Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)

Écuyer d'Émeraude Messages : 56 Date d'inscription : 16/04/2009

Ainsi éloigné du corps de mon amant, je me sentais soudainement bien seul. Mais je ne voulais pas retourner dans ses bras. J'étais légèrement trop hors de moi. Surtout qu'il avait osé dire à mon frère qu'il m'aimait... Et qu'entre lui et moi, il se passait des trucs. Nathan n'avait eut aucune réaction, nous étions en plein milieu d'un combat. Il se concentrait ailleurs. Mais aussitôt qu'il en aurait l'occasion, il me sauterait à la gorge et c'en était fini pour moi. Âme soeur ou pas, mon frère ne serait pas en accord avec le fait que j'aie un prince inaccessible comme petit ami. Je pris une grande inspiration, visant à me calmer, mais c'était totalement inutile. Heureusement pour les autres et moi que ma magie m'avait totalement lâché, sinon ce serait une tornade qui serait en train de s'abattre sur Zénor en ce moment. Pendant un bref instant, je relevai le regard vers Emerick, qui semblait regarder le village plusieurs plateaux plus haut.

Cherchant à me changer les idées de tout ça, je me penchai afin de ramasser mon épée au sol. Comme Nathan l'avait prédit, j'étais à peine capable de la soulever afin de la mettre dans mon fourreau. En fait, je me demandais pourquoi je n'étais pas sans connaissance en ce moment. Je me relevai finalement, en glissant mon épée dans le fourreau, à ma gauche. Puis, je m'agenouillai près d'un corps d'insecte, qui n'avait pas brûlé. Je fis un grimace de dégoût, avant de tendre ma main vers lui. Je poussai un juron, alors que rien n'en sortait. À quoi ça servait de posséder de la magie si je ne pouvais même pas m'en servir à ma guise. Je me relevai, penaud.

Soudain, j'eus à peine le temps de sentir le bras d'Emerick contre mon bas-ventre que je me retrouvai sur son épaule. Merde il m'emmenait vraiment au village ? Je frappais son dos de mes poings, mais en vain. Il ne me déposerait pas. Je me contentai donc de bouder pendant qu'il montait de plateau en plateau, les sourcils froncés. Il allait avoir le droit à ma façon de penser rendu là-haut.

Lorsqu'il me déposa au sol, il osa planter son regard dans le mien, qui était pourtant plus que furieux. J'ouvris la bouche pour l'engueuler, mais il posa deux yeux visiblement inquiets derrière mon épaule. Sans m'accorder plus d'attention, il me contourna, pour se diriger vers ce qu'il regardait. Je croisai mes bras contre ma poitrine, me contentant de tourner sur moi-même afin de le suivre du regard. Em s'agenouilla près de ce qui semblait être une femme évanouie. Je plissai les yeux, afin de distinguer quelque chose dans cette obscurité.

- KES ! hurla soudainement mon amant, me faisant sursauter. Aide-moi Kesley.

J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais aucun son n'en sortit. J'étais incapable d'aider qui que ce soit en ce moment. Je fermai les yeux, totalement impuissant. Lorsque je les rouvris, la jeune femme était dans les bras de mon amoureux, et il la traînait jusqu'à moi. Je me mordis la lèvre inférieure, lorsqu'il posa un regard baigné de larmes sur moi.

- Sauve-la Kes, me dit-il d'une voix rauque et suppliante. Elle ne doit pas mourir.

Je pouvais la sauver. Mais au risque de ma propre vie. Moi je m'en fichais. Je la donnerais pour sauver n'importe quel être d'Enkidiev. Mais seulement... Qui Em choisirait de garder en vie entre elle et moi? Je me secouai la tête. Je ne devais même pas lui proposer ce choix. Je fermai les yeux, me concentrant sur le flux magique qui vivait en moi. Habituellement, seul le repos permettait à la magie de revenir. Sauf que, j'avais trouvé une façon différente, et très dangereuse dans l'un des livres interdits de la bibliothèque. Puisant dans mon énergie vitale, je la transférai à mon flux magique. Mes genoux flanchèrent légèrement, mais je n'en laissai rien paraître. J'ouvris de nouveau mes azurs, pour les poser sur les yeux acier de mon homme.

- Je... Je garantis rien, dis-je d'une voix incertaine.

Je passai une main magique au-dessus du corps inerte de la jeune femme. La vie grandissait en elle... Elle n'était pas encore morte, mais si je ne faisais rien, il était sûr qu'elle ne passerait même pas la prochaine heure. Mes deux paumes s'illuminèrent alors d'une douce lumière blanche, visant à redonner de l'énergie à cette jeune elfe. Pas seulement à elle, mais à son enfant également. Rapidement, je me sentis faiblir. Bientôt, je n'entendis plus que les battements faibles de mon coeur. Je battis doucement des paupières, tandis que la jeune femme ouvrait les yeux. Puis, je levai mon regard vers mon amant, le voyant probablement pour la dernière fois.

- J'ai seulement fait ce que tu m'as demandé, murmurais-je d'une voix faible.

... Je t'aime, j'aurais voulu dire. Mais plus rien ne pouvait sortir de ma bouche. Puis, je m'écroulai telle une poupée de chiffon sur le sol de terre, tandis que le noir m'envahissait totalement, et que mon coeur rendait ses derniers battements.

HJ: Je tiens à préciser que je ne souhaite pas réellement mourir.

Flottant entre la vie et la mort, je pouvais entendre, comme en écho, les cris des Zénorois autour de moi. Le village semblait en effervescence. Je sentais l'énergie de certains Chevaliers défaillir et celle de l'ennemi, prendre le dessus. Je m'accrochai à l'énergie de la petite fée, espérant qu'elle ne trépasse pas. Je sentis que l'énergie de la jeune fée remontait. Je sentis une énergie familière s'approcher de moi.

KES, hurla une voix que je connaissais bien.

Je me sentis alors soulevée dans des bras musclés. Quelqu'un me tenait... Nathan? Non, ce n'était pas son énergie, mais elle était semblable à celle de mon époux. C'était l’énergie d'un prince, Emerick!

Sauva la, Kes, dit la voix d'Emerick d'Argent. Elle ne doit pas mourir.

L'énergie de l'interlocuteur de mon porteur, me frappa. Son énergie était presque pareille à celle de mon âme soeur. Son énergie était si puissante et sauvage. Je compris que l'interlocuteur de mon ami était le frère de mon époux.

Je... Je ne te garantis rien, dit la voix du frère de mon mari.

Je sentis sa magie se mettre à l'oeuvre, ses sens magiques effleurèrent la vie, qui grandissait en moi. D'un seul coup, l'énergie sauvage et forte du jeune homme, m'envahit. Je sentis mon coeur se remettre à battre normalement et ma magie se réveiller. En ouvrant les yeux, je vis le regard acier de mon ami d'Argent et le regard azur du jeune homme, qui venait de me sauver. Ce dernier battit les paupières et leva un regard amoureux vers Emerick.

J'ai seulement fait ce que tu m'as demandé, dit-il faiblement.

Le jeune homme tomba au sol et ferma les yeux. Je me redressai rapidement et m'agenouillai devant lui, alors qu'Emerick laissait partir un hurlement déchirant. Je me connectai à son énergie, qui baissait dangereusement. Je posai une main sur sa poitrine et sentis que le coeur du jeune homme, donnait probablement ses derniers battements. Je me couchai, alors sur ce dernier et nous entourai d'un doux halo de lumière rose pâle. Je concentrai mon énergie sur son coeur et sur le mien. Après de longue minutes de ce traitement, je vis les paupières du jeune homme battrent et entendis son coeur battre de nouveau. J'enlevai le halo et débarquai de l'Écuyer.

Je suis Ellana des Elfes, dis-je d'une voix chantante. Épouse de Nathan d'Émeraude et toi, Écuyer, tu m'as sauvé ainsi que mon enfant. Nous serons éternellement reconnaissants pour cet acte héroïque. Puis je plongeai mes yeux bleus dans les siens. Ton énergie est extrêmement semblable à celle de mon époux, serais-tu son frère?.

