Une rencontre...

Je sortis de ma hutte et levai les yeux au ciel. La nuit était tombée, il n'y avait que la lune qui éclairait mon visage. J'attachais les cordons de ma cappe et jetai le capuchon sur ma tête. Je courus vers la forêt, me camouflant magiquement, afin que les garde ne voient pas leur princesse en pleine fugue.

Je courus jusqu'à ce que je ne puisse plus voir mon village derrière moi. Voyant que j'étais hors d'atteinte, je me mis à marcher tout en réfléchissant aux dires de mon père. Encore une fois, je m'étais chicanée avec ce dernier. Il voulait me promettre à un prince elfe d'un village voisin. Je ne voulais simplement pas me marrier. Depuis ma tendre enfance, je rêvais d'aventures, de découvertes et de dangers. Il est vrai, que je n'avais guère vue le reste de notre beau continent. Arrivée à une petite clairière, je m'arrêtai. Je regardai autour de moi, avant de détacher ma cape, de la laisser glisser au sol et de défaire ma robe. La lumière de la lune éclairant mon corps nu, je me glissai dans le petit étang au milieu de la clairière. Une fois dans l'eau, ses propriétés magiques commençèrent leur travail en me calmant.

Je ne savais pas combien de temps, je barbotais doucement dans mon étang, lorsque j'entendis une branche craquer. Mes sens elfiques se mirent en éveil et je mis à scruter la forêt, redevenue silencieuse.

Que le responsable se montre, dis-je d'un ton impérial.

Ce matin-là, j'avais difficilement ouvert les yeux. Comme à ma fidèle habitude, j'avais fait le tour de mes frères et soeurs d'armes pour m'assurer que tout allait bien. Je n'aimais pas quitter ainsi mes hommes, même si c'était que pour une courte durée. J'étais comme une mère et eux, mes enfants. J'avais l'affreuse peur qu'Émeraude soit attaqué en mon absence. Comme si le royaume avait quelque chose à craindre en temps de paix... Mais je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer revenir et y voir ma famille massacrée. Je n'y survivrais pas, ça c'était certain. Célestia disait souvent que j'étais paranoïaque. Elle avait sans doute raison. Après tout, ce n'était qu'un petit voyage d'une journée.

Je me relevai lentement, en prenant bien le soin d'étirer chacun de mes muscles endoloris. Je devais livrer un message au roi des Elfes. Il était rare que le roi ne donnait pas cette tâche à ses messagers. Pourtant, c'était leur travail. Je me doutais donc de l'importance de ce petit bout de parchemin, et j'étais très fier d'être désigné pour ce boulot. Nu comme un ver, je sortis de sous les couvertures afin de me vêtir. Je pris une de mes tuniques vertes, ainsi qu'un pantalon de toile brun. Je les revêtis rapidement, avant de me saisir de mon armure. Je l'enfilai, puis j'en resserrai les sangles. Je jetai un bref coup d'oeil à ma cape verte, mais je la laissai où elle était. Je n'aimais pas la porter, et de toute façon je n'en avais pas besoin là où j'allais. Les elfes étaient un peuple pacifique, et j'étais des leurs, donc je ne craignais rien. Je me saisis de mes armes et glissai mon épée elfique dans son fourreau. Un bref regard de mon reflet dans la glace et j'étais prêt à partir. Je sortis à grands pas dans l'aile des chevaliers. Avec chance, chacun des chevaliers ne serait réveillé. J'avais une journée plutôt chargée, et si je pouvais éviter leurs aurevoir, ça m'arrangerait. Je passai en coup de vent devant la porte de la chambre de Célestia, pour me rendre compte qu'elle était ouverte. Je fis donc marche arrière pour y jeter un coup d'oeil. Je tombai nez à nez avec Kesley, l'écuyer de Tia.

- Qu'est-ce que tu fais debout Kesley? lui demandais-je.

- Je voulais te voir avant de partir, me murmura-t-il.

Je lui souris avant de l'attirer contre mon torse. Il fallait dire de Kesley que c'était mon petit frère. Mon demi frère en fait. Malgré les liens du sang, il se devait d'agir comme tous les autres écuyers envers moi. Mais ce matin, je n'avais pas la force de le sermonner. C'était la première fois que je partais seul de la sorte depuis mon entrée dans cet ordre de chevalerie, et je ne pensais pas que ça en ébranlerait autant. J'embrassai tendrement sa chevelure avant d'en replacer une mèche rebelle derrière son oreille. Je l'éloignai doucement de moi, le détaillant de la tête aux pieds.

- Allez, retournes te coucher avant que Célestia ne te voie, lui lançais-je gentiment.

Il planta ses deux petits yeux bleus moqueurs dans les miens, puis tourna les talons. J'entrai dans le vestibule de la chambre en le regardant se mettre au lit. Il avait vraiment grandi cette dernière année. Seize ans et déjà un homme... Le temps avait passé si vite, que j'en oubliais déjà la guerre. Kesley s'endormit presque immédiatement, et j'en profitai pour porter mon regard sur son maître. Je baissai les yeux sur ma main droite et grimaçai en y voyant la cicatrice qu'avait laissée ses dents. On voyait que j'étais un chef plutôt souple, car n'importe qui l'aurait renvoyée de l'ordre à ce moment. Mais comme le pardon était une valeur importante à mes yeux, je l'avais tout de même gardée sous ma tutelle. Ce n'était plus pareil depuis, car je gardais une certaine rancoeur à son égard, bien qu'un chevalier d'Émeraude n'était pas supposé ressentir ce genre de sentiments. Soudain, je sentis un regard posé sur moi. Je vis que Tia me fixait durement. Je lui fis signe de silence avant de quitter la chambre et de refermer doucement la porte derrière moi.

Rapidement, mes pas me menèrent dans les cuisines. L'une des femmes m'avait préparé une saccoche remplie de victuailles, comme des galettes et des pommes. J'avais également une gourde d'eau en peau de castor, puisque c'était étanche. Je les remerciai d'un bref signe de tête. J'eus à peine tourné les talons afin de quitter la salle que je les entendis chuchoter entre elles. Je n'avais pas besoin d'écouter pour savoir ce qu'elles disaient. Juste hier, le roi m'avait reproché mon célibat. Il était temps que je me marie selon lui. J'étais presque sûr qu'il avait laissé le message dans le royaume en entier. N'était pas un être magique, il ne pouvait pas comprendre. Il ne pouvait pas comprendre que j'attendais ma perle rare, mon âme soeur. Celle qui serait entourée de cette aura blanche. J'étais incapable de tomber amoureux d'une autre personne. Bien sûr, quelques amourettes par-ci par-là, mais jamais de quoi parler de mariage.

