Urgent besoin de se changer les idées - Zachary

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Je me réveillai en sursaut, totalement en sueurs. Je cherchai aussitôt à m'orienter, ne sachant pas du tout ce qui m'était arrivé dans les dernières heures. J'avais beau tenter d'accéder à mes souvenirs, un intense mal de crâne m'en empêchait. Je fermai donc les yeux, faisant appel à ma magie afin de me débarrasser de cette migraine. Une fois que ce fut fait, je pus me servir de mes pouvoirs afin de me localiser. Je fus surprise de constater que mon maître dormait à quelques pas de moi. J'étais donc à Émeraude ? Je fronçai les sourcils, me redressant dans mon petit lit. Je revis notre départ pour Zénor. J'avais suivi Aliénor sur la plage de galets, mais je l'avais perdu de vue. Je m'étais donc battue de mon côté, en prenant soin de ne pas ouvrir mes ailes. Je ne le faisais qu'à la demande de Nathan. Je poussai un cri d'horreur, me rappelant qu'une créature verdâtre m'avait poignardée pour ensuite prendre possession de mon corps.

- Désirée !? s'exclama Aliénor en allumant toutes les bougies.

- Tout va bien, maître, répondis-je d'une voix tremblante.

Je lui transmis une vague d'apaisement, avant d'éteindre les chandelles d'un mouvement de la main. Ma dose de réconfort fut si puissante qu'elle se rendormit aussitôt. C'était un pouvoir que les fées contrôlaient plutôt bien. Je revêtis rapidement une tunique et un pantalon de toile aux couleurs de l'Ordre, puis j'enfilai mes sandales de cuir. Je ne pris même pas le temps de m'armer. J'avais juste besoin de me changer les idées.

Je courus dehors à en perdre haleine. De toute façon, tout le monde dormait à cette heure. Je traversai la cour, et souris victorieusement en voyant que les sentinelles du pont-levis étaient également endormies. Je n'eus qu'à déployer mes ailes et à activer un tantinet mes omoplates pour m'envoler dans les airs. Je me rendis donc par la voie des airs jusqu'à la montagne de Cristal, sur laquelle je me hissai à la première corniche. Je croisai mes bras et fermai mes yeux, sentant les premiers rayons de soleil de la journée réchauffer mon visage.

Soudain, une lame se posa délicieusement sur ma gorge, me faisant hurler de terreur. Je concentrai ma magie sur l'individu qui m'attaquait, et je fus surprise de sentir son appartenance royale. Depuis quand les princes et rois de ce continent s'attaquaient-ils aux petites fées inoffensives ? Furieuse, je me saisis du manche de l'épée, et je fis une pirouette afin d'inverser nos positions. Quelle ne fut pas ma surprise de voir devant moi le plus jeune prince de Zénor.

- Altesse ? m'exclamais-je vivement. Que faites-vous aussi loin de votre pays?

Mes ailes déployées laissaient jouer des arc-en-ciel sur le roc de la montagne à cause du soleil, émerveillant quiconque ne connaissait pas ma race. Je relâchai lentement sa lame, avant de la remettre dans ses mains. Je ne comprenais simplement pas pourquoi il avait mis sa lame contre ma gorge...

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

Je me réveillai dans ma chambre à Zénor, j'étais courbatué de ma bataille contre les insectes. Je repoussai mes draps de soie de Jade et posai mes pieds sur le sol de pierre de ma chambre. J'entendis un petit gloussement dans l'antre de ma porte, je me retournai pour voir Margella, une jeune servante, avec laquelle je couchais souvent. Je baissai le regard et constatai que j'étais nu comme un vers. Je me retournai vers elle et la pris dans mes bras. Elle échappa la pile de draps sur le sol, alors que je l'attirais vers moi. Je tombai sur mon lit et elle sur moi.

*************

Je pris soins de me lever silencieusement, afin de ne pas réveiller la jeune femme à mes côtés. Je pris un pantalon de lin noir et une tunique bleue nuit, que je revêtis. Je serrai ma ceinture d'armes sur ma taille, mis une paire de bottes de cuir noir. Je courus vers les écuries, mais je passai vers les cuisines, où Yvonetta me donna deux grosses sacoches de provisions. Je la remerciai d'un baismain et courus vers la stalle de mon étalon blanc. Sans vraiment savoir pourquoi, je scellai mon cheval et le talonnai vers Émeraude. Je réussis à parcourir le trajet entre Zénor et Émeraude, en deux jours. J'arrivai à Émeraude au petit matin. J'attachai mon étalon à un arbre, près de la Montagne de Cristal. Je décidai d'escalader le mont et trouvai une petite corniche, je m'y installai et commençai à réfléchir sur ma vie. Est-ce que mon train de vie assez rapide et palpitant était vraiment ce que je voulais vivre. Moi qui en fait rêvais de tomber amoureux et d'épouser mon âme soeur... Je décidai de me lever pour faire le tour de la montagne, mais sentis une énergie nouvelle. Je me dépêchai de rebrousser chemin et trouvai une femme dos à moi. Elle laissait le soleil l'illuminer. Je ne savais pas si elle voulait me voler ou simplement n'était pas au courant de ma présence. Je sortis une dague et posai la lame sur sa gorge. La jeune fille se saisit de la garde de mon épée et se retourna brusquement vers moi. Son regard prit une lueur surprise. Elle me reconnut.

Altesse? demanda-t-elle. Que faîtes-vous aussi loin de votre pays ?