Messages : 15 Date d'inscription : 02/03/2015

Le noir... Je devais être mort, pourtant, j'entendais les cris de mes frères et soeurs. Je sentis l'énergie de mon ex-épouse, Annabelle, près de moi. Impossible, elle était morte, mais c'était pourtant bien elle qui venait de me lancer un terrible sort. Je la sentis s'approcher de moi, s'agenouiller à mes côtés et poser ses douces lèvres sur les miennes. Puis ce fut de nouveau le silence. Je restai dans l'éther à flotter comme un idiot.

****

Après de longues heures, sans ressentir aucune énergie et rien entendre, je pensais que la mort allait finir par me prendre. Puis de nul part, une énergie nouvelle se présenta, mystique et différente, je ne savais pas qui était près de moi. Je me concentrai sur l'essence de l'être à mes côtés et compris qu'elle était femelle, fée et elfe à la fois. Je sentis de la magie blanche à l’œuvre. Mon essence magique repris le dessus et je sentis le maléfice en moi, mourir. Je rouvris les yeux et vis une magnifique jeune femme se pencher sur moi. Je tentai de me redresser, mais la jeune hybride posa une main douce sur mon épaule et m'obligea à me recoucher.

Restez couché, dit-elle de sa voix douce de fée, Vous devez vous ménager.

J'obéis et la regardai se lever du lit et courir en dehors de la chambre. Je compris qu'elle ne reviendrait pas, après de longue minutes, je me levai donc et entrepris de chercher mon chemin dans l'immense maison. Je trouvai un escalier et croisai plusieurs serviteurs, qui me dévisageaient. J'arrivai dans un Hall Royal et compris, que je me trouvais dans la demeure royale de Brandon de Zénor, le roi de Zénor. Je sortis par les grandes portes, à la recherche d'un de mes frères d'armes ou de ma soeur d'armes, Nella. Je descendis sur la place et le spectacle qui s'offrit à moi, me paralysa. Nella était étendue sur un petit lit de fortune en bois sur la grande plce, près d'elle, d'autres trépassés reposaient. Je lâchai un cri de douleur, avant de courir vers elle et m'agenouiller à ses côtés. J'illuminai mes paumes et les plaçais sur son coeur et m'efforçant de le faire battre. Des larmes coulaient de mes yeux, après Annabelle, je perdais Nella.

Pitié, priais-je à tous les dieux que je connaissais. Ne m'enlevez pas Nella, elle ne mérite pas cela. Je ne pourrai pas perdre une autre femme dans ma vie! Laissez-moi Nella.

Messages : 3 Date d'inscription : 09/03/2015

Beaucoup de gens se trouvait sur les terres prises d’assaut. J'avais été spécialement contacté par l’empereur d'Iraneth en raison de mes capacités magiques, forte utile pour notre camp. J'étais là tapis dans l'ombre, attendant le moment parfait pour mettre mon plan à exécution. Restant caché, car me battre contre tout ces gens pourrait s'avéré problématique pour moi. Alors que presque tout les membres de l'ordre présent se battait pour leur vie, mais surtout pour que les habitants puisse retrouver leur propres terres, je minimisai dans l'esprit de tous et chacun, leur donnant alors chacun la vision de l'être qui leur était le plus cher au monde en train de souffrir, se faire assassiner, se faire torturer par leur adversaire du moment. Comme si cette guerre n'était qu'une diversion pour une vraie attaque.

HJ SORRY POUR LA COURTEUR pas le gout dme faire chier à lire vos criss de long poste qui doivent faire vingt page jsuis lache. Maintenant aucun échapatoir au vision je spécifie qu'elle sont extremement réaliste et aucun n'est imuniser TCHO.

Messages : 23 Date d'inscription : 23/04/2009 Age : 31

Je savais que je risquais de me faire renvoyer de l'Ordre à tout jamais, mais à mes yeux c'était de la plus capitale importance de me rendre auprès de mon père. Malgré mes quatre ans, je ne pus m'empêcher de pousser un juron lorsque je constatai que j'arrivai à l'orée d'une forêt, et non sur le champs de bataille comme je le désirais. Je posai mes deux petits poings contre mes hanches, concentrant ma magie sur l'énergie de mon père. Un cri strident s'échappa de ma bouche alors que je le sentais faiblir, s'en allant doucement vers la mort. Je poussai mes deux petites jambes au galop, suivant les battements du coeur de mon père. Des larmes perlaient sur le coin de mes yeux à l'idée de perdre le seul et unique parent qu'il me restait.

- PAPAAAAAAAAAAAAA ! hurlais-je en apercevant des torches au loin.

Je pouvais voir une masse de gens courir et circuler partout dans un village zénorois. Et au loin, sur le sol, la jeune Désirée, qui semblait revenir d'un autre monde, et à ses côtés... MON PÈRE, qui lui semblait totalement mort. Je continuai donc ma course effrénée, avant de me faire intercepter par je-ne-sais-trop-qui.

- LÂCHEZ-MOI, lui criais-je en me débattant.

Voyant qu'il resserrait sa prise sur moi, je mordis brusquement son épaule, et il me lâcha instantanément. Je me retournai vers mon agresseur, surprise de voir Alix, un des compagnons d'armes à mon père. Je fronçai les sourcils, tandis que je pouvais voir son regard s'écarquiller. Je profitai de cette distraction pour partir de nouveau vers mon père, le chevalier se lançant à ma poursuite. Arrivée à sa hauteur, j'embarquai à califourchon sur sa poitrine, plantant mon regard baigné de larmes sur ses paupières closes.

- Je t'en prie réveille-toi papa, sanglotais-je en me couchant contre son torse.

Je me concentrai fortement afin de lui envoyer une mince partie de mon énergie. C'était peu, mais suffisant pour le garder en vie.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Cela prit plusieurs heures avant que j'aperçoive finalement le premier village zénorois. Le nuit était tombée sur Enkidiev, et les bruits des combats se faisaient entendre jusque sur le dernier plateau. Je ne pus m'empêcher de frissonner en m'imaginant la laideur de ces insectes. Il y avait eu des attaques à Argent, mais chaque fois on avait priorisé ma protection tandis que mon frère et mon père allaient au combat. J'étais comme un joyau dans un coffre. Mais ce n'était plus du tout la même chose maintenant. J'étais la fiancée d'un homme qui se fichait éperdument bien de ce qui pouvait m'arriver ici. Cependant, s'il m'arrivait quoi que ce soit, je savais bien que mes parents entreraient en guerre contre Fal.

Sans même daigner m'adresser un simple regard ou une parole, il parqua la diligence avant de s'élancer vers la masse de soldats verts et d'insectes. Je ne savais pas si je devais rester ici, ou alors aller trouver refuge chez le roi de Zénor. Après tout, j'étais un personnage royal important, j'étais à protéger. Je décidai tout de même d'attendre quelques instants, histoire de voir si mon prétendant allait revenir afin de m'offrir refuge.

Après plusieurs instants à patienter dans la même position noble, je dus admettre qu'il se fichait complètement de sa future femme. Pourtant, il était supposé être un homme intelligent.

Soudain, plusieurs coups firent trembler ma carriole. Je poussai un cri d'effroi, tentant de déterminer si ça venait d'un être humain. Ne voulant pas laisser transparaître ma peur et perdre la face si jamais c'était Cormac qui décidait de me faire une mauvaise blague, je relevai dignement la tête, avant de me diriger vers la petite porte. J'en sortis humblement, et écarquillai les yeux en voyant que devant moi se tenait une petite légion de soldats insectes. Les cheveux hennissaient, puis soudainement détalèrent loin d'ici, me laissant complètement seule et désarmée. Je me saisis du petit diadème que ma mère adoptive avait placé dans mes cheveux, la pointant devant ces être hideux. C'était mieux que rien. Au loin, je pouvais apercevoir des humains, mais étaient-ils capables de me venir en aide ?

- EMERICK ! hurlais-je en croyant reconnaître la carrure de mon frère.