Je sortis alors dans la cour du château. Passant devant la forge et le petit jardin, je me rendis dans l'écurie. Il n'était pas question que je réveille un palefrenier avant le lever du soleil. J'étais capable de m'occuper moi-même de mon cheval. J'entrai donc dans la stalle de ma jument, qui somnolait. Doucement, je caressais ses naseaux, ce qui lui fit ouvrir les yeux. Elle hennit lorsqu'elle me vit, mais je l'intimai au silence. Doucement, je lui mis sa scelle, que je serrai avant d'y attacher mes saccoches de nourriture. Je ne partais pas pour longtemps, mais il y avait toujours des chances que je ne rentre pas au château le soir-même. Je n'avais pas le droit de refuser les invitations d'un roi, et je savais bien que le roi elfique m'aimait un peu trop. Il était vrai qu'il n'y avait aucun elfe d'Osantalt sur Enkidiev, excepté moi. Je conduis silencieusement Jordy à l'extérieur, puis je grimpai en scelle. Je vis que le pont levis était remonté. À l'aide de mes pouvoirs de lévitation, je le fis descendre, puis je le traversai. J'allais utiliser la magie pour me rendre au pays des elfes, mais sûrement pas dans la cour du château et réveiller tout ses habitants.

Aussitôt que j'eus quitter le pont, je le fis remonter à l'aide de mes pensées. Puis, je me rendis dans une petite clairière non loin, à l'abris de tous les regards. Le soleil commençait à peindre l'horizon; c'était parfait. Je croisai alors mes poignets, collant de ce fait mes bracelets de cuir. Un portail s'ouvrit, assez grand pour qu'un homme à cheval y entre. Ce que je fis. Je refermai le vortex derrière moi, puis pensai au royaume des Elfes. Aussitôt fait, j'apparus dans une forêt non loin du palais. Ce n'était pas vraiment un palais, mais plutôt une hutte royale.

Comme le soleil se levait à Zénor et se couchait à Shola, les Elfes faisaient partie des derniers à en recevoir ses rayons. Donc ici, c'était encore le noir total. Heureusement, ma vision d'elfe s'ajusta bien rapidement et je pus voir comme si nous étions en plein jour. Je mis pied à terre, et aussitôt, une dizaine d'hommes des forêts m'entourèrent. Ils connaissaient tous mon nom. Je les saluai d'un bref signe de tête, mais je n'avais pas le temps de m'attarder. Ce fut donc deux elfes qui m'escortèrent jusqu'au roi. J'entrai dans la hutte. Le personnage royal me faisait dos. Je pouvais sentir qu'il y avait une certain tension dans la pièce.

- Votre Majesté, dit doucement l'un des Elfes. Sir Nathan est arrivé.

- Oui oui, murmura-t-il. Partez maintenant et laissez nous seuls.

Mes deux compatriotes s'inclinèrent avant de quitter l'endroit. C'est alors que le roi se tourna vers moi, un sourire illuminant son visage. Il marcha à grands pas vers moi et me serra amicalement dans ses bras. Je ne savais pas trop comment réagir, alors je me laissai faire. Il était plutôt rare qu'un roi me serre ainsi dans ses bras. En fait, le seul roi que je connaissais vraiment était celui d'Émeraude et il était plutôt distant, même avec sa femme et ses propres enfants. Il me lâcha finalement, avant de planter son regard de feuilles dans mes noisettes.

- J'ai un message de la part du roi, dis-je solennellement.

Je décrochai alors le petit cylindre doré qui pendouillait à ma ceinture afin de le lui remettre. Un sourire, plus expressif s'afficha sur son visage, comme s'il connaissait la portée de ce message. Il m'invita alors à m'asseoir. Je n'en avais pas du tout envie. Je voulais retourner auprès de mes hommes rapidement. Je bloquai mes pensées afin qu'il ne lise pas en moi. Je fis ce qu'il me demandait et pris position sur un siège.

- Ma fille unique était supposée marier un noble d'un village avoisinant, commença-t-il doucement. Comme vous le savez, les Elfes n'aiment pas vraiment se mélanger aux autres peuples, excepté les fées. Le problème étant que, ce noble n'a pas du tout la trempe d'un roi. Je ne le veux pas à la tête de mon peuple.

J'écoutais ce qu'il me disait en hochant lentement la tête de haut en bas. Je n'avais rien à battre vraiment de sa fille. Je n'avais aucune idée pourquoi il me parlait de cela. Mais je feignais d'être intéressé. Je voyais le visage endormi de mon petit frère dans mon esprit. Je voulais vraiment revenir à Émeraude le plus vite possible. Je pris alors une grande inspiration afin de me donner du courage. Je devais apprendre à me détacher un peu des miens. Je sortis donc le visage de Kesley de ma tête afin de me concentrer à cent pour cent sur le roi.

- C'est alors que j'ai pensé à vous, me dit-il sans aucun tact.

J'écarquillai le regard. Moi? On allait m'imposer une épouse ? Je devins alors mal-à-l'aise. Je comprenais maintenant pourquoi c'était moi et uniquement moi qui devait aller porter ce message. Le roi claqua alors des doigts, et une tasse remplie d'herbes médicinales apparut dans mes mains. Je savais que les maîtres magiciens étaient capables de faire ça, mais j'ignorais que les elfes possédaient également ce pouvoir. J'en bus une grande gorgée avant d'entendre la suite de ses paroles. J'en avais fortement besoin.

- Pour... pourquoi moi? balbutiais-je.

- Vous êtes un hybride, comme ma fille, me répondit-il. Elle a du sang de fée, et vous d'humain. Cette union réunirait tous les peuples d'Enkidiev. De plus, votre provenance d'Osantalt fait de vous un être très précieux à mes yeux. Et votre titre de Chef des Chevaliers montre que vous avez la trempe d'un meneur. J'aimerais que vous montiez sur le trône à ma mort.

C'en était trop. Je me levai d'un bon, échappant du même coup ma tasse contre le sol. Je ne pris même pas la peine de le ramasser que je me dirigeai à une vitesse fulgurante vers la porte. De l'air. J'avais besoin d'air. Je n'eus même pas le temps de franchir le seuil de la porte qu'une force invisible me retint et me retourna face au roi. Je m'attendais à trouver une expression de colère sur son visage, mais il était très neutre, les bras croisés contre sa poitrine. J'avalai de travers lorsque je le vis ouvrir la bouche.

- Ça ne vous plaît peut-être pas Nathan, mais tout est déjà arrangé, me dit-il d'un ton sec. Je vous laisse partir, je vous présenterai ma fille au déjeuner demain matin.

Je sentis la force me relâcher. Aussitôt, je tournai les talons et m'enfuis dans la forêt. Ayant les mêmes habilités que les Elfes, j'évitais toutes la racines et les branches aisément. La nuit était encore présente dans ce pays. Je n'avais plus de souffle, mais je courais loin, très loin. Je voulais tomber d'épuisement. Je n'arrivais pas à croire qu'on allait m'obliger à cela. Je n'étais pas un prince, je n'étais pas du tout de sang royal ! À bout de forces, je me laissai tomber à genoux dans une clairière. Aussitôt, je reçus plusieurs vagues d'apaisement, ce qui eut pour effet de me calmer. Mes frères et soeurs avaient ressenti ma détresse... Je me couchai contre l'herbe et posai mes deux mains contre ma poitrine, au niveau de mon coeur.