La jeune femme venait de déployer ses ailes, ce faisant le reflet du soleil dans ces dernières formaient un arc-en-ciel. Elle me tendit ma dague. Mes yeux s'arrondirent, je remarquai qu'une douce lumière blanche entourait le corps de cette magnifique jeune femme. Je m'inclinai devant elle, comprenant qu'elle était l'élue , que les Dieux m'avaient choisis.

Navré, dis-je. Je pensais que vous étiez une vagabonde. Vous savez gente dame, que sur ce continent, rôde de cruels assassins? Ils ont l’apparence de toutes sortes de gens. Je suis navrée de vous avoir pris pour l'une d'eux.

Sur ces mots, je pris mes sacoches et lui tournai le dos. J'allais partir et ne pas la déranger.

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Tandis qu'il reprenait son arme, j'en profitai pour le détailler de mes yeux d'un bleu perçant. Étant une fée, je me sentais affreusement minuscule à ses côtés. En effet, il était si grand que même sur la pointe des pieds, il me serait sans doute impossible de l'embrasser. Mais bon, ce n'était pas comme si c'était mon petit ami. Et de toute façon, c'était un prince. Et je n'étais pas du tout de lignée royale, loin de là. J'étais seulement une petite créature ailée dont ses parents ne voulaient pas la naissance. Mais je ne m'en plaignais pas. Grâce à eux, je m'étais fait une nouvelle famille. Une armée, certes, et j'en faisais partie, mais au moins je sentais que j'appartenais à quelque chose, et que j'étais aimée.

Soudain, je fronçai les sourcils en constatant qu'il écarquillai les yeux à ma vue. Je résistais à la nette envie de le sonder. Ce n'était pas une règle de l'Ordre, mais je trouvais cela plus qu'irrespectueux. Surtout si la personne ne pouvait s'en rendre compte. Et comme je ne savais pas s'il était un être magique, je ne voulais pas tenter le coup. Sans que je puisse réagir, le prince posa un genou à terre, posant ses yeux de la couleur des profondeurs de l'océan dans les miens. Je fis un léger pas vers l'arrière, afin de pouvoir utiliser mes pouvoirs en dernier recours. En effet, s'il était capable de trancher la gorge d'une adolescente, il était probablement capable de feindre la délicatesse pour ensuite m'attaquer. J'étais la digne écuyère d'Aliénor, et j'étais plutôt difficile à avoir.

- Navré, me dit-il alors d'une voix noble. Je pensais que vous étiez une vagabonde. Vous savez gente dame, que sur ce continent, rôde de cruels assassins ? Ils ont l'apparence de toutes sortes de gens. Je suis navré de vous avoir prise pour l'une d'eux.

Un mince sourire se dressa sur mes lèvres, tandis que je relâchais ma position d'attaque. Le Zénorois ramassa ses sacoches de cuir, que je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant, afin de me tourner dos et me quitter. Ce ne fut qu'à ce moment que je remarquai qu'une petite lueur blanchâtre encerclait son être. Je fis un petit pas vers lui, tentant de trouver une façon de retenir son attention.

- Je ne suis pas une gente dame, raillais-je alors. En fait, je suis persuadée que vous me connaissez.

J'avais ajouté cela pour le faire réagir. En effet, mon appartenance à l'armée la plus puissante d'Enkidiev ne passait pas inaperçu avec mes vêtements. De plus, tous les Royaumes savaient qu'il n'y avait qu'une seule fée parmi ces vaillants soldats. Et probablement que les gens savaient aussi ce qui m'était arrivé à la dernière bataille. Je baissai honteusement la tête, alors que je revoyais la scène de mon presque assassinat dans ma tête. C'est alors que je sentis que le prince aussi suivait la scène qui se déroulait dans mes pensées.

- Je ne suis pas faite pour la guerre, tentais-je de me justifier en relevant vivement la tête.

Je sautai en bas de la corniche, faisant battre mes ailes afin de me poser en douceur. Mais j'étais loin de me douter que la magie qu'il possédait lui permettait d'amortir sa chute, et donc d'atterrir en même temps que moi sur le sol Émérien.

- Vous me suivez parce que vous la voyez, n'est-ce pas ? m'exclamais-je alors.

Je décidai de laisser mes ailes vibrer en me maintenant à quelques centimètres du sol. Je n'avais pas souvent l'occasion de les utiliser.

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

J'allais tourner le dos à la jeune fée, lorsque cette dernière fit un pas vers moi. Son regard braqué sur moi, me fit quelque peu rougir.

Je ne suis pas une gente dame, dit la jeune fille d'une voix chantante. En fait, je suis persuadée que vous me connaissez.

Je dois dire que oui, je la connaissais, elle faisait partie de la même armée que mon frère aîné. En fait, je le voyais de sa tunique verte et je savais aussi, que les Chevaliers d'Émeraude, avaient dans leur rang qu'une seule fée ailée. Elle baissa la tête, je me mis alors à fouiller dans ses souvenirs, je vis la scène de son presque meurtre sur mes plages. C'était donc elle.

Je ne suis pas faite pour la guerre, se justifia la fée, en relevant la tête.

Sur ses mots, la jeune femme se lança en bas de la corniche, faisant vibrer ses ailes. Je me lanc¸ai à sa suite, utilisant mes pouvoirs de lévitation, pour amortir ma chute. J’atterris en même temps, que la jeune fée.

Vous me suivez parce que vous la voyez, n'est-ce pas?

Je sus tout de suite de quoi elle parlait. La lumière des âmes soeurs, elle la voyait autour de moi, comme moi je la voyais autour de son corps. L'écuyère battait toujours des ailes, se maintenant à quelques centimètres du sol. Mon regard bleu se plongea dans le sien. Mon coeur se mit à se débattre avec folie.