Malheureusement pour moi, il ne se retourna pas, et mon cri provoqua les insectes, qui décidèrent soudainement de m'attaquer. Je bondis vivement sur le côté, évitant de peu une lance au niveau de mon épaule. Mes yeux cherchaient vivement une issue, en vain. J'étais loin d'avoir subi un entraînement pour le combat, mais j'avais appris à me défendre en cas d'extrême utilité. Apercevant un bouclier abandonné au loin, je fis une roulade sur le côté, évitant les griffes mortelles d'un soldat. Je me relevai fièrement armée du bouclier, avec lequel j'assommai l'un de mes assaillants. Je n'eus pas le temps de me retourner vers un autre que la pointe de sa lance déchira mon flanc gauche, entre deux de mes côtes. Ne supportant pas la douleur, je poussai un nouveau hurlement, avant de me laisser tomber au sol, et de me cacher sous le bouclier. Je mis une pression sur ma blessure, sentant mes derniers instants approcher. J'étais une proie plus que facile maintenant.

Soudain, des bruits d'épée s'entrechoquant me firent sursauter. Inquiète, je ne cherchai pas à savoir ce qui se passait. Je restais tapie sous mon bouclier, suffisamment grand pour que je puisse m'y dissimuler. Un silence de mort régnait à présent autour de moi, mais je ne bougeais toujours pas.

- Princesse ? me demanda une voix masculine.

HJ// Le propriétaire de cette voix sait qui il est Wink

Messages : 18 Date d'inscription : 27/02/2015

J'entendis le soupir d'Annielle dans mon dos. Je savais éperduement que sa place n'était pas sur le champ de bataille, mais je ne pouvais pas l'ammener à Fal et ensuite partir pour Zénor. Cela n'aurait servi à rien. Puis la princesse se tut pour le restant du voyage. Je faisais galoper les chevaux et depuis un bon moment que nous roulions en forêt, rien ne se passa. Je vis alors les arbres, laisser leur places aux plages de Zénor. Je fis arrêter les chevaux, dégainai mes armes et sautai dans la marée d'hommes-insectes. J'aurais pu lui dire de se réfugier au village royal, mais je pensais que si elle était asse intelligente pour provoquer sa propre tentative d'assassinat, elle était assez brillante pour comprendre quand se mettre à l'abris. Je dévalai la colline me lançant dans un tas d'insectes. Faisant tournoyer mes lames autour de moi, je tuais un grand nombre d'envahisseurs. Alors que je crevais l'oeil d'un des monstres, un cri aigu attira mon attention, une main griffue érafla mon cou.

EMMERICK, hurla la voix de ma future épouse.

Je me retournai pour la voir, debout en piquet, devant un petit bataillon d'insectes. Elle évita habilement une lance, avant de se lancer sur un bouclier, non loin d'elle. Annielle frappa violemment un ennemi sur la tête, mais un autre lui infliga une petite blessure au flanc. Ma future femme s'écroula au sol et se cacha sous le bouclier. Je courus vers elle. Le bataillon se retourna vers moi, comme un seul homme. D'un seul et même mouvement, les insectes se dirigèrent vers moi. Je m'arrêtai devant eux, plantai mon épée dans le sable et restai armé que de ma dague. Lorsque le premier tenta de m'arponner avec sa lance, je me tassai sur le côté, lui tranchant le pli du coude. Je me transformai en une tornade, frappant de tous les côtés et écraboullant ces satanés insectes. Je fus bientôt entouré de cadavres et me dirigeai vers le bouclier, qui cachait Annielle.

Princesse? demandais-je.

Je me penchai sur elle et lui enlevai le bouclier. Je vis son regard apeuré se planter dans le mien. Je soutins son regard un moment, avant de regarder sa plaie. J'illuminai la paume de ma main et la posai doucement sur son flanc. Rapidement, les tissus et les veines se reformèrent, refermant la blessure. J'aidai ma future épouse à se relever et plantai un regard sérieux dans ses yeux.

C'est la deuxième fois que je vous sauve, dis-je d'un ton rauque. Mais différemment de la première fois, vous avez agi avec courage et honneur.

Ma main était toujours posée sur son flanc, j'attirai son corps contre le mien. Nos visages étaient si proches, je pouvais sentir son parfum enivrant. Je posai alors mes lèvres sur le siennes. Je dû interrompre mon baiser, lorsque j'entendis un rugissement d'un insecte dans mon dos, je me retournai rapidement, avant de faucher l'ennemi. Je reposai un regard moqueur sur Annielle. Une étincelle de désir brillait dans mes yeux.

Messages : 47 Date d'inscription : 26/03/2009

Toujours blottie sous le bouclier, je tentais tant bien que mal d'arrêter le sang de couler. Je n'étais pas idiote, et je savais fortement que j'avais le sang clair. Si l'hémorragie n'était pas arrêtée dans les plus bref délais, c'était la mort qui m'attendait. Et ce dans un endroit non digne de mon rang. Effrayée, je n'arrivais pas à déterminer qui était mon sauveur. Je n'avais pas pu entendre distinctement la voix, et la simple idée de m'avoir fait sauvée par un Zénorois me dégoûtait quelque peu. En effet, ce n'était pas un secret que le pays d'Argent et celui de Zénor entretenaient de mauvaises relations. Depuis la deuxième invasion, ce pays pauvre avait su trouvé des navires afin de vivre de la pêche, un peu comme nous. Vivant dans des eaux plus chaudes que les nôtres, ils nous avaient rapidement pillé nos clients, soit les royaumes voisins. L'océan avoisinant ce royaume du Sud était beaucoup plus diversifié, côté poissons comestibles.

Lorsque le bouclier commença à se soulever, je n'offris aucune résistance. Étant blessée, je n'en étais pas pour le moins stupide. Je savais bien qu'un insecte ne serait pas venu tuer une marée d'insectes afin de tuer une femelle comme moi. Mais pour l'une des premières fois de ma vie, j'étais incapable de me mettre un masque sur mon visage. La seule chose qu'il montrait, c'était la peur. Je fus surprise de finalement croiser le regard de mon futur époux, Cormac. Et moi qui pensait qu'il se fichait éperdument que je meure. Je me perdis dans son regard l'espace d'un instant, mais ses yeux quittèrent les miens pour se poser sur ma plaie, qui saignait toujours abondamment. Je m'émerveillai tandis que ses paumes s'illuminaient d'une douce lumière blanche. Lentement, je pus sentir ma plaie se refermer et la douleur s'amenuiser. J'ignorais que le prince de Fal était un magicien...

J'étais si absorbée par son regard, que je me rendis à peine compte qu'il m'aida tendrement à me lever, en gardant ses mains sur mes hanches. En fait, j'étais moi-même surprise de le laisser me toucher de la sorte. Habituellement, j'étais beaucoup plus farouche que ça. Ça fonctionnait avec mes parents. Mais le monde que je connaissais était différent à l'extérieur, et c'était maintenant que je m'en rendais compte.

- C'est la deuxième fois que je vous sauve, me dit-il en posant un regard sévère dans le mien. Mais différemment de la première fois, vous avez agi avec courage et honneur.

Je ne pus m'empêcher de rougir légèrement, tandis qu'il attirait mon petit corps contre le sien. C'était la première fois que j'étais aussi près d'un homme, et c'était également la première fois que je doutais de ma beauté. Pleine de terre et de boue, les cheveux en bataille et ma robe neuve tachée de sang, je ne devais pas figurer parmi les plus belles dames qu'il avait vues. Bien élevée, mon regard ne dérivait pas du sien malgré ma gêne montante. Soudain, ses lèvres se posèrent tendrement sur les miennes. Mon premier baiser... Moi qui m'était juré que mon premier baiser serait lors de mon mariage... Je n'avais su lui résister.

Un rugissement d'insecte me fit hurler de peur, et aussitôt mon futur époux se retourna afin de lui trancher machinalement ses deux bras au niveau du coude. J'eus un léger haut-le-coeur, mais je n'en laissai rien paraître. Je me contentais de le fixer avec mon visage neutre, tandis que lui semblait moqueur. Soudainement, le pan droit de ma robe tomba sur le sol, dévoilant ma jambe totalement nue. J'écarquillai le regard, de plus en plus gênée. Stupide insecte qui l'avait taillée. À cause de lui j'avais l'air d'une vraie imbécile pauvre.