- Merci, murmurais à leur intention en fermant les yeux.

- Que le responsable se montre, tonna alors une voix de femme.

Je me relevai soudainement. Je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un. Je vis non loin une petite marre. Je m'en approchai à petits pas. Ce que j'y vis me sidéra. Dans cet étang nageait une femme d'une beauté exquise. Et cette femme... était entourée d'une aura blanche. Mon âme soeur, pensais-je alors. La nostalgie s'empara alors de mon être. Peu importait que je l'aille trouvée maintenant, car j'allais être obligé de marier la princesse des Elfes. Je lui fis un bref sourire, en baissant respectueusement le regard au sol. Il fallait dire qu'elle était totalement nue.

- Je suis désolé de vous avoir importunée, murmurais-je.

Mes sens d'elfes me dirent que je n'étais pas en danger, ma vision quant à elle ne percevait qu'une silhouette massive. Un homme. Pas tout à fait, quelque chose en cet être était... différent. Une voix rauque, mais douce s'éleva de derrière les arbres.

Je suis désolé de vous avoir importunée.

Intriguée, je sortis de l'étang, aggripai ma robe et la revêtis. À pas de loup, je m'avançai vers d'où venait cette voix. J'arrivai à la lisière de ces derniers, pour y voir un homme magnifique. Il avait une carrure d'homme, des yeux couleur noisette et des cheveux noirs boulés. Son corps était entourée d'une douce lumière blanche. Je rougis rapidement, comprenant que cet être était ce que les hommes appelaient "âme soeur". Je continuai de le détailler, complétement muette, mes yeux bleus s'arrondirent lorsque je remarquai sa cuirasse garnie d'émeraude. Ma curiosité de fée, m'emporta et j'effleurai du bout du doigt, les pierres vertes.

Vous êtes tout excusé, sire, dis-je d'une voix douce.

Je lui souris gentiment, mon doigt toujours posé sur une émeraude. Prenant un air intriguée, je me remis à le détailler, peut importe où mon regard s'en allait, il revenait toujours à ses yeux aussi verts que les pierres qu'il portait. Je frissonnai un peu lorsque le vent se mit à souffler. Mon coeur battait si fort, je crains qu'il n'entende.

Mon nom est Ellana, dis-je, Que fait un preux Chevalier tel que vous dans le Royaume des Elfes?

Ne voulant pas qu'il sache que j'étais la princesse en fugue et craignant qu'il ne me rammène à mon père, je changeai vite de sujet. En me retournant vers l'étang, je sortis d'une voix douce.

Cet étang a des propriétés magiques,dis-je, Si vous voulez, vous pouvez en profiter.

Je lui souris avant de le dépasser entre les arbres. J'espérais qu'il me retienne.

Le regard toujours au sol, j'étais complètement figé. Mais pourquoi je restais là ? Je devrais m'en aller, elle était tout de même nue, et c'était complètement irrespectueux de rester ici à l'observer. Mais mon corps refusait d'écouter ma tête. C'était mon coeur qui le guidait en ce moment. Même si ce coeur était emprisonné par une autre, je savais qu'il ne cesserait de désirer cette Elfe. Je coupai mon esprit de mes frères et soeurs d'armes. Je ne voulais pas qu'ils sachent ce que je ressentais en ce moment. Je ne voulais partager ça avec personne d'autre que cette belle inconnue. Discrètement, je relevai lentement les yeux, juste à temps d'ailleurs pour la voir sortir de l'étang. Entre deux branches, je vis vraiment la plus belle créature que tout l'Univers. Un mince sourire se dressa alors sur mon visage alors qu'elle enfilait ses vêtements. Elle ne pouvait pas encore me voir, mais moi je me délectais de la vue qui s'offrait à moi. Lorsqu'elle eut remis sa robe, ses petits pas et sa magie commencèrent à me chercher. Je laissai tomber toute barrière, lui facilitant la tâche. Elle arriva finalement devant moi, et ses pommettes se tintèrent d'une jolie couleur rosée. Étant un être également magique, je savais bien qu'elle voyait la même aura blanchâtre que j'apercevais autour d'elle.

Alors que je pouvais voir ses yeux me détailler, je ne pouvais m'empêcher de faire la même chose. C'est alors que son regard s'écarquilla. J'en remarquai alors la couleur. Azur. Elle n'était pas elfe. Elle était hybride, comme moi. Son doigt fin se posa sur mon armure. Le contact, bien que lointain, m'électrisa au plus haut point. Si je n'avais pas été un homme respectueux, il était évident que je l'aurais prise là maintenant, dans cette clairière. Mon coeur s'affolait dans ma poitrine. J'aurais au moins pu rencontrer cette femme que j'attendais depuis si longtemps avant de me marier.

- Vous êtes tout excusé, sire, dit-elle.

Sa voix était douce, mielleuse. Elle trahissait son appartenance au peuple des forêts. Son sourire gonfla mon coeur d'amour. Comment allais-je pouvoir faire l'amour à une autre maintenant ? J'allais seulement m'imaginer cette femme parfaite à la place, et c'était malsain. Peut-être pourrais-je négocier avec le roi d'Émeraude. Je savais qu'il me portait dans son coeur puisque c'était moi qui avait aidé à l'admission de son fils dans l'ordre de chevalerie. Ma jeune amie frissonna alors, me sortant de mes pensées. J'aurais du apporter ma cape finalement...

- Mon nom est Ellana, me mentionna la jeune hybride. Que fais un preux chevalier tel que vous dans le royaume des Elfes ?

Je ne sus répondre à sa question. Un chevalier d'Émeraude n'avait pourtant pas le droit de mentir, même si cette vérité faisait mal. Mais annoncer à mon âme soeur que j'étais venu ici pour rencontrer ma future femme ne me plaisait guère. Je me contentai donc de garder un long silence, durant lequel je continuais de la détailler de la tête au pied. Ellana se retourna alors vivement vers l'étang, ce qui me sauva quelque peu la mise. Son doigt ne me touchant plus, je retrouvai instantanément mes moyens.

- Cet étang a des propriétés magiques, me lança-t-elle. Si vous voulez, vous pouvez en profiter.

Aussitôt dit, elle passa près de moi, comme pour quitter l'endroit. Étant un gars plutôt physique, je saisis doucement son bras au passage. Je ne savais pas ce qui m'avait pris. J'aurais pus la laisser partir, ne pas la connaître. Tout aurait été pour le mieux. Du moins pour ma future vie déjà toute planifiée. Mais j'avais envie de jouer avec la feu. De la connaître.

