Les Chevaliers d'Émeraude
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Les Chevaliers d'Émeraude

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 Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)

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Nathan
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Nathan


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Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Empty
MessageSujet: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeMer 1 Avr - 16:31

Pourquoi n'allais-je pas chercher moi-même mes chevaliers pour les mener à bon port ? Pourquoi, en bon chef, je ne les dirigeais pas comme je le devais ? Plusieurs dirigeants du continent n'aimaient pas ma façon de mener. Je priorisais la sécurité de mes hommes avant la mienne, donc il était juste à mes yeux d'aller observer le terrain avant de les jeter dans la gueule du loup. Et de toute façon, le temps qu'ils se préparent me donnait amplement le temps d'aller jeter un coup d'oeil aux plages zénoroises. Toutefois, pour la première fois de ma vie, j'avais la tête ailleurs. Je pensais à ma nouvelle femme, déjà enceinte de notre premier enfant. Et si elle décidait de me suivre ?

Mon vortex me fit enfin atterrir dans les ruines de l'ancien château, dont les bases berçaient doucement dans l'océan. Étant à demi elfe, la magie qui opprimait cet endroit m'atteignait beaucoup plus que la majorité des êtres habitant ce monde. De plus, le fait de provenir d'Osantalt, lieu où la guerre n'existait point, mon âme elfique n'en était que beaucoup plus sensible. Je dus fortement me concentrer pour ne pas que la magie des sorciers imprégnée ici ne m'atteigne d'une quelconque façon que ce soit. La première fois que j'avais posé les pieds ici, j'avais été victime d'hallucinations atroces. Mes soeurs et frères d'armes s'en souviendront toujours... J'avais bien sûr été mis en garde à propos du passé de ce lieu, mais jamais ne j'aurais cru que je serais l'être qui en serait le plus faible de tout Enkidiev. Mais j'étais un homme de tête, et j'apprenais de mes erreurs. Je fis donc taire les chuchotements qui parvenaient à mes oreilles. Si j'écoutais ce qu'elles disaient, c'en était fini pour moi. Et cette fois, je n'avais personne avec moi.

Lentement, je débarquai de ma monture, avant de passer ma main devant elle afin de la rendre invisible. Il n'était pas question qu'elle périsse sous les lances de nos ennemis. Je m'accroupis dans le château, armé de mon poignard. On était jamais trop prudent. Je rampai jusqu'à la fenêtre la plus proche - du moins, ce qui restait de la fenêtre - et je m'y posai en observateur. Ce que je vis me sidéra sur place. Les insectes ne montaient pas de village en village pour tuer les gens. Ils les capturaient. Il devait maintenant y avoir deux villages entiers ligotés, agenouillés sur les galets de la plage. Mes sens elfiques se mirent aussitôt en marche afin de trouver l'insecte qui mènerait la troupe. Évidemment, en pénétrant leurs esprits, je n'entendis que des cliquetis étranges. J'avais fait plusieurs recherches là-dessus depuis la dernière guerre, et ce que j'avais trouvé était plutôt intéressant. Je fermai les yeux momentanément, question d'aller puiser dans les pouvoirs qui dormaient au fond de mon être. Je fis appel à la magie des anciens, magie puissante d'Osantalt. Aussitôt, les cliquetis se transformèrent en vieille langue elfique. Heureusement pour moi que je l'avais apprise. Mais leurs esprits ne disaient absolument rien. Ils semblaient tous connectés à quelqu'un, et lui obéissaient sans même réfléchir.

Soudain, un mouvement attira mon attention. Un des insectes venait de relever une femme, pas vraiment plus vieille que moi. J'avalai de travers lorsque je vis qu'elle était enceinte. Encore une fois, le visage d'Ellana traversa mon esprit. C'était pour elle, pour l'être qui grandissait dans son ventre, mais également pour tous les innocents incapables de se défendre que j'avais fait fi de ma nature elfique pour rejoindre l'Ordre. Une paix éternelle. C'était ce que je voulais pour Enkidiev. Je surveillais le moindre des mouvements de l'ennemi. Je savais que je n'étais pas capable de voir un humain souffrir. S'il fallait que l'un d'entre eux soit attaqué, j'attaquerais seul les insectes, au périple de ma vie. Il fallait que mes chevaliers arrivent le plus rapidement possible.

Sans que je puisse intervenir, la femme enceinte reçut la pointe de la lame de son assaillant directement dans son ventre. J'écarquillai les yeux, croisant mes bracelets aussitôt afin de réapparaître parmi les Zénorois. La brillance de mon maelström semblait avoir émerveillé les insectes, ce qui me permit d'asséner un coup avec le plat de ma botte sur l'agresseur, avant de trancher ses deux bras au niveau du coude. La vie quitta rapidement son être. Il était rare que je faisais appel à mes pouvoirs ancestraux, car mon énergie me quittait trop rapidement, mais je n'eus pas le choix. En effet, aussitôt que j'eus tué leur congénaire, tous les insectes convergèrent aussitôt vers moi. Mon réflexe premier fut de poser une barrière de feu entre les Zénorois et moi, ainsi que nos ennemis. Je savais que je ne serais pas capable de la tenir bien longtemps. Je me tournai donc rapidement vers la femme blessée. Son visage palissait à vue d'oeil, alors que le sang quittait son être en trop grande quantité. Un jeune homme était agenouillé à son côté, tenant fermement sa main, alors que des larmes coulaient sur ses joues. Je m'accroupis près du jeune couple, avant de passer une main lumineuse au-dessus de la femme. La vie la quittait rapidement...

- Sau... Sauvez mon enfant, dit-elle faiblement.

Encore une fois, je ne pus m'empêcher de voir Ellana à la place de la jeune femme. Un rapide examen de son corps m'annonça que le bébé était à terme, et qu'il tardait seulement à se montrer le bout du nez. Je poussai un long soupir lorsque je constatai la grosseur de l'être en elle. En fait, des deux êtres. Elle n'était sûrement pas au courant, mais elle était enceinte de jumeaux. Et elle était probablement destinée à mourir en couches. Évidemment, ma moitié elfique prit le dessus. Je voulais les sauver tous les trois, sinon ce serait un échec. Soudain, une vague d'amour me frappa de plein fouet, me donnant l'énergie qui me manquait pour procéder.

Merci, envoyais-je à l'intention de mon épouse.

- Quelle est votre nom ? demandais-je à la jeune femme.

- Elisa, murmura-t-elle difficilement.

Je savais bien que si les dieux avaient décidé de la reprendre, rien de ce que je ne ferais magiquement ne la sauverait. Mais je devais tout de même tenter le coup. Tout d'abord, je me saisis de la lance qui était toujours en elle. Elle avait endommagé plusieurs de ses organes vitaux, mais aucun des deux enfants n'avaient été touchés. Je plantai mes yeux dans les siens, cherchant son approbation. Silencieusement, elle me la donna. Rapidement, je retirai l'arme de son être, avant de refermer magiquement la blessure. Je réparai ensuite ses artères. Elle était guérie, mais je ne pouvais pas lui redonner tout le sang qu'elle avait perdu.

Maintenant, je devais m'attaquer à ses enfants. Je n'avais jamais procédé à un accouchement auparavant. Alors que je m'installais dans les plis de sa jupe, je vis son regard s'écarquiller d'horreur. J'eus à peine le temps de me retourner pour recevoir une lance dans ma poitrine, fort heureusement du côté droit. Je pris ma main gauche afin de lui lancer des rayons incandescents. Comment avait-il franchi mon mur de feu? Soudain, deux flèches arrivèrent l'une à la suite de l'autre pour aller se ficher de le pli des coudes de la créature, qui tomba raide morte sur le sol. Aussitôt, le mur de feu prit de l'ampleur. Un autre magicien était à l'oeuvre avec moi... Je ne cherchai pas à savoir qui cette aide était. Malgré ma blessure, je me tournai de nouveau vers la jeune femme.

- Tout va bien aller Elisa, lui dis-je afin de la rassurer.

Magiquement, j'allai chercher les deux êtres au creux de son ventre. Elle était brave. Elle donnait naissance au premier sans même un cri. La mort s'emparait d'elle petit à petit, mais elle la combattait afin de voir le minois de ses petits. Aussitôt que j'eus le premier dans mes bras, je le donnai aussitôt à la mère, qui pleura de joie.

- C'est une fille, dis-je avec un sourire.

Je vis alors la surprise lorsque je sortis un deuxième enfant de son être. Je le donnai doucement au père. Un large sourire illumina le visage de la femme, avant que la vie ne quitte son être. J'écarquillai les yeux. Non ! Je pris le bébé afin de le donner au paysan le plus proche. Je me penchai sur le corps de la femme, avant de passer une main lumineuse au-dessus. Elle n'avait plus de sang dans son être. Même en lui transférant de mon énergie, elle n'aurait pas survécu. Déstabilisé, je fis quelques pas vers l'arrière en me relevant, avant de perdre l'usage de mes jambes. Une main magique me retint alors fermement, alors que deux petits bras encerclaient doucement ma taille. Je sentis la présence d'Ellana dans mon dos. C'était elle le deuxième magicien...

- Sire, me dit le nouveau papa. Comment vous appelez-vous ?

- Nathan, dis-je sur un ton plat.

- Puis-je avoir le plaisir de vous présenter ma fille, Elisa, et mon fils, Nathan, me dit-il en s'efforçant de contenir ses émotions.

Je fus incapable de répondre quoi que ce soit. En fait, je sentais mes énergies me quitter peu à peu. Je baissai un regard à demi clos sur ma blessure, y détectant soudainement un poison. Certaines lames étaient empoisonnées ? Je relevai aussitôt la tête, de nouveau en alerte. Je croisai mes bracelets, ouvrant un vortex assez grand pour tous les Zénorois. Je leur fis signe d'entrer, et ils s'exécutèrent. Rapidement, nous apparûmes dans le village où se trouvait la chaumière royale. Lorsqu'ils nous virent apparaître, les paysans sortirent de leurs maisons pour venir accueillir les pauvres rescapés.

- Désolé, lançais-je à l'intention du nouveau père. Je n'ai pas su sauver votre femme...

- Sans toi, aucun des trois ne serait en vie, me murmura alors la voix de mon épouse.

Lentement mais sûrement, je me sentais entraîné vers l'une des chaumières. C'était à peine si j'avais l'énergie pour marcher par moi-même. Heureusement qu'Ellana me soutenait.

Ils sont retenus sur la plage par un mur de feu, envoyais-je à mon armée avec difficulté. Venez me rejoindre dans le village du roi.

Aussitôt mon message envoyé, je tombai sur le chemin de terre. Le poison venait de paralyser mon être, incluant ma magie.


HJ: Heyhey les amis je vous attends Smile
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Parandar
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Parandar


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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeMer 1 Avr - 19:36



that's the truth about war; it changes people
                           
L'Éternité est longue. Longue et intrigante. Ça fait quoi, de vivre des milliers d'années ? Difficile à expliquer. Le temps passe si lentement. Il est si ténu de vouloir compter le temps, car celui-ci n'a aucune limite, aucune emprise sur rien ni personne, encore moins sur ma personne. Le temps s'étire et se coupe, il se rallonge ou s'éteint. Il n'y a pas de limite avec le temps. Personne ne peut le mesurer, personne ne peut rien faire avec celui-ci, sinon le subir, l'endurer. Alors je ne peux réellement dire depuis combien de temps suis-je assis ici, à fixer le vide qui est pourtant meublé. Je ne peux dire depuis combien de temps un humain m'a demandé assistance. Je ne peux le dire, vraiment. Autour de moi, tout est vide. Dans l'univers des Dieux, tout existe mais rien n'est réel en même temps. Étrange concept que tout ceci, n'est-ce pas ? Tout n'est que demande, imagination. Désir, voilà ce qu'est le monde des divinités. Alors rien n'existe et tout est réel à la fois. Il suffit de le vouloir. Comme nous. Sommes-nous réels ou pas ? Oui et non à la fois. Impossible d'expliquer cela aux mortels, ils n'y comprendraient rien. Ils pensaient que nous vivions dans les étoiles. Charmant, mais non. La vérité était tellement plus compliquée. Mais il reste que l’éternité est longue, longue et pénible. Eux, les humains, n’y comprennent rien, ils pensent – à s’y méprendre – que la vie éternelle est ô combien agréable, jouissive et tout ce que vous voudrez. Quelle mascarade que tout ceci, hélas ! L’éternité, ça craint franchement. Qu’y a-t-il de génial à vivre des années pour voir les gens dépérir, vivre d’une façon si ténue, en ne profitant de rien ? Hein ? Ils gaspillent leur vie. Ils n’en font d’une bouchée, cherchant sans cesse à gagner quelque chose qu’ils ne pourraient jamais avoir, ils cherchent sans cesse une façon de s’élever. Mais, pour un passage si bref, si court, ou vraiment rien de très fameux ne s’y passe, excepté les guerres, les famines, les maladies, ce genre de choses. Oui oui, je sais. Je SAIS. C’est tellement vain, puéril. Agressant. S’ils n’ont qu’une poignée d’années, pourquoi essaient-ils de l’écourter, de la diminuer sans cesse avec tous ces vices, ces malheurs ? Il en est dans la nature des humains d’agir ainsi. Au lieu de s’entraider, de vouloir essayer d’aider tous et chacun, ils se mutilent à coup d’épée, de feu, de magie. Ils se lancent dans des combats dont ils ne ressortiront pas vainqueurs dans l’espoir ténu d’améliorer leur maigre condition déjà pas très enviable. Je sais, c’en est minable, pathétique. Mais bon. Je leur ai donné le libre arbitre, ils en font ce qu’ils veulent. Parfois, ils n’ont juste pas le choix; dans l’intérêt de leur propre survie, ils entrent en guerre.