- Je... Je devrais me trouver d'autres vêtements, balbutiais-je.

J'eus à peine le temps de m'élancer vers le village que Cormac me saisit par la taille au passage, ramenant mon corps frêle contre le sien, musclé. Je posai mes noisettes dans ses iris, ne sachant visiblement pas quoi faire.

- Une princesse ne doit pas ainsi dévoiler son corps, récitais-je d'une voix incertaine.

Je posai Ellana près de Kes, ce dernier ferma les yeux afin de se concentrer. Je vis les genoux de mon amant trembler, un petit moment, avant de redevnir solides. Ses turquoises se posèrent dans mon regard argent.

Je...Je garantis rien, dit-il incertain.

Kes passa sa main illuminée au dessus d'Ellana, il alluma alors son autre main et les laissa au dessus de mon amie. Je vis la lumière blanche effleurer le corps d'Ellana, avant d'entrer en elle. Quelque chose se passa, Kesley battit les paupières, en même temps mon amie se réveillait. Mon amant posa son regard océan sur moi, mon regard soutint le sien.

J'ai seulement fait ce que tu m'as demandé, dit faiblement mon amoureux.

Avant que j'aie le temps de le retenir, Kesley s'effondra au sol, inconscient. Je me penchai sur Kes et constatai qu'il ne respirait plus. Je ne pus retenir un hurlement déchirant, avant de m'agenouiller près de lui. Ellana se redressa rapidement, elle posa sa main fine sur la poitrine de mon amoureux. Elle posa sur lui un regard volontaire, avant de grimper et de se coucher sur Kes. Elle les entoura tous les deux d'un cocon rose pâle. N'étant qu'un spectateur inutile, je restai à genoux à attendre. Après un bon moment, le halo de lumière disparut, Ellana débarqua de Kes et s'assit près de lui. Kesley battit des paupières et se redressa. Le monde cessa d'être et tout ce qui m'importait était Kesley d'Émeraude. J'entendis la voix d'Ellana, mais avant que mon amant ne réponde, je me jetai dans ses bras et l'embrassai passionément.

Je t'aime tant, dis-je d'une voix rauque. Ne me refais plus peur comme cela.

Écuyer d'Émeraude Messages : 56 Date d'inscription : 16/04/2009

Je battis doucement des paupières, mais aussitôt je cherchai à m'orienter. En effet, je ne comprenais pas pourquoi je n'étais pas au beau milieu du village de Zénor, mais bien sur ce qui semblait être des nuages. Je haussai un sourcil, incrédule, avant de me redresser sur mes coudes. Tout ce qu'il y avait à perte de vue, c'était absolument rien, ce qui me fit soupirer. Avant de me lancer vers l'inconnu, je fis ce que mon frère m'avait appris. Je tentai d'aller vérifier que rien en moi n'était endommagé, mais je fus surpris de constater que je n'avais plus du tout de flux magique. Je poussai un grognement de frustration, tentant l'expérience une deuxième fois, mais en vain. Je me mis en position assise, surpris d'apercevoir une silhouette au loin. Je m'élançai à sa rencontre, et ne pus m'empêcher de sourire en constatant que c'était Nella, l'une des chevalières de l'Ordre. En fait, elle avait été écuyer en même temps que moi.

- Kesley ? demanda-t-elle en me reconnaissant.

Je sautai dans ses bras, joyeux de voir que je connaissais quelqu'un dans cet univers qui m'était totalement inconnu. Mais elle, elle affichait une mine plutôt... sombre. Je m'éloignai doucement d'elle, lui jetant un regard interrogateur. Elle poussa alors un long soupir, prenant place près d'un étang que je n'avais pas remarqué avant.

- Comment c'est arrivé ? me questionna-t-elle d'une voix douce.

Je arquai un sourcil, me demandant de quoi elle parlait. Je me mis donc à penser aux récents événements avant ma perte de conscience. Je revis alors les yeux suppliants d'Emerick, et le corps inerte d'une jeune elfe...

- J'suis mort ? m'exclamais-je en écarquillant le regard.

Nella se mordit la lèvre inférieure avant de hocher lentement la tête de haut en bas. Elle me fit un signe discret vers l'étang, et je me penchai par-dessus, surpris d'y voir des images s'y former rapidement. Je pus alors voir la jeune femme que j'avais sauvé, puis Emerick, le visage ravagé par la douleur à la vue de mon corps. Mes yeux se remplirent de larmes, alors que je voyais l'homme que j'aimais contempler mon corps sans vie. Em... Je savais bien que c'était le devoir d'un chevalier de sauver la vie des autres avant la sienne, mais j'étais incapable de dire si mon prince allait continuer ou non sa vie sans moi. Car que je savais qu'il m'aimait. Et beaucoup plus que lui-même pouvait se l'imaginer.

Je tournai un regard baigné de larmes sur la chevalière, qui s'empressa de me prendre dans ses bras et de me bercer. C'est alors que je me sentis faiblir, et je fus surpris de constater que mon corps disparaissait.

- Nell... Nella ? demandais-je, effrayé.

- Dis à Alaric que je l'aime, me dit-elle en souriant. Et que je vais rester aussi longtemps que je le pourrais.

Le visage de Nella fut rapidement remplacé par celui d'une jeune femme inconnue aux oreilles pointues. J'étais couché sur un sol de terre battue, et je me relevai lentement. Elle me souriait tendrement, alors que moi j'étais totalement confus. Je n'avais absolument aucune idée de où je pouvais me trouver.

- Je suis Ellana des Elfes, se présenta l'inconnue. Épouse de Nathan d'Émeraude et toi, Écuyer, tu m'as sauvé ainsi que mon enfant. Nous serons éternellement reconnaissants pour cet acte héroïque. Ton énergie est extrêmement semblable à celle de mon époux, serais-tu son frère?.

Nathan d'Émeraude ? Mais qui était Nathan d'Émeraude ? Je n'eus pas le temps d'y songer davantage qu'un homme me prit dans ses bras afin d'embrasser mes lèvres avec passion et avidité. Trop surpris pour réagir, je le laissai faire, puis je lui jetai un regard horrifié alors qu'il se détachait de moi.

- Je t'aime tant, râla-t-il. Ne me refais plus peur comme cela.

- Mais qui êtes-vous ? répliquais-je, le regard écarquillé.

Je tentai de me défaire de son étreinte, mais il resserra son emprise sur moi. Je n'avais aucune idée de qui il était, mais je sentais mon coeur se débattre dans ma poitrine comme s'il voulait en sortir.

- J'vous... j'vous connais pas, balbutiais-je en tremblant.

- Ça va aller Kes, me murmura tendrement l'homme en me berçant doucement.

J'eus à peine le temps de lever mes azurs dans ses yeux d'acier qu'une lumière blanche se posa sur mon front et ce fut le noir total.

Messages : 25 Date d'inscription : 22/03/2009

Me sachant incapable de prendre la vie d'un quelconque chevalier, j'avais plutôt décidé de m'isoler, mais je gardais mon mari à l'oeil. En effet, avec ses pouvoirs, il était plutôt facile à repérer, et je n'avais pas du tout envie de le voir se faire massacrer sous mes yeux. Bien que je savais que les Chevaliers étaient incapables de tuer un être humain, s'ils apprenaient qu'il était sorcier, ils n'hésiteraient pas à mettre la main sur lui. Je le savais capable de se défendre, mais je tenais tout de même à pouvoir le seconder, au cas où. J'étais donc perchée dans un arbre, regardant le massacre qui se déroulait devant mes yeux. Je ne pus empêcher la colère de monter en moi tandis que je pouvais voir la vermine prendre le dessus sur mes insectes. Trouvant que le vent tournait un peu trop en leur faveur, je savais que c'était mon devoir d'intervenir. Mais j'hésitais trop. En fait, l'autre Annabelle me faisait hésiter.