Je suis Zachary, dis-je doucement. Quelle est votre nom?

Je pris sa main dans la mienne, afin de l'attirer au sol avec douceur. Je baissai la tête, afin de cacher ma gêne.

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Voyant qu'il ne répondait pas tout de suite, j'en profitai pour le détailler. Il était beaucoup plus grand que moi, du moins, lorsque j'étais au sol. De plus, sa carrure défiait celle de tous les chevaliers de l'Ordre, mais celle de son frère aîné. Il avait des cheveux blonds, comme moi, mais pas de la même teinte. Les siens étaient beaucoup plus foncé, puisque les miens avaient une tendance à toucher le blanc lors des journées très ensoleillées. Cependant, ce qui retint mon attention, ce fut ses yeux. D'un bleu beaucoup plus foncé que tous ceux que j'avais pu voir dans ma courte vie, ils m'hypnotisaient totalement.

Lorsque ses pupilles croisèrent les miennes, je ne pus empêcher mes joues de rougir. J'étais quelque peu gênée d'avoir ainsi été surprise à l'observer de la sorte. Mais il ne semblait pas s'en faire outre mesure. Un peu comme moi, il semblait totalement absorbé par mes propres traits, ce qui eut pour effet de me faire encore plus rougir.

- Je suis Zachary, dit-il d'une voix étonnement douce. Quel est votre nom ?

Sa main se glissa tendrement dans la mienne afin de me ramener lentement au sol. Je me laissai faire, et je refermai mes grandes ailes de libellule dans mon dos. Zachary... Évidemment, je connaissais son prénom puisque c'était le prince de Zénor. Il avait baissé la tête, probablement en proie à la même gêne que moi. Je souris moqueusement. Les hommes de l'Ordre étaient beaucoup plus prévenants et entreprenants que celui-là...

- Je me prénomme Désirée, Altesse, lui dis-je humblement.

Consciente qu'une jeune femme, aussi jolie soit-elle, ne pouvait approcher les gens de sang royal si elles n'en possédaient pas, je décrochai doucement ma main de la sienne et je reculai de quelques pas.

- Votre fiancée doit probablement vous attendre, fulminais-je alors bien malgré moi. Veuillez m'excuser, mais j'ai fort à faire.

Je déployai de nouveau mes ailes, afin de prendre mon envolée. Mais juste avant de partir, je fis apparaître de très belles fleurs au pied de la Montagne de Cristal, ce qui sidéra le jeune prince. Je commençai à faire bourdonner mes ailes, lorsque ses yeux croisèrent les miens. Étrangement, je fus incapable de quitter le sol. Mes ailes se refermèrent d'elles-même, et je me perdis dans son regard encore plus profond que les océans. Habituellement, j'étais facilement capable d'échapper aux hommes, mais celui-ci me fascinait à un tel point que j'étais maintenant incapable de faire le moindre mouvement.

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

Je pus voir le petit sourire moqueur de la jeune fée. Mon coeur allait s'arracher lui-même de ma poitrine. La lumière qui l'entourait se faisait de plus en plus brillante.

Je me prénomme Désirée, Altesse, dit-elle de sa voix chantante.

Sa main délaissa la mienne, sur ces mots. Je ne sus pas ce qui me blessait plus; qu'elle m'ait appelé Altesse ou que je ne puisse plus tenir sa main; elle ne du pas s'en rendre compte, car Désirée recula de quelques pas. Mon coeur se serra de la voir s'éloigner.

Votre fiancée doit probablement vous attendre, dit-elle d'un ton dur. Veuillez m'excuser, mais j'ai fort à faire.

Et voilà le coup de grâce était lancé, mon coeur venait de se détruire. Désirée déploya ses ailes de libellule, pour s'envoler, avant qu'elle ne parte, elle fit apparaître de jolies fleurs autour de moi. Mes yeux s'arrondirent d'eux-même devant tant de beauté. Je levai le regard vers elle, ses ailes émettaient un petit bourdonnement, ma fée se tourna vers moi et croisa mon regard. Aussi étrange que cela pouvait être, Désirée ne décolla pas, ses ailes cessèrent de bourdonner pour se refermer dans son dos. Je soutins son regard, plongé dans le mien. Je m'approchai d'elle, approchai ma bouche de son oreille.

Ne m'appelez pas Altesse, dis-je tout bas. Pour votre information, jolie fée, je suis point promis. En tant que prince benjamin de Zénor, j'ai le choix de qui j'épouserai.

Ma main se posa sur sa fine taille et attirai Désirée contre moi. J'ouvris mon esprit à la jeune fille, afin qu'elle voit que mes sentiments pour elle étaient purs et vrais. Mon regard se perdit dans le sien, alors que mon coeur se remit à battre de tout rompre. Je pris deux doigts et relevai son visage vers le mien, je posai doucement mes lèvres contre les siennes.

Ne pars pas, dis-je doucement. Reste avec moi, Désirée.

Mes lèvres retrouvèrent les siennes, je dus fermer les yeux, car la lumière des âmes soeurs, qui brillait autour de son corps devenait aveuglante.

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Muette comme une tombe, j'étais également incapable de faire le moindre pas, que ce soit vers l'avant ou l'arrière. J'étais tout simplement hypnotisée par le regard de cet homme beaucoup plus grand et costaud que moi. Cependant, je savais mieux que quiconque que du corps d'une personne n'en émanait pas nécessairement la force. C'était mon maître qui m'avait inculquée ces fameux principe, puisque je n'étais qu'une toute petite fée. Plutôt costaude et frêle, ça ne m'empêchait pas de me battre avec la même ferveur que mes amis lorsque je n'avais pas le choix. Je pouvais même devenir une véritable machine à tuer, bien que je daignais retirer la vie à un quelconque être vivant, même si c'était un insecte. Alors étrangement, j'étais persuadée que sous ses grands airs de guerrier se cachait un homme tendre au coeur d'or. J'aurais bien sûr pu tenter de prouver mes dires en allant fouiller son esprit, mais je trouvais cela plutôt irrespectueux. Alors je me contentais de rester là, sans faire un seul mouvement.

