haussai un sourcil mais je ne fis aucun commentaire. Depuis longtemps les palmiers avaient remplacé les arbres et les sapins, et la chaleur m'empêchait de respirer convenablement. Je savais fort bien que nous approchions de la ville à grands pas, je pouvais voir le château au loin. Bon. Ce n'était pas du tout le même genre de construction de pierre fortifiée qu'était ma maison d'origine, mais je trouvais son style plutôt élégant et... différent. Je doutais fortement que ma place se trouvait ici, mais je ne pouvais m'empêcher d'espérer que Cormac allait faire en sorte que je me sente chez moi. Le prince était parti plusieurs heures avant moi, et je ne comprenais pas pourquoi. Sans doute voulait-il s'assurer que tout allait être prêt à mon arrivée. Après tout, mon retard n'allait pas passer inaperçu, sans doute les domestiques pensaient que je ne venais plus, que je m'étais dégonflée. Mais je n'étais pas comme ça. J'allais leur montrer ce que c'était que la perfection. 


- Votre Altesse, murmura alors Raïka. 


Je me retournai derrière elle, voyant alors qu'elle me pointait l'autre fenêtre. Nous étions maintenant dans le centre-ville, qui se trouvait tout près du château. C'était très différent de mon pays. Chez moi, tous les gens, même les paysans vivaient à l'intérieur des fortifications. Cependant, je savais très bien qu'à Fal, ils n'avait pas les mêmes ressources. Ce n'était pas comme à Émeraude ou à Jade, où s'étendaient des champs à perte de vue. Ces gens cultivaient plutôt des fruits exotiques, une ferme leur était donc totalement inutile. C'était la même chose pour mon pays. Sauf que nous, c'était les produits de la mer. C'était d'ailleurs pour ces raisons qu'il y avait beaucoup d'échanges entre les royaumes. Nous avions tous et chacun besoin des ressources de l'autre. 


- Arrêtez la carriole ! ordonnais-je subitement. 


J'ouvris la petite portière, faisant signe à ma dame de compagnie de me suivre. Je fus surprise de voir les femmes transporter des paniers d'osier remplis de fruits sur leur tête, ou alors les hommes porter d'immenses turbans. Le soleil était très fort. Si fort que je courus au premier stand afin de me couvrir d'ombre. Ce dernier vendait des châles. J'en acheter un pour Raïka, et un pour moi. Je le mis sur ma tête afin de me protéger des coups de chaleur, puis je continuai la découverte de ma nouvelle maison. Je fus surprise de voir les gens faire de petites révérences sur mon chemin. Je ne savais pas que les gens connaissaient mon portrait, aussi loin qu'à Fal. 


- Annielle, prononça une voix masculine.


Je me retournai vivement, afin de savoir qui avait l'audace d'utiliser mon prénom de la sorte. Je ne vis qu'un simple marchand, qui tenait ce que je croyais être un sable dans ses mains. Je haussai un sourcil, pensant qu'il souhait me vendre une arme. Ne savait-il pas qu'une princesse ne devait pas être armée ?


- C'est Altesse, le défia alors Raïka.


Brusquement, la lame s'abattit sur le cou de mon amie, et sa tête roula jusqu'à mes pieds. Je hurlai de terreur, voyant ses yeux écarquillés me fixer, sans vie. Je me retournai vivement, afin de courir jusqu'à ma carriole, mais d'autres hommes m'entouraient également. Je pris une grande inspiration, afin de garder mon calme. Tout autour, les gens semblaient tenter de prendre leurs distances, afin de ne pas subir le même sort que la jeune Zénoroise. Je relevai fièrement la tête, avant de descendre mon châle sur mes épaules. Je ne savais pas ce qu'ils me voulaient, mais j'avais désormais le devoir de protéger ce peuple, même si je devais me donner en sacrifice. L'un d'eux ricana devant mon geste et tendis le bras afin de poser sa lame contre mon épaule, prêt à trancher ma tête à tout instant. J'avalai de travers, mais je continuai pourtant de le fixer dans les yeux. Cette fois, ce n'était pas une supercherie, ce n'était pas une fausse embuscade. Ces hommes m'attaquaient réellement, et je n'arrivais pas à déterminer le pourquoi de tout ça. Je ne leur avais jamais rien fait... À moins que... À MOINS QU'ILS CHERCHAIENT À SE VENGER DE CORMAC !


- Je ne suis pas responsable des actes du Prince Cormac, dis-je d'un ton prestigieux. 


- Vous allez quand même en payer le prix, répondit-il d'un ton arrogant.