***


Noir. Tout était tellement noir et sombre. Et il ruminait de bien sombre pensées. Il adorait cela; ces sombres et sordides pensées. Elles venaient, allaient, elles étaient saugrenues. Ténébreuses, affectueuses, de son point de vue. Ces magnifiques pensées de meurtre, de vengeance. Il ruminait dans sa ruche depuis bon nombre d’années, tant qu’il n’avait cesse de les compter. Puis, quand on vit un millier d’années, à quoi bon compter chaque grain qui s’écoule, avec la lenteur désespérante et ô combien pourtant agréable de l’escargot qui parcourt une vallée jonchée d’obstacles ? Il n’y voyait donc aucune utilité. Alors il ruminait sa vengeance, celle qu’il allait proférer dans … dans quoi exactement ? deux, trois semaines ? Il ne saurait dire, car il ne savait pas très bien compter les années, ou même le temps. Il perdait le fil. Tout cela, dans sa tête d’Empereur des Insectes, tout cela cogitait depuis une ou deux générations d’humains. Il les observait depuis son noir et sombre continent, sur lequel aucune vie humaine ne vivait. Ce qui y vivait n’était pas humain; certes c’était des êtres mais ils étaient animal, bestial. Il ne pouvait faire fausse route. Alors, tandis qu’il peaufinait son merveilleux plan imparable, ils fit venir son espion. Un être étrange, mi-oiseau mi-homme, qui avait le corps constellé de plumes noires comme les abysses. D’une laideur, d’une monstruosité à vous couper le souffle, il darda son regard noir sur l’Empereur. Celui-ci sourit de toutes ses mandibules, ce qui n’était guère plus réjouissant. Il lui donna des ordres. Il allait, avec une volée d’insectes – ses rejetons primitifs – prendre des humaines sur ce continent qu’il convoitait depuis des décennies déjà. Lui, l’Empereur, rien ne l’arrêterait. Rien ! Assis dans son trône fait de pierres précieuses, il ressassait son plan. Il n’y avait aucune faille, aucune façon de le contourner. En un mot; parfait. Il enverrait la maladie et la mort aux misérables humains. Ce continent ne devait pas leur revenir, ils en avaient fait assez durer. Dès l’aube, ils enverraient une fraction de son armée gigantesque, gargantuesque. Il l’enverrait sur ce continent et les asserviraient. Ils deviendraient ses esclaves, ses femmes de joie. Tous lui obéiraient à lui, parce qu’il était fait pour régner, pour vivre et asservir. Alors que le soleil se levait lentement, profilant des couleurs dans l’obscur et froid horizon, réchauffant à peine le sol humide, inégal et lugubre, il lança ses ordres. La flotte allait partir dès que le soleil aurait achevé de se lever sur les flots. Autrement dit; dans une heure humaine. Son chef, l’homme-oiseau, leur réservait à tous une surprise de taille; détail non négligeable. Les lames de ses soldats, ses valeureux soldats, étaient toutes empoisonnées. Gloire à l’Empereur !


***


Moi, Parandar, Chef Suprême de tous les Dieux, Maître incontesté du Ciel, venait de recevoir des nouvelles de mon Maître-Magicien. Celui-ci avait pour mission de me donner toutes les nouvelles et décisions qui venaient du monde des insectes, de l’Empire d’Amecareth II. Il écoutait ses pensées, indétectable. Il venait de rentrer, m’annonçant platoniquement que l’Insecte avait décidé d’envoyer des troupes sur Enkidiev. Sans aucune arrière-pensée, ni même une émotion me frôlant le visage d’albâtre, j’ordonnai qu’il rende visite aux Humains Magiciens, ceux de cet Ordre de Chevalerie; l’Ordre d’Émeraude. En plus d’épier les hommes-insectes depuis leur monde reclus et hostile, inhospitalier, il allait aider les Humains. C’était un double rôle très honorable et glorieux. Mais s’il, en revanche, venait à échouer, ça serait la fin pour tous, car rien ne pouvait arrêter cet Empereur assoiffé de sang, de conquête. Pas même moi, Parandar. Parce que cet Empereur venait d’un monde que j’avais oublié, tellement ancien et reculé que je ne m’y donnais plus la peine d’y penser. Lorsque cet être étrange, doté d’une capacité de raisonnement limité et différent avait posé le pied … ou la patte, peu importe, j’avais décidé de le laisser faire, tant qu’il ne menaçait pas l’équilibre ou même les humains que j’avais créé pour Clodissia, ma chère et valeureuse épouse; Déesse du Mariage. Mon Immortel m’annonça que oui, bien-sûr, maître, qu’il allait protéger les humains. Il disparut dans une légère brume et je soupirai. Malgré tout, je ne désirais pas les voir  disparaitre.


***


(Il était un petit navireeeih, qui n’avait ja-ja-jamais navigué ohé ohé ♫♪♫) Ils voguaient en mer depuis un assez bon moment. L’homme-oiseau, le vent dans les plumes, croassait de bonheur, d’extase. Pour lui, rien ne valait plus que le vent de l’air marin dans les plumes. Cela lui attirait bien évidemment des rires – si tant puissions-nous appeler cela des rires – gras de la part des insectes qu’il dirigeait d’une serre de fer. Ses plumes lustrées et son large poitrail révélait qu’il était grassement nourrit, qu’il ne souffrait en rien de la famine comme certains humains de l’autre continent qu’ils s’apprêtaient a assiéger, à asservir. Il comptait bien se rebeller et prendre sa part de butin, d’esclaves. Car, dans sa petite tête d’oiseau, il avait un plan. Un plan grandiose. Renverser l’Empereur qu’il servait avec dévouement – faussement, bien évidemment ! Ce plan l’enthousiasmait tellement qu’il en frémissait du bec au bout de ses plumes. Un rictus difforme ornait ce qui lui servait lieu de bouche et il réprima un rire amer. Amer parce qu’il devait encore obéir aux ordres, puis il ne pouvait pas participer aux combats, sous peine d’être puni. Or, les punitions du maître n’étaient pas de gentilles réprimandes, bien au contraire. On y laissait qui un bras, qui un mandibule, au mieux qui perdait sa tête – ou au pire, au choix. Cela dépendait de la gravité de la faute, de l’acte commit. Mais si l’on osait le contrarier assez, il pouvait vous agoniser de tortures plus impitoyables les unes que les autres, vous laissant vous revigorer pour ensuite vous laisser au seuil de l’inconscience, sans jamais que celle-ci vous fusse accorder. Cela, dans un cycle sans fin, dans une boucle qui se répétait inlassablement, jusqu’à ce qu’il ne trouve plus d’intérêt au jouet que le supplicié était et qu’il ne vous accorde enfin la délivrance tant souhaitée. Oh non, il ne voulait pas de cela, alors il restait. Il restait et subissait, endurait. Sans jamais pousser une seule plainte, un seul croassement. Mais un jour, oh oui, un jour – béni soit-il – il le renverserait. Il le renverserait et le pouvoir serait à lui.

Un temps plus tard, ils étaient tous sur la plage, leur bateau accosté. Le flot des insectes vomissait de l’embarcation en bois et se déversaient sur la plage de sable fin, ensoleillée et bien agréablement chauffée. Ils avançaient sur les galets et allèrent trouver des humains. Ces derniers, en voyant arriver de géants insectes mauves munis de carapaces ainsi que de mandibules qui ne cessaient de tournoyer, figèrent pour certains. D’autres hurlèrent et s’enfuirent, mais ils furent bien vite rattrapés par les géants coléoptères qui faisaient deux fois et demie leur taille. Ils furent dument ligotés et attachés dans le centre du village le plus près. Deux villages furent ainsi assiéger le temps qu’un humain méprisant, à demi elfique, ne vienne gêner le plan des insectes. Tandis que l’un d’eux poignardait une femme qui portait la vie, une femelle qui, de toute façon devrait s’accoupler avec le Maître, il fut poignardé à son tour. Ses bras furent fauchés aux coudes puis il tomba, la vie bestiale insecte quittant son corps, ne laissant d’une carapace humanoïde mauve sur le sol, une jeune femme ensanglantée, apeurée.  Un violent mur de feu s’éleva entre eux et les humains. Un temps après, l’un d’eux lança sa lance et elle entra dans le corps du demi-elfe, mais ne réussissant pas à le tuer. Pour le récompenser, il reçut deux flèches qui le saignèrent à mort, le laissant là, tombant sur la grève, sans trop comprendre. Car de toute façon, il n’avait pas l’intelligence la plus vaste qui soit.


***


Il était arrivé juste à temps. Pile à temps. L’Immortel avait envoyé les deux flèches dans le corps de l’insecte et avait prêté sa force à l’elfe pour qu’il puisse se rematérialiser avec le vortex lumineux jusque dans la cité avec les paysans attachés et effrayés. Les enfants et les femmes avaient des larmes qui roulaient sur leurs joues, de terreur. Les hommes, quant à eux, tentaient de ne pas trop paniquer, inspirant lentement, doucement. Mais ils étaient tendus et cette tension ne faisait qu’aggraver les pleurs des enfants, qui se faisaient déchirants. L’elfe, le Chef de l’Ordre de Chevalerie, tomba inconscient au sol après avoir donné ses ordres. Ses soldats s’y précipitèrent, vers la plage zénoroise où tant s’était déjà produit puis il se pencha au-dessus du jeune homme. Passant la main au-dessus de lui, il lui rétablit son énergie vitale avant d’enlever la lance de son corps et de refermer les blessures d’un effleurement glacial sur sa poitrine musclée. [gay ship en vue ! :out: ] Il passa encore une fois la main dans un vague geste puis ils disparurent pour se réinstaller à l’ombre. L’homme était couché sur un petit lit de fortune tout juste apparu et l’Immortel le fixait, attendant qu’il ouvre les yeux. De loin, magiquement, il suivait les combats. Il ne pouvait pas intervenir trop directement dans la guerre, au risque de perdre sa précieuse et ô combien merveilleuse Immortalité. Alors il restait là et n’intervenait pas. Il surveillait plutôt le Chef de l’Ordre, Nathan. Il laissa les humains s’occuper de leurs congénères. Dans la lumière diurne éclatante, ses cheveux blancs brillaient, tout comme sa peau et sa tunique argentée. Il ne devait rien arriver à ce chef, car seul lui avait le pouvoir de mener ses hommes – et femmes -, enfin, ses soldats, à la victoire. Mais ça ne serait certainement pas en une lutte. Il sentait l’homme-oiseau au loin, qui s’en mordait les plumes par avance. Cet être mi-animal mi-humain allait en baver après son retour sur le continent de son maître. Ça le fit presque sourire. Presque.
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Nella

Nella


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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeLun 6 Avr - 20:14

C'est dans ces moments là que je me dis que je dors peut-être un tantinet trop longtemps. Ouais. Car là, le soleil est quand même très haut dans le ciel, et moi, comme une bonne chevalière parfaite, je m'entraîne dans la grande cour avec les autres. Euh nan, pas du tout. En fait, j'ai la bouche grande ouverte, et je ressemble probablement à une étoile de par ma position. Et aussi... J'ai le beauuuuu filet de bave qui me coule le long de la bouche. Charmant, non ? Mais bon, c'est pas comme si j'avais un homme à charmer. Bah peut-être, mais le seul homme qui est dans ma chambre n'est nul autre que mon frère d'armes, Alaric. Et sa femme, mon défunt maître, lui manque tellement qu'il se fiche éperdument du fait que j'ai de la salive qui coule sur mon menton. Techniquement, j'ai une chambre à moi. Sauf que je suis incapable de dormir seule sans faire de cauchemar. Alors naturellement, je suis restée avec Alaric, même après la mort de mon maître. Mignon n'est-ce pas ? Nan pas du tout. Parce qu'il agit un peu comme un père avec moi. Il est quand même beaucoup plus vieux, et je crois qu'il aime me paterner comme il le fait.

MAIS BON. C'est pas ça le point de la journée aujourd'hui hein? Non. Aujourd'hui, c'est la guerre. En tout cas, c'est ça que la voix de mon chef m'a hurlé dans mon esprit alors que je rêvais de jolies licornes. Il est pas toujours gentil Nathan, c'est dommage pour lui. Il faudra qu'il apprenne à ne pas réveiller les jeunes femmes. Fuck off. J'me lève pas. Mais évidemment, le karma me rattrape. Et ouais. J'ai à peine le temps de me rendormir qu'Aden me hurle dans l'esprit aussi. Méchant. Les deux sont méchants. Très méchants. À contre coeur, je me laisse tomber en bas de mon lit.

Trois minutes plus tard à peine, je me retrouve totalement vêtue de mon armure de l'Ordre, les cheveux attachés et mes fesses sur la scelle de Yuka, que Kesley avait joyeusement pris la peine de sceller pour moi. Je me tourne, alors que j'entends Aden crier. J'l'écoute pas. J'en ai pas envie. Je suis encore dans mon lit moi. Du moins, dans mes pensées. Mais plus que rapidement, je me retrouve dans son maëlstrom, puis à Zénor. Eh merde. Alors que tout le monde se dirige vers l'ennemi, moi je me concentre. Je ferme les yeux un instant, laissant aller mon esprit. Soudain, je trouve une âme humaine, mais ennemie. Je me faufile à l'intérieur de son corps, alors que le mien tombe mollement sur le sol de terre dans le village royal.

J'ouvre finalement les yeux, et je me retrouve coincée derrière un mur de feu. Je peux voir les insectes essayer de le traverser. Ce qu'ils sont stupides... Je baisse le regard sur mes bras, et je remarque qu'ils sont mauves. Un hybride... Je ferme les yeux, histoire de chercher le but de la mission dans sa tête. Ma tête. M'enfin, vous comprenez. Alors que je fouille son esprit à la recherche d'informations, je sens une cuisante douleur me transpercer l'abdomen. Je lâche un immense cri, ouvrant les yeux instantanément. Je vois d'ailleurs Alaric retirer l'arme de mon ventre, avant de la diriger vers la gorge. Merde. Je n'ai pas le temps de quitter le corps pour retourner vers le mien.

- ALARIC C'EST MOI, hurlais-je désespérément.

Il arrête vivement son geste, me dévisageant. Évidemment. J'suis tellement endormie que j'ai oublié de mentionner que je m'en allais dans un corps ennemi. Je m'approche de lui, plantant mes yeux de chat dans les siens.

- C'est Nella, murmurais-je sur un ton doux.

Je porte mes deux mains sur le trou béant dans ma poitrine, dégoûtée d'y voir du sang noir. Dans un autre corps, je n'ai accès à aucune autre magie.

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Alaric

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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeLun 6 Avr - 20:49

Aden apparut dans la cour. Il fit rapidement le tour de cette dernière, rassemblant les autres, il se plaça devant nous et commença à hurler. Nous répétâmes notre mantra: COURAGE, HONNEUR ET JUSTICE. Mon frère croisa ses bracelets et un immense toubillon de lumière apparut dans la cour, il y entra suivit du reste de l'armée. Moi et Nella fermions le groupe. Je la vis à moitiée endormie sur sa selle. Je souris avant de m'engouffrer dans le portail.



Quelques secondes plus tard, nous sommes dans le village natal d'Aden. Ce dernier mène la charge, car Nathan n'est pas en vue. Sans me préoccuper de Nella, je lance ma monture au grand galop. Lançant éclairs meutriers d'un côté et donnant de grands coups d'épée de l'autre, je décimais à moi seul un bataillon d'insectes affreux. Tout allait plus ou moins bien, lorsqu'un insecte m'aggripa et me fit tomber de cheval.