Soudain, le Zénorois, beaucoup plus entreprenant que moi, se pencha sur ma petite personne afin que sa bouche pulpeuse soit à la hauteur de mon oreille. En fait, il aurait chuchoté même loin de moi que je l'aurais entendu, puisque l'ouïe des Fées était particulièrement fine, mais je ne voulais pas lui gâcher ce petit plaisir amoureux et humain.

- Ne m'appelez pas Altesse, murmura-t-il alors. Pour votre information, jolie Fée, je suis point promis. En tant que prince benjamin de Zénor, j'ai le choix de qui j'épouserai.

Étrangement, je perçus ses paroles comme une future demande en mariage. En effet, c'était grandement ce que son ton avait insinué. En fait, ce ne fut que pour cela que je laissai sa main se poser tendrement contre ma taille. Rapidement, mon frêle corps fut attiré contre son torse musclé, et je sentis qu'il s'ouvrait magiquement à moi. Mais je n'avais pas besoin d'aller y jeter un oeil pour comprendre qu'il était sincère. Jamais je n'avais été intime avec un homme, mais cette promesse silencieuse de mariage me permit de donner plus ample court à mes émotions.

Mes yeux noyés dans les siens, je frémis tandis qu'il prenait doucement mon menton afin d'aller embrasser mes lèvres avec tendresse. Même s'il était penché, je devais me hisser sur la pointe des pieds afin que nos bouches puissent se fusionner. Mais je ne m'en plaignais pas. Bien que je n'aille jamais voulu être une guerrière, je ne pouvais que les trouver beaux et attirants. Et ce prince zénorois l'était beaucoup plus que tous les hommes que j'avais rencontrés dans ma vie.

- Ne pars pas, me souffla-t-il sur un ton qui le fit ressembler à un homme Fée. Reste avec moi, Désirée.

Le simple fait d'entendre mon prénom de sa bouche m'électrisa jusqu'au plus profond de mon être. Et mes sensations redoublèrent d'ardeur tandis qu'il posait de nouveau ses lèvres contre les miennes, en un baiser beaucoup plus passionné cette fois. Je déployai soudainement mes ailes, afin de m'élever de quelques pas dans les airs. J'étais maintenant de la même grandeur que le prince, mais à ma façon. Je mis fin au baiser, en le regardant avec plaisir.

- Avez-vous déjà nourri un amour naissant aussi grand, Altesse ? demandais-je moqueusement.

En fait, je souhaitais simplement savoir s'il avait déjà consommé les fruits défendus de l'amour. Étant une Fée, j'avais une âme plutôt romantique, et je souhaitais sincèrement qu'il me demande en mariage sur-le-champs. Je lui fermai mon esprit, pour ne pas qu'il entende mes désirs. Les temps avaient malheureusement changé, et les hommes aimaient mieux tester la marchandise avant de s'engager. La légende d'un Chevalier de la deuxième Ordre le prouvait grandement. En effet, ça lui avait pris plus de quinze ans avant de demander la femme qu'il aimait en mariage. Ce Chevalier n'était plus de ce monde, mais je ne voulais pas qu'il m'arrive la même chose.

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

Le seul fait qu'elle ne se soit pas enfuie, me rempli de bonheur. Ma nouvelle amie déploya ses grandes ailes, mais ne s'envola que de quelques pieds du sol, si bien qu'elle était à ma hauteur. Ses lèvres se séparèrent des miennes, laissant son regard joyeux se plonger dans le mien.

Avez-vous déjà nourri une amour aussi grand, Altesse, me demanda ma belle Désirée avec un sourire dans la voix.

Je souris à ses paroles pleines d'insouciances, comprenant que ma belle fée cherchait à savoir si j'étais toujours puceau. Je savais bien qu'en ces temps nouveaux, les hommes aimaient se retrouver entre les draps avec les femmes de leur vies. Je n'étais pas comme ça. Jamais je n'avais partagé ma couche avec une femme. Je caressai doucement la joue de Désirée.

Non, dis-je sérieusement. J'attends que cette femme soit l'élue que les Dieux m'ont choisis et j'attends qu'elle soit mienne.

Tomber amoureux était si facile. Cette jeune fée, je voulais l'épouser immédiatement. Je n'avais pas d'avenir royal, je pouvais donc épouser mon âme soeur si je le voulais. Je pris Désirée contre moi et posai mes lèvres sur les siennes. Rien ne nous séparerait. J'envoyai une forte vague d'amour vers la femme de ma vie, la serrant toujours contre moi.

Je vous aime, Désirée, je vois cette lumière, qui vous donne l'air de la plus jolie des déesses, dis-je le regard amoureux. Épousez-moi, dis-je rapidement.

Je plaquai mes mains sur ma bouche, me rendant compte de ce que je venais de dire, sans réfléchir. Elle aurait peur, elle se sauverait!

Pardonnez-moi, murmurais-je.