Je n'eus pas le temps de répliquer quoi que ce soit que les cinq hommes me sautèrent dessus afin de m'immobiliser. Une fois que je fus au sol, incapable de bouger, l'un d'eux remonta ma robe, un sourire victorieux sur le visage. Je tentais de me défaire de leur emprise, en vain; ils étaient quatre à me retenir. L'agresseur descendit vivement son pantalon, dévoilant un membre très bien dressé. Je déglutis avec difficulté, continuant de me battre comme une lionne. S'il arrivait à faire ce qu'il avait l'intention de me faire, j'allais perdre ma virginité, et ce ne serait pas par mon mari. Je ne voulais pas de ça. 


- Je me demande bien ce que le prince pensera d'une descendance qui n'est pas la sienne, gronda-t-il, me faisant écarquiller les yeux. 


Il gloussa quelque peu, ses amis faisant de même.


- Même pas besoin de te branler pour bander, Yvan. Est tellement chaude, scanda un autre.


Je fronçai les sourcils, mais bien rapidement je hurlai de douleur tandis que son membre me pénétrait férocement. Jamais je n'avais eu mal comme ça dans ma courte vie. En ce moment, je souhaitais simplement qu'on me coupe la tête. C'était vraiment atroce, et dégradant. La princesse la mieux élevée du continent était en train de se faire violer comme un vulgaire animal dans les rues du royaume de son fiancé. 


Plusieurs minutes passèrent, avant que son membre ne se ramollisse en moi. Ainsi passèrent tous les hommes sur moi. À la fin, je n'avais même plus l'énergie de me débattre. Je ne comprenais même pas pourquoi personne n'intervenait. Sans doute avaient-ils peur de leurs sabres et de perdre la vie, et je les comprenais. Le dernier des hommes se positionna à son tour, mais je criai d'horreur tandis que sa tête tombait contre mon bas ventre, et que son sang se déversait sur moi. Je n'avais même pas besoin de relever le regard pour savoir qui était venu à ma rescousse. 
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Cormac

Cormac


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Date d'inscription : 27/02/2015

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MessageSujet: Re: Arrivée désastreuse   Arrivée désastreuse Icon_minitimeMer 9 Mar - 17:18

Cela faisait plusieurs jours que nous avions quitté Zénor, j'avais engagé un cocher, afin de ne pas avoir à conduire cette calèche de malheur. J'étais assis à ses côtés  et l'écoutais parler de son Zénor natal et tout. Nous étions à limite de Fal, lorsque le le cocher stoppa la carriole d'un coup sec. Je vis Raïka, la nouvelle Dame de compagnie de ma fiancée sortir de la carriole et aller parler aux gens, qui nous bloquaient la route. Je posai la main sur la garde de mon épée, mais la jeune femme revint vers nous et repris place dans la calèche. Nous arrivâmes à Fal et je descendis de la carriole et me dirigeai vers chez moi, par un sentier pédestre. Je voulais arriver avant, histoire de voir si tout était prêt pour l'arrivée de ma capricieuse Annielle.


 
Je pénétrai dans le Hall et me dirigeai vers la salle du trône, où était assise ma chère mère Sofia. Je lui souris gentiment et la pris dans mes bras.



- Je suis de retour, mère, la princesse Annielle arrivera dans peu de temps.



Ma mère me sourit et me laissa aller me changer. Lorsque je traversai le Hall, je vis que tous les serviteurs se dépêchaient de raffiner certains détails et faisaient un dernier ménage dans le château. Je grimpai dans mes appartements et retirai ma tunique beige et mon pantalon brun, pour enfiler une tunique noire et un pantalon noir. Je remis ma ceinture d'arme et ma courronne et descendis vers le Hall, afin d'acceuillir ma douce. Je dévalai l'escalier en sachant qu'elle était supposée être là, mais je ne vis que toute la cour de Fal et pas d'Annielle. Un sentiment d'inquiétude s'empara de moi, qu'avait-elle encore fait? Elle avait le don de se mettre dans le pétrin. Je jetai un coup d'oeil à ma chère mère, traversai le Hall et sortis, pour me diriger vers les souk.



Je marchais depuis un bon vingt minutes entre les étals, lorsque j'entendis un hurlement perçant. C'était ma princesse. Et quoi encore, elle avait marché dans de la crotte de chameau? Elle avait vu un serpent? Je marchai lentement vers la provennce du cris. Mais plus je m'approchais d'elle, plus je sentais que sa détresse était pour quelque chose de beaucoup plus grave. Je débouchai sur une petite place et vis avec horreur ma petite Annielle se faire violer par cinq hommes. Le dernier se positionna pour pénétrer MA fiancée et avec rapidité, je me plaçai derrière lui et lui tranchai la tête avec mon sabre. J'aidai ma douce à se relever et la plaçai derrière moi, avant de faire face à mes assaillants. Je reconnus leur chef, comme étant Yan, le mari d'une femme avec qui j'avais couché.


- Au lieu de chercher à me provoquer en duel, tu viole ma fiancée, Yan? demandais-je, hors de moi. As-tu si peur de perdre?