- Je n'irai dans cet étang que si vous m'y accompagnez, murmurais-je.

Sans même que je ne sache pourquoi, j'attirai la jeune femme contre mon torse, en profitant pour humer le doux parfum de sa chevelure de couleur sable. Mon coeur s'affolait de plus en plus dans ma poitrine.

Comme je repartais, je sentis sa main aggriper mon bras, je souris. Je sentais mon coeur se débattre d'excitation. Jamais, je n'avais sentis quelque chose comme cela, pour un mâle, néanmoins un homme.

Je n'irai dans cet étang, que si vous m'accompagnez, chuchota-t-il dans mon oreille.

Son souffle chaud effleura ma joue, ce qui me fit rougir intensément. Soudainement, le Chevalier m'attira contre lui. Contre son torse, je sentis le battement de son propre coeur. Je posai doucement ma main sur l'une des sangles de sa cuirasse. Je plantai mon regard d'azur dans ses noisettes, commençant à défaire la sangle. En un point, je souhaitais qu'il m'arrête. D'un autre, je voulais qu'il défasse ma robe et me transporte jusqu'à l'étang. Lorsque la première sangle fut défaite, je défis la deuxième, laissant la cuirasse glisser au sol. Ma main descendit lentement sur son torse. Je m'interrompis et reculai, une lueur malicieuse dans les yeux.

Je présumme que je ne peux pas vous priver des propriétés de mon étang, rigolais-je.

Je me rapprochai de lui avant de délacer sa tunique, la passai par dessus sa tête. Mon regard s'attarda sur son torse bien musclé, je rougis, jamais, je n'avais été aussi intime avec qui que ce soit. Mes deux mains glissèrent sur son torse, jusqu'à la hauteur de ses poignets, avant d'en prendre un et d'entraîner l'homme vers l'étang.

Il serait extrêmement innaproprié de vous enlever votre pantalon, sire, sur ces mots je lui fis dos.

J'étais incapable de décrire ce que je ressentais en cet instant-même. Une chance que je portais mon armure, car je ne saurai supporter le contact de sa peau chaude contre la mienne. C'en serait trop pour mon coeur. Comment pouvait-on autant aimer une femme que l'on venait à peine de rencontrer ? J'en avais longuement entendu parler, et ce phénomène m'avait toujours fasciné. Pour chaque être dans l'univers existait une personne qui la complétait en tout point. Son âme soeur. Et voilà que j'avais la mienne dans les bras. J'étais un homme plus que choyé. La panique s'empara de mon être alors qu'Ellana posa sa main contre l'une des sangles de ma cuirasse. Ses yeux se posèrent alors dans les miens, et le désir naquit en moi. Sans doute le voyait-elle, car il était très facile de lire mes émotions. Comme si elle lisait mes pensées, sa main défit doucement et lentement la sangle de mon armure. Mes yeux toujours plantés dans les siens, c'était le moment le plus intense que je n'avais jamais vécu. Je me glissai alors furtivement dans son esprit, et fut surpris par ses pensées. Elle désirait que je lui retire sa robe afin que je l'attire dans l'étang avec moi. J'eus un petit sourire en coin. Au moins nous étions sur la même longueur d'ondes. C'est alors qu'elle défit la deuxième sangle, laissant ma cuirasse choir contre l'herbe mouillée de rosée. Ça y est. Je pouvais sentir la chaleur de sa peau se dégager contre la mienne. Pendant un instant, je fermai les yeux de bonheur. Sa main caressa longuement mon torse, puis le contact fut rompu, m'obligeant à ouvrir mes yeux.

- Je présume que je ne peux pas vous priver des propriétés magiques de mon étang, dit-elle malicieusement.

Lentement, je hochai la tête de gauche à droite. J'étais totalement absorbé par son visage, si parfait. Elle s'attaqua alors à ma tunique, défaisant petit à petit le lacet. Rapidement, je me retrouvai torse nu. Elle caressa tendrement mes pectoraux avant de se saisir doucement de ma main, m'entraînant vers le petit étang.

- Il serait extrêmement inapproprié de vous enlever votre pantalon, sire, me dit-elle.

Je fis un pas vers elle, et mes mains encerclèrent lentement sa taille. Doucement, je montai mes mains le long de son corps, pour lui retirer sa robe. Rapidement, elle tomba contre l'herbe. Je l'obligeai à se retourner vers moi, complètement nue. Je posai un regard respectueux dans le sien, avant de l'entraîner lentement vers l'étang. Lorsque je sentis de l'eau sur mes pieds, je retirai mon pantalon, puis je soulevai Ellana comme une petite princesse dans mes bras. Je la lâchai rendu dans l'eau.

- Mon nom à moi c'est Nathan, murmurais-je.

Je fis un petit saut, lorsque le Chevalier m'attira contre lui, afin de défaire ma robe. Le contact de ses mains contre ma peau de satin me fit frissonner. Ma robe avait glisser doucement sur mon corps, pour tomber sur le sol. L'homme me retourna vers lui, j'étais complétement nue, ce qui me gêna. Par contre, je soutins son regard respectueux. C'est alors qu'il me prit contre lui en princesse et me transporta dans l'eau chaude de l'étang. Il ne me laissa aller que lorsque nous fûmes dans l'eau.

Mon nom à moi c'est Nathan, me chuchota-t-il au creux de l'oreille.

Sa voix suave me fit fondre. Je ne pus retenir un sourire gêné, ses yeux noisettes, si doux, me détaillaient avec adoration. Je ne sus ce qui me pris à ce moment là, je m'approchai de lui, mes lèvres se pressèrent doucement contre les siennes. Me rendant soudainement compte de mon indiscrétion, je nageai rapidement jusqu'au milieu de l'étang et me retournai vers le Chevalier. Mon visage arbordait une expression amusée.

Qu'attendez-vous sire Nathan, dis-je en l'invitant à me rejoindre.

Je nageai vers lui, me dressai sur mes orteils, car je ne touchais presque pas le fond, passai mes mains sur son torse, pour remonter sur ses épaules larges. La douce lumière blanche qui brillait autour de Nathan m'émerveillait tant, mes mains se mirent à explorer son corps, restant dans les limites de la convenance. J'espérais pouvoir toucher cette lumière qui me rappelait celle de la lune.

Vous brillez,dis-je simplement.

Mon regard curieux rencontra le sien, mes lèvres les siennes. Mes mains reposaient sur ses abdominaux, elles glissèrent jusqu'à ses hanches et remontèrent dans son dos. L'image d'un visage sévère apparue alors dans mon esprit, le visage de mon père. Je bloquai mon esprit, afin que Nathan ne puisse pas voir cette image et deviner que j'étais une princesse. Je me décollai de lui et plongeai vers le milieu de l'étang.