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Lisant ses pensées bien malgré moi, je suis qu'il avait compris mes sous-entendus. C'était une bonne chose, en fait. Il allait pouvoir comprendre ce que je désirais, et ce que je ne désirais pas. Son sourire naissant me fit craquer. Je savais qu'un écuyer n'avait point le droit de s'éprendre de quelqu'un. Du moins, pas tant qu'il n'était pas adoubé. Mais ce n'était pas grave. Mon maître ne m'interdirait jamais d'être amoureuse, surtout qu'elle me connaissait mieux que moi-même. Ma place n'était pas sur un champ de bataille, mais plutôt dans une maison, entourée de ma marmaille. Alors le fait d'avoir un amoureux ne pourrait que me motiver à nous débarrasser de l'ennemi plus rapidement et cette fois, pour toujours. Il n'était pas question de laisser des insectes sur un territoire inexploré afin qu'ils reviennent se venger.

La main de mon nouvel ami caressa tendrement ma joue, me ramenant soudainement à la réalité. J'étais trop romantique. Je venais à peine de le rencontrer, et déjà je pensais à des plans d'avenir. C'était la meilleure façon d'être déçue... mais également, il était important d'avoir des rêves. Mon maître me le répétait sans cesse. Étant une fée, il était excessivement facile pour moi d'en nourrir. Un jour, ils deviendraient réalité.

- Non, me dit-il sur un ton des plus sérieux, le faisant davantage ressembler à un prince de Zénor. J'attend que cette femme soit l'élue que les dieux m'ont choisi et j'attend qu'elle soit mienne.

Un large sourire éclaira mon visage. Encore une fois, il faisait des sous-entendus de mariage à mon égard. En effet, la femme que les dieux avaient choisie pour lui, c'était nulle autre que moi. Et j'avais bien l'intention que ce mariage devienne réalité. Peut-être Nathan accepterait-il de faire une exception à la règle et me permettrait de me marier ? Il autorisait son petit frère à rendre visite à son amant, alors pourquoi n'aurais-je pas le droit de faire de même ? Kesley était son frère, son sang et sa chair, mais il n'avait pas le droit de lui accorder des privilèges pour autant. Ce qu'il lui accordait, il se devait de l'accorder aux autres.

Les mains de mon prince se saisirent de nouveau de mes hanches, mais cette fois-ci, ce fut pour ramener mon petit corps frêle contre le sien. Je relevai doucement le visage, et il s'empara de mes lèvres, les dévorant d'un baiser passionné. La vague d'amour qu'il m'envoya me fit m'abandonner complètement à son étreinte.

- Je vous aime, Désirée, me déclara-t-il soudainement. Je vois cette lumière, qui vous donne l'air de la plus jolie des déesses. Épousez-moi.

J'écarquillai les yeux, totalement surprise de sa demande. Enfin, il devait savoir que techniquement, je n'avais pas le droit d'épouser quiconque avant d'être un chevalier. Encore moins un prince du continent. J'étais incapable de répondre quoi que ce soit. Soudainement mal-à-l'aise, il plaqua ses deux mains contre sa bouche, affichant la même mine déconfite que moi. Je devais immédiatement remédier à quelque chose.

- Pardonnez-moi, murmura-t-il alors.

Doucement, je relevai son menton, afin de poser mes yeux au creux des siens. J'affichai une mine moqueuse, et lentement, j'allai effleurer ses lèvres d'un bref baiser. Ce n'était pas la façon des fées de démontrer leur amour, mais comme je n'avais pas grandi parmi elles, j'étais comme les humains sur ce point.

- J'accepte de vous épouser, Votre Altesse, lui dis-je en pesant bien sur les deux derniers mots. Cependant, vous n'êtes probablement pas sans le savoir que vous devez demander ma main à mon Chef, Nathan d'Émeraude.

Soudain, une puissante bourrasque m'entraîna au loin. Je lâchai un cri de terreur, tandis que j'allais me fracasser le crâne contre l'une des corniches. Aussitôt, je refermai mes ailes, afin de ne plus m'envoler de la sorte. Je me relevai avec difficulté, mais Zachary arriva, bravant la montagne pour me retrouver.

- Je ne maîtrise pas totalement mes ailes, dis-je en guise d'excuse.

Je portai ma main à mon front, et grimaçai en sentant le sang qui y coulait.

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

Même si elle était incroyablement minuscule, ma belle fée releva mon visage vers le sien avec deux doigts. Son visage affichait un air moqueur, le même qui m'avait séduit quelques heures plus tôt. Ses douces lèvres vinrent caresser les miennes.

J'accepte de vous épouser, votre Altesse, dit ma belle. Cependant, vous n'êtes probablement pas sans savoir que vous devrez demander ma main à mon chef, Nathan d'Émeraude.

Avant que je n'aie le temps de répondre, une grosse bourrasque de vent entraîna ma douce plus haut dans la Montagne. Afin de voir si elle n'était point blessée, je gravis la formation rocheuse, jusqu'à la corniche où elle était atterrie.

Je ne maîtrise pas totalement mes ailes, dit Désirée.

Mon âme soeur posa sa main sur son front et fit une grimace de dégoût à la vue du sang. Sans rien dire, je m'approchai d'elle en allumant ma main d'une douce lumière blanche et la posai sur la blessure. Cette dernière se referma rapidement. Je posai un doux baiser sur le front de ma douce.

Je ferai tout pour avoir votre main, Désirée, dis-je plein d'espoir. Mais s'il vous plaît, ne m'appelez pas Altesse, appelez moi Zach.

Je pris ma fée contre moi et la serrai dans mes bras, elle ainsi, à l'abris du vent. Je relevai son visage vers moi, avec mon index, posai ma bouche sur la sienne. En même temps, je lui transmis une forte vague d'amour.

Pensez-vous que votre chef acceptera notre union, demandais-je un peu inquiet.