Finn, criais-je. Vas-t'en!



Ma monture comprit immédiatement mon ordre et se mit à galoper vers la forêt de zénor, en direction d'Émeraude. Un insecte me fit rouler, pour embarquer sur moi. Il leva un espèce de poignard en métal noir, je me retournai et vis mon épée sur le sol à quelques centimètres de moi. J'étendis le bras et aggripai le pommeau. L'affreuse créature allait me tuer, lorsque je tendis ma lame vers lui. En voulant être plus rapide que moi, sa gorge fut transpercée par ma lame. Je me relevai et marchai vers le mur de feu, d'un geste de la main, je créai une ouverture, par laquelle j'entrai. Je levai mon épée et recommençai à donner de violents coups, partout où je pouvais voir une membrane molle. Je me retourne rapidement, pour voir un hybride mauve, complétement immobile dans la volée d'insecte. J'avançai rapidement vers lui et transperçai son ventre de mon épée. L'être mauve me regarda d'un air surprit, je levai mon arme vers sa gorge, mais fut arrêter par un cri.



ALARIC, C'EST MOI, hurla l'hybride.



Mes yeux s'arrondirent, j'abaissai mon arme, mais restai alerte. L'être s'approcha de moi, en plantant son regard violet dans le mien. Ses pupilles de chat me transpercèrent d'un doux regard.



C'est Nella
, dit la créature d'un ton doux .


Ses mains se portèrent à sa poitrine, où un immense trou s'était formé suite à l'agression, Du sang noir en coulait abondement. Je posai mes mains sur la plaie, en paniquant. Nella ne m'avait pas dit qu'elle userait de son pouvoir. J'éclairai mes mains d'une douce lumière blanche.



Nella, sors de ce corps tout de suite, ordonnais-je. Dès que tu es guérie sors.



Ma magie referma la plaie de l'hybride, je vis le regard de ce dernier changer. Nella était sortie. Je sortis ma dague et la plongeai dans la gorge de la créature violette. Je me retournai rapidement, pour combattre, lorsque je sentis une présence, que je n'avais pas ressentis depuis.... Je fis un tour rapide sur moi-même, avant de voir une jeune femme magnifique me fixer. Je la connaissais bien. Nous avions grandis ensemble, nous avions appris ensemble, nous étions mari et femme.



Annabelle, dis-je dans un souffle.



Je lâchai mes armes et marchai vers elle. Je sentis alors une brûlante douleur au niveau de ma poitrine, mes jambes cessèrent de me soutenir. Je m'effondrai sur la plage de Zénor. Puis ce fut le noir...  
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeMer 8 Avr - 23:54

La guerre. C'était la première fois depuis que j'étais chef des sorciers sur Irianeth que j'allais y participer. En effet, possédant le corps d'une ex chevalière, je ne pouvais pas me montrer où je le voulais, quand je le voulais. Mais je pouvais contrôler mes sorciers à distance, et ça c'était une bonne chose. De toute façon, ils ne faisaient que me désobéir d'une quelconque façon et ils perdaient leur tête. Je n'acceptais pas que l'on remette mon autorité en question. J'étais comme ça et ça ne changerait pas. Et mon époux non plus d'ailleurs. Il me représentait sur le terrain, se régalant du même coup de la souffrance éternelle de mon ex mari, qui me croyait morte. Ce qu'il pouvait être pathétique cet Alaric. Je l'observais souvent dans mon chaudron, sans doute à cause de l'ancienne Annabelle. Mais une chose était sûre, c'était qu'il faisait pitié à prier tous ces dieux pour que je revienne. Car jamais je ne le ferai. Mais c'était tout de même cela qui m'avait motivée à me présenter à cette bataille. Je voulais le voir souffrir de mes propres yeux. Et j'en étais déjà satisfaite.

Je me tournai vivement, poussant un long soupir de découragement. Le chaudron ne voulait pas m'obéir, comme si je n'étais plus moi. Probablement cette vieille Annabelle qui tentait de prendre le dessus. Mais je ne me laisserai pas faire. Ce n'était qu'une question de temps maintenant avant qu'elle ne quitte cette vie pour toujours et que son corps soit totalement mien. Je croisai mes bras contre ma poitrine, fermant les yeux afin de me concentrer à garder ma place. Un long frisson me parcourut alors, et un sourire de satisfaction naquit sur mon visage. Elle était partie. Je me retournai face à mon chaudron, alors qu'une image se formait lentement à la surface. Je poussai un cri de rage lorsque je vis un immense mur de feu se dresser entre mes soldats et les vermines d'humains. Les dieux intervenaient-ils vraiment en ce moment ? Je me devais d'attendre Viktor, avant de nous y rendre, mais j'étais trop en colère. Je disparus en un nuage de fumée noire.

J'apparus au beau milieu des combats, dégainant mon épée empoisonnée. Je tranchai la gorge d'une femme, tandis qu'une brèche se glissait dans le mur de feu. L'être qui le faisait perdait de l'énergie, tant mieux. Je me retournai au moment que le corps de ma victime touchait le sol, pour voir une de mes hybrides se faire transpercer la gorge par le poignard d'un chevalier. Je levai aussitôt mon arme, mais il se retourna vivement vers moi. Je vis alors Alaric, et je reculai de quelques pas à sa vue. Réflexe de l'autre Annabelle, j'imagine...

- Annabelle, murmura-t-il d'un air hébété.

Aussitôt, il lâcha ses armes afin de se diriger vers moi. Merde, il ne devait pas me toucher. Sinon l'autre moi prendrait le dessus, à cause de son amour. Je levai mes mains devant moi, lui lançant une rayon mauve sur la poitrine. Ça ne prit pas de temps que le sort s'attaqua à son système nerveux, stoppant chacun de ses membres, puis à son cerveau, le faisant tomber comme s'il était raide mort sur le sable. Je m'agenouillai près de lui, le fixant avec dédain. J'étais totalement incapable de le tuer. Car mon coeur l'aimait encore bien malgré moi. Je détournai mon regard, visiblement mal-à-l'aise. Je me penchai par-dessus lui, embrassant tendrement ses lèvres. Puis, je le fis disparaître d'un simple mouvement de la main, dans une chaumière, dans le village le plus éloigné. Il serait en sûreté. Car aujourd'hui, ça allait être un vrai massacre.

Soudain, je sentis une présence familière derrière moi. Je me retournai vivement, un large sourire naissant sur mon visage lorsque je vis Viktor. Je sautai dans ses bras, heureuse de constater que l'autre Annabelle partait de nouveau.

- Tu m'as manqué, murmurais-je.

J'embrassai tendrement ses lèvres, posant mon regard dans le sien. Il m'avait manqué, car ça faisait plus d'un mois qu'il était parti en mission pour l'Empereur. Et je n'avais pas eu aucune nouvelle depuis. Je savais seulement qu'il était encore en vie, car je continuais de sentir sa présence, et que je l'observais de temps à autre dans mon chaudron.
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Tristan
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 9 Avr - 1:06

Aussitôt que j'eus convainc Aëlys, ça ne prit pas de temps que je me retrouvai dans la grande cours avec elle. Je fus surpris de voir que mon cheval était déjà sorti, et déjà scellé. Ne ressentant pas l'énergie comme mes frères et soeurs d'armes, je ne pouvais pas savoir qui s'était occupé de ma bête. Mais une chose était sûre, c'était qu'il sauvait un temps précieux à tous. Je me hissai rapidement en scelle, tenant mon cheval par la bride. En un rien de temps, Aden arriva, nous faisant prononcer nos paroles. À ma fidèle habitude, je restai totalement silencieux. Car malgré tout, je n'arrivais pas à penser que j'étais à cent pour cent dans cet ordre de chevalerie. Mon écuyère était assez vieille maintenant pour ne pas que j'aie à la surveiller constamment. J'entrai donc dans le maëlstrom de mon frère d'armes, sans même jeter un seul coup d'oeil derrière moi. De toute façon, je savais qu'elle ne manquerait aucun combat pour rien au monde.

Quelques instants plus tard, j'apparus dans le village royal de Zénor. Je jetai un coup d'oeil vers la chaumière du roi, question de m'assurer qu'ils avaient eu la brillante idée de poster des sentinelles. En effet, il y avait quatre hommes armés, ainsi qu'un cinquantaine de villageois armés de faux, prêts à mourir pour Zénor. Je souris à cette vue. Émeraude était beaucoup mieux équipée en terme de soldats. En effet, nous possédions une garde royale. Mais ce pays du Sud n'en avait pas vraiment besoin. En fait, ils n'avaient rien pour en posséder une réellement. Même le roi labourait la terre afin de s'assurer que chacun et chacune avait tout avant la saison sèche. C'était un pays très pauvre, mais très heureux et uni. Je les admirais pour cela. Un jour, c'était ce que je souhaitais faire avec Émeraude. Pas pauvre non. Mais je les voulais tous heureux, et surtout uni. C'était très important pour moi.

Après cette importante vérification, je regardai autour de moi, cherchant Nathan. Mais je ne le vis nulle part. Je fronçai les sourcils. Probablement était-il sur le champs de bataille. Du haut de mon plateau, je pouvais voir les plages Zénoroises, ainsi qu'un géant mur de feu. Nous aurions besoin de tout nos effectifs, ça c'était sûr et certain. Même ceux des autres royaumes. J'avalai de travers, tandis que je comptais les bateaux. Il y avait plus d'une cinquantaine d'embarcations. Je n'avais jamais vu une telle invasion. Je sursautai vivement lorsque je sentis un corps tomber à côté de moi. Je fus soulagé de constater qu'il s'agissait seulement de Nella. Elle devait avoir quitté son corps. Je me tournai vers des villageois non loin.

- Mettez-la à l'abri, hurlais-je.

Ils me regardèrent tous avec un air de dédain. Ils devaient probablement se dire qu'ils n'avaient aucun ordre à recevoir d'un chevalier. Je m'approchai d'eux, le visage menaçant.

- Je suis Tristan d'Émeraude, et je vous ordonne de mettre ma soeur à l'abri, tonnais-je.

Aussitôt qu'ils reconnurent mon nom, les hommes se jetèrent sur ma jeune amie, afin de l'emmener dans une chaumière non loin. Aussitôt que ce fut fait, je jetai mon cheval au galop, ventre à terre vers les plages. Arrivé près des insectes, je dégainai mon épée. J'allais en tuer plus d'un aujourd'hui.

J'suis en bas Aë, lançais-je à mon écuyer. Sois prudente.
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Kesley
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 9 Avr - 15:20

Je serrais toujours Aëlys le plus fortement que je le pouvais. Je fus heureux de constater qu'elle referma rapidement ses bras autour de mon torse. Je sentis alors la présence de sire Alix, et au même moment mon amie perdit l'équilibre, nous faisant tomber contre le sol de l'écurie. Le visage dans sa poitrine, j'étais quelque peu mal-à-l'aise. Je me redressai donc sur mes coudes, plantant mon regard dans le sien. Je ne pus m'empêcher de lui sourire lorsque je vis des larmes s'échapper tranquillement de ses yeux, et que je constatai qu'un léger vent se levait.

- Moi aussi Kes, pleurnicha-t-elle. Moi aussi j'suis désolée.

Elle m'attira de nouveau à elle, plongeant son visage d'ange dans le creux de mon cou afin d'y pleurer. Je la laissai faire quelques instants, tandis que la voix de Sire Aden parvenait trop rapidement à mes oreilles. Je me relevai vivement, attirant ma jeune amie avec moi. Je sautai sur mon cheval, voyant Aëlys faire de même. Rapidement, nous nous dirigeâmes vers le reste de l'armée, au moment où le chef par intérim collait ses poignets ensemble afin d'ouvrir le maëlstrom. J'y pénétrai dedans avec mon cheval, Aë fermant la marche.

Nous réapparûmes dans le village royal. Mon maître n'étant pas là, je me retrouvais seul. Mais je m'en fichais. Je pourrais défouler mes émotions comme bon me le semblait. Je mis donc mon cheval au galop, me dirigeant vers l'immense mur de feu que je voyais sur les plages. Je descendis donc de plateau en plateau, tel un coup de vent. Arrivé près des paysans qui commençaient à se relever, je leur fis signe de remonter dans les villages les plus hauts. Ils étaient terrorisés, mais ils s'exécutèrent quand même. Avec l'aide de mes pouvoirs, j'ouvris une mince brèche dans le mur, permettant ainsi aux insectes de passer, mais un à la fois. Je pourrai ainsi en abattre plusieurs. Toujours en scelle, je me saisis de mon arc, me plaçant à une bonne distance. J'encochai deux flèches, attendant que le premier être ignoble ose se montrer le bout du nez.

Aussitôt que je vis ses mandibules atroces, je décochai mes deux flèches, les deux allant se loger dans chacun de ses plis de coudes. Comment faisais-je cela ? C'était plutôt simple. Contrôlant les éléments, je ne faisais que lever un maigre vent qui déviait l'une des deux flèches dans une direction différente de l'autre. Pour ceux qui ne savaient pas comment je procédais, ça pouvait s'avérer plus qu'impressionnant. C'était une technique de mon cru, et j'en étais plutôt fier. J'abattis ainsi une vingtaine d'insectes, avant d'enflammer leurs corps qui s'empilaient à mes pieds. Je refermai la brèche, histoire de ne pas avoir de petites surprises. Je fis le tour sur moi-même, cherchant un chevalier près de moi. Je fronçai les sourcils en ne voyant personne.

Soudain, une douleur cuisante au niveau de mon bras me fit lâcher mon arc. Je dégainai mon épée de l'autre main, me retournant. Mais rapidement, ma vision s'embrouilla. J'entendis un puissant cri de guerre, suivi d'un bruit de corps qui tombait sur le sol. Au même moment, je perdis toutes mes forces et je tombai de mon cheval. Je portai ma main valide à mon bras, tentant de retirer le poison qui commençait à circuler un peu trop vite à mon goût dans tout mon corps. Mais j'étais incapable. C'était comme si ma magie était paralysée. Mais peu à peu, je commençai à voir ce qui se passait autour de moi. Je vis une Aëlys enragée par-dessus moi, qui s'affairait à ma blessure. Je tournai la tête, et grimaçai en voyant la fumée mauve qui sortait de ma plaie. Une fois que le poison fut entièrement retiré, elle referma la plaie, ressoudant mes artères. Un peu plus et j'avais eu le bras arraché...

- Merci, murmurais-je en me relevant.