J'aimais ce moment. Si doux, si intense, si profond. Ce moment durant lequel seuls nos regards se parlaient. Il n'y avait que mes noisettes dans ses saphirs. Et cette même lumière blanche continuait de rayonner autour d'elle. J'avais envie de la respecter, mais en même temps j'avais envie de faire tout le contraire. Comme si elle suivait mes pensées, elle s'approcha lentement de moi, et pressa délicatement ses lèvres contre les miennes. Ce ne fut que de courte durée, mais j'en fermai les yeux de bonheur. Un tas d'émotions m'envahirent à la fois, je ne savais plus que penser. Rapidement, probablement à cause de la gêne, la jeune elfe se retira jusqu'au milieu de l'étang. Mais elle se retourna immédiatement vers moi, un sourire moqueur aux lèvres. Un sourire qui me fit fondre au plus haut point. Ce sourire, fabriqué avec ces lèvres qui venaient de me voler mon tout premier baiser... Eh oui.

- Qu'attendez-vous sire Nathan? dit-elle d'un ton joueur.

Je n'eus pas besoin de lire ses pensées pour comprendre qu'elle voulait que j'aille la rejoindre. Cependant, je ne bougeai pas d'un poil. J'étais sidéré par ce qui venait de se passer. Mon âme soeur venait de me voler mon premier baiser. Celui que j'avais gardé toutes ces années pour l'élue que les dieux m'avaient choisie. Ellana nagea alors à ma rencontre, avant de poser ses mains contre mon torse. Elles remontèrent lentement jusqu'à mes épaules pour ensuite se balader un peu partout. J'avais envie de faire la même chose, mais elle, en avait-elle envie ?

- Vous brillez, s'exclama alors l'elfe.

Surpris, je croisai alors son regard. Elle aussi... Elle aussi voyait la lumière autour de mon être. Cependant, je n'eus pas le temps d'y penser davantage qu'elle posa de nouveau ses lèvres contre les miennes. Aussitôt fait, je la vis disparaître dans les eaux claires de l'étang. Je plongeai alors à sa poursuite. Les elfes avaient la capacité de retenir leur souffle longtemps sous l'eau. Tant mieux. Je glissai mes mains contre sa taille avant de la retourner contre moi. Mon regard croisa de nouveau le sien. J'avais envie d'elle, de son corps... Elle brillait tellement. Je voulais lui donner ma virginité. Je ne voulais pas que ce soit cette princesse qui me la vole. Je voulais avoir la chance de choisir à qui la donner. Et cette chance, c'était maintenant. Je sentais sa poitrine contre mon torse, et je m'emparai tendrement de ses lèvres, alors que l'une de mes mains remontait coquinement jusqu'à l'un de ses seins afin de le caresser.

Nathan me rejoignit dans l'eau, ses mains s'aggripèrent à ma taille fine et me retournèrent contre lui. Nos regards se recroisèrent, cette lumière qui l'entourait m’hypnotisait. Mon coeur battant à tout rompre, faisait soulever doucement ma poitrine effleurant son torse au passage. Ce ne fus que lorsqu'il s'empara de mes lèvres, que je me laissai aller. L'une de ses mains remonta doucement de ma taille jusqu'à ma poitrine, pour caresser l'un de mes seins. Je frissonnai contre lui. Je croisai mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille.

L'image du visage de mon père avait disparue, je pus débloquer mon esprit afin de lui montrer que je le désirais autant que lui me désirait. Mes lèvres ne firent bientôt qu'unes avec les siennes, chaques baisers étaient plus enivrants que le dernier. L'une de mes mains remonta pour aller se nicher dans ses cheveux, j'effleurai alors une pointe que je connaissais que trop bien. Je vis que ses oreilles étaient pointues! Je me décollai vivement de lui et remontai à la surface. Ce ne fut pas long qu'il me rejoignit le regard plein de question.

Vous êtes d'Osantalt, dis-je avec surprise.

Je nageai, hésitante, vers lui, soulevai une mèche découvrant son oreille elfique et frottait doucement mon nez contre elle. Sachant que chez nous, c'était une preuve d'amour. Puisque les oreilles elfiques étaient sensible, il devrait ressentir quelque chose.

Je ne pouvais cesser mes baisers. Je sentis alors ses bras s'enrouler autour de mon cou, et ses jambes autour de ma taille. J'eus alors accès à son esprit, et je vis que le désir que je ressentais était également présent, même peut-être plus puissant. Ses baisers devinrent de plus en plus ardents, et les miens de plus en plus sauvages. C'était mon côté humain qui ressortait ici... Je saisis délicatement son visage entre mes mains, alors que l'une des siennes allait se nicher doucement dans mes cheveux. Elle se décolla de moi soudainement, une expression de surprise sur le visage. Ellana remonta alors à la surface, et je ne pus faire autre chose que de la suivre. Je gardai de généreuses distances, car je ne savais pas pourquoi elle avait agi ainsi, et je ne voulais pas l'obliger à faire quoi que ce soit.

- Vous êtes d'Osantalt, me dit-elle, visiblement surprise.

Je ne répondis rien. Il était vrai que mon apparence ne trahissait aucunement mon apparence elfique... Excepté... Excepté mes oreilles ! Elle avait touché mes oreilles pointues ! Ella nagea alors vers moi, et vint frotter doucement son nez contre mon oreille. Je me mis à frissonner intensément. Un point faible.. C'était un point faible chez les elfes ! Je n'avais pas vécu assez longtemps dans mon peuple d'origine pour en être courant, mais en suivant le fil de ses pensées, je pus facilement le découvrir. Je saisis doucement son menton entre mes doigts pour embrasser délicatement ses lèvres.

- Oui, répondis-je moqueusement. Je suis d'Osantalt.

Soudain, une détresse s'empara de mon être. Un de mes frères d'armes était en danger. Je relâchai l'emprise que j'avais sur Ellana afin de me concentrer. Je me rendis alors jusqu'à mon frère. Il était terrorisé... Je fouillai dans son esprit afin d'en trouver la source, et j'en fus grandement surpris. Il était face à son âme sœur ! Et connaissant Kesley... Ça ne devait pas lui plaire.

Calmes-toi Kesley, tout va bien, lui envoyais-je télépathiquement. C'est totalement normal ce que tu vis. Calmes-toi, je sais que tu en es capable.

J'eus à peine fini ma phrase que mon frère coupa tout lien qui nous unissait. Je poussai un long soupir en glissant ma main dans mes cheveux.

- Désolé, murmurais-je à Ellana. Mon p'tit frère... Il...

À la seconde, où le bout de mon petit nez effleurait son oreille, Nathan frissionna. Je souris à le voir faire. Il prit mon menton, tendrement, entre ses doigts, approcha mon visage du sien, afin de se ré emparer de mes lèvres.

Oui, dit-il d'un ton moqueur. Je suis d'Osantalt.