Le salaud fonc¸a vers moi, en dégainant son sabre et d'une simple feinte, je lui coupai la main. Le mari cocu se mit à hurler, alors que ses amis reculaient. Quelqu'un devait avoir averti la garde, parce que je vis une horde de mes troupes arriver au pas de course vers nous. Je rengainai mon arme et pointai les fautifs.


- Ces animaux ont violés votre future Reine, dis-je d'un ton violent. Saissisez-les et emprisonnez-les.


Aussitôt dit, aussitôt fait. Mes soldats capturèrent les chiens sales et les emmenèrent vers les prisons du palais. Ils ne reverraient jamais le jour. Je me retournai vers ma fiancée et la pris contre moi. Je plongeai mon regard dans le sien.


- Ne jamais vous promener dans les marchés sans garde à vos côtés, dis-je. Ne me faites plus une peur pareil.
 


Je pris Annielle dans mes bras et la rammenai vers le château. Au lieu de passer par le Halle, je pris une porte secrète et la montai à sa chambre. Les Dames de compagnies firent éruption dans ses appartements, comme j'allais l'étendre sur son lit. Je me retournai pour un choisir une seule, mais celle que j'avais en tête n'était pas parmi elles. D'un geste las de la main, je les chassai et me retournai vers ma douce. Je pris la douce étoffe, qui baignait dans l'eau chaude d'un etit bol sur la table de nuit et entrepris de nettoyer le sang sur son visage parfait. Je posai un doux baiser sur son front et illuminai mes paumes afin de guérir son unique blessure et à l'aide ma mon pouvoir de lévitation, je réussis à faire sortir toute la semence des hommes qui l'avaient violé.



- Vous êtes en sécurité, ma douce, dis-je tout bas. Votre nouvelle Dame de compagnie s'en vient prendre soin de vous et je ne vous quitterai plus.
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Annielle

Annielle


Messages : 47
Date d'inscription : 26/03/2009

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MessageSujet: Re: Arrivée désastreuse   Arrivée désastreuse Icon_minitimeJeu 10 Mar - 17:00

Rien de tout cela ne serait arrivé si je n'avais pas quitté mon pays. En fait, je commençais à croire que la reine d'Argent avait organisé le tout. Après tout, elle ne m'avait jamais aimée. J'étais la fille bâtarde de son roi bien aimé, un enfant hors mariage. Ce qui l'énervait encore plus, cependant, c'était ma beauté et ma perfection. Elle avait détesté voir la fille d'une autre devenir la petite princesse parfaite de son royaume. Je connaissais le protocole par coeur, et jamais je ne me ridiculisais devant la cour. Je savais comment parler et prononcer de beaux discours, et ce devant des foules immenses. Elle avait détesté cela. J'avais la vague impression qu'elle souhaitait me le faire payer. En effet, ces paysans étaient parés des plus belles armes du royaume, ce que je trouvais quelque peu étrange. Il était très rare qu'un homme d'un tel rang puisse se procurer un sabre en... EN ARGENT ! incrusté de diamants... le royaume d'origine de la femme de mon père. J'avalai de travers, sachant très bien quel genre de crime que je commettrais en tentant de monter contre la reine. Fal et Argent seraient très rapidement en guerre... 


Doucement, mon promis m'aida à me remettre sur pied. Une chance, car sans son aide je n'aurais jamais pu le faire. J'avais mal, et je voulais m'enfuir le plus rapidement possible, mais je savais que ce n'était pas une bonne idée. Je restai donc cachée derrière mon prince, attendant la suite des choses. J'avais de la difficulté à tenir sur mes deux pieds. Deux bras se glissèrent alors derrière mon dos, en guise de soutien. Je tournai mon regard noisette vers deux jeunes paysannes, à peine plus âgées que moi. Je tentai un bref sourire rassurant, mais c'était totalement inutile. Elles avaient probablement assisté à toute la scène. Je les détaillai pendant un instant, surprise de voir à quel point les femmes étaient belles dans ce royaume. Leurs cheveux étaient épais, noir, et leurs yeux de velours. Leur peur n'était pas trop basanée, et leurs vêtements étaient très originaux. Ce n'était pas du tout la même mode dans les pays du Nord. Sans doute pourrais-je mixer les deux genres afin de faire mes robes...


- Au lieu de chercher à me provoquer en duel, tu violes ma fiancée, Yvan? hurla mon futur époux, visiblement en colère. As-tu si peur de perdre ?


Je déglutis avec difficulté. Je savais qu'en un rien de temps, la tête de cet homme roulerait sur le sol de sable, et je ne souhaitais pas voir ça. Il y avait déjà eu Raïka, c'était trop. Je l'avais emmenée à Fal en lui promettant une belle vie, mais elle l'avait perdue, et ce sans même avoir le temps de mettre les pieds dans le château. Pour une des premières fois de ma vie, les larmes me montèrent sincèrement aux yeux. Elle n'était même pas morte en héroïne, mais bien par la main d'un imbécile qui tuait et violait des jeunes femmes sans défense. 