Je lui lançai un regard noir, lorsque je constatai que j'étais totalement en forme. Je détestais qu'elle me transmette de son énergie vitale en plein combat. Je remontai sur ma bête, ramassant mon arc avec mes pouvoirs de lévitation.

- Prête ? lui demandais-je.

Aussitôt, je rouvris la mince ouverture dans la brèche.


HJ/ Permission demandée à Aëlys de contrôler ainsi son perso Smile
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Ellana
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 9 Avr - 18:01

Je courus longtemps sans m'arrêter. J'étais maintenant à la frontière de Zénor, je me cachais dans les arbres surveillant l'arrivée iminente de l'armée d'Émeraude. J'étendis mes sens magiques au continent, sentis que les preux Chevaliers et Chevalières se préparaient à la guerre, dans la cour de leur château. Je sautai en bas de mon arbre et courus vers le village royal de Zénor. Lorsque j'arrivai, je grimpai sur l'une des maison, sans être vue. Le spectacle qui s'offrait à mes yeux m'effraya et me blessa au plus profond de l'âme. Des milliers d'insectes descendaient sur les plages et tuaient tout ce qui se trouvait sur leur passage. Je vis un guerrier, habillé de vert, tendre une main vers la plage. Un mur de flamme se créa et barra le passage de l'ennemi, l'homme que je reconnus comme mon époux, se pencha sur une femme. Je sentis la vie se développer en elle, comme moi. Nathan tenta de la sauver, mais il était trop tard. Il se concentra sur les foestus, la dame était enceinte de jumeaux. Nathan donna les enfants, nouveaux-nés au père de ses derniers. Ce fut le moment que je choisis pour descendre de mon perchoir et me précipiter derrière lui. En m'approchant, je vis une plaie béante au niveau de sa poitrine, à droite. Je sentais la blessure empoisonnée. L'homme était éternellement reconnaissant à mon époux d'avoir sauvé ses enfants. Il nomma la fille comme sa mère, Elisa et le fils comme mon Nathan. L'homme de ma vie baissa le regard, avant de croiser ses bracelets et de créer un immense vortex. Tous les paysans et moi y entrâmes.



Désolé, dit Nathan au père des jumeaux. Je n'ai pas pu sauver votre femme.



Je me glissai dans son dos, me faisant toute petite.



Sans toi, aucun des trois ne seraient en vie, soufflais-je à mon âme soeur.



Avec l'aide de l'homme, je soutins Nathan et marchai avec lui vers l'une des petites maison. J'entendis mon époux faire appel à ses pouvoirs de télépathies. Ils sont retenus sur la plage par un mur de feu, Venez me rejoindre dans le village du roi. Aussiôt le message envoyé, mon mari perdit toute la force qui l'habitait et s'effondra sur le sol. Je me lançai à ses côtés et illuminai mes paumes tentant de faire sortir le poison. Mais à peine eu-je le temps de faire briller mes paumes d'une lumière blanche, que mon époux s'évapora. Je laissai passer un petit cri de surprise.



Nathan, criais-je.



Je me retournai vers le paysan, le regard surprit. Je me levai et entrepris de chercher à localiser son énergie. Je la sentis faible, à l'orée de la forêt. M'accrochant à ce peu d'énergie vitale, je me mis à courir en sa direction. J'arrivai dans une petite clairière et y vis Nathan, couché sur un petit lit de fortune. Sa blessure était refermée. Je remerciai les dieux, en elfique, avant de m'approcher doucement de mon âme soeur. Je m'assied près de lui et lui envoyai une immense vague d'amour et une bonne quantité de mon énergie vitale.




Ne nous refais plus jamais une telle peur, murmurais-je à Nathan.




J'embrassai ses lèvres, avant de me coucher et de me blottir contre lui. Je créai une bulle protectrice autour de nous et fermai les yeux, couché contre la poitrine de mon époux.
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Emerick
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 9 Avr - 19:09

Je passai le pont-levis et me dirigeai vers le château. Aussitôt dans la cour, je vis ma mère, la Reine Adeline, m'attendait. Son regard furieux me fit comprendre, que ma fugue était un problème. Je soupirai en descendant de cheval. Me scultai un grand sourire, en me dirigeant vers ma mère adorée. Elle descendit les trois marches qui nous séparait.




Emerick, je ne t'ai pas élevé à faire des fugues, dit-elle d'un ton dur. Tu as des devoirs, ici à Argent. Ta soeur quitte aujourd'hui pour Fal. Tu de devais d'être présent pour lui souhaiter au revoir et un mariage parfait. Monte la réveiller.




Je m'inclinai devant elle, avant de la contourner sans un mot. Je ne contrariais jamais la Reine, malgré le fait que j'étais un homme adulte et qu'elle se devait m'obéir. Mais ma mère était une Diamantaise, elle croyait en l’égalité des hommes et femmes, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds.J'admirais ma mère, pour cela. Je gravis les escaliers dans le Hall, saluant par leur nom chaque serviteurs, que je croisais, rendant ma route de plus en plus longue. Je montai vers les appartements de ma peste de soeur, Annielle. Je pris Carmena, l'une des servante et lui demandai d'aller ouvrir les rideaux de ma soeur. Avec un sourire moqueur, je vis la servante, laisser les rayons du soleil éclairer la chambre de ma soeur. Carmena sortit, me laissant entrer. Annielle avait mis sa couverture de satin par dessus son petit visage, j'aggripai un pan de la couverte et tirai. Ses mains s'accrochèrent au tissus pour retenir la couverture. Je tirai plus fort et découvrit ma jeune soeur.



Allez soeurette, dis-je d'un ton rauque. C'est le grand jour.



Annielle se redressa dans son lit et me lança un regard noir. Elle poussa un long soupir, avant de se laisser tomber sur son matelas en fermant les yeux. Je me déplaçai vers son lit, la pris dans mes bras et posai ses pieds sur le sol froid. Annielle poussa un autre soupir, plus frustré cette fois. Elle planta son regard dans le mien, en croisant ses bras sur sa poitrine. Elle ne m'impressionnait pas.



Quoi, dit-elle d'un ton gâté.



Elle me regarda, s'approchant de moi. Je sentis qu'elle me reniflait. Elle éclata d'un rire sonore.



T'as violé un garçon d'écurie, demanda-t-elle d'un ton moqueur.



Non. dis-je d'un ton dur. Un Écuyer à Émeraude. Et c'était pas un viol. Mais ce soir, c'est toi qui va y goûter...




Ma princesse de soeur me lança un regard interrogateur. Un sourire moqueur apparut sur mon visage. Elle ne semblait pas avoir comprit, jusqu'à ce que ses yeux s'agrandissent et sa mâchoire inférieure tombe. Elle me donna un coup de poing sur mon torse. Son petit poing ne me fit pas grand mal.




Cormac ne me violera pas
, dit-elle d'un ton impérieux Un écuyer d'Émeraude...  EMERICK D'ARGENT, UN ÉCUYER, ER, D'ÉMERAUDE !



Je lui fis un sourire moqueur avant de tourner les talons et de descendre dans mes appartements, me préparer pour le départ d'Annielle. J'entrai dans ma chambre, en pensant à Kesley. Je retirai mes pantalons, bottes et tunique. Je me dirigeai vers mon coffre et sortis: une tunique noire, un pantalon noir. Je me vêtis et remis mes bottes. Je marchai vers une armoire, l'ouvris et mis ma cuirasse d'Argent. Agrippai ma couronne et soupirai en la mettant. Je descendis dans le Hall et me plaçai devant mes parents. Annielle descendit de longues minutes plus tard, ma mère lui donna un joli diadème et mon père lui souhaita bonne chance. Ma soeur grimpa dans la diligence et partit. Je souris, avant de me retourner vers les escaliers. Une colombe se posa sur mon épaule. Un petit parchemin était accroché à la patte de l'oiseau. Je le détachai et lut son contenu avec mon père. Zénor était attaqué et Nathan, le chef des Chevaliers d'Émeraude demandait notre aide! Je me retournai vers mon père.




Prépare trois bataillons, Emerick, vas à Zénor et défends Enkdiev, dit mon père d'un ton grave.




Je hochai la tête et partit dans les appartements des soldats de notre armée. J'aggripai Devin, le chef de l'armée et lui intimai de préparer trois bataillons de nos meilleurs combattants. Il s'empressa de rassembler près de 600 hommes. Nous partîmes par le pont, au grand galop. Nous arrivâmes à Zénor et fonçai vers le mur de flammes. L'un des chevaliers avait créer une brèche dans le mur, nous entrâmes derrière les flammes. Je fonçai avec mon cheval, jusqu'à ce que je me rende compte que j'étais isolé de mes soldats. Une vingtaine d'insectes me firent basculer de cheval. Je me relevai et donnai de violents coups d'épées dans tous les plis de coudes, que je pouvais voir. Soudain, une cuisante douleur apparut dans mon bras d'épée, sous la douleur, je m'effondrai sur le sol en hurlant de douleur.  
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Kesley
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 9 Avr - 20:00

Aëlys n'eut même pas le temps de me répondre, que je ressentis une cuisante inquiétude dans ma poitrine. Comme si des centaines de personnes étaient en détresse. Pourtant, ils étaient tous hors de portée des insectes... Je refermai aussitôt la brèche, fermant les yeux afin de me concentrer d'où venait cette douleur. Je localisai la source un peu plus loin sur les galets, et mon coeur se déchira en deux. C'était Emerick... Mais que faisait-il ici ? Je jetai un coup d'oeil inquiet à ma meilleure amie avant de lancer imprudemment ma bête au galop. Je pouvais voir au loin une vingtaine d'insectes autour d'un seul soldat. Aussitôt je brandis mon arc, encochant deux flèches. J'en tuai ainsi une bonne dizaine, avant d'arriver tout près et de mettre pied à terre. Je dégainai brusquement mon épée, me plaçant devant mon âme soeur, afin de le protéger. La colère s'emparait lentement de moi, tandis que je le savais blessé. Un vent puissant se souleva alors. Puis, je me mis à me déchaîner. Je fauchai les bras de chacun des insectes présents, et ce à moi seul. Bientôt, il ne restait plus que des cadavres. Je les repoussai magiquement au loin, avant de les mettre en feu.

Une fois cette tâche terminée, je m'agenouillai auprès d'Emerick, plongeant mes yeux bleus dans son regard d'acier. J'avalai de travers lorsque je vis la blessure. C'était la même que la mienne... Je passai une main magique au-dessus de la plaie, soupirant en constatant qu'il n'y avait aucun poison. Comme le mien plus tôt, son bras d'épée était presque sectionné en entier. Je ressoudai magiquement les artères, avant de refermer la blessure. Puis, je grimpai à califourchon sur l'homme qui avait volé mon coeur. Je savais que ce n'était pas la place pour les amours, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je me penchai sur lui afin de lui voler un tendre baiser amoureux. En même temps, je lui transmis une petite partie de mon énergie vitale.

- Tu m'as fait peur, murmurais-je alors que le vent tombait.

Je me relevai doucement, me saisissant de la main de mon amant afin de l'aider à faire la même chose. Avais-je réellement relié nos vies sans même m'en rendre compte, ou n'était-ce qu'un simple hasard ? Je repris mon arc, tandis que deux bras musclés m'encerclèrent par derrière. Je bandai mon arme, ouvrant une nouvelle brèche ici.

- Je t'aime, lui chuchotais-je en décochant deux flèches vers un insecte.
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Emerick
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 16 Avr - 0:57

Je n'eus pas le temps de fermer les yeux, deux flèches arrachaient les yeux d'une dizaine de soldats insectes. Les autres se retournèrent vers le meurtrier de leur congénère. Le bruit d'une épée qu'on dégaine me fit lever les yeux, je reconnus les cheveux et la stature de mon amant. Kesley... Il se plaça devant moi et se transforma en véritable tornade vivante, commençant par donner de violents coups d'épée. Je sentis un vent violent se lever. Il finit par trancher tous les bras des insectes, il poussa magiquement les cadavres loin de nous et les incinéra. Kesley s'agenouilla à mes côtés, plongeant son regard azur dans mon regard d'acier. Je vis son expression changer, en voyant ma blessure, comme s'il la reconnaissait. Il illumina sa paume d'une douce lumière blanche et la passa au dessus de mon bras. Il répara mes veines et artères sanctionnées et referma la plaie. Mon amant grimpa sur moi, son visage fut bientôt qu'à quelques centimètres du mien, il posa ses lèvres sur les miennes. Je me sentis revivre.



Tu m'as fait peur
, chuchota Kes.



Le vent tomba doucement, en même temps qu'il se relevait. Kesley prit ma main et m'aida à me remettre sur pied. Il reprit son arc et se retourna vers la mêlée d'insectes. Je l'entourai de mes bras musclé, en même temps qu'il encochait une flèche et bandait la corde de son arc.



Je t'aime, me murmura-t-il, en laissant partir une flèche meurtrière.



Je laissai mon amant pour reprendre mon épée et dégainai ma dague. Je me lançai vers l'armée insecte, en tranchant les plis de coudes que je pouvais voir et en crevant toutes pairs de yeux en vue. Je me tournai pour voir Kesley se battre comme un lion, près de moi. Je ne pus m'empêcher de penser qu'il était affreusement attirant, ainsi en sueur et sale. Je savais aussi qu'il entendrait ceci dans mes pensées. Donc pour déclencher l'une de ses dangeureuses tempêtes, je devrais jouer un peu avec ces émotions, pour ensuite lui faire l'amour dans la forêt, comme à notre première rencontre. Je me mis donc à visualiser, très vividement, moi qui le pénétrait à pleine vitesse. Un petit sourire apparut sur mon visage. Je continuai à trancher, percer et écorcher tout insecte se trouvant sur mon chemin.



KES, criais-je. Fais-moi une tempête. Je t'aime!  
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Kesley
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 16 Avr - 1:57

Alors que j'encochais deux nouvelles flèches, je pus entendre le bruit d'une épée qui sortait de son fourreau. Aussitôt, je connectai mes pensées à celles de mon amant. J'étais incapable de le surveiller du regard, c'était donc la seule façon de m'assurer qu'il allait bien. J'abattis plusieurs insectes avec mon arme, mais ils furent bientôt trop proches de moi pour que je puisse continuer. Je dégainai donc à mon tour mon épée, tenant le pommeau à deux mains. En temps normal, j'aurais été puni pour avoir faussé compagnie à mon maître pendant une bataille. Mais comme elle n'était pas là, et que mon frère était nul autre que le chef de notre Ordre, je devrais m'en tirer avec absolument rien. Mais ce n'était pas le moment de penser aux punitions. Je me retournai vivement, sentant une présence ennemie dans mon dos. Je tranchai bien rapidement ses deux bras, alors qu'une étrange émotion m'envahissait. Je fronçai les sourcils, alors que j'entendais les pensées de mon amant. Je le fusillai du regard. Ce n'était pas le moment, mais pas du tout pour me trouver sexy.