Je ne pus profiter longtemps de son attention, car quelque chose sembla soudain le tracasser. Il me lâcha et afficha une expression concentrée. Je me glissai doucement dans son esprit, pour chercher la raison de son inquiétude. Quelqu'un de proche de lui... Cette personne était dans la même position que lui, mais pourquoi toute cette négativité? Troublée,je me retirai de sa tête. Je continuais de barboter près de lui, lorsqu'il leva les yeux vers moi, poussa un long soupir en passant une main dans ses cheveux foncés.

Désolé, me chuchota-t-il. Mon p'tit frère.... Il...

Je hochai la tête en tentant de cacher mon air penaud. Je ne voulais pas que nous nous arrêtions. Je serais allée jusqu'au bout avec lui. Je me raccochai à Nathan et pressai doucement mes lèvres sur les siennes. En plongeant mon regard d'azur dans le sien, je lui transmis une douce vague de tendresse.

Rejoins le, dis-je tout bas. Je crois que rien ne t'empêche de partir.

Je nageai vers la rive, sortis de l'eau, pris ma robe et commençai à me vêtir. Le tissus collant contre mon corps mouillé, moulait ma silhouette. Je me retournai vers lui.

Simplement, dis-je. Promets-moi de me revenir?

J'étais totalement déchiré. Comment pouvais-je faire l'amour à une femme alors que mon frère était en crise ? Je savais bien que Célestia était là pour s'occuper de lui, mais j'avais énormément de difficulté à ne pas le surprotéger. Ellana hocha alors doucement la tête, avant de se coller contre moi. Ses lèvres caressèrent alors les miennes, ce qui m’enivra au plus haut point. Je prolongeai longuement le baiser, oubliant momentanément Kesley. Je glissai ma main sur sa taille alors que nos regards se croisaient. Une immense chaleur m'envahit soudain, et je fermai les yeux de bonheur. Une vague d'apaisement...

- Rejoins-le, me chuchota-t-elle alors. Je crois que rien ne t'empêche de partir.

J'ouvris la bouche pour répondre, mais elle me glissa des doigts, se dirigeant vers la rive. Je l'observai donc, alors qu'elle s'habillait. La même aura blanche continuait de l'entourer, me faisant sourire. La jeune Elfe se tourna alors vers moi.

- Simplement, dit-elle de sa voix mélodique. Promets-moi de revenir ?

Je nageai alors à mon tour vers la rive, et en sortis complètement nu. Je l'attirai contre moi en me saisissant doucement de sa taille et m'emparai tendrement de ses lèvres. Je pouvais sentir la pointe de sa poitrine au travers de sa robe. Je mis alors fin au baiser, bien à regret.

- Je... Je peux pas partir, dis-je alors. J'ai des choses à faire avec le Roi avant. Donc...

Un sourire se glissa sur mes lèvres alors que je glissai doucement sa manche sur son épaule. Je fis la même chose de l'autre côté, et le vêtement de retrouva rapidement contre l'herbe. Habilement, je la fis tomber contre le sol, mais je la rattrapai au dernier instant. Mes yeux toujours plantés dans les siens, mon coeur battait la chamade. J'avais tellement envie de la prendre, là maintenant.

Je vis Nathan nager vers la rive et sortir de l'étang, pour se diriger vers moi. Il m'attira contre lui et posa sa bouche contre la mienne, je souris au travers du baiser, qu'il interrompu, pour plonger son regard dans le mien.

Je... Je peux pas partir, dit-il. J'ai des choses à faire avec le Roi avant. Donc...

Un sourire apparut sur son beau visage, il fit glisser la manche de ma robe, afin de dénuder mon épaule, il fit de même avec l'autre. Cela ne prit pas de temps que ma robe se retrouva sur le sol mouillé et moi, complétement nue. Mon regard était absorbé par le sien.Il me bascula vers le sol, me rattrapant au dernier moment.J'attirai son visage vers le mien et posai mes lèvres sur les siennes. Ma main alla chatouiller la pointe de l'une de ses oreilles. J'aimais le voir frissonner à cette caresse. Mes jambes se croisèrent sur sa taille. Mon regard bleu lui donnant mon consentement, afin d'aller plus loin.

Que te veux le Roi, demandai-je.

Mes mains se nichèrent dans ses cheveux, pendant que je frottais doucement mon petit nez contre le sien. Ma bouche se pressa sur son menton, descendant dans son cou, sur son épaule. Je voulais qu'il me prenne toute entière.

Aussitôt que nous fûmes contre le sol, Ellana s'empara de mes lèvres, le regard rempli de tendresse. Je ne pus m'empêcher de frissonner lorsque sa main caressa mon oreille pointue. Je savais que c'était une marque d'amour chez le peuple des forêts, mais je ne savais pas que ça faisait un tel effet. Je mis doucement fin au baiser, plantant mon regard dans le sien. Ses jambes s'enroulèrent alors autour de ma taille. Sans m'en rendre compte, ma verge s'était bien tendue. Et voilà maintenant qu'elle m'ouvrait aussi facilement son intimité. Il était bien dur de ne pas succomber à la tentation.

- Que te veux le roi? me demanda-t-elle alors innocemment.

J'eus le réflexe de couper mes pensées. Car elles divergèrent immédiatement vers ce mariage organisé avec la Princesse elfique. Je ne répondis rien. Ellana glissa alors sa main dans ma chevelure, avant d'embrasser chaque petite parcelle de mon corps qui lui était accessible. Je m'emparai langoureusement de ses lèvres, l'embrassant avec passion et amour. Mon sexe frottait doucement contre le sien, me provoquant au plus haut point.

- J'ai envie de te faire l'amour, râlais-je entre deux baisers.

Aussitôt dit, une de mes mains glissa lentement sur sa poitrine, dressant doucement sa chair, puis se dirigea vers son intimité. Dans la plus grande des délicatesses, je commençai un mouvement contre son petit bouton de chair, la faisant gémir.

Je sentais le membre de mon ami effleurer mon intimité, lorsque je croisai mes jambes dans son dos. Mes lèvres s'aventuraient sur son épaule, lorsqu’il s'en empara. Ses baisers devenaient de plus en plus passionnés, que j'en oubliai la question que je venais de lui poser

J'ai envie de te faire l'amour, murmura-t-il.

Son sexe frottait contre intimité. Sa main glissa tendrement de ma poitrine à mon bas ventre, j'en frémis à son contact. Avec tendresse, il commença à caresser mon petit bouton de chair. Je e pus retenir un gémissement de plaisir. En rougissant, j'approchai son visage du mien, afin de m'emparer avec passion de ses lèvres. L'une de mes mains glissa de sa taille vers sa verge tendue et entrepris un doux va et vien.

Je te retiens pas, dis-je en rigolant.