Ne souhaitant pas passer pour une couarde, je relevai la tête afin d'assister au combat. Le dit Yvan fonça rapidement contre Cormac, et je me raidis. Si le prince était vaincu, ce serait vers moi qu'ils se retourneraient, et j'allais bien rapidement les rejoindre sur les grandes plaines de lumière, et ce sans même avoir régné. Cependant, en moins de trois secondes, l'héritier du trône de Fal coupa la main de mon agresseur, qui hurla de douleur sans même tenter de répliquer. Ils reculèrent tous, ce qui me donna envie d'éclater de rire. Mais ce n'était pas du tout le temps. De toute façon, je me demandais si j'avais la force de parler. 


C'est à ce moment que l'armée décida de faire son arrivée. Je poussai un soupir de soulagement, voyant les centaines d'hommes envahir les rues de Fal. Ils sacrifieraient tous leur vie en échange de la mienne ou de celle de leur prince, ce qui me soulagea grandement. 


- Ces animaux ont violé votre future reine, scanda Cormac. Saisissez-les et emprisonnez-les.


L'un d'eux eut tout de même le courage de me regarder dans les yeux, mimant avec ses mains le ventre gonflé d'une femme enceinte. J'écarquillai les yeux. Jamais je n'avais voulu porter des enfants, encore moins ceux d'un quelconque inconnu qui m'avait prise par pure jalousie. Je le fixai, insultée, jusqu'à ce que les soldats s'emparent brusquement de lui avant de le traîner tel un animal vers le palais. Il ne méritait pas mieux, de toute façon. 


À ce moment, mon futur époux se retourna vers moi, et les deux femmes me laissèrent. Il me prit rapidement dans ses bras afin de me serrer contre lui. J'aurais bien aimé le rassurer, lui dire que j'allais bien, mais ce n'était pas le cas. J'avais mal, et ce n'était pas seulement une douleur physique. Elle était émotionnelle. Je me sentais salie, et au fond de moi, je savais que c'était la reine argentaise qui avait osé faire ça. Serais-je cependant capable de le dire à Cormac ? Il m'éloigna doucement de son corps, afin de plonger son regard charbon dans le mien.


- Ne jamais vous promener dans les marchés sans gardes à vos côtés, m'ordonna-t-il d'un ton inquiet. Ne me faites plus jamais une peur pareille.


Je hochai doucement la tête de haut en bas. Fal était décidément un endroit beaucoup plus violent qu'on ne m'avait laissé le croire. J'avais la vague impression que l'on avait cherché à se débarrasser de moi... Je restai cependant muette comme une tombe, tandis que Cormac me soulevait tendrement dans ses bras. De toute façon, j'aurais été totalement incapable de marcher jusqu'au château. Lasse, je fermai les yeux, ne sachant pas trop combien de temps passa jusqu'à ce que j'arrive à ma chambre. Je me sentis déposée contre un confortable matelas de plumes, mais je n'ouvris pas les yeux pour autant. 


Je sentis alors une douce étoffe nettoyer mon visage. Impossible de dire si c'était Cormac ou alors l'une de mes dames de compagnie. Cependant, je reconnus les lèvres qui se posèrent contre mon front. J'esquissai un petit sourire, alors que je sentais toute la douleur physique en moi s'envoler lentement. Après plusieurs instants à sentir la magie opérer en moi, j'eus la force d'ouvrir les yeux afin de les poser sur le visage de mon futur époux.


- Vous êtes en sécurité, ma douce, me chanta-t-il d'une voix tendre. Votre nouvelle dame de compagnie s'en vient prendre soin de vous et je ne vous quitterai plus. 


Je saisis sa tunique dans ma main frêle, et me relevai lentement, avec le peu de force qui me restait. Je posai mes lèvres gercées contre les siennes, avant de me laisser de nouveau tomber mollement contre le matelas. Je voulais simplement me débarrasser de cette robe et ne plus jamais la voir. Je voulais qu'on la brûle, afin d'effacer ce douloureux souvenir. Je levai de nouveau ma main, mais cette fois ce fut pour caresser sa joue de son revers.


- Brûlez-là, réclamais-je sans aucune précision. Do... Dormez avec moi cette nuit.


Je ne voulais plus être seule, plus jamais. Je glissai mon autre main dans mon dos, afin de commencer à délacer mes vêtements. Je me fichais bien que ma dame de compagnie puisse arriver pendant que j'étais totalement nue avec mon promis. Je voulais simplement me débarrasser de cette robe de malheurs et dormir. Ce n'était pas trop demander. 


- J'vous en prie... ajoutais-je d'une voix rauque.
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