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Pour une jeune femme qui suivait l'entraînement intense des écuyers d'Émeraude, je devais avoir l'air totalement ridicule. En effet, une simple bourrasque de vent pouvait m'écorcher le visage. De plus, j'avais si bonnement manqué de perdre la vie aux mains de l'ennemi il y avait à peine quelques heures de cela. Mais ce n'était pas une guerrière que voulait épouser le prince Zachary. Il désirait simplement épouser son âme soeur. La preuve était qu'il se pencha doucement sur moi, illuminant ses mains d'une douce lumière afin de guérir la stupide blessure qui ornait ma tête. Bien rapidement, elle se referma, et la douleur partit. Ses lèvres se posèrent ensuite avec tendresse contre mon front, et je ne pus m'empêcher de lui répondre par un léger sourire. Par contre, j'étais déjà déçue de savoir que jamais je n'allais avoir d'enfants, puisque chez les fées, c'était les hommes qui portaient les petits.

- Je ferai tout pour avoir votre main, Désirée, me dit-il alors. Mais s'il-vous-plaît, ne m'appelez pas Altesse, appelez moi Zach.

Alors là, il pouvait être certain que j'allais passer ma vie à l'appeler Altesse. C'était bien plus divertissant de cette façon. Je n'eus cependant pas le temps de me moquer de lui qu'il m'attira dans ses bras, se saisissant doucement de mon visage afin de poser ses lèvres contre les miennes en un baiser, dans lequel il m’insuffla une vague d'amour comme je n'en avais jamais reçue.

- Pensez-vous que votre Chef acceptera notre union? me demanda-t-il sur un ton inquiet.

Je lui souris avec assurance, avant d'embrasser à nouveau ses lèvres. En fait, Nathan était incapable de refuser quoi que ce soit à quiconque. Lorsqu'il était question de guerre, il était sans faille. Le meilleur Chef que cet Ordre ne pourrait jamais connaître. Mais il aimait légèrement trop chacun de nous, alors ses faiblesses étaient faciles à trouver.

- Bien sûr, votre Altesse, répondis-je d'une douce voix. Cependant, je ne crois pas que nous puissions nous marier avant que je sois devenue Chevalière...

Je lui souris tristement, avant de passer mes frêles bras autour de sa taille. Je me sentais si minuscule à côté de lui...

- Surtout qu'il aime bien votre frère aîné, alors ça vous donne une chance, ajoutais-je d'une voix que je voulais rassurante.

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

Ma douce fée posa ses lèvres sur les miennes avec un sourire rassurant. Je ne connaissais point le Chef des Chevaliers d'Émeraude, ce que je savais c'est qu'il était un grand guerrier. Je savais aussi qu'il était un grand homme et qu'il avait de bonnes valeurs. Tous ces renseignements me venaient de mon frère. Mon coeur battant pour cette jolie fée, allait-il accepter notre union?

Bien sûr, votre Altesse, dit Désirée de sa belle voix. Cependant, je ne crois pas que nous puisons nous marier avant que je sois devenue Chevalière.

Un petit sourire triste apparut dans son beau visage. Mon coeur se serra, en entendant, que je devrais attendre avant de prendre Désirée comme épouse. Ses petits bras entourèrent de moi, me serrant contre son petit corps. Elle était si menue, comparée à moi.

Surtout qu'il aime bien votre frère aîné, alors ça vous donne une chance, dit-elle doucement.

Je la serrai contre moi, en posant mes lèvres sur les siennes. Je pris la lanière de cuir, au bout de laquelle pendait un anneau d'argent avec une agate d'un bleu profond, de mon cou et la mis dans la main de ma douce. Je posai un regard amusé dans le sien.

Je pourrais aussi vous enlever et vous épouser en secret, ma douce, dis-je en reposant mes lèvres contre celle de mon âme soeur.

Tenant toujours la main de Désirée, qui abritait l'anneau, je posai un genou en terre. Je relevai mon visage vers le sien. La lumière des Diieux l'entourait toujours, lui donnant l'air d'une déesse. Je pris l'anneau dans ma main et me concentrai, en quelques secondes, je le sentis rapetisser sur lui-même, si bien qu'il irait tout juste dans le doigt de ma douce. Je pris sa main gauche dans la mienne et glissai l'anneau dans l'auriculaire de Désirée.

Désirée d'Émeraude, fille des Fées, je vous aime, dis-je solennellement. Acceptez-vous de devenir ma femme? Je promets de vous aimer, de vous chérir et de rester à vos côtés, jusqu'à ce que je franchisse les portes des Grandes Plaines de Lumière.

Je me relevai et embrassai ma douce avec passion et ferveur.

Arrête de m'appeler Altesse, amour, dis-je d'un ton joueur, contre ses lèvres.

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Zachary me serra alors contre sa large poitrine, me rassurant aussitôt. Je me sentais si minuscule dans ses bras, et j'adorais ça. Jamais je ne m'étais sentie aussi en sécurité, pas même aux côtés d'Aliénor, mon maître. Je fermai tendrement les yeux tandis que ses lèvres se posaient contre les miennes en une infinie douceur. Pour chaque malheur venait un bonheur. C'était sans cesse ce que répétait mon maître. Ma blessure qui m'avait fait frôler la mort de près m'avait permise de rencontrer mon âme soeur, chose qui ne serait probablement jamais arrivé. Je me permis donc de remercier le ciel de cette joie et cette vie qu'il m'offrait. J'allais tout faire afin de ne pas le décevoir, sauf quitter l'armée d'Émeraude. Jamais je ne pourrais déserter et ainsi perdre la seule famille que j'avais.