Soudain, je sentis une puissante magie à l'oeuvre. J'eus un sourire en coin alors que je sentais les pouvoirs de Viktor à l'oeuvre. Rapidement, tous ceux qui se trouvaient sur la plage, dans son champ de vision, furent pris d'hallucination. Je n'avais aucune idée ce qu'il leur faisait voir, mais c'était assez concluant. En effet, les chevaliers se mirent à recevoir lances et dagues, sans pouvoir rien faire. Malheureusement, des cavaliers portant l'étendard de Fal arrivèrent rapidement, fauchant tout ce qui se trouvait sur leur passage. N'étant pas sous l'emprise de la magie de mon époux, rien ne les arrêtait. Je poussai un juron, avant de sauter en bas de l'arbre. J'intimai à mes soldats de revenir vers les bateaux, ordre mental. Bien rapidement, je vis tous les insectes vivants converger vers les barques, à leur suite les dragons. Je savais qu'ils ne nous poursuivraient pas. Je connaissais leurs valeurs.

Alors que mon armée battait en retraite, je tombai nez à nez avec la cruelle Vastra. Je voyais bien que mon ordre ne lui plaisait guère, mais elle était obligée de m'obéir, au risque de voir sa tête rouler aux pieds d'Amecareth II.

- Ramène-les à Irianeth, Vastra, lui sifflais-je en langage insecte.

Je vis une étincelle de colère apparaître dans ses yeux, mais elle se prosterna tout de même devant moi avant de tourner les talons et de se diriger vers les bateaux. Je me dirigeai ensuite vers la cachette de mon époux, marchant d'un pas décidé vers lui. Je lui arrachai un long baiser, profitant de ce contact pour nous dématérialisai tous les deux, nous faisant réapparaître dans mon alcôve, dans la ruche.

HJ// Troupes ennemies retirées Smile

Je me redressai près du jeune homme, qui fit la même chose et me regarda d'un regard interrogateur. Mais il n'eut pas la possibilité de parler, Emerick lui sauta dessus et l'embrassa avec passion.

Mais qui êtes vous? demanda Kesley d'Émeraude d'un ton innocent.

Il essaya de se défaire de l'étreinte de mon ami. Je mordis ma lèvre inférieure, je me sentis mal, comprenant qu'en ressuscitant Kesley, j'avais laissé quelque chose dans les Plaines de Lumières.

Je vous connais pas, dit-il de sa voix tremblante.

Ça va aller Kes, berça Emerick.

Nathan, dis-je en pensée. Nathan, c'est ton frère... j'ai, j'ai besoin d'aide. Je levai une main illuminée de blanc et la posai sur le front de l'Écuyer. Je le plongeai dans un sommeil profond. Je levai un regard inquiet sur Emerick. Je me penchai sur Kesley et fermai les yeux. Je me plongeai dans son esprit et tentai de retrouver ses souvenirs. Je finis par m'aggripper au souvenir de sa première rencontre avec mon ami, je le tirai vers l'avant. En tirant sa mémoire, je réussis à ramener la mémoire de Kesley. Je rouvris les yeux et je m'attendis à voir le jeune homme ourvrir les yeux. Cela n'arriva pas. Je reculai sur mes bras et des larmes coulèrent de mes yeux.

Nathan! hurlais-je de voix et en pensée.

Mon maelström s'ouvrit soudainement au beau milieu des combats. Toujours enragé contre mon frère, je savais que je ne devais pas laisser cette colère m'emporter dans cette mêlée. Car ce n'était pas seulement des insectes que j'allais tuer, mais mes frères d'armes également. Je me concentrai donc sur ma nouvelle épouse, ainsi que mon futur enfant qui grandissait dans son ventre. Un mince sourire se dessinait sur mes lèvres, tandis que je dégainai mon épée afin de faucher les coudes de l'ennemi le plus près. Personne n'allait toucher à ma famille, et l'Ordre de chevalerie au complet l'était. Je ne sentais plus certains de mes frères et soeurs d'armes, mais je ne m'en inquiétais pas. Parfois, plusieurs se coupaient volontairement de notre lien afin de refaire leurs forces. D'autres, leurs énergies étaient simplement faibles car ils avaient frôlé la mort, et ainsi concentré sur les combats, je n'arrivais pas à les sentir. Afin de mettre terme à ce combat le plus rapidement possible et pouvoir guérir moi-même mes hommes, je tuais le plus d'insectes sur mon passage, comme une vraie furie déchaînée. À me voir me battre de loin, personne ne pouvait se douter que j'étais issu du peuple le plus pacifique dans cet univers.

Je me stoppai net, tombant nez à nez avec mon petit frère. Je fronçai les sourcils. J'avais pourtant ordonné à Emerick de le ramener au village royal, et de s'assurer qu'il y reste. Ce n'était pas le temps de le gronder, mais ce n'était pas non plus le temps de le regarder se faire massacrer parce qu'il était à bout de forces. J'approchai donc mes bracelets l'un de l'autre, afin de retourner Kesley d'où il venait, mais un insecte planta brusquement une lance dans sa gorge. Je poussai un hurlement déchirant, me jetant sur le petit corps inerte de mon frère. Je le cueillis dans mes bras avant qu'il ne touche le sol. Je m'écrasai à genoux, levant la main vers l'ennemi qui avait osé prendre la vie de l'être que j'aimais le plus en ce monde. Un puissant rayon incendiaire sortit de ma paume, tuant l'insecte sur le coup. Tandis que des larmes de rage coulaient sur mes joues, je tentais de guérir la blessure de Kes. Bien que la plaie refermée, il n'y avait plus rien à faire. La vie avait déjà quitté son être, et je n'avais pas la magie qui pouvait la lui redonner.

Soudain, j'abandonnai le corps musclés de mon frère, pour me relever en poussant un puissant cri de rage. Cette fois, tous allaient payer pour avoir osé me l'enlever. Je jetai un dernier regard sur les yeux vitreux de Kesley, et ce fut suffisant pour que je me jette moi-même dans la gueule du loup. Une lance mal projetée m'entailla le bras, mais je ne sentais plus la douleur. Il n'y avait que la rage et la haine qui emplissaient mon esprit. J'étais rendu un véritable boucher, ne cherchant pas à seulement tuer l'ennemi, mais également à le faire souffrir. Ce ne fut que lorsque qu'une armée brandissant l'étendard de Fal arriva que je me stoppai net, la sueur plaquant mes cheveux sur mon crâne, dévoilant de ce fait mes petites oreilles pointues. Plusieurs cavaliers nous entourèrent, le corps de mon frère et moi, afin de nous protéger. Nous... enfin moi. Mes jambes me supportant à peine, je croisai mes bracelets, créant un vortex suffisamment grand pour y transporter mon frère et moi.

Nathan, résonna soudainement la voix de mon épouse dans mes pensées. Nathan, c'est ton frère... J'ai... J'ai besoin d'aide.

Je fronçai les sourcils, baissant le regard sur le petit corps de Kesley, inerte dans mes bras. Comment pouvait-il s'agir de mon frère s'il était dans mes bras ? Mais vu le ton alarmé de ma femme, je sautai dans le maelström, et réapparus dans le village royal au moment ou sa voix paniquée résonnait de nouveau dans mon esprit, mais également sur la place centrale. Je courus vers la femme de ma vie, serrant le corps de Kes contre ma poitrine musclée. Arrivée près d'elle, je vis le prince d'Argent, qui berçait tendrement... KESLEY ! Pourquoi est-ce que le corps de mon petit frère était à deux endroits à la fois. Je sondai celui qui était dans mes bras, et je constatai qu'il était totalement vide. Il n'y avait jamais eu de vie à l'intérieur. C'était une simple illusion. Je lâchai un juron sonore, effrayant tous ceux qui étaient près de moi. Je fermai les yeux, me répétant que le petit corps dans mes bras n'était pas réel. Lorsque mes deux petites feuilles s'ouvrirent, il ne restait qu'un seul Kesley, blottis dans les bras d'Emerick.