Je repris sa bouche immédiatement après lui avoir parlé. Je bloquai mes pensées et mes sentiments aux gens de mon peuple, ainsi qu'à mon père. Je ne voulais pas qu'on vive ce moment à ma place, je voulais être entièrement sienne et ce pour toujours .

J'eus le temps de la voir rougir avant qu'elle vienne s'emparer tendrement de mes lèvres. Je prolongeai le baiser avec passion et amour. C'était la seule fois que ce serait possible. La seule fois que je pourrai ressentir ces émotions, car après cela, je me retrouverai marié à une princesse, et je me devrai de lui garantir fidélité. Je me laissai donc emporter vivement par mes émotions, mais en restant toutefois délicat et romantique. Car je respectais les femmes au plus haut point, et encore plus cette déesse arrivée de nulle part. Ellana... Cette petite elfe entourée d'une douce aura blanchâtre... Elle représentait tout pour moi. Mais par respect pour elle, pour ne pas la faire souffrir, cette tendresse serait la seule qu'elle recevrait, et également la seule et unique fois qu'elle me verrait.

Soudain, elle posa sa main sur mon membre tendu, ce qui me surprit au plus haut point. Je ne pensais pas qu'elle aurait autant d'audace. Je ne pus m'empêcher de sourire au travers nos baisers, alors qu'elle entamait un doux mouvement de va-et-vient. Elle mit soudainement fin au baiser, avant de me regarder dans le creux des yeux.

- Je te retiens pas, dit-elle moqueusement.

Je souris alors qu'elle embrassait de nouveau tendrement mes lèvres. Je les lâchai à regrets, pour poser ma bouche dans le creux de son cou, puis remonter lentement vers son oreille. Arrivée à destination, je la mordillai légèrement, ce qui la fit aussitôt frissonner. Je savais que les baisers n'étaient pas une marque de tendresse pour les Elfes. Mais ayant grandi avec les hommes, je ne pouvais m'empêcher d'utiliser cette méthode, empli de désirs. J'étais étonné d'ailleurs qu'Ellana ne soit pas surprise, ou alors dégoûtée par mes actions. Étant mon âme soeur, j'imagine que les dieux avaient prévu tout cela. Ce qui faisait d'elle un être différent des siens.

- Ellana... gémis-je alors que sa main s'activait toujours contre mon membre.

Je lâchai vivement son intimité, et j'allai caresser tendrement sa joue du revers de la main. Ma bouche s'empara de nouveau de la sienne, alors que je me positionnais à l'entrée de son antre. C'était la première fois que j'allais faire ça. Mais c'était comme si je l'avais toujours fait. Instinctivement, je donnai un léger coup de bassin, entrant doucement mais sûrement en elle. C'était si serré qu'un long gémissement sortit de ma bouche, résonnant dans la forêt.

Je vis le visage de Nathan s'éclairer d'un sourire, que je cachai avec mes lèvres. Celui-ci répondit à mon baiser et le compléta en descendant dans mon cou, pour remonter vers mon oreille. Je frissionnai lorsqu'il la mordilla doucement, j'adorais cette sensation indescriptible. Il était vrai que les baisers, c'était bien, mais j'aimais beaucoup mieux lorsqu'il mordillait mon oreille.

Ellana...,murmura-t-il.

Ma main était toujours en plein va et vien sur sa verge. La sienne toujours en train de caresser mon petit bouton de chair, s'arrêta, pour remonter sur ma joue et la caresser. Ses lèvres reprirent place sur les miennes, c'est alors que je le sentis bouger, afin de se placer à l'entrée de mon intimité. Je cachai mon air intimidé, c'était ma première fois. L'homme que les Dieux avaient choisis, allait prendre ma vertu. Nathan donna un petit cou de hanche, s'enfonçant doucement en moi. Personne n'était allé jusque là, un long gémissement sortit de sa bouche et résonna dans le Royaume. À dire vrai, je n'avais pas été silencieuse non plus, car un long râle m'avait échappé. J'accrochai mes bras dans son cou et mes lèvres aux siennes.

Nous restâmes ainsi pendant de longues minutes, lorsque je poussai sur ses épaules, le faisant basculer, pour qu'il tombe dos sur l'herbe. Je grimpai sur lui et m'assis sur sa verge tendue. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, mais j'avais entendue deux paysannes Rubéennes dire que les hommes adoraient cette position. Je commençai un va et vien de haut en bas, son large membre m'emplissait. Je ne pouvais plus retenir de petits gémissements. Mes mains s'accrochaient à ses épaules.Je baissai le regard vers lui.

Je... c'est... ma première...fois, dis-je en gémissant.

Tout en continuant mon mouvement, je fis courir mes mains sur son torse musclé. Mes gémissements auguemetant en nombre et volume, l'extase me gagnant. Je rejetai ma tête vers l'arrière, pour la rebaisser vers lui. Je me penchai vers lui et embrassai tendrement sa bouche, pour remonter vers son oreille, que je frottai doucement avec mon nez.

Une foule d'émotions m'envahirent au même moment. Un coup bien installé en elle, je pris le temps de savourer toutes les sensations qui m'attaquaient. Puis, tout doucement, je m'agitai doucement en elle. J'entamai un long mouvement de bassin, me rendant de plus en plus loin à chaque fois. Elle gémit à son tour, me rendant moins timide de la chose. Ses bras s'enroulèrent autour de mon cou alors que ses lèvres s'emparaient subitement des miennes. J'étais incapable de penser en ce moment. Tout ce qui m'importait, c'était la danse que mon corps faisait avec le sien. J'étais si près d'elle que mon torse caressait sa poitrine à chaque envolée, augmentant le désir qui naissait en moi.

Après plusieurs minutes de ce traitement exquis, ma jeune amie me repoussa afin que mon dos soit contre l'herbe fraîche. Je me laissai faire, curieux de la suite des choses. Bien rapidement, elle se retrouva à califourchon par-dessus moi, son intimité encerclant mon membre bien droit. Je ne pus m'empêcher de fixer sa poitrine, qui, totalement parfaite, ne bougeait pas d'un poil alors qu'elle s'activait sur moi. Ses gémissements et les miens ne faisaient qu'uns, ce qui me poussa à émettre un bouclier autour de nous. Je ne souhaitais pas être vu par un elfe qui irait me dénoncer au roi. Je n'étais pas venu ici afin de m'attirer les foudres et les représailles de mes frères des bois.

Ellana se pencha soudainement vers moi, agrippant doucement mes épaules. Je la regardai, le visage souriant, alors qu'elle, semblait plutôt gênée. En effet, ses pommettes étaient quelque peu rosées et son regard avait quelque peu perdu de son éclat.

- Je... C'est... Ma première... fois, gémit-elle avec difficulté.