Doucement, mon prince déposa quelque chose au creux de ma main. Je le regardai, les iris remplis de curiosité. Au toucher, je pouvais bien voir que c'était une bague, mais j'étais pressée de savoir à quoi elle ressemblait. Un Chevalier ne devait pas accepter de cadeau, puisqu'il se devait de rester humble, mais ceci serait mon secret à moi et moi seule.

- Je pourrais aussi vous enlever et vous épouser en secret, ma douce, dit-il en embrassant mes lèvres.

Ne sachant que répondre, je me contentais de sourire, alors que le Zénorois fit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. Il posa son genou au sol, en relevant son visage vers moi. Même ainsi accroupi, je ne me sentais pas tellement plus grande que lui. Il prit ma main gauche, afin d'y glisser la bague dans mon doigt. J'en restai le souffle coupé tandis qu'il dévoilait le bijou.

- Désirée d'Émeraude, fille des Fées, je vous aime, scanda Zach solennellement. Acceptez-vous de devenir ma femme ? Je promets de vous aimer, de vous chérir et de rester à vos côtés, jusqu'à ce que je franchisse les portes des Grandes Plaines de Lumière.

Je hochai doucement la tête de haut en bas, mais c'était à peine perceptible. Zachary se releva alors afin d'embrasser mes lèvres avec passion. Je souris au travers le baiser, tellement je m'y sentais bien. Tout ça était nouveau pour moi, mais c'était comme si je l'avais toujours vécu. Cependant, j'espérais fortement que mon maître et Nathan comprendraient la situation. On ne devrait jamais avoir à attendre pour épouser la personne que l'on aime.

- Arrête de m'appeler Altesse, amour, réclama-t-il en m'embrassant.

Je mis lentement fin au baiser, en posant un regard moqueur au creux de ses prunelles. Il était décidément le plus bel de tous les hommes, et je savais que j'étais la plus chanceuse de toutes les femmes.

- Pas de problème, Altesse, murmurais-je d'une voix sensuelle.

Je gloussai quelque peu avant d'ouvrir mes ailes et de les actionner afin de m'envoler de quelques mètres. Je regardai Zachary de haut, trouvant que la lumière qui l'encerclait était encore plus brillante vue d'ici.

- Tentez donc de me rejoindre, Prince Zachary ! réclamais-je moqueusement.

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

Désirée mit doucement fin à notre baiser, plongeant son regard moqueur dans mes prunelles marines. J'entendis ses pensées disant que j'étais le plus bel homme qu'elle avait rencontré et qu'elle était la plus chanceuse. C'était moi qui était chanceux d'avoir rencontré une femme aussi parfaite et pure que la jeune Écuyère.

Pas de problème, Altesse, dit-elle de sa voix douce.

Ma douce fée laissa échapper un petit gloussement, avant de déployer ses longues ailes et commencer à battre de ces dernières, pour s'élever de quelques mètres dans les airs. Je la vis me regarder de haut.

Tentez donc de me rejoindre, Prince Zachary, dit-elle, moqueuse.

Je levai les yeux vers elle, la lumière, qui l’encerclait, lui donnait l'air d'une déesse. Je souris moqueusement, avant de de me concentrer, d'un seul coup mes pouvoirs de lévitations me soulevèrent à la hauteur de ma fée. Je lui souris, avant de l'attirer doucement à moi et de poser mes lèvres sur les siennes. Je m'élevai soudainement à quelques autres mètres sur une corniche. Je m'assis sur le bord de cette dernière observant ma fiancée virevolter dans les airs.

Vous êtes la plus belle des toutes les déesses, Désirée d'Émeraude, dis-je.

Jamais, je n'avais pensé tomber amoureux, jamais, je n'avais autant voulu quelqu'un dans ma vie. Je rencontrais cette jolie fée, elle venait de me redonner envie d'aimer, de me stabiliser et de vouloir une vie de famille. Je t'aime, lui dis-je en pensée. Mon frère m'avait apprit à envoyer des vagues d'apaisement et d'amour, celle que j'envoyai vers mon âme sœur.

HJ: sorry court

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Ainsi dans les airs, je me sentais totalement dans mon élément. Étant une fée, j'étais née pour m'amuser et virevolter de fleur en fleur, de marguerite en marguerite. Cependant, la vie en avait été décidée différemment pour moi, sans même me demander mon avis. N'ayant pas encore l'âge de choisir un métier chez les fées, on m'avait envoyée au château d'Émeraude. Je n'étais même pas en mesure de comprendre ce qui m'arrivait. Dès les premiers moments, j'étais terrorisée. Tous les autres élèves semblaient confiants et à leur place. Plus particulièrement le frère de Nathan, le chef de l'armée. En effet, Kesley cherchait à impressionner tout le monde, et il en était capable. Moi, je n'étais que la petite fée timide qui ne savait que faire pousser des fleurs. Kes s'était rapidement lié d'amitié avec Aëlys, et les deux étaient devenus les petits chefs de la place. Cependant, ma discrétion avait attiré l'oeil de plusieurs chevaliers, dont celui d'Aliénor, maintenant mon maître. Malgré mon immense timidité, elle avait su trouver en moi ce que j'étais incapable de voir. J'avais un talent différent des autres, et je me devais de l'utiliser. C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à croire en moi et à m'affirmer, bien que pas autant que Kesley. C'est à ce moment que j'ai compris que j'étais toujours une fée, même si je n'étais plus avec elles. Je ne pouvais pas changer ma nature, et je le comprenais maintenant.