Rapidement, je m'agenouillai à ses côtés, passant une main lumineuse au-dessus de son corps. Je tentai d'accéder à ses derniers souvenirs, en vain. C'était comme si ils étaient inexistants. Je fixai mon épouse d'un regard réprobateur, avant de faire la même expérience sur elle. Elle me laissa entrer dans sa mémoire, et je vis que mon frère avait réellement perdu la vie... J'eus un léger hoquet en cachant mon visage entre mes mains. Pourtant il respirait, et je sentais son énergie. Il était en vie, mais ne possédait plus aucune mémoire.

- Va-t-en, crachais-je à Ellana.

Je savais que ce n'était pas de sa faute si Kes n'était qu'un corps vide, mais pour l'instant, j'étais incapable de poser ne serait-ce qu'un regard sur elle. J'arrachai jalousement Kesley des bras d'Emerick, qui ne résista d'aucune façon. Je levai sur lui un regard sévère, contenant du mieux que je pouvais ma colère.

- IL N'EST QU'UN ÉCUYER, hurlais-je, attirant l'attention de tous ceux qui étaient autour. ET TU T'AMUSES À POUSSER SA MAGIE À BOUT ! C'est de ta faute...

J'avais murmuré la dernière phrase, c'était à peine si elle avait été audible. Je sentis soudainement deux mains sur mes tempes, et une énergie anesthésiante parcourir mon corps. Je relevai difficilement la tête, pour rencontrer le regard d'Alix. Il était très rare que j'étais en colère, mais lorsque je l'étais, personne ne pouvait m'arrêter. Personne sauf ce brave chevalier. Je le priai d'arrêter le traitement, qui m'épuisait de plus en plus. Il s'exécuta aussitôt, tandis que je baissais honteusement la tête. Tu es capable, murmura une voix féminine et mature. Serrant toujours le corps de mon frère contre moi, je posai mes lèvres sur les siennes, consternant tous ceux qui pouvaient voir la scène. Au travers ce baiser, je lui insufflai toute sa vie. Je ne savais pas ce qui m'avait pris, ni pourquoi j'avais fait ça. C'était comme si la voix m'avait possédé.

Après quelques secondes, je mis fin au baiser, et Kesley battit doucement des paupières. Je retins mon souffle, de peur qu'il ne sache pas qui j'étais. Un silence de mort régnait sur le village.

- Nathan ? murmura-t-il difficilement.

Un immense sourire apparut sur mes lèvres, et je le serrai contre moi avec amour, provoquant des murmures parmi les villageois. Je me relevai, l'entraînant avec moi. Je croisai alors le regard d'acier du prince Argentais. Je posai un bref baiser sur le front de mon frère, avant de le pousser dans les bras de son âme soeur. Je lui murmurai des excuses, avant de me tourner vers mon frère d'armes, qui me fixait, les poings sur les hanches. Je me tournai vers les plages, surpris de voir les bateaux ennemis s'en aller lentement vers le large.

- Trouve des chevaliers et écuyers en bon état, lui dis-je alors. Brûlez les corps des insectes. Ramenez les nôtres magiquement au village.

J'avais dit la dernière phrase avec un noeud dans la gorge, J'espérais sincèrement qu'il n'y avait pas de nôtres. J'avais éprouvé assez de choses durant ce combat, je ne pensais pas que mes émotions allaient suivre. Il hocha aussitôt la tête, avant de descendre les plateaux. Aussitôt, je tentai de localiser ma femme, que j'avais chassé bien malgré moi. Je la détectai perchée dans un arbre, à l'orée de la forêt. Elle était brisée, mais ce n'était pas le temps de m'occuper d'elle. Je croisai Tristan, qui revenait couvert de sang du champ de bataille.

- Tu t'es battu comme un vrai lion, dis donc ! me lança-t-il en m'assénant une claque amicale.

- Rassure les paysans, lui dis-je en guise de réponse.

Je me choisis un petit coin reculé, derrière une petite chaumière, afin de me concentrer sur l'énergie de mes chevaliers. J'effleurai celle d'Aden. Elle était mince, mais présente. Je poussai un long soupir de soulagement. Je continuai ainsi, cherchant désespérément celle de Nelle. Ne l'effleurant pas, je cherchai dans l'Éther, sans plus de succès. Mes jambes flanchèrent sous mon poids.

- J'suis désolé Nella, murmurais-je à son intention. Si j'avais été un meilleur Chef tu... Tu... Tu serais encore en vie...

J'errais dans l'Éther, le vide noir flottait autour de moi. De loin, j'entendais la voix de la déesse Fan, cette dernière rassurait Mykaëlle. Je flottai vers une lumière. Perdais-je mon immortalité? Où allaient les immortels lorsqu'ils mourraient? . Je ne devais pas ressentir de sentiments humains, mais le serrement dans ma poitrine et les larmes qui coulaient de mes yeux, me rendirent confuse. Je me sentis aspirée par la voix de Fan de Shola.

Je rouvris les yeux et me relevai doucement pour voir Mykaëlle, cette dernière se retourna vers moi, je lui souris doucement, la déesse posa deux doigts sous son menton et baisa le front de sa fille.

Va à Zénor,dit Fan. Tu y trouveras ce que tu cherche.

Elle se retourna vers moi, le regard grave, le palais et Shola s'effacèrent de mes yeux. La plage de Zénor se matérialisa. La vision me déplaça vers le vilage royal, j'y vis une jeune femme vêtue de l'armure des Chevaliers d'Émeraude. La vie l'avait quittée. Un autre Chevalier pleurait près d'elle. À leur gauche, une petite fille était couchée sur le torse d'un Chevalier. Soudainement, ma vision cessa. Fan me regardait toujours d'un air inquiet.

Sauve les, m'ordonna-t-elle.

Je m'inclinai et disparus en une pluie d'étoiles. J'apparus dans le village de Zénor. Je marchai entre les cadavres, les enflammant un à un. J'arrivai près de la jeune femme, je vis un homme magnifique marcher vers elle et tomba à genoux. Il dit quelque chose, la voix coupable. Je posai ma main sur son épaule.

N'ayez pas peur, dis-je de ma voix de cristal. Je posai deux doigts sur le front de la jeune Chevalière. Ta vie n'est pas finie, Nella d'Émeraude. Voici une seconde chance.

La jeune femme ouvrit brusquement les yeux, je lui souris avant de me tourner vers l'homme et la petite fille. Ses yeux bleus étaient ouverts et sa petite fille l'étreignait fort. Je posai une main illuminée sur le dos de la petite, lui faisant un brillant sourire. Je lui redonnant l'énergie qu'elle avait perdue en ressuscitant son père. Je disparus dans une autre pluie d'étoiles et réapparus dans la rotonde de Fan, qui me souriait. Je m'inclinai.

La guerre est terminée. Pour tous ceux qui ont encore des posts à y faire, vous pouvez. Pour ceux qui ont une histoire qui continue, vous avez qu'à vous ouvrir un nouveau sujet Smile

Messages : 16 Date d'inscription : 25/03/2015

Totalement seule, j'étais incapable de me résigner à traverser cet étang. Car je savais que si je le traversais, je me retrouvais sur les Grandes Plaines de lumière, et que je ne reverrai plus jamais mes frères et soeurs d'armes. Du moins, jusqu'à ce que l'un d'eux meure, ce que je ne souhaitais ardemment pas. La seule chose que je voulais, c'était de pouvoir regarder leurs visages jusqu'à ce que je disparaisse. Car ils étaient ma seule famille, ma seule et unique raison de vivre. Particulièrement Alaric. Muette comme une tombe, je le regardais pleurer mon corps, et je ne pouvais que m'imaginer la douleur qu'il ressentait à la simple idée que ce soit lui qui m'aie enlevé la vie. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Il n'avait pas mal fait. En fait, c'était moi qui avait fait preuve d'une totale imprudence durant ce combat. Et ça m'avait malheureusement valu la mort. Je ne pus m'empêcher de penser à quel point Annabelle serait déçue de moi en ce moment...