Insecte après insecte, c'était comme si il n'y avait pas de fin. Comme si cette fois, l'Empereur avait envoyé tous ses effectifs. Mais je savais que c'était faux. Il avait tellement assouvi de peuples partout dans le monde, qu'il aurait toujours des soldats. Il fallait couper la tête du serpent, tout le monde le savait. Seulement, ce n'était pas aussi simple que ça.

Soudain, je me sentis pénétré à une vitesse effarante. Eh oui. Pénétré. Comme si Emerick était en train de me faire l'amour. Mais depuis quand est-ce que de simples pensées provoquaient des sensations physiques. Incapable de me battre alors que l'orgasme était sur le bord de me prendre, j'érigeai un cercle de feu autour de moi. Je me tournai vers mon âme soeur, qui continuait à se battre comme si rien était.

- KES ! me cria-t-il alors. Fais-moi une tempête. Je t'aime.

Je hurlai de rage, coupant le lien qui connectait mes pensées aux siennes. Bien rapidement, je ne sentis plus la pénétration. Faire une tempête ici était beaucoup trop dangereux, mais les émotions amoureuses et la colère qui venaient de prendre possession de mon être en décidèrent autrement. En effet, je voulus mettre fin au feu, mais j'en fus incapable. Un vent violent se leva, propageant les flammes sur les insectes, les brûlant vifs. Voyant que le feu se dirigeait vers mes confrères, j'érigeai une immense barrière de pluie entre eux et moi, les empêchant de mourir d'une façon atroce. Si mon frère voyait que je m'isolais ainsi, j'aurais droit à la punition de ma vie. Non seulement ce n'était pas une bonne chose pour moi, mais également pour l'Ordre en entier. Car si je venais à mourir, je savais que ça changerait fortement l'attitude de Nathan. Je fermai mes yeux, tentant de mettre fin aux vents, mais j'étais totalement incapable.

Soudain, une cuisante douleur me traversa, et je baissai mes yeux vers la source. Je fus surpris de voir que mon bras brûlait seul, sans l'aide de flammes réelles. Je regardai autour de moi, pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un qui usait de magie dans le coin, mais tout ce que je voyais c'était des insectes qui brûlaient vifs. Lorsque la douleur commença à monter sur mon torse, j'écarquillai vivement les yeux. EM! Je lançai vivement mon épée au sol, courant à toute vitesse vers lui. Plus rien ne m'importait maintenant. C'était à peine si je sentais mon être se brûler. Je commençais à paniquer, empirant les forces du vent. Je m'arrêtai brusquement, lorsque je vis MON Emerick en flamme. Je hurlai de rage, avant de concentrer mes pouvoirs de lévitation sur la mer. J'en soulevai une grande quantité, avant de la laisser tomber sur la partie de la plage où je me trouvais. Le mur de feu tomba, mais il n'y avait plus d'insectes de ce côté. J'étais complètement trempé, et l'eau saline sur ma brûlure me faisait pousser des jurons. Mais je me dirigeai tout de même vers mon amant. Il allait bien, bien que brûlé à la même place que moi.

- C'est dangereux les tempêtes, laissais-je tomber durement.

Je pris soin d'ajuster mon chandail, question qu'il ne voie pas que sa blessure était également la mienne. Malgré mon incontrôle de la magie, je réussis tout de même à le guérir, bien qu'avec difficultés. Les insectes ayant peur de l'eau, aucun n'osait traverser mon mur de pluie, et tous ceux de l'autre côté avaient péri dans les flammes. Je jetai un regard coupable à l'homme que j'aime.

- Tu aurais pu mourir, minaudais-je.

Je le bousculai légèrement, avant de me blottir dans ses bras. Je me mordis la lèvre inférieure de douleur, tandis que mon bras et mon torse frottait contre lui. J'étais incapable de m'auto-guérir, et ce n'était pas le moment de réessayer. Car le vent commençait à tourbillonner, et une pluie violente à s'abattre sur nous. Heureusement, ma magie ne s'attaquait qu'à ce côté du mur de pluie. Mes collègues en étaient donc protégés, en quelque sorte.
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Arya

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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeJeu 23 Avr - 19:39

Une puissante vague de peur et d'agression s'empara de moi, lorsque je sortis du tourbillon de mon frère d'arme. Autour de nous, le village royal était en plein branle-bas de combat. Je tirai les rennes d'Asmodeus, qui commençait à s'ébrouer, l'adrénaline du combat le gagnait. Je souris moqueusement à Aden, avant de mettre mon étalon au galop. Je dégainai mon épée d'une main et armai l'autre de flammes meurtrières. Toujours au galop, je m'approchai du mur de flammes, j'y vis une petite brèche par laquelle entraient plusieurs insectes. Je laissai partir les flammes sur ces derniers, attirant l'attention de leur congénères. Je sautai à terre et courus vers la brèche, me jetant carrément dans la gueule du loup. Je coupai et tranchai tous les coudes que je pouvais voir, avant de me placer dans l'ouverture de la brèche. Les insectes débarquaient des bateaux par milliers et avaient pris possession de la plage de Zénor. La première vague accourait vers moi, je vis Kesley, l'écuyer de Célestia, percer une autre brèche dans la colonne de flammes. Je secouai la tête, en me retournant vers les premiers monstres se dirigeant vers moi. Je vis l'Écuyer disparaître dans une marée d'ennemis, au loin, je me concentrai donc sur mon objectif. Je vis les premiers ennemis s'approcher et leur lançai une décharge de flammes, les brûlant vifs. La voix d'Aden résonna dans mon esprit, me déconcentrant, Tia. On a besoins de toi, où es-tu? Je fus basculée au sol, par l'un des mâles insectes, celui-ci leva sa lance pour m'achever. Je lui lançai un rayon incandescent. Je regardai autour, de moi, cherchant mon chef du regard.



Nathan, hurlais-je. NATHAN!



Aucune réponse, j'étendis mes sens magiques et le trouvai dans une clairière, près de lui se tenait ce que je sentais être sois un elfe ou une fée, je soupirai de soulagement, avant de me retourner, pour éviter une flèche. Je me lançai dans la mêlée, en sautant sur le dos d'un insecte et lui enfonçai mon poignard dans la gorge. Je sautai au sol, pour lui trancher les bras, quand soudain une décharge électrique passa au travers de mon corps, c'était ce que je ressentais lorsqu'un de mes frères ou sœurs d'armes était blessé. La panique s'empara de moi, je me mis à donner des coups d'épée de tous les côtés, tout en tentant de déterminer qui était en danger. Mes sens me firent comprendre que c'était Alaric, je soupirai, tentant de le chercher, mais en vain  
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Nathan
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeVen 24 Avr - 18:59

Je battis doucement des paupières, avant de sombrer de nouveau dans l'inconscience. Où alors était-ce un rêve ? Je n'en avais aucune idée. La seule chose que je savais, c'était que mon sommeil était affreusement agité. Source d'inconfort et d'inquiétude, si vous voulez mon avis. Probablement mon subconscient qui me jouait des tours. Mais il savait que j'avais abandonné mes soldats en les jetant dans le gueule du loup. Je n'étais pas là pour les protéger. Et je savais que si l'un d'eux perdait la vie au combat, que jamais je ne pourrais m'en remettre. J'étais totalement impuissant en ce moment. Même si j'avais voulu me réveiller, afin de partir au combat, j'en étais incapable. En plus, étant affreusement près de chacun de mes hommes, je pouvais ressentir chacune de leurs blessures, chacun de leurs malaises. Je les ressentais, mais j'étais incapable de les identifier à qui que ce soit. C'était comme si un blocage avait été effectué. Me réveiller. Je devais me réveiller, et ce le plus rapidement possible.

Comme si un dieu avait entendu ma prière silencieuse, une bonne quantité d'énergie pénétra mon être tout entier, avant de s'infiltrer doucement dans mon coeur. Cette fois, je me sentis assez puissant pour non seulement ouvrir les yeux, mais également rester éveillé. Je battis lentement des paupières, me sentant totalement détendu et reposé. C'était comme si je n'avais jamais été touché par une lame empoisonnée. Des lèvres d'une douceur incroyable se posèrent tendrement contre les miennes, et je ne pus m'empêcher de sourire en reconnaissant l'énergie de mon épouse.

- Ne nous refais jamais plus une telle peur, me chuchota-t-elle.

Je souris moqueusement alors qu'Ellana se blottissait contre mon torse. Je l'encerclai doucement de mes bras musclés, embrassant du même coup sa chevelure. Puis, je poussai un bruyant soupir avant de me redresser et de la pousser gentiment.

- Tu devrais pas être ici, murmurais-je sur un ton accusateur.

Lentement, je mis mes pieds sur le sol, rentrant de nouveau en contact avec mes frères et soeurs d'armes. Je sentis que Nella se promenait dans l'Éther, grâce à mes dons elfiques. Je détestais qu'elle use de ce pouvoir. Heureusement, je pouvais sentir que son enveloppe charnelle était en sécurité. Je fermai mes yeux, me concentrant sur l'énergie de chacun de mes hommes. Ellana devait se douter de ce que je faisais, puisqu'elle ne me dérangea pas. Mon examen se posa soudainement sur Alaric. Je déglutit avec difficulté lorsque je constatai qu'un mauvais sort lui avait été jeté. Les sorciers étaient à l'oeuvre... Mais comme Nella, son corps était en sûreté dans la chaumière royale. Cependant, le père d'Aden n'était pas là, et personne ne prenait soin de lui. Je repris contact avec le monde réel, me retournant brusquement vers ma femme, avec l'air plus qu'alarmé. Je pris doucement sa main dans la mienne. Il était hors de question qu'elle retourne sur le champs de bataille, mais rien ne l'empêchait de mettre ses pouvoirs elfiques à l'oeuvre afin de guérir mes hommes et de veiller sur eux.

- Va guérir cet homme, lui ordonnais-je en lui transmettant l'énergie vitale de mon frère d'armes Alaric.

Je saisis délicatement son menton entre mes doigts, avant d'embrasser amoureusement ses lèvres. Aussitôt que je la vis disparaître entre les arbres, je fermai de nouveau mes yeux, me concentrant une nouvelle fois sur mes hommes. Je fus curieux de constater que Célestia n'était pas encore sur les lieux, et que Maître Flora non plus. Elle n'était pas une guerrière, mais sa magie protectrice nous était plus qu'utile en présence des sorciers de l'Empereur. Je fronçai les sourcils, sentant leurs énergies respectives au royaume de Rubis. Je haussai les épaules. Peut-être s'était-il passé quelque chose au pays de la chasse pendant mon inconscience et qu'elles étaient allées explorer le terrain. En mon absence, c'était Flora qui prenait les décisions quant à l'Ordre. Il n'était pas question que je les dérange, car mon intervention déconcentrerait mes autres soldats. J'étais capable de m'adresser à une seule personne à la fois, mais pas plus d'une. Autrement, tout le monde entendait mon message. Je continuai donc mon examen, m'attardant maintenant sur les écuyers. Lorsque mon énergie se posa sur celle de mon petit frère, j'écarquillai les yeux et je revins brutalement à la réalité.

- Kes... murmurais-je, comme dans une sorte de transe.

Je croisai mes bracelets, ouvrant un maelstrom suffisamment grand pour y laisser entrer un homme. Je sautai rapidement à l'intérieur, sentant l'énergie de Kesley se dégrader rapidement.

Mes pieds se posèrent soudainement dans le sable, et aussitôt je cherchai mon frères des yeux. Je fronçai les sourcils en voyant non seulement le nombre innombrable de soldats insectes morts, mais également l'absence de mes chevaliers. Je tournai légèrement la tête pour apercevoir un mur de pluie. Reconnaissant la magie de Kesley, je grognai, visiblement mécontent. Pourquoi s'était-il volontairement isolé des autres ? Entendant du bruit, je me retournai vivement, paumes armées. Je fus surpris de voir mon frère blottis dans les bras d'un homme. Grâce à ma vision elfique, je pus reconnaître le prince d'Argent, Emerick. Je sondai rapidement Kes, puisque c'était seulement une question de temps maintenant avant qu'il ne sente ma présence. Je haussai un sourcil en constatant qu'il s'agissait de son âme soeur. C'était cela qui l'avait mis dans tous ses états plus tôt... La pluie plaquant mes cheveux sur mon crâne, je poussai un long soupir d'impatience.

- Kes ça suffit, tonnais-je.

Aussitôt, la mauvaise température cessa, et je pus sentir mon frère se raidir. Il se tourna vers moi, visiblement surpris de me voir. Je fronçai les sourcils, le sentant toujours faible. Je marchai vers lui à grandes enjambées, plus qu'inquiet. En même temps, j'effectuai un bref examen de son corps. Il était sévèrement brûlé sur son bras droit et sur le haut de son torse.

- J'suis déso... commença-t-il.

Je lui jetai un regard sévère, l'intimant de ce fait au silence. Il savait qu'il était fautif, peu importe la raison qui l'avait poussé à faire ça. Je saisis doucement sa main dans la mienne, avant d'illuminer mon autre d'une douce lumière blanche. Je guéris alors sa brûlure, à son plus grand soulagement. Un coup l'opération terminée, il baissa la tête en signe de soumission. Je posai alors mon regard sur l'homme qui se tenait derrière lui.

- Votre Altesse, lançais-je sur un ton neutre.
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeMar 28 Avr - 2:00

Haine... C'est le seul sentiment humain, que je suis capable de ressentir. Je me sens comme cela lorsque, dans mon chaudron, je vois les humains du continent vivre leurs pitoyables vies. Rien ne me dégoûte plus que les voir s'aimer, se côtoyer et s'entraider. Ce qui m'enrage le plus c'est l'armée de Chevaliers magiques. Dans un accès de rage, je lançai mon chaudron contre le mur opposé.




Générale, entendis-je dans un cliqueti désagréable. L'Empereur veut vous voir dans son alvéole privée.