Je fus surpris par ses dires. Elle avait l'air de plutôt bien s'y connaître ! Du moins, beaucoup plus que moi ! Ses mains caressèrent alors mon torse, me ramenant à la réalité. Je laissai échapper des gémissements, sentant l'orgasme approcher de plus en plus. Ses lèvres s'emparèrent alors des miennes, avant d'aller laisser son nez chatouiller mon oreille. Je gémis tout en frissonnant. Je ne pensais pas que faire l'amour était aussi... intense. Je me saisis doucement de son menton, afin de la forcer à me regarder.

- Moi aussi Ellana, c'est ma première fois, lui souriais-je.

Je me relevai vivement, me mettant en position assise, l'aidant à s'agiter contre mon moi. Je me saisis avidement de ses lèvres, me sentant trop sur le bord de l'extase. Merde, pas aussi vite, pas la première fois.

L'entendre gémir me fit sourire, son corps frissonna contre le mien, me chatouillant. Je rougis lorsqu'il prit mon menton entre deux doigts et qu'il enfonça son regard dans le mien. L'intérêt que j'avais pour ce magnifique être se transforma en un amour sans borne.

Moi aussi Ellana, c'est ma première fois, me rassura-t-il.

Il se releva, pour s'asseoir, m'installant assise sur son membre et m'aida à m'activer sur lui. Nathan s'empara de mes lèvres. Je croisai mes bras à l'entour de son cou, gémissant contre sa bouche. Je sentais l'orgasme arriver, j'enfouis alors mon petit visage dans son cou, tentant de camoufler mon extase et mes petits cris de jouissance. L'orgasme me frappa soudainement, un doux, mais long gémissement m'échappa, alors que je posais mes lèvres sur les siennes.

Je... Je... T'aime, bégayais-je

Je baissai rapidement le regard et entrepris de baiser son cou. En gémissant et ronronnant, je me mis à mordiller la pointe de son oreille.

Alors que je prolongeais le baiser afin de penser à autre chose que mon orgasme, Ellana encercla mon cou de ses mains, gémissant contre mes lèvres. Je gémis à mon tour, bien malgré moi trop excité par les cris qu'elle lâchait. Soudainement, elle cacha son petit visage dans le creux de mon cou, et je la sentis trembler contre moi. Je ne comprenais pas ce qu'elle avait. Étais-je en train de lui faire mal? Je n'eus pas le temps d'y penser davantage qu'un long gémissement s'échappa de sa bouche, qu'elle tenta de camoufler en s'emparant de la mienne. Je fermai les yeux de bonheur, la serrant contre mon torse.

- Je ... Je... T'aime, me murmura-t-elle.

Elle baissa vivement le regard afin de s'attaquer à mon cou. Je rejetai la tête vers en arrière, complètement hors de moi. Comme si je n'étais pas déjà assez incontrôlable, il fallait qu'elle mordille la pointe de mon oreille. Ça en était trop. Je perdis totalement le contrôle, et je me mis à trembler à mon tour alors que mon membre ramollissait et que mon sperme se déversait en elle. Je me laissai tomber sur le dos, complètement épuisé et vidé de toute énergie. Je caressai tout de même tendrement sa joue, posant mon regard au creux de ses prunelles.

- Moi aussi je vous aime Ellana, répondis-je avec une once de respect dans la voix.

Nathan ne tarda pas à se faire frapper par l'orgasme, je mordillais son oreille, lorsque je le sentis trembler contre moi. Sa verge, toujours en moi, reprenait une taille normale, alors que son sperme se déversait en moi. Il se laissa tomber dos sur l'herbe mouillée, complétement vidé de toute énergie. Sa main s'éleva pour caresser ma joue. Je souris de le voir si satisfait et heureux.

Moi aussi je vous aime Ellana, dit-il.

Mon visage s'illumina, je m'étendis près de lui, collai mon corps contre le sien et embrassai doucement son menton. La lumière divine ne cessait pas de briller autour de lui, le rendant aussi majestueux qu'un Dieu. Ma main se glissa dans la sienne et l'autre alla caresser son torse, en même temps, je lui transmis une puissante vague d'amour, ainsi qu'un peu de mon énergie. Je rouvris alors mon esprit et je reçus une myriade de messages télépathiques me demandant mon emplacement. Je répondis alors rapidement, en elfique. Je me relevai sur mes genoux, grimpai sur mon amant et l'embrassai avec passion.

Un message plus pressant m'arriva, de la part de mon père. Je soupirai tout haut, avant de répondre, que j'étais en chemin. Je lançai un regard penaud à Nathan, avant de me relever.

Mon père me cherche, dis-je penaude. Je dois le rejoindre. Promets-moi de ne pas me suivre. Je t'aime.

Je courus vers ma robe, la revêtis, enfilai ma cape et lançai le capuchon sur ma tête pour disparaître parmi les arbres. Je me retourner, pour le regarder une dernière fois, histoire de me nourrir de cette lumière. Je lui lançai une dernière vague d'amour puissante et courus vers mon village.

HJ: On se voit chez mon père Razz

Il ne lui fallait pas plus pour que son visage s'illumine de joie. Je ne pus m'empêcher de sourire à cette vue, bien que je savais que ce bonheur ne serait que de courte durée. Elle s'étendit alors près de moi, avant d'embrasser tendrement mon menton. Je fermai les yeux, humant les douces effluves de la nature mélangées au parfum d'Ellana. Je pus sentir sa main se glisser dans la mienne, et aussitôt j'entrelaçai nos doigts. Puis, une puissante vague d'amour me transporta au loin lorsque son autre main se mit à caresser mon torse. Je me sentis soudainement plus fort, plus vivant. Je sus alors que la jeune Elfe m'avait transféré de son énergie. Je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. Je détestais que mes hommes s'affaiblissent pour moi, et c'était encore plus vrai pour la femme de ma vie. Mon amante grimpa de nouveau sur moi afin de s'emparer passionnément de mes lèvres. Je répondis ardemment au baiser, mais fut déçu lorsqu'elle y mit rapidement fin.

- Mon père me cherche, me dit-elle. Je dois le rejoindre. Promets-moi de ne pas me suivre. Je t'aime.

Je tentai de la retenir, en vain. Elle m'échappa habilement, se saisis de ses vêtements et les revêtis. Elle disparut aussitôt dans la forêt. Inutile de la chercher avec mes pouvoirs magiques. De toute façon, je devais me rendre auprès du roi. J'arrivai par me lever, mais je fus de nouveau frappé par une puissante vague d'amour. Je restai donc au sol plusieurs instants, question de m'en nourrir. Lorsque je me sentis assez fort, je rampai jusqu'à mes vêtements. Je revêtis pantalon tunique et cuirasse, avant d'enfiler mes bottes et de boucler ma ceinture d'armes. Je glissai ma main dans mes cheveux. Je n'avais pas le choix d'accepter l'offre du roi... Ce fut donc un Nathan penaud qui se dirigea vers la chaumière royale.

HJ: Je te laisse partir le nouveau topic Very Happy