Soudainement, mon prince apparut devant moi, sourire charmeur aux lèvres. Je pouvais sentir toute la magie qui se dégageait de son être afin de se maintenir à ma hauteur. Ça ne prit qu'un instant avant qu'il m'attire contre son torse. Grâce à lui, j'en avais presque oublié ma mort de la veille. Je répondis moqueusement à son sourire tandis que ses lèvres se posaient tendrement sur les miennes. Je le laissai s'envoler par la suite afin qu'il puisse se poser sur une corniche. Sentant sa magie diminuer, je lui donner un léger coup de main afin qu'il puisse se rendre sain et sauf. Aussitôt qu'il fut sur la corniche, je recommençai à virevolter dans tous les sens, joyeuse et libre de mes pensées. J'étais le seul soldat ailé de l'Ordre, et j'en voyais enfin l'utilité.

- Vous êtes la plus belle de toutes les déesses, Désirée d'Émeraude, me chanta-t-il de sa voix pleine de charmes.

Je plissai légèrement les yeux de moquerie, tandis que le soleil continuait de peindre l'horizon. Je t'aime, entendis-je dans mes pensées. Je planai jusqu'à sa corniche et m'y posai, juste au moment où il m'envoyait une vague d'amour.

- Vous savez mon Prince, commençais-je en refermant mes ailes. Vos pensées et vos émotions vous trahissent en ce moment tellement elles sont puissantes.

Je le fixai avec un sourire mesquin aux lèvres. En effet, j'avais entendu toutes ses pensées dans le moindre détail, et particulièrement celles concernant son désir de fonder une famille avec moi. C'était mignon, je devais l'avouer, mais je savais également que ça nous était impossible. Je me demandais s'il... Désirée ?! s'exclama mon maître d'une voix inquiète dans mon esprit. Je sursautai tellement vivement que je perdis pied. Heureusement pour moi, Zachary était là pour me retenir.

- Je... Je dois y aller, soufflais-je d'une petite voix.

Je suis dans la montagne de Cristal, maître, lui répondis-je à elle uniquement.

Messages : 9 Date d'inscription : 29/06/2015

Désirée plissa les yeux, moqueuse, elle plana jusqu'à la corniche et s'y posa. La lumière qui l'entourait m'aveuglait d'amour. Jamais, je n'avais ressentis quelque chose d'aussi fort que ce que je ressentais. Désirée était maintenant toute ma vie, je ne pourrais supporter une seule seconde sans elle.

- Vous savez mon Prince, dit-elle, en refermant ses ailes. Vos pensées et vos émotions vous trahissent tellement elles sont puissantes.

Son regard était posé sur moi, une expression moqueuse l'ornait. Rien ne m'attendrissait plus que son expression moqueuse. Désirée eu soudainement l'air surprise et perdit pied. Une chance, je la rattrapai avant qu'elle ne s'écrase dans la Montagne.

- Je...Je dois y aller, balbutia Désirée.

Je levai un regard triste sur ma douce, pris sa main et y posai un doux baiser. Puis une idée me vint en tête, je pourrais accompagner mon âme soeur au Château d'Émeraude. Pourrais-je vous accompagner chez vous? demandais-je par la pensée. Je posai un baiser sur le bout du nez de Désirée. Je pris sa main dans la mienne et l'attirai à moi. Je serrai ma douce contre moi et l'embrassai avec passion.

- Je vous accompagne chez vous, ma douce, dis-je avec amour.

Je pris Désirée et usai de mon pouvoir de lévitation et nous fîmes descendre de la Montagne de Cristal. Je la déposai doucement au sol et lui souris avec amour. Je pris la main de Désirée et l'entraînai vers mon cheval attaché contre un arbre.

Écuyère d'Aliénor Messages : 10 Date d'inscription : 11/06/2015

Je voyais bien que mon imminent départ l'attristait, mais je n'avais pas le choix. J'avais quitté le château depuis trop longtemps déjà, et je me devais de retrouver mon maître. Mon état l'inquiétait, il fallait dire que j'avais failli perdre la vie hier à peine. Je me sentais plutôt bien, mais les souvenirs me hantaient. Et ils me hanteraient toute ma vie, c'était certain. Cependant, je pouvais voir dans les yeux du prince une certaine rédemption. Je ne sentais que du positif dans son âme. Et ce positif, j'en avais besoin. Bien sûr, Aliénor était là pour me soutenir, c'était son rôle. Mais Zachary c'était... c'était différent. Un autre type d'amour.

Mon prince se saisit doucement de ma main afin d'y poser un léger baiser, ce qui me fit sourire. Pourrais-je vous accompagner chez vous? me demanda-t-il par la pensée. Je ne répondis pas. De toute façon, il le ferait d'une manière ou d'une autre. Ses lèvres se posèrent contre mon petit nez, puis il me prit dans ses bras afin de m'embrasser avec passion. Je me sentais si bien dans ses bras que je n'avais pas envie de quitter. Mais je n'avais pas le choix, j'avais des devoirs.

- Je vous accompagne chez vous, ma douce, me murmura-t-il tendrement.

Je hochai doucement la tête de haut en bas. Il me prit alors dans ses bras afin de nous faire descendre de la montagne. Je souris moqueusement. C'était exactement ce à quoi servaient mes ailes, mais je ne fis aucun commentaire, lui laissant le plaisir de nous descendre en sécurité sur le sol. Je le suivis jusqu'à son cheval, et je me hissai derrière lui, serrant son corps entre mes bras délicats. Étant le prince de Zénor, je savais bien que Nathan l'inviterait à passer quelques jours au château, comme se devait le protocole. Et je savais également qu'il allait accepter cette invitation.

Hj / Partis, je te laisse commencer un nouveau topic quelques jours plus tard au château Smile

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