Je soupirai en me retournant vers l'entrée de mon alvéole. Un soldat insecte se tenait dans mon entrée, armé d'une lance, il attendait que je lui fasse signe de me conduire. Je le foudroyai du regard, le minable recula devant ma prestance. Je m'avançai, menaçante, vers lui; pris ma cape au mur et l'enfila. L'insecte comprit qu'il devait me conduire jusqu'à mon père. Il ouvrit la marche, me faisant déambuler dans les couloirs de la Ruche Royale. Peu de chanceux pouvaient y vive, il n'y avait que mon père, l'Empereur; la Chef des Sorciers, Annabelle et son époux dégoûtant et moi. Je passai devant leur alvéole et vis la jeune humaine devant son chaudron. J'avais beaucoup de respect pour une humaine, qui détestait son propre peuple. Son époux, par contre, se prenait pour un autre. Nous tournâmes dans un petit corridor, l'insecte tira sur un rideau noir, en peau de dragon. C'était là qu'il s'arrêtait, moi, je me devais de continuer jusqu'à la salle du trône. En entrant dans la salle, je vis mon père, assis sur son trône, sa prestance était magnifique. Je m'inclinai devant lui.




Père, dis-je en cliquetis. Vous vouliez me voir.




Vastra, répondit-il. Je veux que tu dirige le premier raid de cette année contre le continent humain. Je veux que tu fasse débarquer les bateaux sur la plage, d'un Royaume minable appelé Zénor. Tu le reconnaîtras à ces villages pêcheurs. Annabelle t'accompagnera.




Ses derniers mots me firent grogner, pourquoi fallait-il absolument que je sois accompagnée pour le premier raid de l'année?! Je relevai un regard de défi vers lui. Son regard me transperça, je venais de lui désobéir.



TU OBÉIRAS, hurla mon père.




Je m'inclinai devant lui, avant de lui tourner le dos et de sortir de la salle du trône. Je m'enfonçai dans le corridor, en serrant les dents. En sortant d'en arrière du rideau de cuir, je vis le garde insecte, je me tournai vers lui, lui arrachai sa lance et lui plantai dans la gorge. Le garde eu quelques spasmes avant de s'écrouler sur le plancher. Je lâchai la lance et me dirigeai vers mon alvéole, en reliant mon esprit à la collectivité, j'envoyai un ordre dans l'esprit de chaque insectes. Tous aux navires, nous partons dans deux heures! Ce soir, nous envahirons le continent ennemi. Je me dirigeai vers mon grand coffre, l'ouvris, y pris une armure de corps en écaille de dragon, mes bracelets de métal protégeant une membrane vulnérable sur mes poignets. Je remis ma cape par dessus ma cuirasse et ma tunique. Je pris une longue épée empoisonnée avec ma ceinture d'armes et l'attachai sur ma taille, en sortant, agrippai ma longue faux. Je sortis de la ruche, marchai vers le port et embarquai sur l'un des géants navires noirs.





Le trajet de traverse de l'océan fut long, mais rapidement, je pus distinguer les terres du continent des humains. Je lançai l'ordre dans l'esprit des insectes. Plus vite! Automatiquement, les soldats ramèrent beaucoup plus vite. Nous accostâmes sur les plages du Royaume nommé, Zénor. Je fis descendre mes soldats sur la plage et ces derniers attaquèrent immédiatement le peuple. Ce ne fut pas très long, qu'un soldat vert apparut sur la plage et commença à nous imposer une bonne résistance. Il fit apparaître un tourbillon de lumière, dans lequel s'engouffrait les humains. Avant d'y entrer, il fit apparaître une muraille de flammes, l'un de mes soldats réussit à le blesser. Je restais à l'abri sur un navire ancré au large. Peu de temps après, je vis une immense lueur blanche derrière les murailles de bois d'un plus grand village, dans les hauteurs. Je vis une armée vêtue de vert s'étendre sur la plage, créer une brèche dans la muraille de flamme et s'attaquer à mes troupes. Soudainement, au milieu des combats, je vis Annabelle apparaître et se mettre à combattre sa propre race. Je souris. Voyant, que malgré tout, nous étions en train de perdre, je sondai les sorciers verts, je compris qu'ils étaient tous reliés l'un à l'autre. Je remarquai aussi que les plus jeunes semblaient n'être que des Écuyers, donc l'équivalent d'un enfant pour les soldats. Je me tournai vers le capitaine de mon navire.




Restez à l'écart, lui ordonnais-je en cliquetis.




À ces mots, je disparus dans un éclair noir et apparus sur la plage. Marchant lentement entre les combats, je commençai à chercher une victime parfaite. Cela ne me prit pas de temps, je vis une jeune écuyère, ses cheveux blonds et ses yeux bleus doux me firent sourire. Elle semblait bien se défendre, mais ne pourrait rien contre moi. J'arrivai derrière elle et la pris par la gorge, je plantai mes griffes dans son petit cou, elle hurla si fort que cela attira l'attention des combattants. Je tirai une  dague noire empoisonnée et la plongeai dans le coeur de la petite fille. Je m’immisçai dans l'esprit de la petite, afin de parler par sa bouche.




Voilà ce qui nous attends tous mes frères et soeurs... la mort, sa voix douce résonna sur le champ de bataille.




Je lâchai l'enfant en éclatant de rire, me dirigeant vers un autre juvénile.  
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Tristan
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeVen 1 Mai - 17:46

Le spectacle qui m'attendait lorsque j'arrivai sur les plages de galet fut beaucoup plus horrifiant que ce à quoi je m'attendais. Férocement, chacun de mes frères et soeurs d'armes combattaient agressivement, tuant tout ce qui n'était pas humain, fée ou elfe sur leur chemin. Étant le digne héritier d'un grand roi, je savais plus que quiconque que la violence n'était pas la solution à tout. Mais depuis longtemps, même les elfes, le peuple le plus pacifique sur Enkidiev avait compris que face aux insectes, il n'y avait aucune autre solution. Nous devions les éliminer jusqu'au dernier. Je restai un bon moment à l'écart, tentant de situer magiquement chacun des soldats. Je grognai en sentant Kesley seul. Aëlys ne me le pardonnerait jamais s'il lui arrivait quelque chose sur le champs de bataille. Cependant, je n'eus même pas le temps de talonner mon cheval en sa direction que je sentis mon chef arriver à ses côtés. Tant mieux. Tout le monde était sauf ! Je dégainai alors mon épée, lançant ma bête de combat ventre à terre. Je passai rapidement près d'Arya, un peu trop entourée à mon goût. Rapidement, je tranchai le coude d'un insecte, alors qu'elle tranchait l'autre, le faisant tomber raide mort sur le sol. Je lui lançai un petit clin d'oeil alors qu'elle me fusillait du regard. Voyant que j'étais le seul à cheval, je sautai en bas de ma jument, lui assénant une petite tape sur le postérieur afin de la faire déguerpir. Aussitôt, des insectes sentirent mon odeur, se jetant sur moi.

Après en avoir tué plus d'un, je me rendis compte que j'étais totalement seul dans mon coin. J'assénai un puissant coup de botte sur l'insecte en face de moi, afin de le désarçonner. Je détestais être ainsi isolé. Pas parce que je n'avais pas le courage de combattre seul. Seulement, sans pouvoir magique, si j'étais désarmé, j'étais totalement cuit. J'entrepris donc de rejoindre Aden, qui se battait non loin de moi avec Désirée, une jeune fée écuyère. J'avais toujours admiré sa beauté princière, mais également son humble maturité. Je ne pus m'empêcher de la voir se battre, comme si elle était déjà une preux chevalière.

Soudain, un être hideux apparut derrière la jeune Désirée. Il était clair et net qu'elle appartenait à l'Empire insecte. J'écarquillai les yeux, tentant de faucher désespérément le plus d'ennemis possibles afin de me tailler un chemin jusqu'à elle. Je tentai de rejoindre télépathiquement Aden pour l'avertir, puisqu'il lui faisait dos, mais ma peur paralysa le peu de pouvoir que je possédais. J'assistai donc au massacre le plus inhumain d'une pauvre fillette, pourtant armée. Le lézard insecte je-ne-sais-trop-quoi lui planta ses griffes dans la gorge, la soulevant du même coup. Aussitôt, elle leva une dague.

- NON, hurlais-je à pleins poumons, attirant l'attention de mon frère d'armes.

Mais il était déjà trop tard. La créature enfonça la dague dans le coeur de l'écuyère, qui me fixa de ses yeux bleus horrifiés. Je soutins son regard, sachant qu'il n'y avait plus rien à faire pour elle. Je priai aussitôt les dieux protégeant Émeraude, même ceux des fées afin qu'elle soit admise rapidement sur les grandes plaines de lumière. Car elle le méritait amplement. Malgré son jeune âge, elle était habitée d'un courage et d'une beauté d'âme sans fin. Ses hurlements me transpercèrent le coeur, et je vis qu'Aden assistait au même spectacle affreux que moi, se trouvant dans la même impuissance.

- Voilà ce qui nous attend tous mes frères et soeurs... la mort, dit-elle de sa douce voix.

Aussitôt, la créature lâcha la fillette, qui respirait encore en éclatant de rire. D'un simple regard, je fis signe à Aden de se rendre à ses côtés, afin de la guérir. C'est alors que je vis que l'hideuse chose se dirigeait vers moi, un regard meurtrier animant ses iris de chat. Je saisis mon épée à deux mains, déglutissant bravement.

- Ton prince t'ordonne de ramener Désirée au village, dis-je à Aden en ne cessant pas de fixer la créature.

Je n'étais peut-être pas le chef des chevaliers, mais mes frères et soeurs n'avaient pas tendance à me désobéir lorsque je donnais un ordre. Il était excessivement rare que j'abusais de ce pouvoir, surtout à leur égard.

Arya, si c'est emmerdant dans ton coin, lui envoyais-je télépathiquement au même moment que mon frère d'armes disparaissait avec Désirée. C'est le temps de venir m'assister.

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Emerick
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeVen 1 Mai - 18:51

Mes pensée grivoises eurent l'effet escompté, Kesley s'isola dans un cercle de feu et me lança un regard mauvais. Je vis mon amant tenter d'atténuer les flammes mais un coup de vent l'en empêcha. Le feu se propagea sur les troupes ennemies, alors que je me battais contre ces insectes. Kes érigea un mur de pluies. Les vents devenaient de plus en plus violents, je sentis une cuisante douleur, je ne cessai pourtant pas de me battre, je continuais de donner des coups d'épées. Je dû m'arrêter lorsque je sentis les flammes courir sur mon corps. Je me retournai vers Kes, celui-ci se dirigeait vers moi, ses émotions étaient à fleur de peau, car les vents empiraient autour de nous.  Je vis la mer se soulever et s’abattre sur moi. Kes arriva devant moi, son regard sauvage fixé sur moi.



C'est dangereux les tempêtes,
dit-il



Il illumina sa paume d'une douce lumière blanche et guéris ma blessure. Il leva alors un regard coupable sur moi, ses yeux azurs me transperçaient. Mon coeur se débattait dans ma poitrine.




Tu aurais pu mourrir.




Il me bouscula un moment, avant de se blottir contre mon torse. Je m'attendais à ce que les vents s'arrête mais ils restaient violents, si bien que nous fûmes pris dans une violente averse de pluie. Je serrai Kesley contre moi, mais le repoussai en voyant un tourbillon de lumière apparaître près de nous. Je vis y en sortir Nathan d'Émeraude, le frère de mon amant et le Chef de l'armée d'Émeraude. Il poussa un soupir d'impatience, alors que la pluie lui plaquait les cheveux sur le crâne.



Kes ça suffit, hurla-t-il.




Kesley se raidit et se retourna vers son frère adoré. Il semblait surprit de le voir sur le champ de bataille. Nathan ne prit pas de temps et marcha à grandes enjambés vers lui.




Je suis désol...
commença mon amant.




Le regard noir, que lui lança son frère le réduisit au silence. Nathan prit la main du jeune homme et la guérit d'une lumière blanche. Je reculai afin de rester à part d'eux, laissant aux deux frères se retrouver. Une fois l'ouvrage terminée, le Chef des Chevaliers se tourna vers moi, son regard neutre me frappa de plein fouet. Pourtant nous nous connaissions bien...





Majesté, dit-il.




Je lui fis un signe de tête. M'avançai vers lui. Je tendis le bras vers lui.





Nathan, dis-je. Ton frère m'a sauvé la vie et je lui en serai éternellement reconnaissant. En me tournant vers Kesley, je souris. Merci Kesley d'Émeraude. Argent t'es éternellement obligé.




Je soutins le regard inquisiteur de Nathan d'Émeraude, soupirai et m'avançai vers Kesley, le prit par la taille.





En fait, je dois t'avouer
, dis-je. Kesley est mon amant. Je l'aime....




Je me tournai vers la plage, entendant un cri aigu, une créature tenait une Écuyère par la gorge, du sang coulait sur la tunique de la jeune fille. Je restai figé, la frayeur dans le cri de la petite m'avait paralysé.  Je me tournai vers Kesley, l'attirai à moi, afin qu'il ne se précipite pas à la rescousse de la jeune fille. Déjà, je voyais plusieurs Chevaliers se diriger vers la cruelle créature.
 
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Aden
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeVen 1 Mai - 22:41

Je donnais des coups d'épée à droite et à gauche, arrachant des bras et des têtes. Je restais près des Écuyers, à ma gauche le jeune Clovis se battait avec force et ténacité. Derrière moi, la jeune Elvira et Liangh utilisaient leurs éclairs meurtriers pour brûler les insectes à distance. Étant assez âgés pour se battrent par eux-même, je leur laissais plus de liberté et les surveillais moins. Près de moi, la jolie Désirée se battait avec la force d'une Chevalière, elle me faisait presque penser à Aliénor ou Arya. Quoique sa douceur et sa bonté d'âme était quelque chose qui la distancait grandement de la farouche Chevalière. J'étais profondément occupé à combattre un plus gros scarabé, ce dernier me donnait du fil à retordre, lorsque j'entendis un cri aigu.





NON[/color], hurla la voix de mon prince et frère d'arme, Tristan.





Je me retournai, après avoir fauché le combattant, vers la provenance du cri. Désirée... Une espèce de créature du type lézard venait de lui planter ses longues griffes dans sou cou et la soulevait au bout de son bras. La jeune fille bougeait et tentait de se défaire de la prise de l'horrible serpent en pleurant. L'hybride leva une dague et la planta dans le dos de la petite fée. Mon coeur se serra d'un seul coup, imaginant ma propre fille, Ema, entre les griffes de la créature.





Voilà ce qui nous attends tous mes frères et soeurs... la mort
, dit-elle de sa voix de fée.