Je souris tristement, me demandant si quelqu'un allait me rejoindre... Sentant soudainement que je n'étais plus seule, je me retournai vivement, me mettant de nouveau sur pieds, les mains devant en vraie guerrière, comme on me l'avait enseigné. Je poussai un puissant soupir, me rappelant que mes pouvoirs n'avaient absolument aucune emprise, ici. Ne reconnaissant pas la personne au loin, je dus froncer les sourcils. Vêtu d'une tunique verte, mais sans armure, je frissonnai à l'idée qu'un écuyer se soit fait prendre au combat. Ayant étudié en même temps qu'eux, c'était comme si je mourrais une deuxième fois. De si jeunes personnes ne méritaient pas de mourir d'une façon aussi atroce. Je ne pus m'empêcher de hoqueter de terreur lorsque je reconnus le visage de l'apprenti.

- Kesley? lui lançais-je d'une voix effrayée.

Visiblement, il ne savait pas du tout où il se trouvait, puisqu'il courut à en perdre haleine afin de me sauter dans les bras. Je le serrai un petit instant contre moi, retenant mes larmes. Avec la perte de son petit frère, Nathan ne serait plus jamais le même. En fait, je me demandais même s'il serait capable de continuer en tant que Chef. Son sang d'elfe faisait de lui un être solide émotionnellement, mais je savais que Kesley était la seule et unique chose qui comptait dans sa vie. Et ça me désolait pour lui. Je tentais de ne pas afficher une mine d'enterrement, mais ça m'était totalement impossible. Lentement, l'écuyer de Célestia se défit de mon étreinte, afin de me regarder, les yeux remplis d'interrogation. Je poussai un soupir, avant de me rasseoir près de l'étang.

- Comment c'est arrivé? lui demandais-je en pesant doucement chacun de mes mots.

Je voyais bien qu'il ne comprenait pas ce dont je parlais, mais j'étais incapable de lui dire ce qui lui était arrivé. Je le connaissais assez bien pour savoir qu'il ne prendrait pas sa mort au sérieux. En fait, pas au sérieux mais plutôt... Pas d'une très bonne manière. Car Kesley avait tendance à être légèrement colérique. Mais il était également intelligent, et il avait une excellente mémoire. Je n'avais qu'à être patiente et attendre qu'il réalise de lui-même. De toute façon, ce n'était pas comme si j'avais autre chose à faire.

- J'suis mort ? s'exclama-t-il fortement après quelques secondes.

Soudainement mal, je dus faire de gros efforts pour ne pas succomber à ma peine et éclater en sanglots. Ici, c'était moi l'aînée. Et en tant que chevalière, c'était mon devoir de rassurer un écuyer lorsqu'il en avait besoin, même mort. Je me devais donc de garder mes émotions pour moi. De toute façon, d'ici peu elles s'éteindraient. Je hochai positivement la tête, me mordant bien malgré moi la lèvre inférieure, ce qui signifiait un grand embarras. Mais Kesley n'était plus un gamin. Et il méritait de savoir ce qui s'était passé. Je lui fis donc signe de regarder vers l'étang, ce qu'il fit sans plus tarder. Aussitôt, les images changèrent, laissant mon corps pour celui du jeune apprenti. Je fus surprise de voir près de lui deux êtres que je ne connaissais pas. Mais à voir le désespoir de l'homme, je sus tout de suite qu'il était attaché à Kes. Il fallait être totalement idiot pour ne pas connaitre son orientation sexuelle différente.

Ce ne fut que lorsqu'il tourna un regard rempli de larmes sur moi que mon côté maternel prit le dessus. Aussitôt, je l'attirai dans mes bras afin de le bercer longuement contre ma poitrine. Je comprenais le déchirement qu'il vivait, puisque je venais tout juste de vivre la même chose. Et les deux, nous laissions derrière nous un être cher que nous n'aurions jamais le temps de combler.

- Nell... Nella ? s'alarma soudainement le frère de mon chef, attirant mon attention.

Étrangement, il commençait à disparaître dans mes bras. Un seul coup d'oeil vers l'étang me signifia que quelqu'un était en train d'essayer de le ramener à la vie... Et ça fonctionnait. Je l'éloignai doucement de moi, lui souriant avec bonté. J'étais heureuse de constater que je serais finalement la seule à aller sur les Grandes Plaines de lumière aujourd'hui, puisque la guerre semblait vouloir se terminer.

- Dis à Alaric que je l'aime, lui soufflais-je alors d'une voix remplie de tendresse. Et que je vais rester aussi longtemps que je le pourrai.

Aussitôt mon message dit, Kesley disparut promptement, me laissant de nouveau totalement seule. Si seulement il m'était possible de parler à Alaric, ou de le laisser me serrer une dernière fois dans ses bras. Il avait déjà perdu Annabelle, et maintenant j'avais peur pour sa vie. Mes yeux se remplirent finalement de larmes, tandis que mes pensées voguaient vers un futur qui ne serait jamais mien. Je me voyais, dans une ferme entourée d'une ribambelle d'enfants... Et un Alaric qui en serait le père fier.

- Ta vie n'est pas finie, Nella d'Émeraude, résonna soudainement une voix dans cet espace pourtant vide et silencieux. Voici une seconde chance.

Je n'eus pas le temps de me questionner que je me retrouvai dans une chaumière, étendue sur un lit de fortune. Je me redressai vivement sur mes coudes, me sentant totalement en forme, pour une fille qui revenait du monde des morts. À mes côtés, Alaric semblait dans la confusion la plus totale. Sans réfléchir, je m'emparai doucement de son visage afin de poser mes lèvres contre les siennes.

- J'ai tellement eu peur ! m'exclamais-je alors.

Je le saisis par les épaules afin de l'obliger a venir se coucher sur mon petit lit. Je me blottis dans ses bras, cherchant sa chaleur afin de me réconforter. Je ne savais pas qui m'avait ramené à la vie, mais une chose était sûre... Je ne gaspillerai pas cette chance.

Je humai un moment le parfum de mon mentor, avant de relever la tête et de poser une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes.

- Je t'aime, lui murmurais-je alors.

Messages : 15 Date d'inscription : 02/03/2015

Toujours étendu sur le sol, la tête enfouie dans la poitrine de Nella, je ne cessais de pleurer la mort de ma protégée. J'aurais dû être m'assurer qu'elle avait bien quitter le corps de l'insecte, avant de tuer ce dernier. J'avais tué mon amie et ne me pardonnerait jamais. Les Dieux me détestaient, ils devaient avoir vu lorsque j'avais fait éclater la statue. Ils se vengeaient de ma foi défaillante. Je serrai le corps de Nella contre moi, tentant de lui donner de mon énergie vitale, je ne faisais que m'épuiser. Je la déposai à bout de force. Je sentis alors une énergie divine près de moi, je levai la tête pour voir une jeune femme, tout de blanc vêtue, elle se pencha sur ma protégée et posa son index et majeur sur son front.

Ta vie n'est pas finie, Nella d'Émeraude,dit-elle de sa voix fantomatique. Voici une seconde chance.

Sur ces mots, Nella rouvrit les yeux et se redressa vivement sur ses coudes. Je la regardai avec des yeux ronds, alors qu'elle prenait mon visage entre ses mains et posait ses lèvres sur les miennes. Ses lèvres étaient douces et se complaisaient bien avec les miennes.

J'ai tellement eu peur, dit-elle.

Elle me saisit par les épaules et m'attira vers le lit. Je m'étendis près d'elle et la laissa se blottir contre moi, il faut dire que j'étais encore sous le choc de la voir revenir d'entre les morts, que je ne la repoussai pas. Nella posa une nouvelle fois ces lèvres sur les miennes.

Je t'aime, murmura-t-elle.

À cet instant, une simple vision de moi et elle, plus vieux habitant sur une ferme entourés d'enfants, apparue devant mes yeux. Un bonheur nouveau après la perte d'Annabelle. Mais elle n'était pas morte non plus, Annabelle était bien vivante, simplement, elle se battait pour l’Empereur. Pourtant, l'idée d'être heureux avec Nella, me paraissait bien séduisante. Il était vrai que la jeune femme était magnifique et avait d'immenses qualités que je recherchais dans une épouse, avant de tomber amoureux d'Anna. Mais simplement penser à mon ex-femme qui s'était remariée avec un serviteur du mal, suffit à me pousser dans les bras de son ex-écuyère. Je pris donc les lèvres de Nella et l'entourai de mes bras, en la serrant contre moi. Je lui jetai un regard sévère, en coupant notre baiser.