Le lézard lâcha la jeune fille, en riant.  Mon regard se porta à Tristan qui me dit du regard d'aller porter secours à la petite fée. Je vis la créature se diriger vers mon prince, celui-ci serra ses mains sur la poigne de son épée et lança au monstre, un regard meurtrier. J'étais déjà aux côtés de la jeune fille, qui me lançait des regards suppliants. je pris sa main dans la mienne et lui envoyai une douce vague d'amour.




Ton Prince t'ordonne de rammener Désirée au village
, dit Tristann les yeux toujours fixé sur l'horrible créature.




Je lançai un regard à mon frère d'arme et soulevai la jeune fille dans mes bras. Je croisai mes braceets de peine et misère et m'engouffrai dans le tourbillon de lumière. J'apparus dans le milieu du village, posai Désirée au sol et illuminai mes paumes. Je réussis à fermer les cicatrices des griffes du lézard et celle du poignard. Je commençais à manquer d'énergie, en puisant en moi, j m'efforçai de donner presque toute mon énergie vitale à la jeune fille, qui se redressa en sursaut.  Je la regardai un moment avant de m'effondrer au sol. Je ne vis que son visage inquiet au dessus du mien, puis un filtre de lumière blanche l’effaça.




Ema, dis-je en pensée et à voix haute.  
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Arya

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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeSam 2 Mai - 1:14

Pendant que je cherchais à localiser mon frère, Alaric, une marée d'insectes m'entoura, je souris malicieusement avant de lever mon épée et d'arracher ma dague d'un cadavre d'insecte. Je fis tournoyer ma dague avant de me lancer vers un des monstres. M'étant entraînée à combattre plusieurs assaillants en même temps, je réussis à tuer plusieurs ennemis, mais ces derniers ne cessaient de se remplacer. Lorsque qu'un tombait, un autre le remplaçait. Je commençais à me fatiguer, lorsque je sentis la présence de l'un de mes frères d'armes près de moi. Je relevai les yeux vers ce dernier, en tranchant le coude d'un insecte. Je vis Tristan, sur sa monture, me faire un clin d'oeil, après avoir tranché l'autre coude de l'insecte. Je grognai en voyant son clin d'oeil, mais me retournai rapidement, afin d'éviter une lance. J'entendis le sifflement d'une flèche derrière moi, cette dernière se planta dans l'oeil d'un insecte. Je me tournai vers l'archer, Ivy, une jeune Écuyère.




Essais de ne pas me tuer en même temps
, lui criais-je à travers le raffut de la guerre.  




La jeune elfe haussa les épaules et grimpa dans l'arbre pour avoir une meilleure vue d'ensemble. Je me remis à combattre, accumulant les cadavres d'insectes autour de moi. J'étais bien concentrée, lorsque je sentis mon coeur se serrer, exactement lorsque je sentais qu'un de mes frères d'armes était blessé. Je me retournai, tout en tuant ce qui se retrouvait sur mon chemin. Ivy couvre-moi! Alors que je courais vers d'où provenait mon sentiment, j'entendis un cri sonore, suivit d'un rire terrible. Je tombai à genoux, sous le poids de ce cri. Des larmes de rage coulèrent de mes mieux, lorsque je sentis que ce n'était même pas à un Chevalier qu'on s'en était pris,mais à une douce Écuyère. Désirée était une future soeur d'arme, mais aussi une fée. Personne ne s'attaquait aux miens! Je me relevai en tranchant les jambes d'un insecte. Ce ne fus que quelque minutes plus tard que la voix de Tristan résonna dans mon esprit. Arya si c'est emmerdant dans ton coin, c'est le temps de venir m'assister.  Je pris mes jambes à mon cou, me dépêchant d'arriver près de mon frère d'arme. Je vis Aden croiser ses bracelets et sauter dans un tourbillon de lumière avec la jeune Écuyère dans ses bras. Je levai les yeux, vis une espèce de lézard s'avancer vers moi et Tristan. Je levai mon épée.




Pour Désirée, dis-je en chuchotant à mon frère d'arme.




Je courus vers la serviteur de l'Empire, voulant lui infliger une blessure grave. Celle-ci ne fit même pas attention à moi, me repoussant d'un coup de glaive. Je revolai et tombai lourdement plusieurs mètres plus loin. Tentant de me relever, je sentis ma cheville se briser, je poussai un grand cri de rage. Cette saloperie de couleuvre venait de me casser la cheville! je levai le bras et laissai partir de violentes flammes vers elle. La créature ne fit que lever le bras et les flammes revinrent vers moi, je m'écrasai au sol en évitant ma propre attaque. Je tentai une dernière chose, je levai ma dague et la lançai violement vers son poignet, ma dague s'enfonça dans le cuir de ses bracelets et la créature poussa un cri, avant de se retourner vers moi, le regard meurtrier. Je reculai sur mes bras. Je soutins son regard, je faisais un pied de nez à la mort...
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Ellana
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeDim 3 Mai - 1:17

Je ne sais pas si c'est le fait d'être nouvellement marriée ou parce qu'il était mon âme soeur, mais je sentis mon Nathan sourire. Ses bras bien musclés m'entourèrent, je m'y sentais si bien, que j'en oubliai pratiquement la Guerre. Ses lèvres se posèrent sur mon crâne, puis, poussant un bruyant soupir, Nathan se redressa d'un coup. Il me repoussa doucement et posa un regard inquisiteur sur moi.




Tu ne devrais pas être ici
, dit-il d'un ton dur.




Je ne pus m'empêcher de baisser la tête, voyant mon âme soeur poser ses pieds au sol. Je le vis se fermer les yeux et sentis sa magie en pleine action. Mon mari tentait d'entrer en contact avec ses guerriers. Je me connectai à ses pensées et sentis sa colère lorsqu'il sentit l'une de ses soeurs d'armes dans l'Éther. Ce qui me frappa le plus, fut son inquiétude lorsqu'il sentit que son frère d'arme fut frappé par un maléfice. Il releva son regard vers moi, l'inquiétude se lisait dans son regard. Nathan prit ma main dans la sienne.




Vas guérir cet homme, dit mon aimé en me transmettant une empreinte de l'énergie de l'un de ses soldat.




Avant que je n'aie eu le temps de dire quelque chose, Nathan prit mon menton entre deux de ses doigts et m'embrassant amoureusement. Il referma ses yeux et je sentis sa peur, lorsqu'il sentit que son frère était en danger. Nathan rouvrit les yeux, murmura le nom de son frère, croisa ses bracelets et sauta dans le tourbillon de lumière. Je me concentrai sur l'énergie de l'homme en question, il s'appelait Alaric. En focusant sur l'énergie, je pus déterminé qu'il était dans l'une des chambres de la grande demeure royale du Roi de Zénor. Je me levai et courus vers le champ de bataille. En y arrivant, je me dirigeai vers le village du Roi, courus sans m'arrêter jusqu'à la demeure du Roi. Un soldat me barra la route, lorsque je fus sur le pas de la porte.




Personne ne pénètre la demeure du Roi Bran
, dit l'homme de sa voix grave.




Je soupirai en levant mon regard azuré sur lui. Il reconnut alors mon visage et mon pendentif elfique.




Aurais-je besoins de vous dire qui je suis
, mon brave. dis-je de ma voix chantante.





Princesse Ellana, dit-il. Entrez.




L'homme se tassa, je pus m'enfoncer dans la demeure. Je l'intimai de me laisser chercher un Chevalier blessé. Il hocha la tête et repartit garder la porte. Je grimpai le grand escalier quatre à quatre, courus dans la myriade de corridor, pour trouver une chambre, dont la porte était entrouverte. Je vis un magnifique jeune homme couché dans le lit, les yeux clos. J'illuminai mes paumes et les passai sur le corps de l'homme. Après de longues minutes de traitements, Alaric se releva. je posai une main douce sur son épaule.




Restez couché, dis-je doucement. Vous devez vous ménager.




Je sortis de la chambre et retournai vers le champ de bataille. Je sortis mon arc et courus vers le champ de bataille, mais à peine avais-je atteint la plage, qu'une profonde douleur me transperça la poitrine. Une fée venait de se faire attaquer, étant mi-fée, mi-efle, je ressentais ce que les deux races ressentais. La douleur fut trop, je tombai sans connaissance sur la place...  
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Kesley
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeLun 4 Mai - 22:09

Partout autour de nous, la tempête faisait rage. Du moins, jusqu'au mur de pluie que j'avais érigé. C'était comme si c'était une barrière qui protégeait l'autre côté de ma magie, qui devenait de plus en plus incontrôlable. En effet, plus j'essayais de me calmer pour l'arrêter, plus elle faisait des siennes et empirait. De gros nuages noirs et menaçants vinrent envahir le ciel, privant les chevaliers de la lumière de la lune pour se battre. Je me sentais faiblir de plus en plus, et la douleur de la brûlure se propageait de plus en plus sur mon corps. Mon amoureux referma ses bras musclés sur mon corps, comme pour me protéger de cette tempête, dont j'étais entièrement responsable. Je fermai les yeux, et enfoui mon visage contre son torse, humant le parfum de ses vêtements. Je tentai de prendre une nouvelle inspiration, tentant de faire le vide en moi, mais même si j'y parvenais, ma magie continuait de déferler autour. Heureusement qu'Emerick me tenait contre lui, car mes jambes ne semblaient pas vouloir me tenir pour longtemps encore.

Soudainement, mon amant me repoussa doucement, mais fermement. Pensant qu'un ennemi arrivait, je le questionnai du regard, mais ses yeux étaient posés ailleurs. Un insecte avait osé passer à travers le mur de pluie ? Je n'osais même pas me retourner pour le regarder, car je savais que je n'avais plus du tout la force de l'affronter. Et s'il arrivait quelque chose à Emerick, je savais également que je n'étais plus du tout en mesure de le guérir. Mais j'étais Kesley d'Émeraude. Frère de Nathan d'Émeraude, chef des Chevaliers d'Émeraude, et je ne battais pas en retraite devant un ennemi. Faisant volte-face, je mis doucement la main sur la garde de mon épée, mais ce que je vis me figea sur place.

- Kes ça suffit ! tonna mon frère, tandis qu'il venait d'apparaître au beau milieu de ma tempête.

Son autorité me frappa droitement au coeur. Tout cessa brusquement, sauf le mur de pluie, que je m'efforçais de maintenir en place, malgré le fait que je faiblissais incontestablement. Les immenses nuages noirs se dispersèrent lentement, laissant de nouveau place aux rayons lunaires. La lumière revint alors sur la plage, donnant une plus grande chance aux chevaliers, qui n'avaient pas la même vision que les insectes dans la nuit. Je tentai de bredouiller des excuses minables, tandis que mon frère marchait à grandes enjambées vers moi. Mais son regard noir me cloua instantanément le bec. Je ne l'avais jamais vu aussi en colère envers moi. Étant écuyer d'Émeraude, je me devais de le regarder dans les yeux en tout temps, mais en ce moment, j'étais tout simplement incapable.

Lorsqu'il arriva à ma hauteur, il leva sa main vers moi, et j'eus le réflexe de fermer mes yeux, comme si j'avais peur qu'il me frappe. Pourtant, jamais Nathan n'avait levé la main sur moi. Je fus surpris de voir qu'il se saisit de ma main avec douceur, poussant un long soupir. Ma brûlure... Il l'avait ressentie... Il s'empressa de la guérir, ses dons elfiques lui permettant d'exécuter cette magie beaucoup plus rapidement que moi. Aussitôt qu'il eut finit l'opération magique, je baissai la tête en signe de soumission. Je savais que j'étais totalement en tord sur ce coup là, et que j'avais violé beaucoup plus de règlements en une seule nuit que tous les écuyers réunis durant leur apprentissage.

- Votre Altesse, lança Nathan au Prince Argentais sur un ton que je ne lui reconnaissais pas.

Je déglutis de travers alors que je relevai le regard, voyant comment mon frère regardait mon amant. Nous avait-il vu collés avant de sortir de son maelström, ou alors y avait-il une certaine tension de nature entre les deux ? Je jetai un regard inquiet au Chef, jusqu'à ce qu'Emerick vienne à notre hauteur, serrant le bras de mon frère à la façon des Chevaliers. Comment connaissait-il cette salutation ?

- Nathan, commença-t-il sur un ton solennel qui me fit sourire. Ton frère m'a sauvé la vie et je lui en serai éternellement reconnaissant.

Je haussai un sourcil, quelque peu moqueur. Je détestais les formalités de ce genre. Pourtant, mon frère adorait se plier aux codes royaux et à leur façon stupides de parler et de s'incliner en signe de respect. Il fallait dire que je n'étais pas vraiment fait pour respecter l'autorité de toute façon. Bah, excepté mon frère, mais ça c'était différent. Mon amant se tourna alors vers moi, le visage souriant. Je croisai mes bras contre ma poitrine, le dévisageant d'une manière moqueuse.

- Merci Kesley d'Émeraude, me lança-t-il. Argent t'est éternellement obligé.

Mon visage tourna aussitôt au neutre. C'était vraiment ça ? S'aimer dans notre coin et en silence, et tenter de faire bonne figure devant les autres ? Se contenter de se regarder et de se désirer de loin, sans que toutefois personne ne le remarque ? Je tentai de masquer ma déception face aux deux hommes de ma vie, en baissant le regard au sol. J'entendis alors Emerick soupirer, puis ses deux grandes mains se glisser tendrement contre ma taille. Je relevai la tête, regardant la réaction de mon frère. Je fus surpris de voir alors naître un petit sourire en coin sur son visage, tantôt tiré par la frustration.

- En fait je dois t'avouer, dit-il d'une voix normale. Kesley est mon amant. Je l'aime...

Je me raidis dans les bras d'Emerick, me demandant comment mon frère allait réagir à ses aveux. Mais il n'en eut pas le temps, puisqu'un cri résonna jusqu'à nos oreilles. Je posai mon regard en direction de la plage, surpris de voir que mon mur de pluie était maintenant tombé. Ma magie m'avait abandonné... Soudain, je vis Désirée saisie par la gorge par une hideuse créature. J'écarquillai les yeux, posant de nouveau la main sur la garde de mon épée. Je n'eus même pas le temps de m'élancer vers elle que mon âme soeur m'attira contre lui, m'empêchant d'y aller. Je poussai un puissant juron, totalement impuissant face à tout ça. Je me débattais tel un fauve dans les bras d'Emerick, mais il n'y avait rien à faire. Mon amie se fit alors poignarder sous mes yeux, sans que je puisse tenter quoi que ce soit pour la sauver. Mon regard se remplit de larmes, alors que le corps de Nathan se raidissait. Il croisa brusquement ses bracelets, avant de se retourner vers nous.

- Ramène-le au village royal, demanda mon Chef au prince Argentais.