Ne me refais plus jamais une peur pareille, râlais-je.

Messages : 15 Date d'inscription : 16/03/2015

Je m'étais levé ce matin et avait senti le désarroi de mon Chef et entendis son appel. Nous devions le rejoindre à Zénor, au plus vite. Aden, mon frère d'arme passait nous chercher. J'entendis ce dernier, nous crier de nous magner. Je sautai du lit et revêtis mon uniforme des Chevaliers. Je descendis dans la cour au pas de course et vis que toutes nos montures avaient été scellées. J'aggripai les rennes de Fierce, mon cheval gris et l'emmenai avec moi, vers l'armurerie. Je pris mon grand arc et un carquois rempli de flèches. Je montai en scelle et attendit que mon frère apparaisse. Cela ne prit pas de temps, Aden faisait surface dans son maelstrom de lumière, nous nous plaçâmes en colonne et y entrai. Le spectacle devant mes yeux était affreux, des bateaux ennemis vomissaient des insectes sur la belle plage de Zénor. Nous partîmes à la charge, excepté moi. Je fis signe à Ivy, une écuyère, de grimper en hauteur pour tirer ses flèches. Je me positionnai aux portes du village royal et assassinais le maximum d'insectes se présentant devant moi. Je sentis alors, une vague d'émotion provenant de la plage. Je pus entendre la douce voix de l'écuyer Désirée se faire entendre.

Voici ce qui nous attends mes frères et soeurs... la mort.

Je sentis en moi, comme un serrement de coeur. On venait de la tuer. Je poussai un cri de rage, redoublant de vitesse. Je me retournai et courus au village, pour voir le tourbillon de lumière d'Aden. Ce dernier en sortit avec Désirée dans les bras, il la posa sur un lit de fortune et entrepris de la sauver. Mais lorsque le traitement fut terminé, Aden tomba inconscient près de la jeune fille. Dans mon esprit, je pus entendre sa voix rauque appeler Ema. Une seconde plus tard, une fumée grise se formait près de moi et une petite tornade en sortit.

PAPAAAAAAAAAAAA, hurlais une petite voix.

Je reconnus la voix cristalline de la fille d'Aden, Ema. Je l'interceptai, afin qu'elle ne tombe pas sur le cadavre de son père. La petite commença à se débattre comme une folle.

LÂCHEZ-MOI, hurlais-t-elle.

À ces mots, elle enfonça ses petites dents dans mon épaule, ce qui me fit la lâcher. Elle se retourna avec un air furieux et fronça les sourcils. Ema ne dit rien, mais se précipita vers son père. Je me détournai de la scène, afin de ne pas avoir le coeur plus brisé . Je marchai dans le village, pour tomber sur Alaric, qui pleurait toutes les larmes de son corps sur le cadavre de ma soeur d'arme, Nella. Tout près de là, une jolie femme était assise par terre, près du Prince Emerick d'Argent, ce dernier tenait contre lui Kesley, le frère de Nathan. Ce dernier apparut dans son tourbillon de lumière et se précipita vers eux. Il arracha son frère des bras du prince, avant d'éclater de colère.

IL N'EST QU'UN ÉCUYER, hurla mon chef. ET TU T'AMUSE À POUSSER SA MAGIE À BOUT....

Je marchai d'un pas décidé vers Nathan et posai mes mains sur ses tempes. J'envoyai une lourde énergie anathésiante en lui, afin qu'il se calme. Mon frère releva le regard vers moi et croisa mes yeux bruns. Il me pria intérieurement d'arrêter, ce que je fis, je lui envoyai un regard lourd et partit. Je sortis de ce village de malheur et marchai droit vers la mer. Je ne m'arrêtai que lorsque je ne sentais plus le fond sous mes pieds. Je nageai vers l'horizon, jusqu'à en perdre le souffle. Toute cette souffrance, s'En était trop, je n'en pouvais simplement plus. J'arrêtai de nager et me laissai couler...

HJ: please save me?

Emerick serrait le jeune écuyer dans ses bras, pendant que je le regardais, ne sachant que faire. Des larmes sortaient de mes yeux, je ne pouvais point les retenir. Je vis Nathan arriver vers nous, il semblait transporter quelqu'un dans ses bras musclés, mais il n'y avait personne. Il posa un regard intense sur nous, avant de laisser échapper un juron de sa voix forte. Je levai un regard surpris sur lui. Mon époux ferma les yeux et les rouvrit un instant plus tard. Il s'approcha de nous, s'agenouilla près d'Emerick et passa une main de lumière sur le corps de Kesley. Je voulus baisser le regard, mais Nathan passa sa main lumineuse sur moi, je le laissai entrer dans ma mémoire. Je lui montrai la mort de son frère et les efforts, que j'avais fait pour le ramener parmi nous. Mon mari lâcha un petit hoquet, avant de couvrir son beau visage de ses larges mains.

Va t'en, me cria-t-il.

Il se retourna vers Emerick, pour lui arracher Kesley. Nathan foudroya Emerick du regard. Ce qu'il hurla, je ne l'entendis pas, j'étais perdue dans mes pensées et dans mon coeur brisé, par la méchanceté de mon mari. Je tentai de le sonder, je ne sentis qu'une émotion cruelle et aiguisée. Quelque chose de froid, d'humain. Je levai les yeux sur lui et vis un jeune Chevalier poser ses mains sur les tempes de Nathan. Ce dernier se calma aussitôt et serra son frère contre lui. Il posa alors ses lèvres sur celles de son frère, étant la seule à comprendre ce qui se passait, je ne remuai pas un cil. Il ne faisait que lui redonner ses souvenirs. Le jeune écuyer battit des paupières et plongea son regard turquoise dans les yeux noisettes de Nathan.

Nathan? dit-il faiblement.

Mon époux serra son jeune frère dans ses bras, avant de se lever et de le pousser dans les bras du Prince d'Argent. Je me levai pour le suivre et vis qu'il crachait des ordres à ses hommes. Je le vis continuer son chemin, sans dire un mot, jusqu'à un petit coin, où mon époux ferma les yeux pour trouver l'énergie de ses combattants. Je vis son expression se briser. Lorsqu'il rouvrit les yeux, j'étais devant lui, le regard pleins de larmes. Je posai mes lèvres sur les siennes, lui transmettant la dernière vague d'amour qu'il aurait de ma part. Je me levai et marchai en direction du Royaume des Fées. Je ne jetai pas un seul regard dans mon dos. Une fois à l'orée de la forêt, je me mis à courir dans la direction de mon Royaume de naissance. Jamais, on n'avait haussé le ton avec moi. Cela m'avait fait incroyablement peur.

Après des jours de course, j'arrivai à l'orée du Royaume des Fées, je fus acceuillis par une petite fée. Elle me fit la révérence en me reconnaissant, je lui fis un petit sourire triste. Je reconnus la Reine Naïda. Elle et moi étions amies depuis notre enfance. Elle avait pris le trône, lorsque son père, le Roi Roman était décédé.

Altesse Ellana, dit la petite fée. Pourquoi cette tristesse en vous. Venez, vous devez vous reposer.

La jolie fée prit ma main et m'entraîna dans le palais invisible. Elle m'entraîna dans de longs corridors et ouvrit une porte. Une jolie chambre, au milieu de laquelle se trouvait un petit nid aux voiles rosés, se dévoila devant mes yeux. Je me retournai pour remercier mon amie d'enfance, mais cette dernière était partie. Je souris tristement, elle comprenait que je devais me retrouver seule. Je me couchai dans le lit et éclatai en sanglots amers.

hj: JAI CRISSER LE CAMP. PS MOI JE LIS LES LONGS POSTS PCQ J'AIME SO <3

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