- Quoi ? NON! tonnais-je. Je veux me battre avec toi !

Il me fusilla aussitôt du regard, mais il n'était pas question qu'il gagne cette fois. Je continuais de me débattre dans les bras de mon amant, mais sans magie, il m'était impossible de me défaire de son emprise.

- T'es à bout de forces Kes, soupira Nathan. Tu dois être à peine capable de soulever une épée.

Je ne répliquai pas. Je savais que c'était totalement inutile. Mon frère disparut alors, et je poussai brusquement Emerick en lâchant un cri de rage. Je détestais être mis à part des combats ainsi. Mais je savais qu'il avait raison. Ma magie m'ayant lâché, et mon corps tenant à peine debout, je serais un fardeau plus qu'une aide.
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Emerick
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeDim 10 Mai - 22:45

Je sentis Kes se raidir dans mes bras. Le fait de voir son amie se faire égorger le fit entrer dans une grande rage, il m'était déja difficile de le retenir. Je vis des larmes couler sur ses joues, lorsque la jeune fille se fit poignarder. J'entrai dans une grande colère, mais je me devais de retenir l'homme de ma vie, afin qu'il ne se lance pas dans la gueule du loup. Devant moi, Nathan se raidit en voyant ce terrible spectacle. Il croisa ses bracelets de cuir et un immense tourbillon de lumière devant nous. Il se retourna vers moi et Kesley.



Rammène le au village royal, dit-il d'un ton qui sonnait comme un ordre.



Personne ne m'aurait parlé ainsi chez moi, on lui aurait coupé la tête. Mais j'avais le plus grand des respect pour le chef des Chevaliers.



QUOI? NON!, hurla Kesley. Je veux me battre avec toi.



Nathan foudroya son frère du regard. Dans mes bras, Kesley se débattait aussi fort qu'un animal sauvage. Je le serrais si fort contre moi, il ne pouvait pas se défaire de mon emprise.



T'es à bout de force, Kes, dit Nathan. Tu dois être à peine capable de soulever une épée.



À ma grande surprise, Kes ne dit rien. Nathan sauta dans son maelström et disparut. Aussitôt, mon amant me repoussa avec un cri de rage. Je ne dis rien. Je me retournai vers le village, je vis que la voie était libre, j'aggripai Kesley, le posais sur mon épaule et courus vers le village. Je ne le déposais qu'une fois arrivé sur la place du village. Je posai mon regard dans le sien. Je savais qu'il serait en furie contre moi. Quelque chose attira mon attention. Une jeune femme était étendue au sol. Elle ne semblait pas être dans son assiette. Je marchai vers elle, m'agenouillai près d'elle et la reconnus comme étant la Princesse des Elfes, Ellana.



KES, hurlais-je. Aide-moi Kesley.



Je soulevai la jeune femme dans mes bras, me retournai vers mon amant. Je connaissais Ellana, puisque lors de ses fugues, elle venait me visiter. Je ne savais pas si la vie venait de la quitter, mais je ne voulais pas perdre une amie, ainsi. Je m'approchai de Kes, les larmes aux yeux.



Sauve-la Kes, râlais-je. Elle ne doit pas mourrir.



HJ: Les couleurs booguent :O
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Nella

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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeLun 11 Mai - 2:19

Aussitôt, Alaric sembla paniquer beaucoup plus que moi je le faisais. Je ne souhaitais pas mourir, et lui ne devait pas vouloir me tuer. Sa main s'illumina alors d'une douce lumière blanche, posée contre ma plaie. En ce moment, je n'arrivais pas à réaliser si j'étais fautive de par mon action, ou si j'avais fait la bonne chose. Je savais seulement que je ne pourrai pas rester dans ce corps, et que je serai inactive pendant plusieurs semaines, donc inutile sur le champs de bataille aujourd'hui. Mes yeux se remplirent doucement de larmes, constatant que je n'avais pas fait la meilleure des choses.

- Nella, sors de ce corps tout de suite, m'ordonna brusquement Ric. Dès que tu es guérie, sors.

Je hochai lentement la tête de haut en bas, incapable de faire quoi que ce soit. J'étais excessivement déçue par mes propres actions, alors je n'imaginais pas les autres. Et je détestais déplaire à mon Chef, et encore plus à Alaric. Mais bon, ce qui était fait était fait. Aussitôt que la plaie fut refermée, je fermai les yeux afin de quitter le corps de l'hybride, qui je le savais allait mourir quelques secondes plus tard.

Je me réveillai en sursaut, surprise de ne pas me trouver dans l'Éther. En fait, je ne me trouvais ni dans l'Éther, ni à Zénor. Je me relevai doucement sur mes coudes, surprise de ne pas sentir quoi que ce soit. Je me levai doucement, ne voyant que le vide devant moi. Je fis un tour sur moi-même, pour constater que c'était cela partout, à l'exception d'un petit étang. Je m'y dirigeai, surprise de voir que ce n'était pas de l'eau, mais bien un épais liquide argenté. Je fronçai les sourcils, me demandant où j'étais. Soudain, la masse s'agita sous mes yeux, pour laisser place à une suite d'images. J'écarquillai les yeux en voyant Alaric se faire jeter un sort, qui le fit tomber comme mort sur le sol.

- ALARIC, hurlais-je, mais seul mon propre écho me répondit.

Je poussai un long soupir, me sentant bien seule soudainement. En fait, je n'avais absolument aucune idée d'où je pouvais bien me trouver. Sentant une soudaine présence derrière moi, je me retournai vivement, surprise d'y voir l'hybride dont j'avais possédé le corps. Je reculai d'un pas, méfiante. Mais elle semblait ne pas me voir, tout à fait souriante. Puis, elle entra dans la marre, et je ne pus m'empêcher de la regarder, effrayée. Mais que faisait-elle ici avec moi? Alaric l'avait tuée, il n'y avait pas de doute.

- Mais vous n'aviez pas fini de quitter son corps, me lança une voix enfantine.

Je fis volte face, tentant de trouver qui était à l'origine de ses paroles, mais je ne vis personne. Je haussai un sourcil, tentant d'utiliser mes pouvoirs pour localiser un être, mais c'était comme si je n'en possédais plus. Puis, un adolescent se matérialisa sous mes yeux, le visage serein. Était-ce la un immortel ? Je n'avais jamais eu le plaisir d'en apercevoir un.

- Vous auriez du mieux choisir le corps, me chanta-t-il de sa voix douce.

- Que voulez-vous dire ? demandais-je aussitôt.

Un mince sourire illumina son visage, celui-ci encadré de jolies boucles blanches, voire transparentes. Il était clair qu'il était un être céleste, mais je ne les connaissais pas vraiment...

- Cette hybride possédait les mêmes pouvoirs que vous, me dit-il d'un ton plus sérieux. Mais elle le maîtrisait également mieux que vous. Elle a donc su vous retenir dans son corps, sans même que vous vous en rendiez compte.

- Alors...

- Alors vous êtes morte, tout comme elle, compléta-t-il.

Il n'y avait aucune compassion dans son annonce, aucune douceur. J'écarquillai donc le regard, visiblement surprise. Non ! C'était impossible ! Alors j'étais sur les Grandes plaines de lumière ?

- Pas encore, murmura-t-il, en lisant mes pensées. Vous devez traverser l'étang pour cela.

Je me mordis la lèvre inférieure, en me penchant à la surface de la marre. Encore une fois, la surface s'agita pour laisser place à des images. Encore une fois, je vis Alaric, mais cette fois-ci, il était couché sur un lit de fortune. Et à ses côtés...

- NON!

À ses côtés gisait mon corps, probablement sans vie.

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Tristan
Prince Héritier • Chevalier d'Émeraude
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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeLun 11 Mai - 17:24

Je fus soulagé de voir qu'Aden ne contesta aucunement mon ordre. En fait, il croisa rapidement ses bracelets, pour s'engouffrer dans le tourbillon lumineux avec la jeune fée. Je poussai un long soupir de soulagement. Rien ne disait qu'elle pouvait être sauvée, mais au moins elle était loin du danger à présent. Et si elle avait à mourir, ce serait bien entourée et rassurée. Aden avait une petite fille, alors je savais qu'il resterait à ses côtés jusqu'au dernier moment.

Je déglutis fortement, continuant de fixer la même créature avec un regard mauvais. Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de son être verdâtre, me demandant si j'étais à la hauteur. J'avais fortement confiance en mes talents d'escrimeur, mais face à une créature aussi froide et meurtrière, je ne savais pas quelles seraient mes compétences. Soudainement, je fus soulagé de voir ma soeur d'armes arriver à mes côtés. Je poussai un long soupir de soulagement, tandis qu'elle empoignait fortement son épée à mes côtés.

- Pour Désirée, me chuchota-t-elle.

J'écarquillai les yeux en la voyant se lancer aussi rapidement sur la créature. ÇA NE LUI AURAIT PAS TENTÉ D'ÉTABLIR UN PLAN AVANT ? Je poussai un juron, me préparant à garder ses arrières. Mais même si Arya courait vers elle, son attention était posée uniquement sur moi. Elle repoussa alors simplement ma soeur d'armes, comme si elle n'avait été qu'une poupée de chiffon. Je serrai les dents, devenant de plus en plus agressif en mon fort intérieur. Tout en se faisant attaquer par Ayra, elle avançait vers moi, repoussant sans même la regarder chacune des attaques de ma soeur d'armes. C'est alors qu'elle reçut un poignard dans son poignet, et elle daigna enfin regarder Arya, et moi aussi. J'écarquillai les yeux lorsque je vis qu'elle était au sol, et visiblement incapable de se relever.

Aussitôt, je commençai à courir, pour me jeter sur le dos de l'affreuse créature. J'avais laissé tomber mon épée au sol, préférant mon poignard. Je tentai de le lui planter quelque part, mais ses écailles ne me le permettaient pas. C'était comme si elle était immunisée. Mais heureusement, mon intervention dévia son attention de mon amie, pour tenter de se débarrasser de moi. Je jetai des regards furtifs autour de moi, mais il n'y avait personne de l'ordre proche. Je localisai donc les énergies, repérant celle d'Aliénor dans les parages. Elle était aux prises avec certains insectes, mais ce n'était que des fantassins. Elle pouvait facilement les laisser aux écuyers.

Soudain, une cuisante douleur traversa mon épaule, pour descendre jusqu'au milieu de mon dos. Était-ce ses griffes ? Je n'en avais aucune idée, mais la douleur m'empêcha momentanément d'utiliser mes pouvoirs.

- ALIÉNOR, hurlais-je alors, ne trouvant rien de mieux à faire.

La créature me projeta soudainement aux côtés d'Arya, ce qui m'arracha une plainte sourde. J'avais environ la moitié du dos de déchiré, et ma soeur était incapable de se mettre sur ses deux pieds pour combattre. Je me redressai de peine et de misère, prenant l'épée de mon amie, puisque j'avais laissé la mienne au sol un peu plus loin. Je ma plantai devant Arya, tenant bravement mon épée, malgré le sang que je pouvais perdre. Maintenant, il ne restait qu'à espérer un miracle.
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Aliénor

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MessageSujet: Re: Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis)   Invasion ennemie (Chevaliers, Écuyers et Ennemis) Icon_minitimeMar 12 Mai - 3:22

Ce matin là, j'étais dans mon lit, à paresser, en pensant à Nella. Cela faisait un bon moment que je pensais à cette dernière. Sa douceur et sa beauté m'avaient séduit, mais son courage et sa force, lors du décès d'Annabelle, m'avaient fortement impressionnés. Mes pensées étaient toujours dirigées vers la jeune Chevalière, lorsque les messages télépathiques de Nathan et Aden résonnèrent dans mon esprit. Je me levai rapidement et enfilai mon uniforme des Chevaliers, je ne pris pas de temps à courir dehors, monter en scelle et attendre que Aden, mon frère d'armes arrive. Il ne prit pas de temps à arriver par tourbillon de lumière. Aden nous motiva avec un discour et croisa ses bracelets, pour faire réapparaître un tourbillon de lumière blanche. L'un à la file de l'autre, nous entrâmes dans le maelström.





Le spectacle qui s'offrit à mes yeux, en sortant du portail, était horrible. Plusieurs bataillons d'insectes couvraient les plages de galets de Zénor. Je soupirai en lançant ma monture au galop sur la plage. En me dirigeant vers le côté est de la plage, je tuai plusieurs fantassins simplement en les piétinant avec Dell, ma jument. Je sautai à terre et donnai un petite claque sur la fesse de ma jument. Dell courut vers la forêt zénoroise en tuant d'autres insectes. Je tirai mon épée jadoise et ma dague de leurs fourreaux, je me mis à trancher et égorger tout les insectes m'entourant, de loin on aurait dit une tornade noire et verte. Dans mon dos, je sentis la détresse de plusieurs Chevaliers, je me retournai un moment et fus surprise de voir une immense créature à écailles, qui tenait mon Écuyère Désirée, d'une main. Je voulus me déplacer vers elle et la sauver, mais une horde d'insectes m'entourant, je me mis donc à combattre comme une furie. Au loin, je vis la créature enfoncer une dague dans le dos de mon écuyère. Je ne pus retenir un cri de rage, alors que je redoublai d'efforts pour me rendre à ses côtés. Je vis mes frères d'armes, Aden et Tristan se précipiter à son secours. Aden prit mon écuyère dans ses bras et disparut dans son portail. Je vis ma soeur Arya, se diriger vers la créature, en courant, elle attaqua le lézard, mais ce dernier avait son regard rivé vers mon frère-prince. Ivy, dis-je dans mon esprit. Débarrasse-moi de cette vermine! Une pluie de flèche tomba sur mes assaillants. Au même moment, la voix de Tristan résonna sur le champ de bataille.





ALIÉNOR
, hurla-t-il





Je me dirigeai en courant vers mon frère d'armes, qui se tenait devant Arya, l'épée de ma soeur entre les mains. Arya était au sol et semblait blessée. Je pris ma dague et la lançai vers le lézard, cette dernière ne fit que rebondir sur les écailles, sans laisser de trace. Je sautai sur le lézard, la projetai au sol et levai mon épée pour l'assassiner, mais la créature leva son bras et planta ses griffes dans mon épaule droite. Je poussai un cri de douleur. Je roulai sur le côté, levai le bras et laissai partir un flot de flammes meurtrières. La créature se retourna vers moi, me fit un sourire et disparut dans un nuage de fumée noire. Je roulai  sur le dos et laissai aller une plainte profonde.





Désirée
, demandais-je à Tristan. Je la sens plus. Est-elle en vie?
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